La Maison de l’horreur souffre d’une mauvaise critique, pourtant c’est un film bien sympathique, qui pour ma part est un de ceux que j’aime bien revoir, mais qui, malgré tout, pour être pleinement honnête ne peut pas se poser comme un chef-d’œuvre.
Le casting bénéficie de la présence de quelques acteurs connus, en particulier le couple Price campé par Famke Janssen et Geoffrey Rush. La première est un peu caricaturale, mais le second est excellent dans la peau de ce milliardaire en proie à pas mal de problème. Au niveau des invités on reconnaitra quelques têtes connues, des interprètes globalement à la hauteur, même si le film cherche clairement à s’appesantir sur quelques-uns des personnages, donnant une consistance faiblarde aux rôles secondaires. Ali Larter est quand même très pertinente dans le rôle principal, et sa prestation mérite d’être saluée.
Le scénario reste un peu le point faible du métrage. Certes il y a beaucoup de rythme, certes le film commence vite, certes il y a quelques scènes chocs qui viennent pimenter l’ensemble, mais il faut reconnaitre aussi que le passer du bâtiment est finalement maladroitement exploité, et que le métrage recours souvent à des facilités pour nous faire « frissonner ». Cela est très perceptible dans la première partie du film, moins dans la seconde dont le petit défaut reste une tendance au film poupée russe qui imbrique des intrigues dans l’intrigue de façon pas toujours très crédible. Mais enfin, le film est punchie et divertissant.
Sur la forme je saluerai dans La Maison de l’horreur la bonne exploitation du huis clos et des décors, avec une recherche d’ambiance qui rend hommage aux classiques des films de maisons hantées, tout en apportant un style froid, bleuté, moderne. La Maison de l’horreur est pour ma part sur l’esthétique une réactualisation intelligente du genre, et c’est très sympathique, d’autant que Malone signe une mise en scène très convaincante, et que le film recours à quelques effets horrifiques pas forcément très nombreux dans le film mais souvent bien sanglants et bien fichus. Quelques effets visuels, notamment dans le final qui se veut peut-être un poil trop grandiloquent ont pris du plomb, mais enfin le film n’avait pas un budget dément et on se surprend de voir qu’il commence quand même à prendre notablement de l’âge. Musicalement c’est très bon, avec un intelligent recours au Sweet Dreams de Marylin Manson qui aurait pu venir rythmer encore davantage quelques séquences punchie du métrage.
Pour ma part La Maison de l’horreur c’est vraiment le genre de film fun qui remplit très bien une soirée frisson. Personnellement je ne m’en lasse pas et je le mets dans mes incontournables du genre, néanmoins pour être tout à fait objectif et ne pas mentir sur le produit, on n’évolue pas non plus dans le top du genre, il y a des lacunes. 3.5