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moket
449 abonnés
4 218 critiques
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4,0
Publiée le 4 juillet 2022
Comme souvent avec Wes Anderson, le casting est hallucinant. Comme toujours, c'est complètement perché, mais il y a un tel souci du détail, une telle beauté formelle, un humour décalé, un brin de burlesque (...), qu'on s'y perd avec plaisir.
Wes Anderson nous livre une gazette française vintage qui se feuillète le sourire au lèvre du début à la fin, avec au menu des histoires loufoques et visuellement fascinantes, portées par un casting dément.
Alors certes le casting est grandiose, certes, la mise en scène est superbe, certes l'univers du réalisateur est fascinant... Mais les films qui misent tout sur l'esthétique, bof, pas ma tasse de thé. L'histoire est sans queue ni tête, c'est navrant, en gros il s'agit juste une vitrine de "stars" et de couleurs.
Wes Wanderson semble avoir voulu rendre hommage à notre vieille France en retraçant l'histoire d'une ville française à travers son journal local. Toutes les vignettes y passent, inspiré par la fantaisie du réalisateur, journaux, art culinaire, chiens, façades d'immeuble joué de la connivence avec le spectateur pour traduire le quotidien dans une imagerie fantasmé et realiste. Certains plans comme cette échappé en mobilette, de Timothee Chalamet et Lyna Khoudri sont renversants de beauté On s'y plaît mais on peut se demander si un spectateur étranger y trouvera son compte. L'histoire ou plutôt les histoires sont assez inégales, la dernière autour d'un kidnapping étant même laborieuse. Si les idées sont nombreuses, on ne sort pas vraiment d'un spectacle figé et sans enjeux et thématiques forts.
En voyant " The French Dispatch" j'ai eu la même impression lorsque j'ai vu "Midnight in Paris". Un cinéaste mondialement réputé vient faire un film en France et toutes les stars françaises sont prêtes à accepter le moindre petit rôle, voir une figuration, juste pour être dans le film et côtoyer les grandes stars américaines. À part quelques acteurs qui ont droit à plusieurs lignes de dialogues, ils font surtout de la figuration... Et je ne comprends pas pourquoi les langues sont mélangées. C'est un peu ridicule. Ensuite pour le film, et bien c'est un peu décevant. On s'ennuie. Les trois histoires ne sont pas très prenante, sauf peut-être la deuxième avec Thimothée Chalamet et Frances McDormand. Le style visuel, on le connait. Du coup on n'est plus vraiment surpris. Le passage en animation est plutôt réussi et on aurait bien aimé que tout soit ainsi. Que va donner son prochain film également tourné en France ... ?
L'univers de Wes Anderson est très codifié et s'est progressivement figé depuis La Vie aquatique de Steve Zissou. The French Dispatch est une nouvelle variation de cet univers, avec ses spécificités. Les amoureux d'Angoulême ne peuvent que s'amuser de retrouver les paysages bien connus de cette ville si caractéristique. Localement, nous étions un peu surpris que Wes Anderson choisisse de tourner son film en plein hiver, mais on saisit mieux son désir de figer cette ambiance glacée aux lumières hivernales. Il est amusant de voir comment certains bâtiments de la ville ont été modifiés en postproduction. Reste que l'on décèle une curieuse intention dans le fait de nommer cette cité "Ennui-sur-Blasé", comme pour signifier que c'est le trou du cul du monde où tout le monde s'emmerde... (ce qui n'est pas le cas !). En deuxième lieu, le scénario prend ici une tournure un peu particulière, même si un peu fainéante. Quatre histoires sans liens sont juxtaposées, ce qui est d'une grande paresse scénaristique. La première n'est qu'une chronique d'un Angoulême doté du métro (?!?). Les trois suivantes sont plus développées et relativement réussies. Ces histoires ne mènent pas très loin et n'ont guère de portée universelle. Mais, troisième point fondamental de ce film, les comédiens trouvent une place plus décisive dans ce nouvel opus de Wes Anderson. On sent bien plus leur jeu que dans les précédents longs métrages de ce dernier. Léa Seydoux et Benicio del Toro s'accordent bien dans la deuxième histoire. Timothée Chalamet et Lyna Khoudri donnent toute l'énergie à la troisième. La voix profonde de Jeffrey Wright illumine la dernière. Ce jeu d'acteurs, couplé à une mise en scène souvent inventive et puissante, donne tout l'intérêt du film. D'autant que les dialogues sont souvent très bien écrits. Mais bon, il est grand temps que Wes Anderson réinvente son cinéma. Les grands artistes ont souvent des "périodes" : c'est bon, Wes, la période "Maison de poupées" est finie. C'était bien, passe à autre chose !
