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Arthur Brondy
227 abonnés
974 critiques
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5,0
Publiée le 1 septembre 2022
Avec Triangle of Sadness, Ruben Ostlund s’attaque à la bourgeoisie, ses codes, son mode de vie, ses excès dans un film puissant et complètement fou. Il cherche aussi à questionner notre rapport à l’argent, aux codes établis dans la société et à la place des femmes. Le réalisateur nous embarque avec lui dans sa folie et ose un film profondément politique réussi. La palme d’or, largement méritée vient saluer un travail encré dans le monde d’aujourd’hui et une réalisation épatante.
Je vais très régulièrement au cinéma mais j'avais vécu un tel calvaire ! 2h27 interminables ponctuées de scènes à vomir pour une satire grotesque et lourde. Finalement la seule blague du film qui fonctionne c'est sa palme d'Or.
Une Palme d'or satirique du monde social actuel par des biais ridicules et grotesques, mais qui nous font savoureusement rire. « Sans Filtre », c'est un couple de mannequins / influenceurs mais pas que, c'est aussi un capitaine alcoolique, des employés à bout de souffle, des couples riches et qui le montrent.... Un joyeux bordel qui va être mis à mal lors d'une tempête sur leur croisière. Tout le monde en prend pour son grade, c'est crade, gros, absurde, mais au final c'est jouissif pour le spectateur. Une critique sociale où les rôles s'inversent et où le ridicule de certains comportements est montré du doigt mais toujours dans un certain humour. Une Palme d'or un peu folle mais qui vaut le détour.
The Triangle of Sadness ou Sans filtre est une satire grotesque et (pas si) absurde de nos sociétés contemporaines occidentales. Le film s’ancre dans une lutte des classes et une critique "des grands" de ce monde : influenceurs, mannequins, milliardaires, vendeurs d’armes, et j'en passe. Ruben Östlund, le réalisateur, y dépend les mœurs, coutumes et excès de cette minorité privilégiée vivant dans une bulle d’hyper confort déconcertante, des hommes, des femmes, des personnes qui n’en restent pas moins humain.
Une critique de l’exploitation salariale, de l’exploitation du corps en échange de biens économiques ou essentiels. Tout au long du film Ruben va déshabiller les plus riches de leur plus grand apparat pour rappeler que sous ces couches de diamants se cachent bien de la merde. La merde et le vomis, comme un rappel de la condition humaine, sont présentés aux spectateurs et spectatrices. C’est un bel éventail des sentiments humains que l’on retrouve dans ce film : entre vices et vertus.
Le film n’en reste pas moins politiquement correct, progressiste et parfois grossiers. On y trouve un plaisir de rire des ultra-riches et on se reconnait dans un couple presque normal. On y voit les grosses ficelles de la critique sociale et de la satire mais on passe quand même un excellent moment.
Les acteurs, les images et le scénario sont à embrasser. Il mérite cette palme d'or !
Cela commençait pourtant très fort avec notre beau Carl se livrant à des joutes verbales post féministes avec sa belle (que l'on ne cesse de zieuter parce que l'actrice est décédée depuis ... l) Le marasme arrive finalement très très vite avec des scènes de groupe qui ne semblent être là que pour remplir... le scénariste s'est fait la malle...une séance de vomi/caca interminable (Appel à tous les réalisateurs du monde : STOP ! Plus jamais ça!) une bonne idée sur la fin (le scénariste a fini par revenir et on a enfin embauché une actrice charismatique) et puis c'est terminé... Tout ça pour vous dire que le film m'a semblé vain et artificiel, sans affect et sans finesse. Pffff, j'aime bien la palme moi d'habitude!
Ça commence avec une loooooongue narration interminable sans intérêt entre deux mannequins. Se poursuit sur un bateau ou nous avons droit à une scène aussi longue que la première où tout le monde vomi à jet et en morceaux. Et à mon avis, pas d'effets spéciaux. On leur a sûrement donné quelque chose. Pour enfin finir échoué sur une île où on a encore droit a une loooooongue narration inintéressante.
Après les ridicules du boboland amateur d'art (contemporain, bien sûr), voire en vivant ("The Square", en 2017), voici ceux des ultra-riches qui "vendent de la m...", ou des armes..., croqués avec toujours plus de verve et d'acidité par le Suédois Ruben Östlund. La production est à nouveau internationale (suédo-franco-germano-britannico-américaine... ouf !), le film est là en anglais et son auteur (au scénario et à la mise en scène) rejoint lors du Cannes 2022 le club sélect des cinéastes doublement palmés (avec la singularité d'une "filmo" très courte). Les "Candide" de cet univers frelaté sont d'une sorte particulière : "Carl" et "Yaya", deux jeunes trentenaires, moitié "models", moitié influenceurs - ce qui permet à RÖ de débuter son propos de moraliste par une critique acerbe et détonante du néo-féminisme - ses "Caractères" pour le temps présent prenant ensuite leurs aises lors d'une croisière de grand luxe, où les deux jeunes gens ont été conviés par quelques firmes de leur fonds familier de "placement de produits". La croisière s'ennuie cependant (et s'enlise), jusqu'à un improbable "dîner du commandant", sous houle dangereuse spoiler: et péripéties émético-laxatives (notre temps est si vulgaire : c'est donc en situation...) , puis plus problématique encorespoiler: (piratage, qui tourne au drame). La dernière partie spoiler: (naufrage et survie sur une île - déserte ?) s'avère la moins réussie, ratant, après la parabole sur le capitalisme (et autres idéologies..) qui prend/prennent l'eau de toutes parts (voir supra), une vraie dramaturgie à la Marivaux de "L'Île des Esclaves", se rabattant sur quelques ficelles plus contemporaines, et sans réelles fraîcheur, ni vigueur, satiriques. Ces presque 2 h 30 sont parfaitement filmées, la cocasserie y est (souvent) revigorante : voilà assurément du positif. Ai pour ma part nettement plus goûté ce "Sans Filtre" (tout en regrettant ce titre "français"... l'original "Triangle of Sadness", à "champs lexicaux" multiples, étant tellement plus approprié !...) que "The Square". Et même un soupçon plus que le déjà primé du Cannes 2014, "Snow Therapy" (alors "Prix du Jury" dans la section "Un Certain regard").
