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    The French Dispatch
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    334 critiques spectateurs

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    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    Wes Anderson, c’est d’abord un style très marqué, immédiatement reconnaissable, parfois imité, jamais égalé. Au même titre qu’on reconnait un film de Jean-Pierre Jeunet à la première scène, on reconnait un Wes Anderson à la première minute. Il nous propose un film a sketches totalement barré et qui, pendant presque 2h, va nous emmener dans une ville française fictive des années 60-70, véritable métaphore d’un Paris totalement phantasmé : Ennui-sur-Blasé. Avant de revenir aux 3 sketches, à leur casting, à leur intrigue, il faut parler de ce qu’ils ont en commun : la forme. Il y a plein d’adjectifs que je pourrais employer pour décrire le style de « The French Dispatch », comme « ludique », « coloré », « décomplexé ». Mais pour faire court, je dirais que c’est audacieux. Les couleurs sont vives, les décors super kitchs, les reconstitutions improbables, la bande originale est très agréable (je retrouve le Alexandre Desplat que j’avais perdu avec « Eiffel ») agrémentées de tubes comme « Aline » ou de morceaux de Charles Aznavour. Wes Anderson ose tout, change de langue toutes les trois secondes, passe du noir et blanc à la couleur sans raisons, propose des passages en théâtre, d’autres en dessins animés, il déconstruit la chronologie de ses intrigues, passe d’un narrateur en « voix off » à un narrateur sur un plateau TV. C’est rythmé et rocambolesque comme un album de « Tintin » (mais Tintin qui aurait pris de l’acide), c’est picaresque par moment, souvent drôle, hyper décalé et même parfois subversif. En résumé, c’est tellement particulier que certains vont détester alors que d’autres vont adorer cette folie douce qui manque tellement au cinéma d’aujourd’hui. Moi, vous l’avez deviné, j’adore ! Un bon indice : vous avez aimé « The Grand Budapest Hôtel », vous allez adorer « The French Dispatch ». Après une introduction assez courte et très drôle de la Ville de Blasé-sur-ennui par le délicieux spécialiste tourisme (Owen Wilson, parfait), on est parti pour le premier sketch et je me demande si ce n’est pas celui que j’ai préféré. Un criminel dangereux incarné par un Bénicio Del Toro carrément flippant découvre l’art dans la prison-asile d’Ennui-sur-Blasé. Il est repéré par un codétenu évadé fiscal qui, à sa sortie, en fait une vedette de l’art moderne. Complètement grisé par la fortune, le critique en question (Adrian Brody) met la pression au détenu spoiler: qui va produire une œuvre majeure… et invendable !
    Critique assez acerbe du marché de l’Art Moderne, le sketch est drôle et il fait mouche. Tilda Swinton en conférencière à l‘accent improbable et Léa Seydou en matonne sadique apporte une touche féminine un peu étrange dans cette rencontre improbable entre l’asile de fou et les riches collectionneurs d’Art Moderne. Le deuxième sketch est une relecture de Mai 68 assez grinçante, caricature d’une jeunesse intellectuelle gentiment révoltée qui construit des barricades, écoute des chanteurs à la mode et écrit des manifestes pompeux avec des mots compliqués. C’est Frances MacDormand qui, en journaliste, observe cette jeunesse d’un œil d’adulte. La jeunesse en question, c’est l’inévitable Timothée Chalamet et l’étonnante Lyna Khoudri, spoiler: qui joue (littéralement) aux échecs avec les pouvoirs publics, et qui perdent parce qu’ils sont déjà, entre eux, en bisbille.
    C’est la vision totalement américaine d’un Paris des barricades, avec ses grèves, ses pavés et sa plage en dessous, le Mai 68 vue des Etats-Unis, des émeutes intellectuelles et un peu timides en comparaison avec les émeutes américaines de la même époque. Le troisème sketch, peut-être le moins réussi, met en scène un commissaire gastronome (Mathieu Amalric, toujours dans les bons coups) spoiler: dont le fils est enlevé par la pègre parisienne (haute en couleur comme vous l’imaginez), et qui va utiliser son cuisinier personnel pour neutraliser les ravisseurs.
