Le Salaire de la Peur
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201 critiques spectateurs

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Monsieur_Patate
Monsieur_Patate

15 abonnés 184 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 octobre 2012
Souffrant d'un démarrage assez long, voir même quelque peu narnolepthique, le salaire de la peur monte petit à petit en puissance pour arriver au moment où ces hommes, acceptent de risquer leur vie pour de l'argent. Un film au suspens palpable, avec des acteurs au maximum de leurs possibilités, qui donnent tout ce qu'ils ont et parviennent à nous émouvoir au plus haut point. Bien que le film date de près de soixante ans, le salaire de la peur, pour moi, est un des meilleurs film du genre qui m'ait été donné de voir. Un film d'aventure, boucoup de supens, et même, rare pour l'époque, presque choquante (comme quand Vanel qui s'est brisé la jambe se couche pour permettre à Montand de passer). Un très beau film, qui, écourté d'une bonne vingtaine de minutes, aurait, sans contestation possible, été un chef d'oeuvre. Très très beau.
ElAurens
ElAurens

83 abonnés 585 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 septembre 2011
Voilà certainement le film le plus célèbre d'Henri-Georges Clouzot, pas son meilleur à mon avis. Pas son meilleur, mais un grand film incontestablement, j'aime beaucoup les dialogues, le scénario bien sûr qui amène des situations assez fortes et nerveuses, les acteurs avec Yves Montand dans incontestablement l'un de ses plus grands rôles, mais aussi Charles Vanel. La musique bien que quasiment absente est de qualité, notamment le dernier morceau simplement magnifique (célèbre musique utilisée dans un film qui l'est encore plus). S'il faut attendre la seconde partie pour voir le départ des camions, la première n'en est pas moins réussie, on ne voit pas le temps passer, Clouzot prend le temps pour installer l'histoire et montrer ce qui pousse ces hommes à faire cette mission suicide. La seconde partie est lente et c'est tant mieux, on reste scotché à regarder les diverses péripéties que subissent nos protagonistes. Un film essentiel, à voir pour la qualité de la mise en scène, le caractère des personnages, le scénario ou tout simplement parce que c'est un Clouzot.
David D.
David D.

