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FaRem
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3,5
Publiée le 24 septembre 2019
"Dolor y gloria" est l'un des films les plus personnels de Pedro Almodóvar. Le réalisateur se met à nu et dévoile ses angoisses dans une histoire où un réalisateur est confronté à son passé. Une mise en abîme mêlant passé et présent et imaginaire et réel. Un film authentique et sincère qui met du temps à se lancer, mais qui finit par réserver de très beaux moments d'émotion. La dernière partie, par exemple, est vraiment superbe. On découvre tous les aspects de la vie du personnage et on comprend mieux pourquoi il est comme ça aujourd'hui. Que ce soit les moments du passé ou du présent, ces scènes sont pleines de délicatesse et d'émotion. Antonio Banderas, qui a été récompensé à Cannes, est très bon et incarne parfaitement celui qui l'a tellement mis souvent en avant dans ses films. Si l'on ne peut pas vraiment se reconnaître dans ce personnage, la grande interprétation de Antonio Banderas permet de rendre cet homme attachant. "Dolor y gloria" est un film très personnel, mais jamais impudique et c'est pour cette raison qu'il est réussi. Bref, un beau film.
Le grand retour d'Almodóvar qui signe l'une de ses œuvres les plus touchantes. Le film, d'une limpide sobriété, se présente comme une synthèse de son art et a une vertigineuse tonalité testamentaire. Magistral !
Le film démarre mollement avec des champs contrechamp assez basiques mais très bien éclairés et colorés, et avec une voix off. Là je me dis : aïe aïe aïe, vers quoi tout cela va-t-il nous mener ? Finalement, progressivement avec ses souvenirs, ses émotions et sa mère, Pedro Almodovar réussi à faire un film de cinéma et pas seulement un film d’introspection. D’autres cinéastes, tel qu’Alejandro Jodorowsky avec Poesía Sin Fin (poésie sans fin) réussissait à évoquer lui aussi son enfance et son désir de faire de l’art (avec en plus ses propres enfants) en donnant un film éblouissant. Terry Gilliam, avec l’homme qui tua Don Quichotte, mêlait quête personnelle de loser magnifique, son désir absolu de cinéma et ses propres problèmes de tournage et de production dans une autofiction tournant à la métafiction. Pedro Almodovar a choisi la retenue, et c’est une bonne chose par rapport à toutes les provocations qu’il a pu faire dans les films de ses débuts.
Autobiographie, autofiction, mise en regard de différentes époques… peu importe le genre, Almodovar se dévoile et ne livre que l’essentiel en donnant en quelques minutes la définition de ce qu’est une vie : la permanence de l’enfance, les années d’étude, le premier amour, la suite il faut la vivre quand il ne se passe plus grand chose. La reprogrammation d’un vieux film est l’occasion de ce regard sur le passé mais aussi l’occasion d’agir sur ce passé en se réconciliant avec un acteur, en revoyant un premier amant. Seul l’artiste peut survivre à ces pertes, s’il souffre, il peut aussi par son art, transfigurer cette souffrance. C’est ce que donne à voir ce film.
Traverser les apparences, aller à l'authentique. Avec sincérité. Pedro Almodovar a axé toute sa carrière sur ce leitmotiv. D'abord léger et excentrique (pour l'époque car aujourd'hui plus rien n'est excentrique), il saupoudre d'année et année toujours plus de gravité. Sa vie est sa matière première.
A chaque film, le temps passant, l'auteur multiplie flash back et constructions présent/passé. Après la jeunesse et l'adolescence, il braque les projecteurs sur l'enfance.
Douleur et gloire relie la vie d'un cinquantenaire avec des scènes marquantes de sa première période d'existence. Le quinqua a réussi professionnellement. Il traîne par contre quelques casseroles sentimentales et karmiques.
Almodovar est un auteur talentueux. Son dernier bébé sur un thème difficile car introspectif est impeccable. Une mise en scène d'orfèvre, des comédiens sortis du lot et une direction d'acteurs de première classe. Toutes et tous sont d'une incroyable justesse.
Le talent consiste à réussir à transmettre au spectateur des émotions loyales et franches. Pedro les concocte dans un emballage classe, chaleureux et au style unique.
