Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gimliamideselfes
3 096 abonnés
3 969 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 16 octobre 2022
J'avais fait l'impasse sur The Square, j'aurais dû la faire sur Sans filtre aussi.
Je vais mentionner l'évidence, mais je me suis fait chier comme rarement au cinéma. J'ai commencé à sévèrement regarder ma montre à l'heure de film... Pour un film qui dure 2h30... C'est long... Et pourtant j'ai dû sourire quelques fois (allez trois ou quatre fois, ce qui n'est pas si mal), le propos me parle... Mais rien n'y fait, je ne suis pas rentré une seule fois dans le film.
Le film est une farce critiquant la haute bourgeoisie mondiale et pourquoi pas ? Je peux citer quelques réflexions intéressantes entre les caprices des riches qui veulent « aider » ceux qui sont à leur service, alors qu'en réalité ils les font juste chier... Le fait qu'ils ne sachent rien faire, qu'ils sont de vrais parasites, que Östlund s'amuse à inverser les rôles façon Marivaux...
Mais bordel c'est d'une lourdeur accablante et pourtant j'ai l'impression que ça ne va jamais assez loin, que c'est gentillet, sage, propret, comme finalement ceux qu'il prétend dénoncer. Disons que le seul moment où il se passe un peu un truc c'est lors de ce dîner du Capitaine, mais j'étais tellement en dehors du film à ce moment là que ça ne me fait même pas sourire. Mais c'est le seul moment où on ose vraiment rentrer dans la farce, montrer un truc un peu crade, qui peut déranger, mais ça arrive après quelque chose comme 1h30 d'ennui profond.
Le film n'est pas subtil pour un sous et donc on anticipe un peu tout ce qui pourrait arriver... et ça arrive... implacablement. La chute des gags ne surprend pas, on la voit venir à des kilomètres et donc forcément lorsqu'on est jamais surpris, que tout semble respecter un petit cahier des charges de film pseudo insolant, ben on s'emmerde fort.
En fait à chaque scène j'ai l'impression qu'on pouvait aller plus loin dans la farce, oser plus (notamment toute la dernière partie qui n'avance pas et qui dure des plommmmbes), et surtout écrire ça avec un poil plus d'intelligence histoire qu'on se sente moins sur des rails, et qu'on voit moins l'auteur nous débiter son programme politique de manière aussi frontale et peu inventive.
J'ai vu un film paresseux, qui est là juste pour choquer le bourgeois. Les autres feront sans doute la sieste.
La nature humaine, surtout vue à travers ses bassesses et sa médiocrité, est le sujet préféré de Ruben Ôstlund qui n'hésite pas à pousser le curseur à son maximum dans Sans filtre (traduction oiseuse de Triangle of Sadness) dans lequel le capitalisme prend cher, à travers quelques uns de ses représentants fortement malmenés. Au début, avec ce couple de mannequins/influenceurs qui discutent ad nauseam d'une addition de restaurant, difficile de dire vers quels rivages se dirige le film mais attention, la suite va être délirante et spectaculaire, le cinéaste s'autorisant tous les excès pour mener à bien son entreprise de démolition qui complète et dépasse Snow Therapy et The Square qui paraissent finalement bien sages face à ce brûlot. Au passage, cette nouvelle Palme d'Or ne fera sûrement pas l'unanimité, tellement Östlund se permet toutes les provocations dans cette fable où il tire principalement sur les plus riches de ce monde, ce qui n'est pas précisément un acte de courage. Mais il y a une telle jubilation dans ce jeu de massacre par ailleurs écrit à la perfection, avec quelques ellipses à la clé, qu'il y aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche devant un spectacle où la débâcle humaine et le retour à une certaine sauvagerie primitive sont susceptibles de déclencher un début d'hilarité, à moins que le rire ne reste coincé dans la gorge. La lutte des classes prend dans Sans filtre une forme grotesque qui devient grandiose dans certaines scènes apocalyptiques (sur le yacht) qui confinent presque au génie (mais que tout le monde n'appréciera pas à sa juste démesure). C'est à se demander jusqu'où le cinéaste suédois ira trop loin dans son prochain opus, encouragé dans ses outrances maintenant que le voilà doublement palmé. Reste une interrogation : comment a-t-il pu rater à ce point son dénouement de Sans filtre, seule fausse note dans une symphonie chaotiquement magistrale ?
