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    Douleur et gloire
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    benoitG80
    benoitG80

    3 409 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2019
    « Douleur et Gloire » en étant essentiellement autobiographique, n’est peut-être pas la meilleure idée de la part de Pedro Almodóvar pour ce dernier film, tant son bilan de vie plutôt négatif demeure très descriptif et centré uniquement sur lui-même.
    Et au fond, même si le cinéma d’Almodóvar est toujours digne d’être découvert, en quoi sa démarche peut-elle cette fois nous intéresser vraiment ?
    C’est en effet toujours fascinant de voir ces célébrités penser que leur vie personnelle devrait intéresser leur public, et encore plus fascinant de se rendre compte que ça marche plutôt bien à chaque fois !
    En soi ce film a le mérite de nous démontrer le vide sidéral qu’exprime le cinéaste, au point de ne ressentir ses propres émotions que par le mal être que lui transmet son corps, en listant de surcroît toutes ses douleurs dont il fait état en large et en travers, et donc uniquement en parlant toujours et toujours de sa propre personne.
    Mais là où le film avait un véritable sens et aurait ainsi pu avoir l’impact attendu, c’est au niveau du travail d’introspection du réalisateur, quant à ce qu’il a raté sur le plan relationnel, un aspect essentiel totalement absent dans cette réalisation beaucoup trop narrative.
    On n’assiste donc jamais à une seule analyse ou remise en question de la part du réalisateur, et ceci même au niveau des deux seules personnes qui ont compté pour lui, à savoir cet ancien amant Federico et sa mère qui lui reproche de ne pas avoir été un bon fils...
    À force de tourner autour du « Génie de l’Artiste », sur le désir absent et donc l’impossibilité de créer, sur l’inspiration en berne, soit tout ce qui le rendait autrefois vivant, on finit donc par s’impatienter un minimum !
    C’est certain que tout cela représente pour Almodóvar le point névralgique de son existence, mais au regard d’autres problèmes que certains connaissent dans leur galère au quotidien, on peut ressentir aussi un certain agacement voire une gêne évidente par ce manque de pudeur, qui conduit à s’épancher ainsi jusqu’à une certaine forme d’indécence !
    En quoi au fond cette vie dorée et vide de sens dans ce bel appartement aussi cossu et confortable, nous apporte-t-elle quelque chose à nous spectateurs ?
    En quoi était-il essentiel de nous faire l’inventaire exhaustif des maux de cet homme très seul qui somatise à mort ?
    Tout se rapporte en effet à son égo, à ce qu’il ressent en lui et à travers lui !
    Ceux qui l’entourent ne sont là que pour s’inquiéter de lui, le devancer et le servir sans qu’à aucun moment ils ne soient respectés ou vraiment considérés, ce qui devient à force plutôt pénible et pathétique.
    Et pourtant Antonio Banderas dans sa composition, met beaucoup de conviction à interpréter ce Salvador déprimé et déprimant, alias Pedro, sans que l’on se sente pourtant une fois concerné ou ému de son sort (pour lequel il est finalement responsable), sauf peut-être dans les tendres scènes de l’enfance plus sincères et touchantes dans leur approche.
    La fin qui amorce une renaissance apparente avec le retour de ce fameux désir de la création, ne semble même pas mettre le cinéaste dans une nouvelle réflexion quant à sa relation aux autres, tant elle ne semble pas évoluer d’un iota. Ceci sans même l’espoir de voir poindre enfin quelques regrets par rapport à l’échec manifeste de sa vie privée, de cette solitude pesante, mais récoltée comme il se doit...
    Inquiétant en terme d’analyse !
    Il existe en effet dans ce monde de vraies douleurs, celles que l’on n’a pas choisies et avec lesquelles il faut avancer coûte que coûte sans pouvoir se lamenter pour autant !
    « Parle avec elle », d’une autre envergure, en était justement une terrible et magnifique démonstration !
    À méditer.
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Avec deux derniers films un peu en dedans (Les amant passagers et Julieta), je n'attendais pas grand chose de ce nouveau Almodóvar (en compétition pour ce Cannes 2019). Vu sans aucune information (sujet, bande-annonce, casting) j'en ressors aussi ému que ravi. Voilà un film magnifique, le plus beau de son auteur depuis longtemps. Entre synthèse artistique et autobiographie, une véritable mise en abime pour Pedro qui n'a certes plus le délire d’antan, mais une certaine sagesse, une paix, un regard, un recul sur ce qu'a (peut être) été sa vie. Et ce constat peut avoir des résonances en chacun d'entre nous, en tout cas chez moi il en a eu. Des joies aux tristesses de la vie, des amours passées aux projets d'avenir, de l'insouciance de l'enfance à la douleur physique du corps qui vieillit, je me suis reconnu dans ce personnage. Toutes proportions gardées bien entendu. La mise en scène est belle, simple, limpide, sobre. Le scénario est tout aussi subtilement écrit, avec tact et sensibilité, distillant une émotion par petites touches, aussi belle que contenue, sans aucun pathos et qui finit par tout ravager. Les flash-backs et la voix-off n'étant, une fois n'est pas coutume, nullement gênants. Une autre bonne chose vient de Antonio Banderas. Le réalisateur et lui ont débuté ensemble et se retrouve après tant d'années. Et ces retrouvailles sont splendides, l'acteur a rarement été aussi bon. Une magnifique prestation, aussi touchante que poignante. Un retour au sommet pour les deux hommes. Goyas en vue, et prix cannois espéré (enfin la Palme ?). Au final, une excellente surprise pour un très beau film, aussi nostalgique et que mélancolique. Un coup de cœur fort et bouleversant.
    tixou0
    tixou0

