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    Le Salaire de la Peur
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    chrischambers86
    chrischambers86

    12 028 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2013
    "Le Salaire de la peur" fut à l'èpoque l'un des films les plus chers du cinèma français! Grand Prix international du festival de Cannes 1953 et prix d'interprètation masculine pour Charles Vanel, ce terrible suspense retrace le pèriple infernal de quatre aventuriers à bord de deux camions remplis de nitroglycèrine! C'est aussi une rèflexion sur la dignitè du travail humain où Yves Montand et Charles Vanel se montrent extraordinaires d'un bout à l'autre! A la base, un roman qui a fait le tour du monde, celui de Georges Arnaud! Un livre de sang, de sueur et de mort...A l'arrivèe un film humain et intense des annèes 50 avec 500 kilomètres de routes chaotiques, d'incidents de parcours et de bain empli de pètrôle! La mise en scène d'Henri-Georges Clouzot maintient une atmosphère poisseuse avec une histoire qui nous prend aux tripes immèdiatement! Entre les virages à nègocier et un crescendo d'atmosphère terriblement lourde, le film est traversè par des paysages âpre et sauvage! Chef d'oeuvre de duretè et de moiteur, personne n'oubliera la scène èprouvante, dans une mare de pètrole, d'un Vanel noir et visqueux! Telle est la poètique du risque salariè...
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    299 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2013
    Un film que j'ai vu pour la première fois tout petit, et qui m'avais profondément marqué à l'époque. Malgré une introduction un peu trop longue qui peine à rentrer dans le vif du sujet, "le salaire de la peur" nous tient en haleine tout au long du film grâce à un suspense quasi-insoutenable, qui commence dès que les protagonistes mettent un premier pied dans la camion et se termine seulement à la fin du film. On rentre tellement dans le film, qu'on transpire presque autant que les personnages. Difficile également de ne pas faire un petit peu de tachycardie à certains passages. Les gens qui n'ont pas vu ce film ne savent pas ce qu'est le vrai suspense !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 814 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2015
    Eh ben... je joue souvent à un jeu avec des amis : "pour combien tu fais..." (remplacez les points de suspension par lécher une barre de métro, manger des matière fécale (avec distinctions selon la fraicheur et l'origine du donneur...) et d'autres choses bien trop choquantes, même pour internet). Cependant, conduire un camion plein de nitroglycérine n'a jamais été une question posée... et je pense que j'aurai demandé plusieurs millions (et pas 2000 comme dans le film) et après avoir vu le film... c'est niet... Alors que je pensais que tout avais un prix...

    Parce que pour une fois on a un film qui porte bien son nom. C'est stressant, angoissant... L'Angoisse, c'est le mot qui définirait le mieux ce film... Si je ne savais pas trop de quoi ça parlait, si ce n'est qu'un type allait conduire un camion (mais c'est tout...), au début, c'est assez surprenant de voir, assez longtemps, un paysage de campagne d'Amérique centrale se développer, avec ses personnages, ses habitudes, ses amitiés, ses amours... Mais surtout sa misère, son ennui et son côté mortifère. Parce que rester là, c'est mourir.

    Il fallait au moins ça pour justifier le fait que des gens acceptent de conduire ce camion, montrer cette misère (alors c'est encore assez soft, c'est pas Terre sans pain de Bunuel non plus...), montrer ces gens pour que l'on s'attache à eux et que leur sort nous importe.

    Et puis le couperet tombe, ils sont quatre, ils vont partir dans deux camions et là... éloge de la lenteur. Clouzot a bien évidemment tout compris, tout, absolument tout... Dès qu'il sort, ce premier camion, dès qu'il sort du camp... on voit les pneus avancer tout doucement, il n'y a rien, aucun obstacle, rien... et déjà on sait qu'on va souffrir... Le plan de la sortie doit bien durer 30 secondes, où on voit juste ce camion en plan fixe avancer au pas... et c'est déjà fini, ils sont tous morts, on est mort avec eux... la marche funèbre peut commencer.

    Le fait de partir à deux camions, c'est juste génial ! Si on se doute que le camion de Montand, qui est le héros, arrivera plus loin que l'autre... ça permet d'alterner les points de vue, rajouter du stress, parce que finalement... on s'attache aux deux autres pilotes aussi.

