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    La Fille au bracelet
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    288 critiques spectateurs

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    CinÉmotion
    CinÉmotion

    177 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2020
    Le film me rappelait beaucoup le film argentin Acusada sorti l'année dernière, jusqu'à ce que je découvre que La fille au bracelet est effectivement directement inspiré de ce film. Mais que ce fut intéressant ! J'ai adoré l'authenticité qui émanait du film, l'impression d'assister à un véritable procès, presque de façon documentaire. Et le résultat n'est pas étonnant quand on sait que le réalisateur Stéphane Demoustier a tenu, par des choix de mise en scène et de situation, à entretenir cet effet d'authenticité et moment brut. C'est ainsi que le président du tribunal est joué non pas par un acteur mais par un vrai avocat... que les figurants dans le tribunal n'avaient pas lu le scénario, et qu'ils découvraient donc le procès au fur et à mesure du tournage... tout comme il tenait à ce que l'accusée (Lise), soit jouée par une jeune actrice n'ayant encore eu aucune expérience de tournage, tous ces choix participent donc directement à l'ambiance générale et authentique qui se dégage naturellement du film et des scènes de tribunal et qui constitue l'identité forte du film d'ailleurs et donc sa réussite.
    Premier rôle donc pour Melissa Guers alias Lise, spoiler: qui joue bien l'ambiguïté, en étant à la fois troublante, distante, froide puis finalement émue et éprouvant une grande compassion.

    Le scénario est bluffant de réalisme (là encore, il a été vérifié et revérifié par des avocats professionnels pour être au plus près du réel), et je me suis amusé à me laisser convaincre par les arguments implacables de l'avocate générale interprétée merveilleusement par Anaïs Demoustier (que j'adoooore), spoiler: laissant peu de doute sur la culpabilité de Lise,
    avant d'être convaincu également par les contre-arguments de l'avocate de la défense... semant ainsi le doute pour au final être spoiler: totalement perdu sur le jugement à prendre.
    Le spectateur est donc placé en temps réel en tant que juge et incarne le temps d'un film celui qui cherche la vérité judiciaire... et donc se confronte frontalement et inévitablement lui-même à la difficulté de l'exercice et qui, même à l'issue du film, ne parvient pas spoiler: à savoir si Lise est finalement coupable ou non.