    696 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2019
    Moins flamboyant que beaucoup de ses films, plus en retenue, cet exercice cinématographique qu'est "Douleur et Gloire", entre blessures physiques (maux divers, en fait) et blessures narcissiques (celles d'un auteur et réalisateur, qui ressemble pas mal à un certain PA...) est cependant du pur Almodóvar - le talent y éclate à chaque plan, chaque progression de la narration (fluide, sur plusieurs époques), chaque respiration du montage.... Banderas justement récompensé, en double du cinéaste - et une autre mention d'excellence pour "Alberto" (le Basque Asier Etxeandia).
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Le cinéaste dépressif et hypocondriaque de Douleur et gloire est-il le double d'Almodovar ? Un peu, sans doute, beaucoup, pour certains aspects, pas du tout, pour d"autres. Qu'importe, en définitive, puisque l'on sait que le film est l'un des plus personnels de son auteur et qu'il lui ressemble dans sa vision du passé et de l'avenir, celle d'un homme qui aura 70 ans en septembre. Pas de flamboyance ni de provocation baroque dans Douleur et gloire, Pedro Almodovar est à un moment de sa vie où l'on fait le bilan, où la mélancolie est souvent présente se mariant parfois avec une sorte de sérénité et de douceur, autant de sentiments que l'on retrouve au plus profond dans son dernier film. Celui-ci, longtemps ne paie pas de mine, plutôt banal voire irritant avec une voix off qui va heureusement s'effacer au fil des minutes. La magie va opérer crescendo au rythme d'une émotion retrouvée alors que les flashbacks s'enchaînent, fluides et soyeux, comme dans les plus grands films d'Almodovar. La séduction est moins évidente que dans certains de ses autres films, peut-être parce que le personnage principal est un homme, cette fois-ci, et que rien ne pourra égaler ses portraits de femmes même si ces dernières jouent un rôle prépondérant dans Douleur et Gloire. Le maître espagnol s'est fait plus sobre mais sa patte n'est pas absente dans ce film entre couleur (les décors) et noir (comme les humeurs de son héros, au sens médical du terme). Antonio Banderas interprète son rôle avec une économie de moyens qui confine au génie, parfaite pour cette pseudo autofiction et vraie introspection qui est avant tout romanesque et qui revient à l'essentiel de chaque être, à savoir l'enfance et l'apprentissage du désir. Des thèmes forcément Almodovariens dans un film qui l'est un peu, beaucoup et même pas du tout ...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    685 abonnés 3 005 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2019
    En mêlant de la sorte la douleur et la gloire, Pedro Almodovar tire une œuvre à la fois très personnelle, aux résonances autobiographiques on ne peut plus évidentes, et tout à fait universelle quant à cette énergie obscure dont l’artiste est pourvu et qu’il explore par la création. Le cinéaste se peint sous les traits d’Antonio Banderas et se propose de remonter à la source du désir, ce manque qui fait écrire et qui fait filmer. Désirer conjugue une puissance érotique et une hantise de la mort, toutes deux présentes dans ce même corps souffreteux qui tente, tant bien que mal, de pallier le mal par des paradis artificiels dont le seul effet est d’éprouver les êtres : la drogue agit dans le film à la manière d’un accélérateur de particules capable de mobiliser des zones du cerveau jusqu’alors inexplorées, et dire qu’elle éprouve les êtres n’est nullement péjoratif car, derrière l’esclavage qu’elle exige, se cachent des trésors sensibles. La mise en scène joue habilement sur la porosité entre fiction et réalité, la fiction étant une parcelle de réalité : le geste cinématographique ne cesse d’explorer le Moi en cultivant les ellipses sublimes et subtiles, déployant les images de l’esprit comme le faisait jadis Montaigne dans ses Essais : à sauts et à gambades. Et plus le film avance, plus l’artiste remonte dans son temps jusqu’à toucher du doigt le premier désir, le désir qui orne, telle une peinture, sa grotte primitive. Douleur et Gloire n’est pas une œuvre-somme, c’est l’œuvre avant toutes les autres, un puits de lumière auquel Almodovar n’a jamais arrêté de puiser son inspiration et qu’il réinvestit par son amour de la couleur. Essentiellement le rouge, couleur de la passion qui, comme le désir, porte conjointement souffrances et voluptés extrêmes. Un immense film que ces quelques vers empruntés au poète Emmanuel Godo chantent mieux que n’importe quelle critique : "Comme un qui retourne vers la maison abandonnée / Et se rend compte à l’approche sans même / L’épreuve du seuil / Qu’il n’a jamais cessé de l’habiter / En pensée comme en rêve".
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2019
    Magnifique film de Pedro Almodovar, où les souvenirs personnels donnent matière à un récit émouvant et toujours passionnant. On retrouve de nombreux éléments qui ont essaimé dans plusieurs des oeuvres précédentes du cinéaste ("Tout sur ma mère", "La mauvaise éducation", "Volver"...), transfigurés ici tout au long du parcours de Salvador, ce double à la fois las et mélancolique. Penelope Cruz et Antonio Banderas sont tous les deux formidables et apportent à leur personnage une sincérité évidente, mais c'est peut-être le personnage de Federico qui est le plus touchant, celui qui sous-tend toute l'histoire et qui n'apparaît que brièvement, à la fin de ce chef d'oeuvre.
    Ufuk K
    Ufuk K