Réalisateur au style véritablement inimitable, Wes Andersen enchaine les succès artistiques et The French Dispatch ne devrait pas déstabiliser ses afficionados, tant celui-ci porte la marque typique du cinéaste. Succession de vignettes et de plans chatoyants, avec un rythme rapide et une voix-off explicative, le film est une sorte de copier-coller de ses précédentes oeuvres, visuellement et narrativement parlant. La différence se situe dans le lieu choisi pour musarder, à savoir la vieille France. Au travers de trois chapitres distincts, nous allons nous plonger dans une vision assez romanesque de notre "capitale", Ennui-sur-Blasé. L'ensemble est réalisé avec le même brio et le même humour léger auquel nous a habitué Wes Andersen, et pour peu que vous soyez suffisamment en forme pour suivre les dialogues (très rapides), The French Dispatch est un vrai plaisir, avec une créativité folle et quelques passages où l'émotion parvient à poindre. De plus, on nous offre sur un plateau un casting absolument phénoménal. Reste cependant à mentionner le fait qu'en privilégiant la narration à un quelconque développement des personnages, qui ne passent d'ailleurs que trop peu de temps à l'écran pour cela (format oblige), le film pourra paraitre un peu trop mécanique. A vous de juger !
Une grosse gourmandise, voilà á quoi ça ressemble de plus en plus les films de Wes Anderson. Il faut du temps pour tout appréhender, tellement c'est riche, peut-être un peu trop riche. Si les scènes défilent trop vite, on a parfois l'impression de devoir s'accorcher au wagon qui passe à toute vitesse. Mais au final, c'est la narration qui en pâtit un peu. Ca saute d'une histoire à l'autre. C'est plein d'imagination mais c'est saccadé, un peu haché. Au final, malgré le génie de Wes Anderson, on a du mal à entrer dans l'histoire. Et à chaque fois qu'on rentrait dans une histoire, on était déjà parti sur une autre.
LE PRODIGE? Des marionnettes sur un échiquier dans un monde d'idée au détriment du vivant. Anderson comme d'habitude joue avec ses scènes et ses personnages.
À Ennui-sur-Blasé, il est midi. Pour quelqu'un qui n'a jamais vu un film de Wes Anderson, ce film est très déconcertant, même si à la fois très construit, très précis et très foutraque. Pour tous les autres, ce film ressemble à un film somme, où tous les films précédents seraient synthétisés. Très francophile, le cinéaste construit une histoire qui évoque tout à la fois mai 68, ses coups de cœurs d'artistes et la gastronomie. Ce genre de films où la structure est en cascade, comprenant à la fois du cinéma, de la peinture et de l'animation demanderai plusieurs visionnages pour bien tout saisir, après avoir lu et relu tout ce qui a été écrit à propos de Vincent Anderson, y compris le dossier sur ce film. Donc, vous l'aurez compris, ce film se regarde par tout le monde sous réserve d'avoir un petit peu potassé avant !
Plutôt client des réalisations de Wes Anderson , la il m’a totalement perdu en poussant trop loin les curseurs qui font son originalité et son intérêt habituellement lorsqu’ils restent maîtrisés. Il en ressort un film sans cohérence, sans enjeu identifiable, totalement décousu et finalement sans intérêt sauf celui de la contemplation d’une réalisation toujours aussi minutieuse et originale.
Pas pleinement convaincu par ce film. Malgré son casting de folie sur le papier, l'histoire et surtout la mise en scène ne sont pas au niveau. Il m'a semblé assez long au final.
"The French Dispatch" s'adresse inéluctablement à un public de cinéphiles, par sa subtilité et son peu conventionnel. Diificile d'en saisir toutes les nuances en première lecture, ne se laissant pas appréhender avec la légèreté dont il est s'en défend en toute apparence. Cetre inaccessibilité (revendiquée ?) peut lui donner alors un caractère un tant soi peu prétentieux.
"The French Dispatch" de Wes Anderson présente trois histoires principales qui composent les principaux articles de la dernière édition d'un magasine éponyme au film. La réalisation d’Anderson fonctionne parfaitement avec ce récit, et on apprécie toujours autant son style décalé et coloré (même si ici une bonne partie des scènes sont en noir et blanc). Le réalisateur s’est probablement entouré de son plus beau casting avec au moins une dizaine de célébrité, dont quelques français, pour incarner les protagonistes de ses trois récits. Alors évidemment le film a les limites d’un film à sketch, avec des personnages parfois un peu désincarnés et une histoire qui peut paraître vaine. Mais le film reste un petit plaisir à regarder, "The French Dispatch" est probablement l’une des œuvres dans laquelle Wes Anderson a pu exprimer le plus son cinéma, ses forces comme ses limites.