    L'autre aspect extrêmement intéressant du film, c'est l'arc narratif construit autour de l'entourage, et notamment autour des parents, qui se rendent compte, à travers la pire des situations dans laquelle ils puissent se retrouver, à quel point leur fille semble différente de celle qu'ils semblaient connaître... Et le fait d'avoir choisi une accusée de 16 ans, avec la violence psychologique à laquelle sont aussi confrontés les parents via ce procès, était vraiment intéressant. Le pouvoir judiciaire est tel, si fort, si éprouvant, si écrasant de vérité, que spoiler: la suspicion peut aussi émaner des parents envers leur propre fille (même si dans ce film, la mère semble plus catégorique et le père plus mesuré)
    , autant de facteurs concrets, d'éléments à charges, et d'aspect psychologique qui rend en ligne de compte et qui rend la décision judiciaire encore plus terrifiante de complexité. Et c'est en ce sens que ce film arrive pleinement à bien représenter cela. Un film qui fait honneur au système et surtout à ceux qui le font, car cela demande beaucoup de courage face à une responsabilité hors norme...
    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2020
    « La fille au bracelet » de Nicolas Demoustier, est un film brillant qui a su mettre en relief tout ce qui concerne l’ambiguïté des relations et des sentiments familiaux, face au bouleversement, voire au chaos total que représente cette affaire de meurtre et dont la fille aînée Lise est suspectée !
    Si l’enjeu même du procès est pourtant bien présent à l’écran, c’est pourtant celui de la famille, avec les répercussions et conséquences, qui est ici sous l’œil du microscope et ainsi du spectateur...
    Bien que l’essentiel du film se déroule au sein de cette salle d’audience, avec de plus un traitement très incisif et chirurgical, on reste ici plus préoccupé de l’attitude de la jeune accusée et de ses parents, que du dénouement final de cette sombre affaire.
    Le réalisateur a su en effet éviter les pièges de film de procès classique, en nous interpellant complètement quant à la personnalité profonde de Lise.
    On découvre ainsi pour la première fois, la jeune Mélissa Guers. Elle est justement pour le spectateur le pivot central, soit une véritable énigme, tant son jeu est manifestement dénué d’affect, d’empathie et d’émotion malgré le contexte oppressant de la situation qu’elle subit !
    On découvre ainsi une jeune adulte très sûre d’elle, ayant un impact puissant sur son entourage...
    Quelle prestation impressionnante, où la froideur, la maîtrise, le calcul sont les maître-mots de ce personnage presque glaçant et imperturbable, au point de se demander jusqu’où est la part de vérité ou de mensonge, et dont même les parents ne semblent pas comprendre en découvrant leur enfant sous un autre jour !
    La tension va ainsi devenir de plus en plus étouffante, ce que les jeux des avocates (général et de la défense) va encore renforcer par là aussi l’excellence des interprétations !
    La mise en scène très tenue comme sur un fil, va ainsi donner une dimension dramatique très intense à ce procès, en lui donnant un aspect sec, quasi documentaire le plus souvent.
    On est totalement pris par ces plaidoiries argumentées, étayées et construites sous forme de joutes verbales habiles, par ces démonstrations abouties qui amènent des controverses et des retournements, tout en regardant toujours et toujours cette Lise ultra déterminée en toile de fond, prisonnière de sa cage de verre et pourtant plus que jamais observatrice.
    Impressionnant...
    Si la fin nous laisse perplexe, c’est précisément là aussi un autre atout de ce film, en nous mettant ainsi à la place des jurés, qui en leur âme et conscience auront rendu justice, plutôt que de simplement juger une jeune femme pour ce qu’elle semble laisser paraître.