    Ce sketch-ci vaut surtout par la poursuite en voiture entièrement dessinée, tellement rocambolesque qu’elle aurait coutée trop cher à un cinéaste trop peu habitué aux cascades. Du coup, il la remplace par un dessin animé, c’est cool. Ce sketch-là est évidemment là encore la vision romantique de la gastronomie française par un journaliste américain totalement fasciné par l’importance (disproportionnée ?) que nous, français, accordons à la nourriture. Dans les trois cas (L’Art, la Politique, la Gastronomie), c’est la vision américaine d’un Paris improbable qui est mis en scène, et avec quel talent. Bien-sur, ne cherchez pas la crédibilité, le cynisme ou le réalisme ou quoi que ce soit de ce genre dans « The French Dispatch », voyez-y plutôt une sorte de tableau mi-impressionniste mi-abstrait de ce que nous sommes. Et puis, vous pouvez jouer à un autre jeu : repérer les acteurs et actrices français qui font des apparitions, parfois de quelques secondes, parfois sans aucun texte : Guillaume Galienne, Cécile de France, Damien Bonnard, Hyppolyte Girardot, Denis Ménochet, Benjamin Lavernhe, Pablo Pauly, Félix Moati, ils sont nombreux au casting de « The French Dispatch ». Ca aussi, je trouve, c’est une forme d’hommage à la France.
    Ufuk K
    Ufuk K

    522 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2021
    "The French Dispatch" de Wes Anderson, sélectionné cette année au festival de Cannes m'a plutôt déçu. En effet évidemment que le réalisateur maitrise son sujet, la photographie est superbe, le casting royal tant la nouvelle que l'ancienne génération d'acteurs cependant l'histoire qui est décomposé en 4 parties est très décousues , inégale , sans réelle émotions ni intérêt c'est bien dommage car le film au final est banal
    Muriel F.
    Muriel F.

    54 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Un film décalé, surprenant, truffé d'humour avec une image léchée et variée qui nous offre des plans originaux passant de la couleur au N&B sans oublier la BD animée. Le traitement très singulier propose des dialogues ciselés dans les bouches d'acteurs talentueux qui nous embarquent en absurdie sans se départir d'une bonne dose d'observation de la part du réalisateur, Wes Anderson, sur les français dans leurs rapports avec la culture, la contestation, la gastronomie, la presse et la littérature, le tout dans le décor extraordinaire d'Angoulème... En sortant de la séance, spoiler: j'avais envie de feuiller, pour de vrai, les magazines "The French Dispatch",
    c'est dire ! A voir !
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Un concept original où le film à sketches devient le format d’une compilation d’articles de presse. Un scénario qui s’inspire de certains lieux, faits ou événements réels, développés à la sauce Anderson, dans un imaginaire foisonnant à la poésie décalée, avec un humour pince-sans-rire et une sophistication vintage. Sur le papier, c’est alléchant. À l’écran, on n’est pas déçu en termes d’inventivité formelle, que ce soit via la réalisation, les décors, les costumes, ou encore les multiples clins-œil ou clichés revisités. Cerise sur le gâteau : un casting “all stars” comme on a rarement vu au cinéma. Cependant, le film donne aussi l’impression paradoxale d’une surcharge et d’un vide. Surcharge en matière de fétichisme esthétique et francophile, avec mille et un détails que l’on n’a pas vraiment le temps d’apprécier, car emballés dans une narration menée à toute allure. Narration fragmentée, d’intérêt inégal, où les personnages n’ont guère le temps de prendre chair, où les histoires n’ont guère le temps d’imprimer l’esprit. S’en dégage, du coup, un certain manque de consistance. Ça tourne, certes, mais un peu dans le vide, comme si les personnages et les histoires n’étaient au final qu’un prétexte à dessiner de jolies vignettes, prétexte à un amusement d’esthète. Ce petit bolide de fantaisie finit même, hélas, par soûler et lasser. Film mineur, donc, dans la filmo du réalisateur. Petit péché de gourmandise stylistique ?
