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selenie
5 577 abonnés
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3,0
Publiée le 30 septembre 2022
Nous voici donc plonger dans un univers aussi vain, inepte et superficiel des mannequins et de la mode. Un couple jeune et beau mais pas spécialement riche se retrouve propulsé comme invité sur un yacht pour une croisière où normalement il n'y a que des hyper riches. Cette première partie est très sarcastique et on sent que le réalisateur veut choquer et impose un ton caustique et acerbe. Puis arrive la croisière où on devient le voyeur au sein d'une croisière entre gens aux fortunes indécentes. L'humour y est noir et très satirique, le cynisme y est jusqu'au-boutiste à tel point que ce second chapitre se partage entre malaise et délire jubilatoire. Arrive ensuite un dernier acte qui s'avère plus subtil, ou du moins on passe de l'uppercut au crochet du gauche où les privilégiés s'avèrent incapables de se débrouiller seul, comme quoi dame pipi est un métier essentiel ! Plusieurs passages usent sans doute de trop de facilités (seconde moitié de croisière) mais le résultat reste un délire aussi âpre que jouissif. Site : Selenie
On pourrait presque dire que Ruben Östlund a obtenu deux Palmes d’or avec un seul film, tant The Square (2017) et Sans filtre (2022) sont proches en termes d’intention et de tonalité, et donc d’une certaine manière assimilables. On pourrait ajouter que c’est bien payé… Le réalisateur suédois ne manque certes ni d’ambition ni d’audace. Il se lance ici à nouveau dans une satire sociale des mœurs modernes en « embrassant large », passant au crible le monde de la mode, l’univers du luxe, le capitalisme, les rapports de domination entre classes sociales, entre hommes et femmes, sur fond de revendication égalitariste. Futilité, vulgarité, indécence, cynisme… Östlund n’a pas peur de générer le malaise et l’antipathie en agitant une brochette de personnages caricaturaux, symboliques d’une humanité en décadence, en perte d’âme et de conscience, qui continue à afficher ses tares quels que soient les retournements de situations. Et les situations dans le film sont effectivement retournées, les paradoxes épinglés, les travers accentués, les bassesses érigées en régime général. Le cinéaste assoit l’idée d’une humanité pourrie jusqu’au trognon. Irrécupérable. Soit. Le problème n’est pas dans la nature de son point de vue mais dans l’expression de son point de vue et dans ce qu’elle revêt. Le regard critique, la misanthropie féroce s’expriment avec une jubilation trash, une complaisance aux relents douteux. Et le cynisme de l’approche (pour fustiger le cynisme…) ne fait que confirmer le caractère vain de l’entreprise, en plus d’être un fourre-tout assez indigeste, démonstratif et longuet, pas exempt de facilités malgré quelques saillies d’humour noir décapantes.
Le cinéma "bobo" par excellence ! Sous couvert d'une pseudo dénonciation du capitalisme, on assiste à une série de situatios et surtout de dialogues sortis par des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, sans aucune finesse ni de nuances de la complexité dont est réellement bâtie l'homme. Bref, une palme d'or pour ça ne fait que conforter que ce festival ne sert plus à rien depuis bien longtemps maintenant, tous les meilleurs films n'y recevant jamais de prix. Regardez plutôt (à nouveau ?) La grande bouffe, là vous aurez un vrai film subversif, qui détruit les codes d'une époque, de l'époque du "trop"....
J'avais beaucoup aimé la cruauté de Snow Therapy. Moins The Square, mais quand même, se moquer de l'art contemporain c'est rafraichissant. Là je tombe de haut. Quelle daube!!! A la rigueur, arrivez pour la deuxième moitié du film Voilà un couple de mannequins invités pour une luxueuse croisière: Carl (Harris Dickinson) et Yaya (Charlbi Deau Kriek). Avant la croisière, on a du subir une interminable scène où le couple se dispute pour savoir qui va payer le restaurant. Nous voilà sur le bateau. Vieux couples friqués et à moitié gagas, milliardaires russes accompagnés de bimbos mamelues et botoxées. Tous les poncifs des séries télévisées bas de gamme défilent. Il ne manque que Franck Dubosc. Le commandant du bateau (Woody Harrelson, on est toujours content de le revoir celui là!!) est alcoolique au dernier degré et marxiste (cela nous vaudra une scène assez drôle avec le milliardaire russe (Zladko Buric) qui vient de racheter le bateau et qui est naturellement anti-communiste. Ca fait partie des quelques bons moments du film). Une tempête arrive pendant le très élégant diner de gala du commandant. Tout le monde vomit des litres. Les toilettes débordent. Marco Ferreri nous avait déjà fait le coup? Oui, mais de façon un peu plus percutante... Là c'est juste bête et vulgaire. Après le naufrage, notre couple se retrouve sur une ile (prétendument) déserte avec une petite poignée d'autres rescapés, dont la très efficace Paula (Vicki Berlin), la directrice du personnel. Ils sont paumés! ils ne savent rien faire, mais, parmi les rescapés, il y a Abigail, (Dolly de Leon) la femme de ménage (indonésienne peut être?) chargée des toilettes qui sait attraper des poissons à la main, faire un feu... et qui va s'imposer comme le chef absolu du petit groupe; madame Paula pour un paquet de crackers, va se plier aux diktats de son ancienne subordonnée. Qui va par ailleurs faire de Carl son esclave sexuel... Cette troisième partie, elle, est drôle et vraiment réussie. Mais je conçois que le propos puisse faire tiquer: finalement les prolos, quand ils prennent le pouvoir, sont encore pire que les riches...
