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    Douleur et gloire
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    3,9
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    407 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2019
    Par sa dimension autobiographique et ses allures de grand bilan, le nouveau film de Pedro Almodóvar semble être son dernier, le testament d'un immense cinéaste qui livrerait son ultime confession. Or, si Salvador Mallo est ce réalisateur pétri de douleurs qui l'empêchent de se remettre au travail et l'enfoncent dans la dépression, le film évite de se complaire dans la morosité; à travers toute une série de retrouvailles et de souvenirs, c'est au contraire une résurrection qui s'amorce, un trajet qui doit conduire à la réactivation du désir. Comment faire pour oublier le mal qui nous ronge ? Comment retrouver la foi dans le cinéma ? En retrouvant Alberto Crespo, l'un de ses acteurs qu'il n'avait pas vu depuis trente ans à cause d'une brouille, et son ancien amant Federico, Salvador renoue avec son passé qui a fait son bonheur, sa gloire. Quand bien même les tensions avec Alberto ne se sont pas estompées avec le temps, l'acteur stimule Salvador en décidant d’adapter au théâtre l'un de ses récits intimes; par hasard, Federico assiste à l'une des représentations et reprend contact avec Salvador dans une scène magnifique où les cœurs sont mis à nu et les corps rejoints par un baiser fougueux rappelant "le bon vieux temps". Le passé guérit, affirmation vérifiée par les nombreux souvenirs qui assaillent Salvador quand ce dernier somnole; cet état vaporeux lié à une grande consommation d'héroïne – la drogue qui entremêle les temporalités : idée qui fait évidemment penser à "Il était une fois en Amérique" – fait resurgir une enfance fondatrice, une mère dont la mort l'a marqué mais qu'il a aussi profondément déçue et un peintre, surtout, symbole du premier désir. C'est cette image d'un corps nu baigné par la lumière du soleil, dévastatrice en ce qu'elle provoque un choc au jeune Salvador – stupéfiante image au ralenti de l'évanouissement suite à cette révélation d'une orientation sexuelle – qui réanime in fine un désir de cinéma. Dans une ultime scène qui ne laisse aucune place à l’ambiguïté – par la mise en abyme, Salvador Mallo est bien l'alter ego d'Almodóvar –, le souvenir de l'enfance trouve enfin sa matérialisation à travers la mise en scène. "Douleur et gloire" raconte ainsi la perte d'un désir, sa quête et son assouvissement; il le fait avec humour et tendresse, porté par un Antonio Banderas qui respecte la définition que son personnage donne d'un grand acteur : ce n'est pas celui qui pleure mais celui qui fait tout pour retenir ses larmes. Lutter contre la douleur, être au bord des larmes; se souvenir de l'amour, de l'enfance fondatrice, retrouver la gloire !
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mai 2019
    Cela se laisse regarder gentiment mais ce n'est pas du tout son meilleur film.
    C'est très bavard, plat et on s'ennuie assez.
    En même temps, la réalisation est belle et toutes ces couleurs c'est gai et agréable.
    Et aussi il y a beaucoup de sensibilité dans cette histoire.
    Donc dans l'ensemble j'ai trouvé ce film pas trop mal mais vraiment sans plus.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    178 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2019
    Almodóvar arrive à l’heure du bilan, et même si Cannes lui a refusé la Palme qu’il attendait tous les spectateurs touchés par au moins l’un de ses films se doivent d’aller voir ce dernier. Largement autobiographique et certainement un peu fantasmé il nous ouvre avec une tendresse infinie et sans aucune complaisance les portes de son imaginaire. On passe avec délicatesse de son enfance pauvre, entourée par une mère aimante et baignée par la lumière d’une caverne et par la beauté du corps des hommes à un début de vieillesse dans l’opulence, les souvenirs, les anxiolytiques et les regrets. Antonio Banderas, juste et touchant nous offre sa plus belle partition et touche la perfection.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2019