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 139 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 novembre 2021
    The french dispatch marque clairement les limites du cinéma de Wes Anderson qui n'a strictement plus rien à raconter. Appeler la ville fictive où se déroule l'action du film Ennui a quelque chose de presque métacinématographique tant le film découpé en plusieurs saynètes de longueurs inégales est ennuyeux. Alors formellement c'est très beau, avec ses plans hérités de Tati et son esthétique de carte postale, entre kitsch assumé et somptueux noir et blanc, mais malheureusement la prétention de l'exercice de style avec son défilé d'acteurs connus, ses dialogues pompeux, et même inaudibles en francais tant les acteurs, Léa Seydoux en tête, ne font pas d'efforts pour articuler. On sauvera une jolie scène en dessin animé qui dynamise un peu l'ensemble mais l'ensemble est aussi vain que poussiéreux. Il faudrait qu'Anderson revienne à l'animation, procédé avec lequel il est beaucoup plus à l'aise comme l'attestent les réussites de Fantastic mr Fox et de l'île au chiens. Un raté qui n'aurait pas dû se retrouver en compétition à Cannes.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 531 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    La patte Wes Anderson est encore évidente dans ce long-métrage : des scènes géométriquement et symétriquement calculées, des décors complexes aux couleurs vives et des plans filmés soit de façon aérienne, soit souvent en caméra poursuite.
    Avec toute cette technique et un art visuel à la croisée d'un Jacques Tati et d'un album de Tintin, le réalisateur nous propose ici de feuilleter avec lui le dernier numéro d'un magazine nommé "The French Dispatch".
    Malgré une pléiade de comédiens aguerris (Bill Murray, Benicio Del Toro, Frances McDormand, Thimothée Chalamet, Adrien Brody, Léa Seydoux, Christoph Waltz, Mathieu Amalric, Elisabeth Moss, Willem Dafoe...), je me suis vraiment ennuyé ferme dans ce film, un peu à la manière d'une revue que l'on parcourt dans une salle d'attente d'un médecin sans jamais vraiment trouver un article intéressant.
    Visuellement original, mais rapidement soporifique et sans intérêt.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    143 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2021
    Il parait que ce film est une déclaration d'amour au journalisme ...! et c'est vrai que ça ressemble à du journalisme : les images, belles et racoleuses, se chassent les unes les autres dans un feu d'artifice qui finit par être interminable et soporifique ... au final, on n'aura rien retenu et été ému par pas grand chose ( exception faite de l'histoire des radis ...!! et de Léa Seydoux en surveillante pénitentiaire...!) ... un peu comme si on avait passé une journée devant BFM non?
    Bdfoucher
    Bdfoucher

    55 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2021
    C’est comme « au théâtre ce soir » … Les décors sont de Adam Stockhausen … les costumes sont de Milena Canonero… La photographie est de Robert Yeoman … et la Music de Alexandre Desplat … rien de manque . Du Wes Anderson à l’état pur… une sophistication filmique extrême avec alternance du noir et blanc, de la couleur dans ses palettes les plus vives, des décors élaborés où chaque objet occupe exactement la place qui lui revient, une symétrie savante… on effile les tableaux en goûtant l’esthétisme … on se croirait dans les pages descriptives d’ « À Rebours » de Joris-Karl Huismans. Et je ne peux pas croire que Wes Anderson ne l’a pas lu.

    La trame du film est tout aussi sophistiquée … « The Evening Sun » de Liberty au Kansas dispose d’une antenne titré « The French Dispatch »installée à Ennui-sur Blasé dans une France des années 50- 60 provinciale et endormie mais évoquant Paris. Lorsque le rédacteur en chef meurt (Bill Murray), le journal publie un dernier numéro dont le film suit le découpage éditorial ,chapitre par chapitre, trois au total, plus une nécrologie. Les trois reportages concerne un génie de la peinture (Benicio del Moro) enfermé dans un asile dont la gardienne assez étrange ( Léa Seydoux) est la muse et dont le promoteur ,un ancien codétenu (Adrien Brody, assure la célébrité à l’extérieur. Le second chapitre se déroule en mars 1968 quand la révolution bouille encore à Nanterre autour de la question du dortoir des filles et de son accès avec une presse qui ne prend pas l’affaire au sérieux mais qui le voudrait bien. Le troisième épisode met en scène une rocambolesque histoire de kidnapping du fils d’un commissaire (Mathieu Almaric) sur fond d’enquête gastronomique qui se termine par un empoisonnement général des brigands. Tout se déroule en France et on ne peut s’empêcher de penser que le réalisateur aime vraiment beaucoup ce pays pour lui consacrer tant de clins d’œil sympathiques et d’éloges sur sa beauté .