    Et on voit ce brave gars qui n'avait peur de rien, un vrai dur qui balise à mort... et le pire, c'est que dans n'importe quel film il aurait été chiant comme personnage, un boulet scénaristique... mais là on le comprend... on le comprend... c'est normal d'avoir peur... on n'est pas humain si on n'a pas peur.

    Les péripéties s'enchaînent, toutes plus stressantes les unes que les autres... Comme quoi il ne faut pas une grande idée complexe pour faire du grand cinéma... une idée aussi simple que ça, avec une mise en scène aux petits oignons ça fait tout ! C'est la simplicité du truc qui fait la qualité du bidule ! Juste quatre types, de la nitro, deux camions et des embuches... et ça aurait pu durer 5 heures je n'aurai pas quitté mon canapé, j'en aurai été incapable ! tout bonnement incapable !

    Et c'est ça le défaut du film, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop court... et je suis content qu'Arte ait la présence d'esprit de diffuser le remake demain soir... parce que j'ai envie d'en reprendre une couche, d'en reprendre pleine la gueule !

    Claque monumentale, un sommet de précision...
    elbandito
    elbandito

    316 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2014
    Classique du cinéma français, ce chef d’œuvre absolu a reçu la Palme d’Or du Festival de Cannes en 1953. Cette aventure humaine aux personnages complexes est dotée d’une puissance de jeu incroyable grâce à son quatuor d’acteurs. Tourné entre la Bambouseraie d’Anduze et la Camargue, Clouzot parvient à restituer l’atmosphère poisseuse et étouffante de l’Amérique Centrale, qui semble une prison à ciel ouvert pour ces quatre morts qui marchent vers l’enfer. Sublime.
    Benjamin A
    Benjamin A

    650 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2014
    Palme d'or au festival de Cannes et ours d'or à Berlin, "Le Salaire de la Peur", adaptation du roman de Georges Arnaud par Henri-Georges Clouzot nous envoie en Amérique centrale suivre un groupe d'Européen échoué à Las Piedras, une pauvre bourgade. Lorsqu'un puits de pétroles est détruit par un incendie, quatre d'entre eux acceptent de transporter un chargement de nitroglycérine sur 500 kilomètres au périls de leurs vies, avec comme but de toucher l'énorme prime pour fuir de pays. Divisé en deux parties, d'abord une longue première, décrivant méticuleusement la misère et la pauvreté de cette petite ville ainsi que tous les voyageurs et vagabonds qui y échouent. Décrivant aussi des hommes prêt à tout pour gagner un peu d'argents et étudiant des comportement parfois égoïste ou désespéré. Tout le long du film, Clouzot rajoute une dimension et un contexte politique et social. La deuxième partie, elle est aussi sur un rythme assez lent (mais adéquat), est sous la forme d'un road-movie sur cette longue route, à bord des dangereux camion où la encor il étudie méticuleusement l'âme humaine, et justifiant le titre du salaire de la peur. L'écriture est de très grande qualité, que ce soit au niveau du scénario mêlant intelligence, finesse et une belle, triste et complexe étude humaine à travers ses quatre personnages tout aussi bien écrit et notamment celui de Mario. Le suspense nous tien en haleine de bout en bout et le rythme lent est adéquat à ce récit très riche. Le montage est impeccable et la réalisation de Clouzot l'est tout autant. L’atmosphère âpres, parfois sombre et lourde est prenante, aidé par une absence de musique à l'exception de quelques touches classiques par rare moment. Le noir et blanc crépusculaire est impeccable et sublime les superbes paysages, extérieurs notamment. Côté interprétation, c'est dominé par un très grand et charismatique Yves Montant, donnant puissance et complexité à son personnage, les autres acteurs, à l'image de Charles Vanel ou Folco Lulli sont impeccable. Une très grande œuvre, d'une richesse d'écriture éblouissante et dont la vision pessimiste de l'homme fait froid dans le dos. Complexe et brillant.
    Chris46
    Chris46

    465 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    " Le salaire de la peur " bon film de Henri-Georges Clouzot .