    Ce film intelligent, particulier et pertinent par son approche, a de quoi faire réfléchir et questionner, et peut-être encore bien plus après être sorti de notre salle obscure presque devenue pour l’occasion, une salle d’audience !
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2020
    Lise a-telle assassinée sa meilleure amie, copine de classe depuis la maternelle, ou presque… au terme d’une nuit de fête un peu trop arrosée…Partant d’un fait divers survenu en Argentine et qui a déjà inspiré un premier film « Acusada », sorti en 2019, et dû au réalisateur argentin Gonzalo Tobal, Stéphane Demoustier fait l’autopsie quasi clinique du procès d’une adolescente accusée d’avoir violemment poignardé sa meilleure amie après la diffusion par cette dernière sur les réseaux sociaux d’une vidéo la montrant en train de pratiquer avec un ami ce qui semble être une fellation….Stéphane Demoustier , propose au spectateur de vivre les différentes phases de ce procès comme le ferait un juré…Lise 18 ans ( 16 ans au moment des faits) interprétée par une impressionnante Melissa Guers, est protégée et quasi exclue par une vitre transparente telle la criminelle qu’elle est sensée être. Lise ne se conforme pas à l’attitude que l’on attend habituellement d’un accusé, cela peut être dû à sa personnalité, à une forme de protection, à l’expression de sa vulnérabilité….Elle regarde ses interlocuteurs dans les yeux, répond distinctement, n’exprime que peu d’émotions, reste mutique à certaines questions de l’avocat général….C’est un vrai film de procès qui opère néanmoins quelques allers-retours à l’extérieur pour mieux nous ramener au cœur oppressant de l’arène judiciaire où les mots comptent plus que les émotions….Mais loin d’éclaircir l’affaire, le procès devient le miroir grossissant des rapports intergénérationnels , cette Lise est un mystère et pour ses parents c’est un choc , cette Lise leur a échappé….Cet écart entre générations se traduit par le silence ébahi d’un père (Roschdy Zem) n’en revenant pas de ce dont sa fille est capable en secret, se concentre sur l’incompréhension des parents et d’adultes dépassés par la sexualité facile, la distance avec le réel et le rapport à la morale des adolescents d’aujourd’hui….Anaïs Demoustier , actrice que j’aime habituellement m’ a profondément déçu dans son rôle d’avocat général peu crédible à l’opposé d’Annie Mercier , avocate de la défense , plus humaine comme le président du tribunal Pascal Pierre Garbarini…et curieux procès où l’avocat des parties civiles n’a pas droit à sa plaidoirie…. Le film échappe de justesse à ne pas être trop moralisateur, en exposant les modes de vie d’adolescents pour ce qu’ils sont : des modes de vie d’une jeunesse, qui choisit de vivre avec ses outils, le porno, Facebook, sa pensée propre. Il se joue un double procès. Celui d’une jeune fille accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie d’abord. Puis, le procès mené par les juges, jurés, avocats et adultes présent dans l’assistance d’une jeune femme dont ils ne comprennent pas les mœurs et les condamnent, par réflexe…C’est toute la force de la plaidoirie de l’avocate de la défense de le rappeler et de le dénoncer…
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2020
    La grande réussite du film repose sur un scénario malin, ludique, et surtout particulièrement objectif sur l'univers d'un tribunal tout en disséquant les rapports intergénérationnels complexes. On ne peut que souffrir pour et avec les parents, surtout qu'on a bien du mal à croire et à soutenir Lise qui reste très antipathique, trop froide pour nous toucher. D'ailleurs si le film fait tout pour rester neutre et nous interroger constamment sur sa culpabilité il est difficile de ne pas choisir le camp de l'accusation tant Lise a tout d'une coupable manipulatrice. Le film est prenant, grâce à des acteurs à la fois sobres et bouillonnants, mais surtout grâce à un scénario qui passe habilement d'une thématique à l'autre. A voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    Effy Stonem
    Effy Stonem