    Les scènes d’actions sont tout aussi esthétiques que les tableaux qui défilent. Ceux qui ont aimé The Grand Budapest Hôtel (2014) ou « L’ile aux chiens » (2018) vont s’y retrouver sans aucun problème. Le rythme est rapide et quand le film ne suit plus la BD prend le relais sans perturber le fil. Le montage est un tour de force. On a juste parfois du mal à suivre tant les intrigues sont serrées et il faut être vigilant du début à la fin. Le film est incontestablement performatif comme on dirait aujourd’hui et c’est sans doute par là qu’il pèche car en sortant, ébloui d’images, on se dit qu’il faudrait le voir une deuxième fois pour tenir le marathon mais, dans mon cas du moins, je n’ai tout simplement pas envie . Je n’étais dit la même chose des deux précédents films … étrange non ?
    ouadou
    ouadou

    86 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Déception totale. Fan de Wes Anderson, me voilà plongé dans un ennui absolu (en même temps ce le nom du village) mais la forme étouffe tout , pas un acteur peut respirer , tellement kidnappé et ligoté dans un magasin de jouets. Darjeeling avait été un tournant prouvant l'immense émotion que peut procurer ce cinéaste, mais là on est accablé devant tant de chichis pour rien.
    remyll
    remyll

    194 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 novembre 2021
    Autant j’avais bien aimé THE GRAND BUDAPEST HOTEL, autant THE FRENCH DISPACH m’a déçu.
    Intrigué par le titre, j’imaginais voir comment les américains, anglais et autres étrangers d’aujourd’hui pouvaient nous percevoir, nous français, à travers l’œil si créatif de Wes Anderson.
    Après presque 2 heures de film : j’ai fini très embrouillé, je n’ai rien constaté en fait de bien compréhensible, ni intelligible ni même amusant et encore moins comique à quelques très rares exceptions près.
    Cela ressemble plutôt à un méli-mélo de séquences graphiques davantage dignes du travail vidéo d’un étudiant aux arts-deco passant son exam de fin d’année qu’à un vrai film aboutissant à un dénouement dramatique intéressant ou captivant.
    Pour moi le film est « beau », mais complètement « raté », et même ennuyeux à la fin.
    On admirera tout de même la plastique tout à fait remarquable du corps nu de Léa Seydoux et la prestation sympathique de Benicio Del Toro et de plusieurs autres acteurs bien méritants. J’ai juste envie de leur dire: « qu’est-ce que vous êtes allés faire dans cette galère ??? »
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    The French Dispatch met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.
    C’est une réalisation de l’atypique Wes Anderson qui revient trois ans après L'Île aux chiens et sept ans après The Grand Budapest Hotel, primé de quatre Oscars. The French Dispatch a fait partie des sélections des Festivals de Cannes 2020 et 2021.
    Je n’ai pas été convaincu par ce film que j’ai trouvé pas terrible.
    Beaucoup vont crier au scandale devant mon avis car Wes Anderson est considéré comme un des réalisateurs les plus talentueux. Je n’avais vue qu’un film de lui, L'Île aux chiens, qui ne m’avait pas du tout emballé. Je m’attendais cependant à être émerveillé par celui-ci mais ce ne fu clairement pas le cas. Visuellement, j’ai bien aimé le début. Il n’y a rien à dire là-dessus. La première scène avec l’immeuble est de toute beauté. Cependant, le film avançant, nous allons tomber dans la routine du noir et blanc. Alors que j’étais charmé jusque-là, mon enthousiasme est retombé au fur et à mesure. À force j’étais donc blasé par cette esthétique dont j’attendais tant. Cependant, je dois dire que j’ai beaucoup aimé la France des années 50 vue de cette façon styliquement. Cela se voit largement moins à partir d’un moment, mais sur le début c’est très marqué. Un instant de régal qui ne va malheureusement pas durer. Par contre, la bande originale tournée vers la chanson française m’a régalée.