    L’histoire se déroule en Amérique centrale où une compagnie pétrolière propose une grosse somme d’argent à qui acceptera de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole . Quatre aventuriers sont alors choisis pour accomplir cette tâche extrêmement dangereuse dont deux hommes qui ont vraiment besoin d’argent nommer Mario ( Yves Montand ) et Jo ( Charles Vanel ) . Ils vont alors entamé un long et dangereux voyage qui va leurs réserver bien des péripéties ...

    " Le salaire de la peur " est bon film mis en scène par le réalisateur Henri-georges Clouzot devenu un classique du cinéma français qui rencontra à sa sortie en 1953 un très gros succès ( près de 7 millions d’entrées en salle ) et qui reçut une pluie de récompenses en tout genre ( le Bafta du meilleur film , l’ours d’or au festival de Berlin , le Grand Prix du festival de Cannes ... ) .
    Le film est adapter d’un roman du romancier Georges Arnaud sortit 3 ans plus tôt en 1950 . C’est en visitant le Brésil que le réalisateur Henri-Georges Clouzot eu l’idée d’adapter le roman à l’écran quand il constata que de grands groupe pétroliers volaient sans retenue les ressources naturelles de l’Amérique du Sud .
    L’histoire du film est simple mais assez originale pour l’époque et d’une efficacité redoutable avec ses hommes qui vont devoir transporter en camion de la nitroglycérine sur un parcours de plus de 500 km de long . La nitroglycérine est un explosif extrêmement dangereux sensible à la moindre secousse , au moindre choc ou à une température très élever alors quand ses hommes vont devoir transporter cette explosif sur une distance de plus de 500 bornes sous une grosse chaleur avec énormément d’obstacles sur le chemin qui risque de provoquer un choc pouvant faire exploser la nitroglycérine sans compter les imprévus sa va être un vrai parcours du combattant ce qui va donner lieu à son lot de suspense , de tension , de stresse , de frayeur , d’action et de rebondissements dans une pléiade de scènes marquantes

    spoiler: ( Le camion de Yves Montand et Charles Vanel qui arrive à vive allure et qui tamponne l’autre camion , Yves Montand qui tente de Manœuvrer avec son camion sur le ponton en bois déglingué, Yves Montand qui tente de traverser la rivière de pétrole et qui roule sur les jambes de Charles Vanel ...)


    . On va vraiment être tenu en haleine jusqu’à la fin pour voir comment ils vont réussir à contourner tout ses obstacles et si ils arriveront à transporter leurs marchandise jusqu’au bout grâce à un suspense très maîtrisée et une tension constante qui ne redescend quasiment jamais jusqu’à la fin . Malgré tout je pense qu’on aurait peut être pu exploiter un peu plus l’histoire avec peut être un peu plus de péripéties sur le chemin mais bon la je chipote un peu .
    Et si je devait vraiment faire un autre reproche au film je dirait qu’il met peut être un peu de temps à démarrer avec une première partie pas toujours très intéressante . Je pense qu’on aurait peut être pu aller un peu plus vite à l’essentiel ( au moment où ils prennent la route ) même si je comprend l’intention du réalisateur qui était de nous présenter le contexte dans lequel se déroule le film et de nous présenter ses deux personnages dans la première partie du film en nous expliquant pourquoi ils vont aller risquer leurs vies en transportant un produit aussi dangereux sur autant de kilomètres . Mais une fois que le film démarre vraiment on ne décroche plus jusqu’à la fin .
    Le film est porter par un superbe casting avec le magnifique duo d’acteurs Yves Montand / Charles Vanel qui sont tout les deux excellent et très crédible dans le rôle de ses deux types qui vont risquez leurs vie pour transporter de la nitroglycérine . Ils incarnent deux personnages aux tempéraments très diffèrent . Yves Montand incarne parfaitement Mario un type qui est un séducteur de première qui n’avait franchement pas envie de faire ce parcours et qui flippait un peu à l’idée de transporter une matière aussi dangereuse sur un parcours aussi long mais qui va s’avérer être très courageux . Tandis que Charles Vanel incarne à merveille un type qui se fait passer pour un caïd et un crac de la route mais qui va se révéler être en réalité un vrai trouillard et un vrai lâche qui va flipper comme jamais durant le parcours ce qui va agacer fortement le personnage jouer par Yves Montand qui va devoir prendre les choses en main et gérer la situation bien malgré lui . Autant dire que les rapports entre les deux vont être très conflictuels pendant le parcours apportant une tension supplémentaire alors que la situation est déjà bien compliqué et son lot de rebondissements . Le duo Yves Montand / Charles Vanel fonctionne à merveille et fait des étincelles pour notre plus grand plaisir nous régalant de dialogues et de scènes savoureuses . Charles Vanel reçu d’ailleurs le prix d’interprétation mérité au Festival de Cannes pour son interprétation dans le film .
    On prend plaisir à suivre leurs parcours à travers les beaux paysages bien dépaysant de l’Amérique centrale .