Parallèlement, il construit une filmographie cohérente qui réjouira grands nombres de cinéphiles dans de flamboyantes futurs rétrospectives.
Je ne comprends pas les mauvaises notes pour ce film car Perdo aAmodovar fait parti des plus grands realisateurs du monde et donc chaque film qu'il nous presente est intense et beau tout simplement. Et comme d'habitude avec de bons et beaux acteurs alors que demander de plus 😉
Un film d'une rare noirceur, un film sombre dont on sort en se sentant mal, un feel bad movie en quelque sorte. Tout y est noir, adulte Salvador souffre du dos, de migraines, de solitude. Il vit seul dans un appartement musée sombre pour calmer ses maux de tête. Il commence à se droguer pour oublier ses douleurs. Rencontre d'anciens amants, échange un fougueux mais très nostalgique baiser avec l'un d'eux. Et il vit dans les souvenirs de son enfance, sa mère si importante, leur situation pauvre, sa découverte du cinéma dans un cinéma de plein air qui "sent la pisse et le jasmin", sa découverte aussi de son homosexualité devant la corps nu d'un maçon. Triste et seul à l'âge adulte, seul et triste enfant ... une vie de solitude et de tristesse. Ce ne devrait pas être "douleur et gloire" mais "solitude et tristesse" !
Un chef d'oeuvre visuel et esthétique, des couleurs, cadrages et images dont on se souvient longtemps ! Almodovar nous transporte tout naturellement dans l'univers du personnage principal, tout en émotions.
Le risque lorsqu’on fait de l’autobiographie est de tomber dans le narcissisme. Nous sommes loin de ce résultat avec “Douleur et Gloire�. Pour son vingt-troisième long-métrage, Pedro Almodóvar nous décrit sa vie avec une sincère générosité. Il prête ses traits à son comédien de toujours, Antonio Banderas, qui se verra attribuer le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2019. Salvador est un homme d’âge mûr rongé entre son passé et son présent comme l’annonce la scène d’introduction dans une piscine. Le film dévoile la découverte de son homosexualité, sa dépendance à l’héroïne, sa relation parfois conflictuelle avec ses comédiens et ses nombreuses maladies et dépressions. L’esthétisme coloré et la légèreté de certains moments permettent au drame de ne jamais tomber dans le pathos. Tout respire l’authenticité. Les nombreux retours dans le passé en présence du jeune Asier Flores et Penélope Cruz retracent les premières angoissent du cinéastes avec une sensibilité touchante. La relation ambigüe du protagoniste avec les hommes est traitée avec complexité. Chaque image est une oeuvre d’art, chaque réplique à un sens et chaque interprétation est juste. Almodóvar réalise son oeuvre la plus mélancolique tout en déclarant son amour du cinéma. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Pedro Almodóvar est un grand metteur en scène, cela ne fait aucun doute. Une fois de plus, Douleur et gloire nous prouve que le cinéaste possède un univers visuel véritablement splendide. Toutefois, bien qu’il semble assez autobiographique, il ne fait pas partie des plus grandes œuvres du maître espagnol et n’est pas aussi touchant ou marquant que des films comme Tout sur ma mère, Volver, La Piel que habito ou Julieta. C’est un Almodóvar au final peut-être trop classique pour être considéré comme de ses chefs-d’œuvre.
Très bonne autofiction sur Almodovar. L'interprétation de Banderas est très touchante et j'ai passé un agréable moment devant ce drame. Je le recommande car il n'y a pas de temps mort et que c'est bien écrit et réalisé.
"Douleur et gloire", c'est la magnifique radioscopie d'une vie contrastée comme l'indique si bien son titre et où les hommes sont érigés (à leur tour) au premier plan... C'est un film qui semble encore plus personnel pour son auteur; ce long combat contre les angoisses et la fragilité de l'existence est aussi marqué par la naissance du désir et sa construction identitaire... Peut-être le prix d'interprétation pour A. Banderas ? Dire qu'il est remarquable est un euphémisme ! 🎬🎬🎬🎬
la speudo-bobo-culture cinématographique dans sa plus grande nullité le film est lent, sans intérêt, le narcissisme du réalisateur est quasi-pathologique A FUIR !!!!