    22 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2020
    Film sympa mais sans plus. L'histoire est digne d'un téléfilm qu'on regarderait d'un œil en faisant autre chose en même temps. Même un épisode d'une série de type "New York police judiciaire" irait plus loin dans l'intrigue et dans l'enquête (qui n'est ici que peu mentionnée, à croire que les suppositions de l'avocate générale sont les seules accusations envers Lise). Les scènes se ressemblent toutes, sur fond de musique sombre et plans propres. Au final, peu de surprises, peu d'intérêt pour le dénouement final quasi inexistant. Très rapidement oublié.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2020
    Alors, Lise est-elle innocente ou coupable, cette adolescente de 16 ans, jugée 2 années après l'assassinat de sa meilleure amie ? Quand Mélissa, Guers, qui joue le rôle de la jeune accusée, a posé la question à son metteur en scène, Stéphane Demoustier, ce dernier lui a répondu que c'était à elle de décider et de garder son choix secret. La fille au bracelet, malgré son titre, ne raconte pas la vie d'une jeune femme en attente de son passage au tribunal mais bel et bien son procès, tourné d'une manière sobre et intense, sans cesser de se poser la question de la culpabilité ou non de Lise, avec des arguments à charge mais en gardant le plus de neutralité possible pour ne pas influencer le verdict que chaque spectateur sera nécessairement amené à délivrer in fine, en son âme et conscience. Les scènes de procès occupent donc la majeure partie du film, en cherchant l'authenticité et sans aucun effet spectaculaire. C'est louable mais la mise en scène de Demoustier manque tout de même de dynamisme et se rapproche plus d'un Cayatte que d'un Lumet, pour citer deux références parmi d'autres. Inspiré par un film argentin récent, Acusada, La fille au bracelet s'intéresse aussi à l'univers familial pris dans une tourmente judiciaire et à l'incompréhension entre des parents qui découvrent que leur fille est très différente de celle qu'ils croyaient connaître. Ce n'est pas pour autant la condamnation d'une nouvelle génération dont la liberté de mœurs demeure incompréhensible pour celles qui les a précédé mais un constat que le fossé existe et n'est pas facile à combler. Dans son premier rôle, Mélissa Guers joue à la perfection l'insensibilité et même la passivité qui fait d'elle une énigme. Alors, Lise est-elle innocente ou coupable ? La réponse est dans le dénouement de La fille au bracelet. Ou peut-être pas.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Les films de procès, ceux dont les scènes sont tournées, pour la plupart, à l’intérieur d’un tribunal, sont un genre à part entière, déjà souvent exploité au cinéma. Le scénario de La Fille au bracelet, lui-même inspiré d’un film argentin (Accusada de Gonzalo Tobal), aurait sans doute parfaitement convenu à quelqu’un comme André Cayatte (1909-1989), cinéaste qui s’était spécialisé dans ce genre-là. Pour réussir les films de cette sorte, pour les rendre réellement captivants, la condition sine qua non, c’est de réunir une distribution sans défaut. Les interprètes doivent être choisis avec un soin extrême, me semble-t-il, et c’est, sans nul doute, le cas en ce qui concerne le film de Stéphane Demoustier.
    On n’y décèle aucune erreur, aucune défaillance. Le réalisateur ne s’est pas trompé en confiant à sa sœur Anaïs Demoustier le rôle de l’avocate générale : son inflexibilité et son acharnement lui vont comme un gant. Il n’a pas davantage failli en choisissant Annie Mercier en tant qu’avocate de la défense : chacune de ses interventions fait sensation. Quant aux parents de l’accusée, on ne pouvait rêver mieux que Roschdy Zem en père bien décidé à rester, quoi qu’il arrive, aux côtés de sa fille, et Chiara Mastroianni en mère déboussolée qui, dans un premier temps, préfère ne pas se rendre au procès, puis se ravise, ce qui donne lieu à un échange dérangeant avec le président du tribunal (Pascal-Pierre Garbarini).
    Mais la réussite la plus flagrante du film, c’est le choix de Mélissa Guers, nouvelle venue au cinéma, dans le rôle de Lise, jeune fille de 18 ans, accusée d’avoir assassiné, deux ans plus tôt, celle dont elle affirme qu’elle était sa meilleure amie, Flora. Ce personnage, elle le joue à la perfection, en conservant, presque d’un bout à l’autre, un visage presque fermé, opaque, énigmatique. Il n’y a qu’à la fin du film où, enfin, quelque chose change : des sentiments, des émotions se manifestent, là où l’on croyait qu’il n’y avait qu’une sorte de carapace.
    Le film décortique, en quelque sorte, la tenue d’un procès et en dévoile les terribles implications. Flora a été assassinée deux ans avant le procès, ce qui signifie qu’à l’époque, Lise n’avait que 16 ans. Or ce sont des pans entiers de sa vie, de ses comportements les plus secrets, qui sont exposés au tribunal, sans pudeur, y compris, chaque fois que c’est possible, au moyen de vidéos, les jeunes de cet âge étant assez friands de cette pratique. Or, l’un des chefs d’accusation repose précisément sur une vidéo à caractère pornographique. Tout cela est exhibé en public, non seulement aux yeux des jurés, mais aussi à ceux du public, parmi lesquels le père, puis également la mère, de Lise.
    C’est d’ailleurs l’un des grands points forts du film, que de signifier l’étonnement des parents qui étaient loin de tout savoir au sujet de leur fille. « Que savons-nous des adolescents de 16, 17 ou 18 ans ? De leurs pratiques, de leurs amours… ? », demande, très justement, l’avocate de la défense au cours de sa plaidoirie. Les parents connaissent-ils leurs propres enfants ? Rien n’est moins sûr. Peut-être que ce qu’ils savent peut se comparer à la partie visible d’un iceberg, rien de plus. Quoi qu’il en soit, le remarquable film de Stéphane Demoustier nous fait ressentir, de façon impressionnante, à la fois ce que c’est que d’être un juré de cours d’assises et ce que c’est que d’être un parent subitement confronté à des révélations pour le moins gênantes et inattendues concernant un de leurs enfants. On ne ressort pas d’un tel film sans en être profondément bouleversé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2020
    La Fille au bracelet est un beau, haletant et intense thriller impeccablement interprété et réalisé. Mention toute particulière à la jeune actrice principale.
    Alice L
    Alice L