    C’est quand il puise dans le terreau de sa propre expérience que Pedro Almodóvar réalise ses meilleurs films. Or c’est le cas dans cette nouvelle œuvre qui comptera sans nul doute parmi ce que le cinéaste aura filmé de plus mémorable.
    Il n’y a pas besoin d’être très perspicace pour comprendre, dès les premières scènes, que Salvador Mallo (joué par le fidèle complice Antonio Banderas), le personnage central du film, est une sorte d’alter ego du réalisateur. Cinéaste fameux, mais en panne d’inspiration, il apparaît, pour commencer, plongé entre deux eaux, c’est-à-dire entre une possible noyade et une tout aussi éventuelle remontée vers la surface. Son corps couturé est celui d’un homme d’âge mûr qui a dû passer par pas mal de souffrances. Ce que confirme, un peu plus tard, une séquence animée faisant état de toute une kyrielle de douleurs physiques mais aussi mentales. Le cinéaste renommé, plein de gloire, se déclare aussi homme de douleurs et, de ce fait, incapable de réactiver quelque processus de création que ce soit.
    Or des évènements, qui ont un rapport avec la mémoire, avec les souvenirs, surviennent et ouvrent les chemins d’une possible renaissance. Mais précisément, quel chemin faut-il prendre pour renaître, pour retrouver le goût du premier désir ? Il y en a un qui s’offre à Salvador en la personne d’un de ses acteurs d’autrefois, un acteur qui ne l’avait pas satisfait et avec qui, fâché, il avait rompu toute relation. Les circonstances font qu’ils se retrouvent et que, réconciliés, se construit entre eux une sorte de connivence, y compris lorsqu’il s’agit de faire usage de drogue. Est-ce là le chemin à emprunter pour apaiser les douleurs et retrouver l’inspiration ?
    Heureusement, d’autres réminiscences surgissent. L’une prend la forme d’un homme qui fut, jadis, le grand amour de Salvador. Leurs retrouvailles et même leur baiser donnent lieu à une scène sobre et touchante. Mais le plus beau, le plus émouvant, se hasarde du côté de l’enfance. C’est là, probablement, que se trouve la clé pour pouvoir ouvrir à nouveau le coffre des désirs et se mettre à créer au lieu de se morfondre. Almodóvar orchestre avec un extraordinaire talent les allers et retours entre l’enfance et l’âge mûr.
    L’enfant, qui ne savait pas encore ce que son corps recelait de possibles douleurs, l’enfant que le cinéaste se plaît à filmer durant quelques-uns des instants où se manifestent ses goûts, ses talents et sa curiosité. L’enfant qui est désigné comme soliste de la chorale du collège religieux où il est scolarisé. Mais, surtout, l’enfant qui, avec sa mère (jouée par Penelope Cruz), découvre la maison troglodyte où ils sont forcés d’habiter : « une caverne », s’exclame la mère, tandis que l’enfant s’extasie de découvrir une ouverture donnant sur le ciel. L’enfant qui ne s’intéresse pas tant à la tablette de chocolat qui lui est offerte qu’aux images de stars hollywoodiennes qu’elle contient et dont il fait la collection. L’enfant qui aime les livres et qui propose volontiers ses services afin d’enseigner la lecture, l’écriture et le calcul à un bel homme analphabète. L’enfant qui, découvrant la nudité de ce même homme en train de se laver, en est si troublé qu’il s’évanouit.
    N’est-ce pas non seulement dans la remémoration mais aussi dans le goût de l’enfance que se trouve sinon la guérison du moins l’apaisement de l’homme tourmenté, improductif et souffrant qu’est devenu Salvador ? Comme écrivait si bien Georges Bernanos, pour qui ce sujet était inépuisable : « Quel artiste est jamais sorti tout à fait de l’enfance ? Disons mieux, il s’y enfonce un peu plus chaque jour, c’est au cœur même de l’enfance, comme à la source de tous les rêves, qu’il va chercher sa terre inconnue. »
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Je mets 2 étoiles pour la qualité du jeu des acteurs. Scénario plombant et inintéressant, des discours à n'en plus finir, douleurs oui mais gloire aucunement. Moi qui ai aimé tous ses films je suis déçu.
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    34 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2019
    Un grand film, émouvant, bien construit, bien filmé. Les acteurs sont justes, les trouvailles visuelles nous ramènent au meilleur d'Almodovar. Du vrai et bon cinéma.
    petitbandit
    petitbandit