    516 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2019
    " douleur et gloire " dernier film de Pedro Almodovar en compétition au festival de Cannes et acclamé par la critique n'est pas un chef oeuvre mais s'avère touchant au final. En effet il manque à ce film de la folie certainement et trop gentil à mon goût cependant le propos s'avère sincère dans une histoire en partie autobiographique, les scènes les plus émouvantes sont celle avec penelope Cruz et lorsque le personnage principal brillamment interprète par Antonio Banderas retrouve son amant. J'ai passé un bon moment mais de la en faire une palme d'or non.
    lancelo25
    lancelo25

    31 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Almodovar nous raconte sa déprime, ses migraines et ses douleurs dorsales et bien évidemment, cela fini par nous lasser assez vite, une heure suffit… Banderas qui incarne Almodovar joue un personnage amorphe qui se drogue pour oublier ses douleurs et sa dépression, pas de quoi sauter au plafond. Il revoit ses amours passées avec lesquelles on ne perçoit pas de réels sentiments. Tout semble assez factice. Les seuls beaux moments sont les réminiscences de son enfance avec sa mère jouée par Penelope Cruz, émouvante, belle, vibrante, et le récit de ses premiers émois visuels.
    Un film laborieux, peu inspiré et peu inspirant.
    clamarch
    clamarch

    11 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2019
    Très sincère, touchant. Bandeiras excellent. Un Almodovar dépourvu d’artifices, à nu. Un joli moment.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mai 2019
    Pas facile d’émettre quelques réserves au sujet du dernier film de Pedro Almodóvar. Les critiques sont en pâmoison. Mes amis l’ont déjà vu et adoré : l’un d’entre eux, parmi les plus grands, le plaçant même « au-delà de tout éloge ». Avant même la clôture du festival de Cannes, la Palme d’or lui est déjà décernée – au motif, à mon sens cruellement inopérant, qu’elle n’aurait jamais été donnée au célèbre réalisateur espagnol.