30 abonnés 148 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 1 mars 2016
Un coin d'Amérique Centrale où il n'y a à première vue que du pétrole et des sierras, 2 camions remplis ras la casquette de bidons de nitro dont un seul litre réduit en poussière un rocher de 10 tonnes, 4 durs expatriés qui n'ont plus rien d'autre à perdre que leur vie... "Le Salaire de la peur", film de l'année 1953 (1er prix à Cannes, Berlin et Londres) est aussi une des plus grande réussite du cinéma français.
La première partie qui plante (un peu) le décor et (beaucoup) les personnages est indispensable, et aurait même pu à elle seule faire l'objet d'un film noir aux couleurs exotiques très correct.
Seulement, il y a la seconde, passionnante, pleine de suspense et de scènes toutes réussis, mais surtout étudié, pensé, millimétré pour faire du grand cinéma. Et des dialogues dont pas un seul n'est inutile ou mauvais: même les phrases murmurés possèdent couleur et esprit.
Le film repose aussi sur une idée excellente et parfaitement exploité: révéler les personnages devant les événements.
Le principal, Mario , est sans doute le moins sympathique et peut-être même le moins profond.
Mais, fort bien joué par Yves Montand, il centralise avec brio la plupart des (bonnes) idées du film.
Mario, corse d'origine passé (on imagine vite et mal) par Paris, petite frappe sans envergure, raciste par lâcheté, macho par frime, et immature sous ses airs de caïd, se révélera un vrai dur, courageux autant que sans guère d’états d'âme. Récompense comme punition viendront toute deux justement pour cet anti-héros.
Le personnage de Jo est le sommet de la carrière de Charles Vanel, qui détient par ailleurs le record de longévité du cinéma français (75 ans entre sa première -un court-métrage de 1912- et sa dernière -le film "Les saisons du plaisir" en 1987- apparition sur les écrans !) et sera justement récompensé à Cannes pour son rôle dans "Le Salaire de la peur"
Vrai caïd parisien, qui a roulé sa bosse un peu partout et jusque avec le directeur local américain d'une compagnie pétrolière par le passé, tout en frime et sang-froid, il se révélera doucement (on en a un premier aperçus dés son exagéré contrôle du camion avant le départ) couard et sa fierté se liquéfiera plus vite qu'un filet de pétrole surgissant d'un pipe-line crevé. Nostalgique, vieillissant, égoïste et lâche, il n'en marquera pas moins le spectateur par ses défauts humains et l'incroyable prestation de Charles Vannel totalement habité par son personnage, plus réaliste et moins grandiloquent que le jeu d'Yves Montand a qui il donne, par moment, une vrai leçon de comédien -ce n'est pas peu dire devant la prestation déjà réussi de Montand-
Il y a aussi, et ils sont aussi indispensables que la première partie du film, les 2 autres chauffeurs:
Luigi (comme dans le célèbre jeu 40 ans plus tard, il jouera avec et contre Mario selon le déroulement de la partie ;) ) joué par Folco Lulli (peu connu en France), est régulièrement la bouffée d'air pur du film (air pur dont il a lui d'abord bien besoin, condamné par une maladie des poumons à court terme si il ne trouve pas le moyen de quitter le pays et son métier de maçon), joyeux et attachant, naïf et courageux.
Il fait équipe avec un allemand (le duo germano-italien étant bien plus sympathique que celui Hitler-Mussolini quelques années auparavant, clin d’œil historique quasi contemporain de HG Clouzot?) sombre, "mort" déjà dans les mines de sel nazi (où l'a peut-être conduit son homosexualité plus ou moins refoulé, comme il le confiera à Luigi), ce Bimba (Peter van Eyck), tout en sang-froid et ingéniosité, est sans doute celui qui avait le plus de chance de mener un camion à bon port. Sa participation au quatuor du film, en tout cas, apporte de l'équilibre à l'ensemble.
Équilibré en tout est une des premières impression qui ressort de ce film, en tout cas, et même le personnage de Linda (Vera Clouzot), à première vue inutile, participe à l'éclairage sur le personnage principal et illuminera la fin de ce chef-d'oeuvre.
stans007
stans007

25 abonnés 1 338 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 avril 2021
Un scénario explosif, un Beau Danube Bleu final inoubliable, de bons acteurs et une mise en scène solide sauf dans la première partie un peu longuette pour décrire cette ambiance délétère quelque part au Guatemala (en réalité le film a été tourné en... Camargue et dans la Bambouseraie d’Anduze). Le suspense mêlé d’étude psychologique de la 2ème partie est un pur chef-d’œuvre. Palme d’Or et Ours à Berlin.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 25 janvier 2014
Difficile de regarder ce film sans être touché par la tension des situations et des personnages.
L'histoire prend son temps pour s'installer, ne rendant le trajet en camion que plus angoissant. En plus d'une intrigue très bien menée, les personnages sont intéressant à suivre. Chacun réagissant différemment, évoluant, ils amènent à nous demander comment nous réagirions dans ce type de situation.
Un classique à ne pas manquer!
Arthur Debussy
Arthur Debussy