    Pour résumer " Le salaire de la peur " est un classique du cinéma français très prenant qui nous tient en haleine jusqu’à la fin .
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    70 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2014
    LE chef d’œuvre du film d’aventure à la française. Après un démarrage quelque peu poussif, l’intrigue prend son envol avec le départ des deux camions pour ne plus jamais retomber. Charles Vanel et Yves Montant interprètent de façon magistrale deux hommes prêt à tous les sacrifices pour s’extraire de leur situation précaire. L’intrigue offre son lot de situations désespérées et le temps s’envole à une vitesse folle devant ce chef d’œuvre du suspense.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Ce film du grand Clouzot a pété la barre de l'angoisse, du suspens et du spectaculaire dans les années 1950. Aujourd'hui, quelques cinéphiles numérisés vont vous balancer que c'est une daube revue et re-revue, ce qu'ils sont incapables de piger c'est qu'il fut le premier de ce genre et qu'il a 61 ans. De plus, rien qu'à la lecture du casting, on réalise que H.G. Clouzot était un génie du cinéma, il ne prenait pas n'importe qui pour interpréter ses personnages.
    Ti Nou
    Ti Nou

    408 abonnés 3 362 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 juillet 2010
    Après une première heure irregardable et stéréotypée, le suspense se met enfin en place, la simplicité du concept n'ayant d'égal que son efficacité malgré des personnages et quelques rebondissements prévisibles.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 010 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2022
    Le film sans doute le plus célèbre d’Henri-Georges Clouzot. On connaît par cœur l’histoire reprise en 1977 par William Friedkin dans « Le convoi de la peur ». Pourtant, à chaque vision le suspense marche à fond même si l'on sait que CharlesVanel finira dans une mare de pétrole. C’est là sans doute le mystère des grands films . Pourtant « Le salaire de la peur » ne manque pas de défauts, notamment dans une première partie un peu longue où Yves Montand montre les limites de son jeu dans des décors parfois peu crédibles. Vanel de son côté confirme qu’il était un immense acteur, passant avec maestria et tout en mezza voce de la posture du caïd à celle du poltron. Sa prestation lui valu en 1952 le prix d'interprétation à Cannes. C’est sans doute la transfiguration de son personnage qui a intéressé Clouzot. Les conditions extrêmes révèlent les hommes à eux-mêmes et Montand et Vanel suivent deux trajectoires parallèles qui jamais ne se croiseront. spoiler: Montand le dilettante un peu falot qui n’hésite pas à maltraiter une Vera Clouzot empreinte de dévotion, se dévoile comme un horrible arriviste quand il entrevoit la possibilité de devenir riche et n’hésitera pas à rouler sur la jambe de son copain d’infortune le moment venu
    . Vanel au final recueille plus de compassion de la part du réalisateur car s’il est un faux dur, rouleur de mécaniques, il n’en demeure pas moins humain devant un danger qui en réalité devrait amener à la prudence le plus téméraire. Ces deux- là se jouent la comédie depuis le début et se la joueront jusqu’au bout, se contentant seulement d’inverser les rôles quand la partie finira par tourner. Par opposition, l’autre équipage nous montre la supériorité d’un duo construit sur le respect mutuel. Il est vrai que les deux compères n’ont plus rien à espérer de leurs parcours respectifs. Assurément un film mené de main de maître qui nous en apprend beaucoup sur le comportement humain face à l'exceptionnel et à la peur.
    titusdu59
    titusdu59