Dès la première scène on s ennuie ferme et ça dure deux heures et demie. Un film caricatural sans aucune finesse d une vulgarité à vomir comme ces personnages victimes du mal de mer qui gerbent à gros jets leur repas raffiné. Mais que c est grossier! Plans racolleurs, scènes de beuverie, métaphore ridicule et outranciere de la cuvette des wc qui recrache toute la merde : comment un tel navet a-t-il pu être récompensé? Si le message du film est de critiquer les apparences et le monde de l argent on comprend la nécessité de louer un yacht pour neuf jours de tournage ! Quant au dénouement (déjà vu dans un autre film) il est aussi raté que le reste.
2/3 excellentes parties. On l'a misérablement raté à Cannes (on a le don pour ne jamais voir le film qui aura la Palme d'Or... Prodigieux), alors on le rattrape à la soirée spéciale du Festival de Deauville. On ne s'attendait pas à cela. Triangle of Sadness (le titre français nous donne de l'urticaire, ne voulant rien dire) est une comédie satirique, à l'humour décapant qui attaque toutes les couches de la Haute, devenant rapidement (le temps de régler une addition de restaurant) assez corrosif pour faire descendre tous les nantis de plusieurs étages, avec force fracas. La suite va crescendo dans la moquerie, jusqu'à l'apothéose (dans les deux sens du terme : à la fois le climax du film, et le moment où l'on tire le tapis sous ces "dieux vivants") qui est la scène du dîner sur le bateau. On en rit encore. Tous les riches en prennent copieusement pour leur grade, et nous, forcément, de ricaner tout en sachant que la critique est cathartique (on rigole d'autant plus que son porte-feuille est mince, ça soulage). Mais là où Triangle of Sadness nous a perdu, c'est dans sa troisième partie, longue (on regarde sa montre, même si ce n'est pas une Rolex), avec une musique à trois notes qui est pénible (oui, on a compris le côté "triangle" qui file tout le film...), et qui n'a pas grand-chose de plus à dire que les deux première parties n'ont pas déjà dit. On aurait par exemple nettement préféré que la fin présentée (avec spoiler: sa morale du pouvoir qui pervertit tous ceux qui y on goûté, et de façon irréversible : voyez cette dame de ménage qui veut garder à tout prix son monopole, et cette jeune riche qui semblait avoir compris l'artificialité de sa condition...et puis en fait non. Le pouvoir tâche tout, à l'encre indélébile.) se fasse sous forme d'un épilogue de quelques minutes. On reste quand même bluffé par l'audace de la critique de Ruben Ostlund, par sa mise en scène très belle, par ses personnages hilarants malgré eux. Plus votre porte-feuille est mince, plus vous devez y aller.
Sans Filtre est une satire sociale plutôt réussie, mais assez inégale et surtout dénuée de toute émotion.
La critique est intriguante, fine et drôle dans la première partie, plutôt axée sur le monde de la mode et le sexisme, mais trop attendue lorqu’elle traite de la lutte des classes, notamment dans le second chapitre. Le troisième et dernier bloc, quant à lui, rassemble les deux thématiques principales du film en interrogeant le spectateur sur les conséquences d’une hypothétique société matriarcale où les petites mains seraient au pouvoir. Et le message de fin n’est pas forcément celui que tout le monde attend. Quoiqu’il en soit, que l’on soit d’accord ou non, le réalisateur s’interroge et nous interroge. Et au milieu de cette fresque, chacun pourra trouver matière à réfléchir, c’est indéniable.
Mais malgré tout, à mon sens, Ruben Östlund passe à coté d’un point extrêmement important. Peut-être même le plus important à mes yeux. J’ai été extrêmement supris par l’absence totale d’émotion durant le visionnage du film. Je n’ai rien ressenti. Il n’y a aucune profondeur dans l’histoire des personnages qui nous sont présentés. Et donc aucune empathie. Les protagonistes sont uniquement au service de la satire et sont si caricaturaux et prévisibles (malgré l’excellent jeu d’acteurs) qu’ils ne nous touchent pas. L’aspect cérébral du film prend largement le dessus sur l’émotionnel.