    164 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2020
    J'ai adoré !!! La fille au Bracelet est à la fois un film de procès efficace et le portrait passionnant d'une adolescente d'aujourd'hui
    Porté par des comédiens brillants, c'est aussi la découverte d'une actrice à suivre: Mélissa Guers
    Hugo C.
    Hugo C.

    6 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2022
    PRIX DE L'INTERPRÉTATION (Melissa Guers) du Jury Jeune du festival de Muret:

    Bravo au Réalisateur Stéphane Demoustier pour ce film de procès très réussi, oppressant du début à la fin, maintenant un rythme parfait. Interprétation des acteurs parfaite (Clara Mastroianni, Anaïs Demoustier, Annie Mercier...) et surtout Melissa Guers qui incarne le personnage principal pour la première fois au grand écran, elle nous captive tout le film, sans savoir si elle est coupable ou innocente. Bravo
    Point très intéressant sur les couleurs/décors/tenues où tout le monde est habillé en vêtements sombre, voitures noires, tribunal noir sauf le petit frère de la famille qui apporte joie et espoir avec ses couleurs et son énergie (et qui joue aussi un rôle intéressant pour le couteau #nospoil)
    Mais aussi cette avocate de la défense (âgée) qui raisonne comme une jeune personne, incarnée par Annie Mercier qui n'a pas besoin de micro dans la salle d'instance pour se faire entendre s'opposant à l'autre avocate (jeune) jouée par Anaïs D. qui elle raisonne par de vieux principes et ne comprend pas cette jeunesse...
    Tout les éléments sont réunis, B.O. parfaite (toujours dans le stress); réalisation et mise en scène originale et réussie; dialogues bien écrits...
    Bref, foncez voir "La fille au bracelet" de Stephane Demoustier au cinema le 5 février.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2020
    Le film n'échappe pas aux travers du film de procès avec procureur général acharné, avocat théâtral, retournement narratif... On a plutôt l'impression d'assister à un téléfilm certes de qualité mais convenu et reposant essentiellement sur le jeu des acteurs.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    686 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2020
    Nous sommes en présence d’un doute. Nous ne savons pas et ne saurons jamais. Des signes à décrypter, les traits d'un visage à interpréter. Pourquoi ne répond-elle pas ? Qu’aurais-je dit à sa place ? La Fille au bracelet confronte le spectateur à ses préjugés, à ses propres convictions qui s’effritent et s’évaporent avant de renaître brutalement lorsque claque un mot, lorsque règne le silence qu’il s’efforce de traduire, en vain. Le réalisateur réussit pleinement à nous immerger dans ce microcosme juridique aussi étouffant que passionnant, et c’est dans ce tribunal que se reconstruit, par fragments détachés et focalisés, les quelques mois révélateurs d’une vie détruite, de vies détruites et que la sentence ne pourra pas sauver. Des images défilent, des extraits vidéo aussi, les dépositions sous serment ou non se succèdent : c’est un tournoi figé dans les procédures, encadré par la joute verbale de femmes en robe noire. La très grande intelligence du film est de penser le tribunal comme un miroir qui déforme les traits de celle que l’on croyait connaître, de celle qui vit sous le même toit, y a vécu pendant vingt ans, mais dont on ignore tant de choses. Se rejoue ici le rapport disharmonieux – pour ne pas dire polyphonique – entre les générations dont la plus âgée projette ses codes moraux sur celle qui, visiblement, s’en éloigne de façon perverse, malsaine et diabolique. Derrière la vitre, un visage impassible. Une étrangère comme Camus aurait pu en écrire. Face à elle, le parti civil. Tribunal terrestre où semble se disputer le droit d’une âme à recouvrer sa liberté ou à brûler à jamais de ses fautes – fautes qui sont les mœurs soumises à l’interprétation adverse. La Fille au bracelet porte un regard fort juste sur l’écart qui sépare la jeune génération, sa manière d’agir, d’interagir et d’aimer, qui la marginalise. À travers le corps de Lise, c’est toute une jeunesse qui est sur le banc des accusés et qui subit les conséquences d’actions qu’elle pensait fortuites. Les paroles jeunes sont sans filtre, leur naturel trahit des actes qui sont naturels pour eux, qui vont de soi. En creux, donc, se discute la liberté sexuelle, acquis du siècle précédent mais qui semble plus facile à inscrire dans la Loi qu’à appliquer et qu’à respecter. Et cette légitimité du doute qui triomphe maintient jusqu’au bout l’indétermination. Coupable ou innocente ? Hétérosexuelle ou lesbienne ? Femme libérée ou fille facile ? Libre avant tout. Et peut-être tellement libre que… On ne sait pas. Dans le sillage du dernier film de Rebecca Zlotowski, le film de Stéphane Demoustier s’empare de la réflexion sur l’image de la femme contemporaine en la déplaçant d’un cadre estival – d’ailleurs présent au début du long métrage – à la salle d’un tribunal. Comme un prolongement. La fille a un bracelet. Celui de son amie disparue. Elle seule en connaît la signification. Nous suspendons notre jugement. Sauf à l’égard du film de Stéphane Demoustier, très très grand film porté par de très très bons acteurs, Melissa Guers en tête.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2020
    Nous allons suivre le procès d'une jeune fille de 18 ans accusée du meurtre de sa meilleure amie deux ans auparavant.
    C'est l'occasion pour le spectateur de se mettre dans la peau d'un juré et de se forger une opinion au fur et à mesure du déroulé de ce dossier tragique.
    J'ai vraiment trouvé passionnant de "vivre" une affaire en cour d'assises de bout en bout, et malgré un jugement prononcé à la fin du film, on ressort de la séance avec le sentiment que rendre la justice est un exercice noble mais difficile et n'apportant pas toujours toutes les réponses.
    Chacun pourra se faire son opinion sur la culpabilité ou l'innocence de cette demoiselle, et c'est là l'une des forces de cette oeuvre.
    Le casting excellent (Roschdy Zem, Chiara Mastroianni et Anaïs Demoustier dont le frère réalise ce film) complète ce drame judiciaire de qualité.
    Alors pour vous : coupable ? ou non coupable ?
    Prenant et enrichissant.
    Site www.cinemadourg.free.fr
    Maite.ferhat
    Maite.ferhat