    94 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Un mauvais Almodovar passé à côté de son sujet cette fois ci. Même les meilleurs se ratent, "douleur et gloire" n'étant qu'un pâle récit d'un réalisateur désabusé pas vraiment inspiré. L'histoire toute d'abord, creuse, le scénario quasi inexistant rendant le film peu captivant et d'une monotonie et d'une lenteur exaspérante. Beaucoup trop bavard aussi, Almodovar n'a pas réussi à mettre les 2 époques suffisamment complémentaires. Un mauvais délire sur le crack et la drogue en général, peu d'intérêt sur cette pseudo maladie à l'œsophage et sa querelle avec son acteur. Enfin Antonio Banderas volontairement ou non vieilli et jouant assez mal quand même, Penélope Cruz très peu présente. A éviter sauf pour les inconditionnels....
    Fabien D
    Fabien D

    182 abonnés 1 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2019
    Depuis quelques temps, le cinéma d'Almodovar m'ennuyait, et je craignais que ce nouveau film me laisse, malgré les critiques dythirambiques, un peu de marbre or le cinéaste espagnol réalise, sans doute, l'un de ses plus beaux films. C'est un magnifique autoportrait dans lequel toutes ses obsessions sont superbement matérialisés ou la sobriété et l'émotion ne laissent jamais place à l'ennui et où le cinéma et l'art sont sans cesse célébrés. C'est un film somme, à la fois testamentaire et ouvert sur le futur dans lequel Antonio Banderas trouve l'un de ses plus beaux rôles. Un très bon film de la part d'un cinéaste dont je n'attendais plus grand chose.
    Rolling!
    Rolling!

    54 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 mai 2019
    Almodovar ou pas, quand c’est nul pourquoi ne pas le dire ?
    Raconter une vie entière en deux heures, dont une consacrée aux fumettes, au mal de dos, aux fausses pistes annexes de maladie grave, laisse peu d’épaisseur pour intéresser le spectateur. Les anecdotes ne forment pas corps, peinent à tirer le portrait du cinéaste qu’on connaît, celui de Talons aiguilles ou de Tout sur ma mère, qui semblait tant aimer ses acteurs. Almodovar ne sait pas parler de lui, il n’a rien à en dire, il n’a pas su trouver le bon angle. Son cinéma se délite. Du vent cannois qui ne devrait pas faire frissonner la palme.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Sur un sujet aussi éculé, "un créateur vieillissant traverse une dépression qui l'empêche de travailler", il fallait toute la fougue explosive et le kitsch d'un Almodovar pour réussir.
    Pour rivaliser avec le Woody Allen de "Deconstructing Harry" par exemple.
    Hélas pour le film, il a été réalisé par le mauvais Almodovar, celui qui a fait une dépression, qui ne savait plus que faire, et qui a fait ce film quand même. Le bon, celui des outrances, de la force, de la démesure de "Parle avec elle" a du s'évanouir dans un nuage d'héroïne...
    Il ne reste plus de lui qu'un long pensum s'étirant avec mollesse quelques éternités où il faut s'accrocher comme une moule à son rocher sur le jeu d'Antonio Banderas pour ne pas sombrer.
    Et la presse, unanime, chante les louanges de ce torrent d'ennui.
    Mon Dieu.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2019
    Peut être un peu biographique , non ? Peut être un peu testamentaire Non ?, N'est il pas trop tôt ? J'ai aimé la sensibilité de ce film qui raconte une vie , en toute simplicité, mais avec un talent, qu'il faut aussi rapprocher de François Ozon, dans la forme (du moins pour ce film)….Le film a une construction simple, ce veut un film de "maturité" sur le temps qui passe, la vie et ses regrets….Un réalisateur de film (Antonio Banderas, écrivain), vieilli et cacochyme (il a mal partout, souffre de dizaines de maladies (Almodovar insiste "très" maladroitement au début du film), va par de beaux flash back ( l'enfance avec sa mère (Penelope Cruz), sa mère à la veille de mourir (quatre ans auparavant) raconté sa vie (du moins les choses qui ont comptées pour lui), son grand amour (un amant ) son premier émoi amoureux pour un maçon…..c'est un mélodrame, je me répète qui m'a fait penser à François Ozon, dans le style….Le ton est grave, agrémenté d'une belle bande musicale, d'une photographie au tons chauds, de dialogues tout à fait intéressants, (J'ai appris que le CHEVAL désigne l'héroïne, la drogue) et comme souvent chez ce réalisateur, on ne sent guère le temps passer….Je confère que je préfère quand Almodovar nous raconte des "films de femmes" (bien plus pétillants dans les scénarios) et les dialogues, mais le réalisateur avait surement besoin de se confier, comme à des amis, sur la vie d'un homme vieillissant, d'un homme qui sent la vie lui faire mal…..je retiendrais l'émotion ressentie dans ce voyage doux et humain (un peu plus éloigné de la personnalité d'Almodovar, sur plein de points, du cinéaste Almodovar) Mais qui finalement trouve le chemin du cœur….je conseille (sans insister) pour les vrais fans du Grand Almodovar….
    ferdinand75
    ferdinand75