    Je ne suis pas non plus un grand fan du scénario. Nous allons plonger dans le dernier exemplaire d’un journal, en observant le récit de chaque article. En tout, cela sera composé de quatre histoires aux durées inégales : "Le carnet de voyage de Sazerac", "Le chef-d’œuvre de béton", "Refonte d’un manifeste" et "La salle à manger privée du commissaire". Alors que j’ai vraiment beaucoup aimé la première qui est la plus courte, la seconde m’a intrigué, la troisième m’a fatigué et la quatrième ennuyée. Malheureusement, ces deux-là font la majorité du film. Le carnet de voyage de Sazerac avec Owen Wilson a beaucoup de charme. Il va décrire de façon cynique la « modernisation » d’un petit village. J’aime la malice dont les descriptions sont faites avec une pointe d’humour bienvenu. Les décors Andersonnien m’ont ravi. J’étais un peu moins enjoué pour Le chef-d’œuvre de béton mais j’ai tout de même été pris par ce récit. Il est simple mais assez efficace. J’avoue que la Refonte d’un manifeste m’a un peu soulé. Des thématiques protestataires et sociales sont utilisées pour faire la forme, mais concrètement il n’y a pas grand fond. C’est plus du décor qu’autre chose. J’ai trouvé ça vraiment dommage. La salle à manger privée du commissaire a fini de m’achever. Ce récit était à mes yeux brouillons et sans intérêt. En réalité, j’aurais aimé avoir un fil conducteur plus présent. L’histoire du journal est censée être la trame mais elle n’est pas assez présente. Cela fait que la cohérence globale en prend un sacré coup. Pendant plus de la moitié du film, je n’ai donc pas passé un moment agréable.

    Mon principal reproche va se situer sur l’approche cinématographique. Je n’aime pas la vision de Wes Anderson. Alors beaucoup diront que c’est un génie, sûrement, je ne remets pas cela en cause. On ne peut pas tout aimer et il est important de le dire. Je sais qu’il y a un travail méticuleux derrière ce film mais malheureusement cela ne suffit pas à combler mon cœur de spectateur. J’ai trouvé son œuvre beaucoup trop froide. Elle est techniquement presque irréprochable. Cet homme manie à la perfection les formes, les couleurs et la façon de les mettre en scène. Cependant, j’avais l’impression que tout cela n’avait rien à raconter. C’était totalement dépourvu d’émotion à mes yeux. On ne sent pas véritablement de message. Le réalisateur s’efforce juste de donner un contenu plaisant esthétiquement. Le reste paraît presque secondaire. Parfois, cela suffit comme dans Dune, mais là ce n’était clairement pas le cas.
    En revanche, comme à son accoutumé, le réalisateur Américain s’est entouré d’une palette de star assez impressionnante. Il y aura des acteurs avec qui il a l’habitude travailler comme Owen Wilson, Adrien Brody, Frances McDormand, Jason Schwartzman, Edward Norton et Bill Murray. D’ailleurs j’étais déçu qu’on voie aussi peu ce dernier. Comme le film est censé se passer en France, on va avoir une ribambelle de Français, et non des moindre. Il y aura Léa Seydoux et Mathieu Amalric, déjà vu dans The Grand Budapest Hotel, mais aussi des jeunes talents comme Lyna Khoudri et Stéphane Bak, sans oublier d’autres plus expérimenté comme Guillaume Gallienne, Cécile de France et Damien Bonnard. Le nombre de têtes d'affiche est tellement impressionnant qu’il est impossible de tous les citer. Au bout d’un moment j’ai même eu une overdose. Alors certes, chacun est parfait dans sa prestation, mais ça m’ennuie de voir un William Defoe faire deux lignes de dialogue. Je sens le potentiel non exploité. J’aime quand les acteurs ont la place de s’exprimer alors que là chacun n’a qu’une petite part du gâteau à part exception de ceux étant au cœur des histoires.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Labellisé par le Festival de Cannes 2020 et en compétition pour la Palme d’Or de l’édition 2021, “The French Dispatch” nous présente un journal américain basé à Ennui-sur-Blasé, une ville française fictive dans les années 50-60. La patte du réalisateur Wes Anderson est toujours présente pour son dixième long-métrage.