    59 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 décembre 2009
    Un excellent film, aidé par d'excellents acteurs, et un scénario de folie, qui nous permet de ne pas nous ennuyer une minute. Un suspense brillament distillé par Clouzot qui fait frissonner jusqu'à la dernière minute.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Verdict difficile...d'un côté il y a bien des choses qui m'ont plus dans ce film et une fois rentré dedans difficile d'en sortir, mais de l'autre côté il y a tellement d'obstacles entre moi et ce film que rentrer dedans a été une telle épreuve...Cette folle histoire de quatre gaillards chargés de transporter au péril de leur vie deux camions chargés à bloc de nitroglycérine là où chaque carrefour est plus casse-gueule que le précédent, rien qu'en lisant ses lignes on peut facilement imaginer à quel point ce film joue avec les nerfs des personnages et du spectateur, et franchement il le fait bien. Mais bon...primo l'élément perturbateur met bien 45 minutes à pointer le bout de son nez, et le premier acte doit bien mettre une heure à céder la place au second. Et pendant ces 45 premières minutes, impossible pour moi de rentrer dans le film. C'est peut-être parce que cette exposition colossale est une succession de scènes inutiles dont la plupart n'auront aucun impact sur le VRAI scénario intéressant, mais c'est aussi sans doute parce que secundo, le personnage principal est un trou du cul de la pire espèce. Je suis le premier à adorer les antihéros mais tout est une question de mesure, même le personnage principal de "District 9" est adorable en comparaison: ce type-là montre constamment autant de respect à la femme qui l'aime (et à priori qu'il aime) qu'à un grille-pain bon marché notamment en la poussant d'un camion en marche lorsqu'elle le supplie de ne pas partir, et traite son pote de la même façon, le pire étant que le film trouve toujours le moyen de faire oublier ça ( spoiler: il le pousse d'un ravin avec son camion et il se trouve qu'il n'a pas fait exprès (mon c**, le type était bien visible dans son rétro et hurlait à l'aide), puis il le méprise publiquement pendant le reste du trajet avant de lui broyer les jambes en roulant dessus tout en le traitant comme du fumier lorsqu'il se rend compte qu'il n'est pas mort pour finalement le réconforter comme son grand-pote dans la dernière ligne droite. Quel tête à claques...
    ). Là où ça pose un problème dans ce film en particulier c'est que peu importe l'obstination du film à le faire passer pour un brave type je n'avais pas forcément très peur de voir ce type-là sauter avec sa cargaison, j'en avait même plutôt envie à vrai dire ( spoiler: et le voir mourir le moins dignement du monde en fin de film a pour moi été une conclusion satisfaisante
    ). Le dernier point à m'avoir gêné ne concerne que le début de la traversée, je suis peut-être tout simplement con ou inculte mais je n'ai pas toujours compris les enjeux de l'action: par exemple je n'ai pas bien compris par quel miracle l'un des camions a pu appuyer sur le champignon alors que l'autre lui fonçait dans les miches. La sauce a bien pris, en ce qui me concerne sur environ un tiers du film et une belle astuce de réalisation m'a même marqué ( spoiler: la fameuse explosion du camion, très habilement foutue
    ) mais dans l'ensemble non je ne sors pas très content de mon visionnage. Je n'oublie pas que le film a quand même 62 ans et qu'il fut le premier du genre et j'ai quand même un sacré respect pour ce film et pour Clouzot, mais si je n'ai pas aimé je ne vais pas me forcer.
    ChauvelCinema
    ChauvelCinema

    15 abonnés 571 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2010
    Un film assez étrange au scénario pourtant fort malgré cette longue heure d'introduction. Globalement, l'histoire et le contexte sont bons et intelligents, les personnages très forts. Mais il reste une interprétation un peu bizarre, quasiment théâtrale. On ne s'y sent pas toujours à l'aise. A part ça, c'est beau !
    bsalvert
    bsalvert

    323 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2013
    Un film sous tension dans lequel les acteurs sont crédibles et rendent l'histoire acceptable.
    PLV : du grand Montant.
    dougray
    dougray