Au final, on réfléchit beaucoup, mais on ne ressent rien. Et pour une palme d’or, c’est quand même un comble.
Au fil des films, Ruben Ostlund semble abandonner ses ambitions initiales (une noirceur qui tirait vers le questionnement métaphysique) pour s'orienter vers la pochade avinée, sous couvert de farce aimablement caustique.
Il bricole ici avec un brio matois trois films en un. Le premier se résume quasiment à une conversation agitée entre deux jeunes gens très superficiels (elle influenceuse, lui top-modèle). C'est très fin, et Ostlund est doué pour souligner tous nos petits travers en très peu de scènes, découpées au scalpel. Couple, rapport entre sexes, réseaux sociaux, culte de l'apparence : les cibles sont faciles à dézinguer et la charge n'est pas originale, mais toujours aussi précise.
Le deuxième film est le coeur de Sans filtre : la croisière abuse, pourrait-on dire. Tantôt drôle, parfois lourdingue, avec une longue séquence pleine de vomi et de défécations. Une scène vaut à elle seule le déplacement, le concours de citation de Lénine et Marx entre le capitaine américains communiste et le Russe capitaliste. Il faudra aimer le burlesque pour apprécier.
La troisième, une sorte de Koh-Lanta dans laquelle les classes sociales s'inversent, m'a beaucoup moins convaincu. Cette partie m'a semblé pataude et prévisible, même si certains éclairs font mouche.
En résumé, Ostlund reproduit sa recette spéciale Palme d'Or avec succès. Sans filtre (quel titre étrange au passage...) est donc plaisant et on s'amuse raisonnablement en le regardant, sans que l'on puisse déduire quoi que ce soit des intentions ou idées de son auteur. Toute lecture politique du film pourra être contestée, voire inversée. Quant aux émotions, inutiles d'en chercher ici.
Le prochain projet du Suédois concernerait un ... voyage en avion qui tourne mal. Rendez-vous à Cannes 2024 ?
comment faire une film vide sans scénario. sans jeux d'acteurs. sans réalisation !!!!! facile c'est sans filtre au sens propre comme au sens figuré. vous prenez un peu de la GRANDE BOUFFE un peu de TITANIC. un peu de rien du tout et vous avez un bon navet primé Palme d'Or 2022.
La Palme d'Or du dernier Festival de Cannes n'est qu'un pétard mouillé, un film d'une prétention inouïe et d'une vacuité absolue. Le réalisateur a une pensée politique digne d'un mollusque dont le seul but est de choquer la bourgeoise. Ruben Östlund se prend tantôt pour Dieu tantôt pour Marx. Il se place toujours au-dessus des autres, des riches comme des gueux qu'il déteste avec la même virulence. Son film se rêve en sulfureux pamphlet contre la société consumériste, mais il n'est que provocations indigestes, vulgarités malvenues d'un cinéaste qui n’a jamais dépassé le stade anal et qui se contente, une fois de plus, de faire une leçon de morale aux pauvres spectateurs que nous sommes.
Ça commence avec une loooooongue narration interminable sans intérêt entre deux mannequins. Se poursuit sur un bateau ou nous avons droit à une scène aussi longue que la première où tout le monde vomi à jet et en morceaux. Et à mon avis, pas d'effets spéciaux. On leur a sûrement donné quelque chose. Pour enfin finir échoué sur une île où on a encore droit a une loooooongue narration inintéressante.
Alléchés par la bande annonce nous allons voir « sans filtre » la palme d’or 2021. C’est raté. On a vu les cinq gags dans le « teaser » et il n’y en a pas d’autres. C’est très long, deux heures et demie, et si la première partie passe à peu près la seconde est d’un insondable ennui. Il s’agit de bastonner le système capitaliste et de ridiculiser les riches. Donc on les fait monter sur un yacht de luxe qui coule. On nage dans le vomi et les déjections. Ensuite on se retrouve sur une île où le pouvoir est inversé. La « dame pipi » du bateau devient capitaine et les gros bonnets des larbins. On peut critiquer le système mais intelligemment. Charlie Chaplin (« le temps modernes »), Ken Loach ( « moi Daniel Blake) et Scorcese ( « le loup de Wall street ») font cela parfaitement. La critique est féroce mais on ne s’embête pas. Là c’est lourd, long, vulgaire et pénible. Le plus drôle c’est que le prix a été accordé par des gens qui sont exactement la cible du film : des acteurs et réalisateurs blindés qui arrivent sur la croisette en limousine, portent des montres hors de prix, s’habillent en Dior ou Gucci et dorment au « Martinez » le palace le plus cher de la côte d’Azur. Je cherche un adjectif pour résumer et je le trouve : obscène.