    Commençons par l’affiche. Son héros regarde vers la gauche, vers le passé. Bienvenue dans l’autobiographie du réalisateur madrilène dont on reconnaît la silhouette dans l’ombre chinoise de son acteur fétiche. Le nom de Pedro Almodóvar est juste au-dessus de celui de Antonio Banderas qui s’est vieilli de dix ans, s’est blanchi la barbe et frisé le chef pour endosser le rôle. Celui de Penélope Cruz est aussi en gros caractères, un peu plus bas, qui incarne la mère, idéalisée, jeune, belle, aimante et dure à la tâche, du héros.

    Le titre "Dolor y Gloria" ne brille pas par sa finesse. L’antithèse est transparente : il n’y a pas d’ombre sans lumière, de célébrité sans servitude, de gloire sans douleur.

    Le générique qui lance le film entrelace les images psychédéliques de ces merveilleux papiers marbrés utilisés pour relier les vieux livres. Les couleurs intenses s’interpénètrent et créent les motifs les plus inattendus: marbrures, zigzags, fleurs, tourniquets, plumes, chevrons et cailloux. Chaque image est unique ; la figure qu’elle dessine n’est pas figée.

    "Douleur et Gloire", construit comme un patchwork avec de nombreux flashbacks, est une autofiction. Un des plus célèbre cinéastes du moment: Pedro Almodóvar (69 ans) a choisi pour alter ego dans la force de l’âge Antonio Banderas (58 ans) et dans la petite enfance le malicieux Asier Flores, rebaptisés Salvador Mallo, un anagramme quasi-parfait.

    Antonio Banderas évite le piège du cabotinage en interprétant ce personnage égocentrique, homosexuel, artiste génial et fortuné. Il vit dans un appartement-musée où se côtoient des bibelots d’exception, un mobilier design rare (le cabinet aux papillons et le secrétaire à armoires "Architettura" de Piero Fornasetti), une admirable commode syrienne, une collection de toiles contemporaines (dont Antonio Lopez Garcia). Les livres d’art et d’architecture (Gaudi, Sottsass) témoignent de la culture du maître qui lit le dernier Goncourt ("L’Ordre du jour" de Eric Vuillard) pendant ses insomnies. Tout est parfaitement agencé, rangé, codifié, mais aussi exhibé dans une furieuse quête d’esthétisme.

    Cette carapace ne suffit plus à protéger le créateur. Fragilisé par mille infirmités (acouphènes, pharyngites, maux de dos, migraines, difficulté à avaler), il ne parvient plus à créer. Sa vie n’a plus aucun sens.
    C’est avec humour que Pedro Almodóvar nous parle de ses douleurs tant physiques que morales. Les faiblesses du corps le révèlent hypocondriaque et sujet à l’automédication. Les chagrins du cœur dévoilent son incapacité à être aimé, sinon de sa mère Jacinta (interprétée successivement par la sensuelle Penélope Cruz et l’entêtée Julieta Serrano) et de son assistante dévouée Mercedes (Nora Navas).

    En pleine dépression, il retrouve l’acteur d’un de ses premiers films avec lequel il s’était brouillé : Alberto Crespo (Asier Etxeandia). Ce dernier lui apprend à “chasser le dragon� en l’initiant aux plaisirs interdits de l’héroïne. Ce puissant véhicule calme les douleurs de Salvador, apaise son spleen et le renvoie à ses souvenirs : la poésie de la vie à la campagne où sa mère et ses voisines lavent le linge à la rivière, l’installation dans une cave sordide qui deviendra, avec sa chaux blanche et ses azulejos chatoyants, le monde enchanté du jeune Salvador, l’éveil à la sexualité avec un jeune maçon analphabète au corps d’albâtre, puis l’amour fou pour Federico (Leonardo Sbaraglia) qui s’expatriera en Argentine pour se marier et faire des enfants…

    J’évoquais au début de cette longue présentation quelques réserves. Elles sont de deux ordres. Sur le fond et sur la forme.
    Le fond : Almodóvar ne se foule pas. La septantaine approchant, il se filme en artiste vieillissant. Quelle imagination ! Il le fait en enchâssant les flashbacks. Quelle audace ! Un peu de "Volver" (l’ode à la mère), un chouïa de "La Mauvaise Éducation" (l’enfance au séminaire, les sévices sexuels en moins). Quelle originalité !
    La forme. Avec l’âge, le porte-drapeau de la movida a perdu son chien. Où est passée l’ironie subversive de ses premiers films ? Almodóvar s’est embourgeoisé. Il s’est institutionnalisé. Tout baigne désormais dans une profonde bienveillance, ni touchante ni drôle. Comme la purée que son héros ingère, tout y est fade.