165 abonnés 707 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 2 mai 2017
Décidément, Henri-Georges Clouzot était l'un des (très) grands du cinéma français. Existe-t-il plus percutant pamphlet contre la corruption de l'argent? Fiévreux, mené de main de maître, «Le Salaire de la Peur» n'a pas démérité la moisson de prix qu'il a reçu, qu'ils récompensent la mise en scène ou l'interprétation. Tout concourt à en faire un grand film : une réalisation au sommet (Hitchcock fait bien pâle figure à côté), un montage exemplaire, des acteurs exceptionnels (Charles Vanel!), un scénario dense et extrêmement bien exploité, une ambiance électrique et étouffante, parvenant à nous faire ressentir la moiteur d'une Amérique Latine fantasmée et la mort planant au-dessus de ces types aveuglés par leur paie de 2000 misérables dollars, au regard de ce qui les attend. Les hommes sont donc prêt à tout pour de l'argent... Que ce soient les américains spoliant les indigènes locaux de leurs ressources et de leur force de travail dans un mépris total, ou les 4 conducteurs chargés de mener à terme leur stock mortel de nitroglycérine. Le suspense est à son comble et la noirceur du récit lui donne une force étourdissante, un charme incisif et indéniable. Mais ce serait gravement sous-estimer Clouzot que de ne voir en lui qu'un misanthrope. L'humanité de ses personnages viciés par l'appât du gain est tout à fait bouleversante, renforcée par l'admirable jeu des acteurs et des répliques pleines de mordant, si bien que l'on se prend rapidement à craindre pour leur vie avec eux. On est véritablement absorbés par l'histoire, fascinés par cette épopée insensée avec pour seules finalités le fric ou la mort. Un chef-d'oeuvre caustique, sombre et intense. Du grand cinéma, assurément. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 18 avril 2008
Un film vraiment génial,on ressent la tension des deux hommes que la mort guette a chaque instant et une fin vraiment bouleversante
kpupatou
kpupatou

3 abonnés 94 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 janvier 2015
Épatants comédiens et un scénario digne d'un film hitchcokien font de ce film un chef d'oeuvre du cinéma français, voire du cinéma tout court ! Henri-Georges Clouzot distille la peur comme l'un des chauffeurs distille la nitroglycérine dans un rocher de 50 tonnes: au compte-gouttes, jusqu'au dénouement final. Arriveront-ils à bon port avec la cargaison et surtout arriveront-ils vivants ? Telle est la question toute simple qui nous tient en haleine pendant 2 heures et demi. Mais surtout ce film pose une question pourtant plus complexe qu'il n'y paraît: acculés au désespoir dans une voie sans issue (ici un pauvre village guatémaltèque), qu'est-on prêt à accepter de faire pour s'en sortir ?
ralf73
ralf73

8 abonnés 38 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 20 octobre 2019
Un film empreint d'un racisme et d'un machisme qui nous sautent aux yeux aujourd'hui, mais c'était là sans doute chose normale, en 1951 !
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 13 février 2008
Un excellent film avec un scénario qui vous tiendra en haleine tout du long. Un grand classique.
schumiforever
schumiforever

9 abonnés 236 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 septembre 2013
Ce film est tout simplement l'un des meilleurs que j'ai vu, toutes catégories confondues. Clouzot prend le temps de mettre en place une atmosphère exotique qui tranche avec la réalité d'isolement et de misère qui pèse sur chacun de ces pauvres bougres, si différents et pourtant tous dans la même galère. Il nous fait survivre avec eux, parmi eux, et montre que face au danger tous sont égaux, seuls comptent l'appât du gain et la volonté de s'en sortir. L'aventure est intense aux côtés du jeune et courageux Montand et devient cauchemardesque lorsque la peur suinte du visage d'un Charles Vanel magistral. Un grand film d'hommes au final marquant, une référence intemporelle.
Luuuuuuuuc
Luuuuuuuuc

12 abonnés 676 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 septembre 2023
« Tu crois que t’es payé pour conduire un camion ? Pauv’ môme… T’es payé pour avoir peur. T’as pas compris ? C’est ça la division du travail. Toi, tu conduis pis moi, je crève de peur. Crois-moi, t’as la meilleure place. »

Expressionniste parfois, jouant avec les ombres comme un virtuose, Henri-Georges Clouzot plonge cette fois sa caméra dans le naturalisme, ce qui lui permet de laisser libre cours à son amoralisme profond et nous offre quelques scènes d’un réalisme parfois sordide (l’Allemand qui nargue le chien, la jeune Linda qui se fait violer par le tavernier), souvent poisseux (les enfants, les flaques, les crachats), toujours pointilleux, comme cet ensemble d’interprètes, au début, qui communiquent en des langages différents de la manière la plus naturelle qui soit, français, espagnol, allemand, anglais, italien.