    209 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2015
    "Le salaire de la peur" est souvent considéré comme le chef d’oeuvre de l’extraordinaire Henri-Georges Clouzot. C’est un peu injuste au vu des "Diaboliques" ou de "Quai des Orfèvres" qui étaient également des merveilles. Mais force est de reconnaître qu’on se trouve face à un très grand film dont l’ambition démesurée est pleinement récompensée. En effet, il ne faut pas oublier que "Le salaire de la peur" traite d’un sujet pouvant paraître limité (un road movie avec des camions pouvant exploser à tout moment) et s’accorde, de surcroît, une durée étonnement longue pour un film français de l’époque (près de 2h30). Mais, le génie de Clouzot est, bien évidemment, de ne pas avoir limiter l’intérêt de son film à la seule question de savoir si la nitroglycérine va exploser ou pas. Car, Le salarie de la peur est, avant tout, le portrait d’une bande de baroudeurs désabusés, perdus dans une Amérique Latine rêvée qui s’est transformé en prison infernale et qui tentent, par tous les moyens, de se payer le billet de retour au pays. Ce background apporte une formidable densité au récit et permet de rendre indispensable la longue introduction qui précède le départ des camions et qui, avec un autre réalisateur, aurait pu n’être qu’un fastidieux préalable à l’action. C’est grâce à cette introduction qu’on comprend les motivations des personnages dans cette mission suicide (l’appât du gain ayant moins d’importance que la perspective de quitter le pays) et qu’on apprécie à sa juste valeur leur évolution. Car, comme toujours chez Clouzot, la nature humaine et ses nombreuses contradictions est à l’honneur et le réalisateur ne cessent de prendre le spectateur à rebrousse-poil. A ce titre le personnage de Mario (charismatique Yves Montand) est un modèle du genre puisqu’il apparaît, tout d’abord, comme une sorte de prince charmant flegmatique et sûr de lui, puis se montre bien plus rustre et en quête d’un mentor, pour finalement, se révéler tête brûlée sans grands états d’âme ! Le personnage ne cesse de muer à mesure que l’intrigue avance… comme si Clouzot voulait rappeler que ce sont bien les événements qui façonnent les Hommes et que l’instinct de survie est le plus fort. Monsieur Jo (Charles Vanel) est, également, passionnant puisqu’il se présente comme un cador magnifique et se révèle être, finalement, un lâche trahit par ses nerfs (voir par son âge). Chacun des personnages a, donc, son histoire et ses motivations, de l’Italien condamné par la maladie (Folco Lulli) à l’Allemand mort à l’intérieur (Peter Van Eyck) en passant par la bonne amoureuse du héros (Véra Clouzot). Ce dernier personnage m’a, d’ailleurs, laissé un peu dubitatif et surprend de la part de Clouzot qui nous avait habitué, dans ses autres films, à des rôles de femmes fortes et qui fait de ce seul personnage féminin une sorte de chien à la botte du premier qui lui donne un peu d’affection ! Faut-il y voir une volonté du réalisateur de ne pas accorder trop d’importance aux femmes et d’accentuer l’ambiguïté de la relation entre Mario et Jo ? C’est fort possible… et ce d’autant plus que cette ambiguïté expliquerait, également, la scène finale, qui peut laisser dubitatif de prime abord (mais pourquoi risquer sa vie maintenant qu’il a obtenu ce qu’il veut ?) mais qui pourrait être une manifestation du remord du personnage suite au sort qu’il a réservé à son compagnon. Cette façon de voir le film semble, d’ailleurs, être confirmée par l’évolution de la relation entre Mario et Jo qui passe de l’euphorie suivant le coup de foudre de leur première rencontre à la déception en découvrant la vraie nature de l’autre… déception qui engendre la haine, fait commettre l’irréparable puis s’achève dans le regret et la mort. Le seul fait que l’on puisse interpréter "Le salaire de la peur" sous cet angle en dit long sur la richesse du propos et le talent de Clouzot… qui n’a pas oublié de soigner la forme en plus du fond. En effet, le réalisateur a su tirer le meilleur de son intrigue sur le plan du suspense en limitant le nombre d’obstacles rencontrés par les camions (ce qui permet d’éviter la redite) et en les rendant terriblement crédibles (ce qui permet une immersion du spectateur)… tout en passant d’un camion à l’autre afin de rythmer son intrigue. Mais, surtout, il nous offre des plans terriblement évocateurs (le puits en feu, la mare de pétrole où s’engouffrent les personnages…) et même des moments de grâce à inscrire au Panthéon du cinéma (l’explosion du premier camion est filmée avec génie). "Le Salaire de la peur" n’a donc pas usurpé sa flatteuse réputation et peut, sans doute, être considéré comme le plus grand film de son réalisateur.
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