Un film extrêmement intéressant, critique acerbe des travers de l'humanité actuelle et ancestrale. Particulièrement bien joué. Il y a quelques longueurs mais pas de temps mort, peut être un peu trop d'insistance sur le côté "trash" à mon goût... Un grand film dont je me souviendrai longtemps.
Allons droit au but : "Sans filtre" n'a pas la puissance de "The square". De nouveau, la caméra de Ruben Ostlund traque l'essence des relations sociales mais le résultat est plus décevant et cela peut s'expliquer de deux façons : le rythme et le propos du film. 2h30 c'est injustifié. La dernière partie du film est la plus intéressante et les deux premières (qui la préparent) multiplient les séquences beaucoup trop longues à l'instar de celle de la note du restaurant. Et cela rejoint la deuxième critique sur le propos du film : comme le sentiment que Ruben Ostlund enfonce des portes ouvertes dans des scènes interminables dont on comprend pourtant très vite le sens. La monétarisation des relations sociales et des rapports de pouvoir, en particulier par le sexe, est un sujet intéressant mais qui n'a rien de bien nouveau. Ceux qui ont aimé le regard provocateur du précédent "The square" seront probablement déçus de cette facilité. Pour autant, de nombreuses scènes sont jubilatoires - en particulier la joute politique avinée entre le milliardaire russe et le capitaine du bateau - et tous les plans méritent une attention particulière. Plaisant mais convenu.
So British, So Jouisif...un petit bijou d'humour noir entre les Monthy Python (Sans le coté gore....mais un peu scato) et Ken Loach Une palme d'Or méritée... Critique sans phare du monde de "nouveaux" riches, arrogant, désœuvré , stupide et cynique (Y compris en auto-analyse (Je vends de la merde...)) face aux employés de cette croisière de luxe autant servile que conscient de leur force (dernière acte du film) Satire digne de la Grande Bouffe, ou Marx s'invite a table (Plutôt au micro) et ou la déchéance de cette fange de la société russe et d'influenceur plus branché sur Instagram qu'au monde réel, sa vautre dans l'abject mais se fait rattraper par le bon sens quand ils se trouvent livré a eu même. Ruben Östlund nous emmène dans cet humour noir avec délectation et sans aucun filtre. Long (le premier acte pouvant être évité) mais passionnant....au premier comme au deuxième degré
Quelques gros effets cinématographiques mais bien peu d'effets éthiques. De grandes tirades que tout le monde connaît et qui ne font même pas leur petit effet. Ce film pas amusant ne doit pas gêner beaucoup de monde. À fuir.
Le film le plus nul que j'ai vu de toute ma vie ! Pas d'histoire, pas de scénario. Les scènes sont toutes très très longues et il ne se passe rien. Les metteurs en scène ont jetés 12,5 M d'EUR a la poubelle en produisant ce """"film"""" Pas une seule scène n'est drôle, tout est long et gênant.
Film inclassable, mais on ne voit pas passer les deux heures vingt, du rythme, une musique bien adaptée, beaucoup de fou rire, un scénario sérieux, on aborde de nombreux sujets de société, avec un regard, sans filtre, les mœurs et la nature humaine sont abordés de manière très intéressante, palme méritée, à voir sans retenue
Palme d’Or du Festival de Cannes 2022, “Triangle of Sadness” est la nouvelle comédie grinçante de Ruben Östlund. Le réalisateur Suédois fait partie du cercle très fermé des cinéastes doublement primés à Cannes puisqu’il avait déjà reçu la Palme pour “The Square” en 2017. Sans trop en raconter et rompre l’effet de surprise, “Sans filtre” fait un bout de chemin avec un couple de mannequins et influenceurs. Alors que l’argent est un point sensible dans leur relation, ils sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe et vont côtoyer les ultra-riches et l’équipage qui est aux petits soins. Véritable satire du capitalisme, “Sans filtre” nous provoque dans chaque séquence pour mieux nous surprendre. En effet, on l’a désormais compris avec “Snow Therapy” et “The Square”, Östlund part toujours très loin dans ses intrigues et on ne sait jamais où l’on va atterrir. Cynique, captivant et hilarant, “Sans filtre” est un subtil divertissement sur l’égoïsme et les inégalités sociales. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Absolument pathétique, rien de drôle autre que le manque de moyen qui apparaît clairement lors du film. Aucune profondeur des personnages ni de réflexion poussée sur un quelconque sujet, que de la propagande maladroite et malaisante.
Certains ont vu dans Sans Filtre (Le triangle de la tristesse en version anglaise, un titre bien plus convaincant), une allégorie de la lutte des classes. Moui... Honnêtement, c'est une lecture plutôt faible de ce film qui ne fait que nous parler de "pouvoir", d'où il vient et ses conséquences. Alors évidemment, on parle des riches (des ultra-riches) et des pauvres (leurs serviteurs sur un yacht), des rapports de force entre eux et bien entendu d'argent, mais Ruben Östlund en profite surtout pour nous aligner des scènes de cinéma fortes, dérangeantes (mais pas choquantes) et esthétiques. Bref, une vraie proposition de cinéma à une époque où l'on recycle sur grand écran les basses recettes des séries; et rien que pour ça, oui, ça valait une Palme.