Ce film en trois actes est une farce, sauf que cette dernière n'est pas comique. Cette philosophie à deux sous que l'on veut nous vendre n'a aucun intérêt. Dans la mesure où ce sont les différences de la classe sociale qui nous sont exposées, ce sujet là on le connaît déjà puisque on le vit. Passer d'un navire de croisière à une île désertique, je ne vois pas l'intérêt dans la mesure où les gens sont ce qu'ils sont et restent comme ils sont. Aucune philosophie à en tirer donc rien à voir...
Les producteurs français ont le chic pour trouver des titres malencontreux aux productions étrangères. Celui-ci a seulement pour lui d'être en français ; mais traduire "triangle of sadness" par "sans filtre" … heu, comment dire … Le film part d'une bonne intention : ridiculiser les apôtres du libéralisme outrancier, tout une clique d'arrivistes méprisants depuis les "influenceurs" aux vendeurs d'armes en passant par tout négociant de m***, des gens qui, à part exploiter/spolier le reste de la société, ne savent rien faire de leurs 10 doigts si ce n'est étaler leur fric ! Pour sa démonstration, l'auteur a déployé tout un arsenal de bonnes idées spoiler: qui débouchent sur la servitude de tout ce "beau" monde à la "dame pipi" d'un yacht de luxe après son naufrage sur une ile déserte lorsqu'il s'agit de se débrouiller par soi-même pour subvenir aux besoins élémentaires : trouver de la nourriture, allumer un feu, etc.
Mais voilà, il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions et des idées intéressantes, encore faut-il savoir les exploiter. C'est là que le bât blesse. Ce film est un foutoir erratique qui part dans tous les sens, manque de cohésion d'écriture, de maîtrise scénaristique, frise souvent la grossièreté inutile, s'étale en longueurs, et perd le spectateur dans une dilution émétique du propos. C'est dommage, car les acteurs sont, pour beaucoup, très investis. C'est avec plaisir que je retrouve Harris Dickinson, sa plastique avantageuse et son jeu parfait. Il devrait mieux choisir ses films ! Ça se voulait une farce philosophique, charge jouissive contre la bourgeoisie financière. C'est tout juste un pamphlet misanthrope sans aucune finesse !
Plutôt inclassable, Ruben Ôstlund, Considéré par certains comme un anarchiste de droite et, par d'autres, comme un représentant de l'extrême gauche ! Toujours est-il que dans "The square" (en français, le carré), il s'en prenait à la couche dite supérieure de la société qui méprise les pauvres, à l'individualisme qui gagne l'ensemble de nos sociétés, aux communicants, au milieu de la mode, aux influenceurs et à l'art contemporain (Pour beaucoup, se moquer de certaines formes de l'art contemporain, c'est forcément être de droite !!!). Dans "Sans filtre" (le titre original est "Triangle of sadness", triangle de tristesse, un triangle après un carré), il s'attaque frontalement au capitalisme et à ses représentants, des gens qui, à part sortir leur portefeuille et humilier le reste de la société, ne savent rien faire de leurs 10 doigts, au point de devoir s'en remettre à la dame pipi d'un gros bateau de croisière lorsque ce dernier s'échoue sur ce qui semble être une île déserte et qu'il s'agit de se débrouiller par soi-même, ne serait-ce que pour allumer un feu. Alors oui, on est d'accord, ça ne fait pas toujours dans la finesse, mais la charge est quand même le plus souvent très jouissive.
Encore une palme galvaudé. Le debut était correct et intrigant ,et l’idée de depart intéressante. Mais presque 2 heures et demi , c'est inutile , trop long et frustrant car quelques scenes quand meme réussi.
Palme d'or ça !? J'imagine que les critiques se sont évanouies devant le discours pseudo radical moderne du réal !? Que filmer des litres de pseudo vomi sur fond de bouteilles de champagne ça fait révolutionnaire ! En fait ce film nauséeux n'a rien à dire. Il se contente de réduire chaque personnage, situation, à son plus petit dénominateur commun sur fond de téléréalité qu'il prétend utiliser et critiquer mais en fait à qui il se soumet. Et les pauvres spectateurs avec. La palme du néant.
Amusante satire sociale qui nous questionne sur notre rapport à l’argent. Pour ma part j’ai trouvé le scénario trop prévisible et allant trop dans l’outrance. Film populiste qui ne mérite pas la palme d’or.
Un film d'un ennui égal à son manque de scenario. Longueurs, scènes interminables qui se voulaient incisives ou dénonciatrices d'une société binaire, confrontant les riches capitalistes empoisonneurs et les marxistes raisonneurs et moralistes... scènes au final très caricaturales, sur fond de musique tantôt classique, tantôt techno branchouille, qui font croire au metteur en scène qu'il touche au "sublime", comme ils disent à la fashion week. Résultat un navet, qui finit en queue de poisson, dommage pour le cinéma qui se porte mal en cette période et qui aurait besoin de vrais films audacieux.