    La mise en scène excentrique dévoile des décors en carton, des costumes et coiffures délurés, des situations aussi cocasses que poétiques....Mais ce qui saute aux yeux, c’est la présence abondante d’un casting international même pour le plus petit rôle de figuration : Bill Murray, Owen Wilson, Benicio del Toro, Adrien Brody, Tilda Swinton, Frances McDormand, Timothée Chalamet, Elisabeth Moss, Edward Norton du côté des anglo-saxons ; Léa Seydoux, Lyna Khoudri, Mathieu Amalric, Cécile de France, Guillaume Gallienne, Pablo Pauly, Denis Ménochet, Félix Moati du côté des français ; ou encore l’allemand Christoph Waltz, l’italien Willem Dafoe et l’irlandaise Saoirse Ronan. “The French Dispatch” est presque un petit jeu à trouver où se cache tel ou tel acteur.
    Le scénario est lui aussi un jeu à tiroirs puisque l’histoire se décompose en quatre volets et un épilogue, tel un rubricage de journal. Bien entendu, chaque spectateur aura davantage son appétence pour une section portée par une partie de son casting préféré. Dans tous les cas, “The French Dispatch” est un hommage à une époque du journalisme qui n’existe plus et en fait une mosaïque singulière et attachante, même s’il peut parfois nous perdre en chemin.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    domit64
    domit64

    50 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Très décevant, aucun lien... mou, lent, un délire dans lequel on n'est pas rentré, on s'est donc endormi...
    on reconnaît bien sûr la pate de Andersen, les photos sont belles, les acteurs jouent mais ça prend pas. Dommage
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2021
    Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa filmographie. On ne regrette pas d'avoir fait trois heures d'attente devant le Grand Palais de Cannes (une bouteille d'eau et des gens bavards aussi : ça passe tout seul), car The French Dispatch avait fait sensation la veille en amenant en bus doré la majorité du casting sur le tapis rouge (une Apocalypse sans nom côté photographes, avec votre serviteur au milieu demandant timidement un autographe, on vous laisse imaginer). C'est donc avec la même impatience (et des bleus) qu'on a découvert cet Anderson tourné à Angoulême, dans la ville fictive d'Ennui-sur-Blasé, qui emprunte beaucoup à l'esthétique du journalisme et des BD. Pour un Anderson, on a été un peu déçu, pour un film lambda, on a été tout à fait convaincu par la grande qualité de l’œuvre. Premièrement, on a été un peu désarçonné par le casting qui ressemble plus à une boulimie de noms qu'à un réel intérêt : si les autres œuvres de la filmo "andersonienne" peuvent se targuer d'avoir un brillant casting, elles utilisent leurs vedettes à bon escient (on se rappelle de tout le monde, on sent bien que chacun apporte sa pierre à l'édifice général), ici on accumule les scènes de quelques secondes où l'on passe d'un revers de main certains grands noms (Owen Wilson est visible trente secondes, Guillaume Gallienne quelques secondes, idem Frances McDormand, Bill Murray et Tilda Swinton au mieux cinq minutes...). On a cependant quelques autres vedettes qui sont plus heureuses sur leur temps d'apparition à l'écran, la part belle étant pour Benicio Del Toro, Adrian Brody et Timothée Chalamet (ce qui n'est pas pour nous déplaire, au contraire). On a aussi bien aimé le mélange des styles visuels (le noir et blanc est sublime, les plans sont très soignés, même si les travelings latéraux entre les pièces coupées commencent à ressembler à des clichés andersoniens, et que la transition avec la course-poursuite sous forme de BD est assez brutale), la musique d'Alexandre Desplat reste discrète mais assez jolie, les acteurs tous bien investis (on sent qu'ils ont envie d'être là, et les - trop rares - notes d'humour passent naturellement entre eux). On déplore seulement le rythme parfois mou (on fait "des tours par Ennui", nous aussi...), les histoires qui partent vite dans tous les sens, et une version de "Aline" de Christophe qui est un peu kitsch (mais sympa, on l'avoue). The French Dispatch est donc un vibrant hommage aux historiettes des vieux journaux et BD, avec un casting et un rythme qu'on aurait aimé plus équilibrés, même si le visuel et la folie douce de l'auteur nous ont, une fois de plus, comblés. (PS : On achètera quand même le DVD, pour le mettre entre les autographes de Swinton et Chalamet, qui valaient largement quelques bleus et une perte d'audition).
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    190 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2021
    Un très bon film de Wes Anderson, des histoires étonnantes, un casting 3 étoiles, une réalisation originale comme à l'habitude. Chaque plan est travaillé comme un tableau qu'on prend le temps d'admirer.
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