    On me dira que j’ai l’esprit bien chagrin pour ne pas me laisser émouvoir par les retrouvailles de Salvador et de Federico : le long baiser qu’ils échangent – écho à celui du Labyrinthe des passions qui en 1982 avait fait scandale – a vocation à devenir iconique. Et on n’aura pas tort.

    Mais une scène ne fait pas un film.
    Et la Palme d’or n’a pas vocation à récompenser une œuvre ni à corriger les oublis des palmarès antérieurs.
    colombe P.
    colombe P.

    129 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Ce nouveau film d'Almodovar est une immense déception.
    Alors oui on retrouve son style mais son histoire où il parle de lui et de ses errances et souffrances, c'est terne, pénible et rend le visionnage douloureux.
    C'est son plus mauvais film et c'est réellement dommage pour lui et pour le cinéma en général.
    Eve F
    Eve F

    28 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 mai 2019
    Chiantissime! Narcissique, égoïste, terne, long, trop long pour rien.
    Ces réalisateurs qui pensent que leurs intestins nous passionnent, non, ce ne sont que leurs (très) bons films qui nous
    passionnent, pas eux.
    Je ne dirai plus jamais "j'adore Almodovar", mais seulement: j'adore les très bons films d'Almodovar et il y en assez pour le dire.
    gaetan1.arnould
    gaetan1.arnould

    48 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2019
    Une histoire intéressante mais un film qui manque clairement de rythme. A trop se concentrer sur le seul personnage principal et sa vie actuelle, on finit par s'ennuyer et par décrocher. Les retours dans le passé auraient du être plus nombreux, pour rendre l'histoire plus dynamique et mieux comprendre la personnalité de Salvador. D'ailleurs, la fin spoiler: (lorsque l'on découvre Salvador avec sa mère devenue âgée)
    est davantage réussie. Je serais surpris de voir ce film remporter un prix à Cannes.
    nicolas t.
    nicolas t.

    57 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2019
    Le meilleur Almodovar depuis longtemps.
    Malgrè un démarrage mou et pesant, le film rapidement nous emporte vers des sommets d'émotions.
    Almodovar se livre avec honnêteté ne s'épargnant pas. Belle réflexion sur le pouvoir du cinéma qui apporte
    douleurs et gloires. Tous les passages sur l'enfance sont bouleversants et la fin du film leur donne un sens encore plus puissant. Jamais ses mises en abîmes narratives n'avaient paru si justes et nécessaires. Casting parfait. Mention à la mère âgée qui vous tirera des larmes. Palme d'or ?
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2019
    Ce soir vendredi 17 mai 2019, j'ai eu la chance d'assister à la projection de Douleur et gloire dans le Grand Théâtre Lumière de Cannes, en présence de l'équipe du film.

    Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'étreinte qu'échangèrent il y a quelques minutes Antonio Banderas et Pedro Almodovar avait une intensité incroyable.

    Le film est en effet une mise en abyme à plusieurs niveaux concernant l'homme et le cinéaste, interprété magistralement par l'acteur espagnol.

    Après un départ plutôt sage, baignant dans la lumière dorée des souvenirs d'enfance, Douleur et gloire empreinte brutalement des chemins plus escapés : il va être question d'héroïne, d'écriture, de problèmes de santé et de souvenirs plus ou moins agréables.

    Le film décolle à partir du moment où la mise en abyme se résout dans la rencontre de Federico / Marcello avec Salvador / Pedro. Ce moment de cinéma, un des plus beaux en matière de sentiments amoureux que j'ai pu voir ces dix dernières années, fait décoller le film vers des hauteurs qui semblent compatibles avec l'idée d'une Palme d'or.

    Justesse des sentiments, perfection de la mise en scène, intelligence du montage, performance exceptionnelles de tous les acteurs : dans sa deuxième partie, le film-somme d'Almodovar semble capable de cumuler tous les superlatifs dans tous les domaines.

    C'est simple et beau.
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