    563 abonnés 3 896 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2019
    Un bon film de Pedro Almodovar, un bon cru, même si il est toujours difficile de faire un film très personnel parlant de son enfance et de la relation avec sa mère. Il n'est pas facile de laisser le spectateur "rentrer" dans cette relation intime et d'y trouver une certaine identification ou des similitudes. Mais le récit est ample et assez ouvert, et chacun peut retrouver un petit bout de sa mère, de sa soif de liberté, ou de l'avancement de l'âge.. On retrouve bien sûr la vie de Pedro, la movida, le succès, le doute , les problèmes physiques. La réalisation est soignée et très élégante. Banderas est très bon , tout en finesse.
    axelle J.
    axelle J.

    121 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Je n'ai pas aimé ce film, je considère que c'est son plus mauvais.
    Moi qui aime beaucoup ses films en général, celui-là est trop pompeux, verbeux, agaçant.
    Je mets juste une étoile pour la sensibilité qui se dégage de l'histoire mais cela est bien trop peu pour sauver ce film.
    LeFilCine
    LeFilCine

    182 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mai 2019
    Le nouveau film de Pedro Almodóvar commence de la meilleure des manières avec une suite de très beaux plans, et une séquence très aboutie visuellement présentant les différents maux du personnage principal incarné par Antonio Banderas. Mais la sensibilité dramatique du film prend très vite le dessus, oubliant la drôlerie et le second degré. Almodóvar a alors bien du mal à nous accrocher un tant soit peu à ce personnage dérivant, qui semble sans ressorts. Il y a pourtant bien un personnage secondaire intéressant (l'ancien acteur fâché), qui intervient dans le récit et parvient par instants à donner quelques touches détonantes au film. Mais ce personnage est par la suite totalement abandonné. La deuxième heure du film nous perd un peu avec des aller-retours incessants entre le présent et le passé, et le récit se fait trop bavard, prenant des directions opposées. Perdu dans les méandres de ce scénario alambiqué, l’ennui s’installe donc beaucoup trop facilement. Et même s'il y a heureusement deux ou trois beaux moments d'émotion par moment, Antonio Banderas ne se démord pas une seule seconde de son spleen, jusqu’au bout ou presque. Parce que oui, la scène finale est surprenante et engageante, mais elle intervient après un long pensum, pas dénué totalement d'intérêt mais un peu trop autocentré et terriblement sinistre. Au final le long-métrage offre à voir au spectateur beaucoup de douleur et bien peu de gloire.
    Dora M.
    Dora M.

    67 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2020
    Salvador (Antonio Banderas) est cinéaste. La cinémathèque organise une nouvelle projection d’un de ses vieux films datant d’il y a une trentaine d’années, l’occasion de retrouver l’acteur principal avec qui il était brouillé, l’occasion aussi de se replonger dans son enfance.
    C’est un film assez touchant car on sent qu’Almodovar y met beaucoup de lui, le cinéaste dont il est question est vieillissant, il a des problèmes de santé et ne peut plus “vibrer” comme avant avec son métier. Il se sent seul aussi dans sa vie privée.
    Contrairement à ses précédents films, il n’y a pas toutes ces histoires entremêlées, ces rebondissements et ces personnages hauts en couleur qu’on a l’habitude de voir chez Almodovar, c’est un film que j’ai trouvé assez mélancolique. Visuellement, c’est encore une fois très réussi, très soigné. La narration est dynamique avec de multiples retours en arrière, en particulier en enfance. Il y a plusieurs scènes marquantes : spoiler: le baiser des retrouvailles entre deux hommes plus très jeunes, la pièce de théâtre toute en émotion vécue par l’homme qui en est à l’origine, les leçons d’écriture du jeune Salvador à l’ouvrier.

    Pour finir, la musique est - encore une fois - très réussie.
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