    70 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    Stéphane Demoustier réalise à travers son nouveau film, l’autopsie d’un procès: une jeune femme de 19 ans est accusée du meurtre de sa meilleure amie.
    De premier abord, rien ne prédestine Lise (personnage principal joué par Mélissa Guers) à commettre un homicide, et pourtant le réalisateur nous fait douter tout le long du film.

    Nous sommes confrontés à une avocate générale (magnifiquement joué par Anaïs Demoustier), piquante, assassinante, aux propos violents, qui nous démontre par A+B, que oui Lise est l’auteur du crime, et on y croit. Et de l’autre côté, nous partageons l’incompréhension des parents qui se persuadent de l’innocence de leur fille, et qui voit/voyait en elle encore une enfant.

    C’est un réel bras de fer entre intimité et justice; un vrai casse tête où la sexualité ouverte et assumée de Lise la pénalise dans le jugement de son procès. Comme un air de "La Vérité"…
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    631 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2020
    Je reconnais les qualités indéniables de "La fille au bracelet" qui retrace le procès d'une adolescente accusée du meurtre de sa meilleure amie. Réalisme extrême, interprétations surprenantes et sans jugements, ce deuxième long-métrage de Stéphane Demoustier plonge le spectateur dans un doute profond, sans avoir recours à des flash-backs ou des scènes d'intimité porteuses d'indices. Le mystère demeure jusqu'à la fin, offrant alors un regard neutre sur la justice française et sur la jeunesse débridée d'aujourd'hui. La question de la culpabilité se pose en permanence, laissant alors le spectateur se faire sa propre idée. Très simplement, le film se veut assez déroutant par son huis-clos au sein du tribunal et par le comportement contradictoire et ambigu de son anti-héroïne interprétée par l'étonnante Mélissa Guers. Face à elle, on retrouve Roschdy Zem et Chiara Mastroianni en parents brisés et Annie Mercier et Anaïs Demoustier en juges implacables. A petit pas, le procès avance, exposant une série de faits et de discours centrée autour de ce meurtre. Ce petit thriller judiciaire se regarde sans déplaisir grâce au suspense qui s'en dégage mais manque quand même de piment cinématographique pour convaincre totalement. A défaut d'être palpitant par ses rebondissements, "La fille au bracelet" revêt une forme didactique qui plaira aux férus d'énigmes, mais pour ma part, ça s'arrête là. Sa neutralité, se répandant jusque dans une mise en scène figée, m'a perdu par moment, donnant presque l'impression de regarder un docu-fiction. Et les personnages judiciaires manquent à mon gout de nuances, de couleurs, de regards. Bien ficelé, certes, mais trop factuel.
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