Premier grand rôle d’Yves Montand qui démarre au même moment et avec un succès égal sa carrière musicale, Le Salaire de la Peur est aussi interprété par un tout grand Charles Vanel, à la fois cabotin insupportable et geignard pitoyable, Vera Clouzot en femme enfant de 40 ans, violentée par tout le monde, actrice hélas uniquement visible dans les films de son mari, Dario Moreno en patron de bar falot, bien éloigné des opérettes qui l’ont rendu célèbre et qui rejouera sous la direction de Clouzot dans La Prisonnière (1968), Folco Lulli, « gueule » du cinéma italien, exceptionnel en maçon bonhomme, et Peter van Eyck magnifique de froideur élégante. spoiler: Il m’est arrivé à plusieurs reprises de comparer Clouzot à Melville pour la noirceur du propos, la maîtrise des ombres et du détail, il est un autre point commun aux deux réalisateurs, Charles Vanel en homme tout-puissant qui s’écroule et supplie, comme il le fera dix plus tard face à Belmondo dans L’Aîné des Ferchaux.


Si l’ont fait abstraction de la maîtrise parfaite du suspense, marque de fabrique de Clouzot, on retrouvera ici plusieurs de ses thèmes de prédilection, dont l’emprise (celle qu’exerce, au début, Jo sur Mario). On pourrait regretter la longueur du film mais c’est précisément cela qui donne à l’oeuvre sa dimension, son intensité, la lente présentation des personnages principaux, comme on le retrouvera onze ans plus tard chez Henri Verneuil (Cent Mille Dollars au Soleil, 1964). En adaptant le roman de Georges Arnaud, Clouzot signe plus qu’un chef d’oeuvre, un véritable manifeste narratif. Visuellement, la transition entre la première heure et le voyage est un sommet du genre, qui ne quitte plus l’image, alternant plans larges et gros plans.

Il ne fait aucun doute que ce chef d’oeuvre absolu a inspiré un nombre incalculable de cinéastes. Du génie.
J31frites
J31frites

11 abonnés 236 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 décembre 2024
Quatre européens perdus - on aurait aimé savoir comment- chargés de transporter à bord d'énormes camions une grosse quantité de nitroglycérine jusqu'à un puit de pétrole.
Un noir et blanc magnifique, un rythme lent pour installer l'ambiance, le stresse et profiter de la psychologie des personnages. La tension est énorme et les personnages sont attachants, même Jo finit par suciter notre empathie. Un final magnifique en terme d'intensité dramatique.
Une utilisation intelligente du son et de la musique, utilisée quand il faut. Autre idée interessante : l'usage des différentes langues.
Les quatre acteurs sont exceptionnels, Yves Montand en tête livre une prestation marquante.
Quelques incrustations qui ont mal vieillis, un début lent au démarrage mais rien de bien méchant.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 août 2008
Malgré la première heure très lente où il ne se passe rien, la 2e partie du film est tout simplement anthologique... Voir ces 4 aventuriers riquer leur vie pour pouvoir vivre correctement est d'un suspense intenable... jusqu'au final innatendu!
Le son y est également pour quelque chose, car le film, pratiquement dépourvu de musique, joue sur le bruit angoissant des camions...
Résultat: Un très grand film français qui mélange avec brio le suspense, le drame, la comédie et l'aventure, le tout, incarné par d'excellents comédiens très bien dirigés par Clouzot... A découvrir...
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 22 janvier 2013
Yves Montand était très bon ou très mauvais. Ici, comme dans "Les portes de la nuit", il joue comme un pied. Heureusement qu'il y a les autres.
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