Ça prend pas sur moi. Comme certains grands films de "festival" On sent les intentions du réalisateur, d'étirer les scènes pour y faire entrer différentes émotions, du malaise au rire, mais on y croise ici souvent l'ennui. L'écriture manque de subtilité, tout de même, tout au plus sacartisque. Il y a biens quelques idées, mais ce sont des caricatures de personnage et le réalisateur enfonce les portes ouvertes du capitalisme . En fait, le film ne trouve jamais le ton entre sérieux de l'entreprise et la volonté de rire. Préférez un Haneke ou un Pierre Richard. Ni fait, ni à faire
(...) un film ouvertement manipulateur, cynique et misanthrope. Comment en effet y adhérer alors qu’il ne montre que la bassesse de ses personnages ? Comment souscrire à cette façon de traquer la laideur en vomissant notre époque ? Il provoque, certes, mais comment croire un instant qu’il fasse réfléchir qui que ce soit et change quoi que ce soit à l’état du monde ? Il est si facile de se gausser des très riches et avant eux de la sphère de la mode et des influenceurs. C’est parfaitement consensuel et mercantile, caractères du cinéma fait pour plaire. (extrait du compte-rendu du festival de Cannes 2022 sur Africultures)
Ruben Östlund brosse une satire de la superficialité, de la mesquinerie et de la vulgarité d'une bande de privilégiés lors d'une croisière avec des situations et des dialogues plus ou moins drôles, un casting talentueux et des beaux plans magnifiquement photographiés. Si le film réussit à être assez divertissant malgré un rythme lent, sa réflexion reste bien limitée: le monde moderne est un monde de "merde" (le mot est dit, répété, montré) où la prostitution est une solution banale pour survivre.
Ai vu "Triangle of sadness" (en Français "Sans filtre" qui ne veut rien dire, car le film aurai mieux fait de s'appeler "Sans scénario") de Ruben Östlund - Palme d'Or au dernier Festival de Cannes et ma Palme du film le plus con de l'année. Triangle de la Tristesse en référence à la construction du film en trois parties : La première, un couple de jeunes influenceurs-mannequins s'engueule longuement au restaurant pour savoir qui doit payer l'addition (l'homme parce que c'est un homme, ou bien la femme parce qu'elle gagne plus d'argent que lui), La deuxième se passe sur un Yatch où le même couple d'influenceur se mire dans l'écran de son téléphone et dans son narcissisme puant (critique de la jeunesse actuelle) où les vieux riches dégueulent des phrases toutes faites, et refont le monde en citant Ronald Reagan (critique des vieux de droite actuels) tout en buvant du champagne, où les employés multiraciaux sont obligés de sourire devant toute cette déchéance pendant que la nature et les éléments se déchainent au dehors et qu'il n'y a plus de Dieu ni de Capitaine à bord. Tout le monde se retrouvera sur les mêmes toilettes pour déféquer, et vomira sur la même moquette (l'Apocalypse revu 2000 ans après par Östlund). Pour la troisième partie les cartes se rebattent puisque la nature reprend ses droits et les instincts primaires de l'humain également. Les acteurs non pas beaucoup de charisme, c'est long, c'est bête à manger du foin, c'est une revendication de notre monde racontée à des enfants de 5 ans (où pipi, vomi, caca les fait mourir de rire en général) "les riches sont méchants et les pauvres auront la chance de devenir riches et puissants au paradis". Pas beaucoup de cinéma, malgré une photographie soignée. Un scénario écrit par des adolescents pré-pubères. Ca pourrait être grinçant, dérangeant, arrogant, crispant... non rien de tout ça c'est essentiellement stupide et chiant.