Le Salaire de la Peur
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200 critiques spectateurs

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gabdias
gabdias

92 abonnés 1 827 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 juin 2015
Quel film ! Quel chef d'oeuvre, tout est parfait, un scénario fouillé dans une histoire pourtant simple, une interprétation hors du commun Montand et Vanel en tête, un suspens incroyable le tout piloté par une mise en scène parfaite de Clouzot, les couleurs, le rythme progressif, la musique. Multi primé (Berlin, Cannes). Somptueux et dur à la fois.
Ceux qui me suivent savent que je n'ai pas souvent donné 5 étoiles, seulement 13 fois en é(àà films mais là il n'y a même pas à hésiter.
Diabloxrt
Diabloxrt

45 abonnés 1 504 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 23 novembre 2024
Il y a de nombreux grands classiques avec lesquels il est compliqué de sympathiser. En tant que fan de cinéma, nous ne sommes pas obligés de les apprécier, et c'est un point important à retenir. Il est toujours intéressant de les voir, mais rien, ni personne, ne doit vous forcer à les aimer. Pour ma part, il y a quelques grands films qui n'ont jamais réussi à me toucher, pour différentes raisons à chaque fois. Et dans ce lot, "Le Salaire de la Peur" est l'un des meilleurs exemples pour les illustrer. Sorti en 1953, le projet est un film extrêmement important pour le cinéma français, car il était l'une des plus grosses productions de cette époque. Mais personnellement, même si je lui reconnais des qualités, je n'ai pas apprécié le visionner. Réalisé par Henri-Georges Clouzot, le long-métrage nous plonge dans une ambiance extrêmement particulière, où l'ennui règne. Et je ne parle pas forcément de cela pour le rythme, mais bien plus par rapport à l'état d'esprit de nos personnages et leur situation. L'histoire part d'une idée assez intéressante et permettant d'explorer différentes thématiques, avec ce concept de la mission mortelle, mais qui paraît inespérée, pour des personnages bloqués dans une vie monotone et sans distraction. Se déroulant en Amérique centrale, le film traite donc de la situation de cette partie du monde à cette époque. Et sur le papier, il démontre bien l'envie de fuir que nos personnages ressentent, car ils sont prêts à risquer leur vie pour espérer s'en aller. Au niveau de l'esthétique, je n'ai pas grand-chose à lui reprocher, le réalisateur faisant dérouler son action au sein de décors crades, qu'il filme avec beaucoup de lenteur, pour y symboliser sa monotonie. Mais malheureusement, pour accentuer cette lenteur, il décide de prendre son temps pour nous la faire ressentir. Et c'est là que je commence à trouver des faiblesses à ce projet, car si je comprends l'intention, il est difficile de se sentir embarqué par ce dernier, quand celui-ci met près d'une heure avant de démarrer. Toute la première heure n'est qu'une mise en place pour l'univers, dans le but d'y montrer le quotidien barbant de nos héros. Et selon moi, c'est beaucoup trop long, car tout ce qui sera développé dans cette partie ne servira pas à grand-chose. Certes, on nous montre des conflits, de l'ennui et l'emprise des Américains du Nord sur la population, mais faire cela pendant une heure, ça a très rapidement tendance à m'ennuyer. J'aime les ambiances très lentes et qui prennent leur temps, mais il ne faut pas en abuser. Surtout que les héros, qui vivent cet ennui, n'ont rien de très passionnant à nous raconter. Le plus grand exemple de cela étant notre personnage principal, un héros antipathique au possible. On nous le montre comme un homme vraiment mauvais, et cela, pendant tout le long-métrage. Je peux l'accepter pour la base du scénario, mais j'ai du mal à y trouver de l'intérêt s'il ne change jamais et si cela n'apporte rien à la thématique globale du projet. spoiler: On essaie de nous faire croire qu'il change légèrement en fin de film, mais quand il écrase volontairement la jambe de son ami à la scène d'avant, j'ai bien du mal à trouver cela crédible.
Dotant que je me pose vraiment la question, est-ce que c'était nécessaire de le faire aussi méchant ? J'ai beau chercher, je ne comprends pas ce que cela amène à notre histoire, j'ai la sensation que cela ne dit rien. On aurait été face à un héros gentil, je ne suis pas sûr que les thèmes du film auraient été moins bien exploités. Cela dit, il est possible que je sois passé à côté de l'intérêt du personnage, je peux essayer de le croire. Mais globalement, cela n'enlève rien à ces actes, et la façon dont certains personnages passent l'éponge sur ces actions diminue énormément la crédibilité de ce récit. La façon dont Linda se montre extrêmement idiote face à lui m'a vraiment tendu, j'avais juste envie de la secouer pour lui dire de se réveiller. Par conséquent, avec un début bien trop long pour rien et un héros qui ne m'inspire pas grand-chose, comment ce film pouvait-il me plaire ? Pour le coup, la deuxième partie se montre un peu plus intéressante, en jouant sur du suspense et une tension constante. On joue sur la dangerosité de ce convoi, au travers de séquences vraiment bonnes, comme celle du virage à bord de falaise ou celle de la pierre. L'absence de musique accentue énormément la tension de ses scènes, et elles se montrent comme les meilleures du film. Mais encore une fois, je ne suis pas totalement emporté par celles-ci, n'ayant aucun attachement à nos personnages. À cause de cette distance, je n'ai jamais peur pour eux, et je ne ressens rien quand quelque chose de dramatique se déroule. Tout cela aboutissant à un final que je trouve extrêmement caricatural et trop rapidement bâclé. Dans l'ensemble, je ne nie donc pas les quelques qualités de ce long-métrage, qui sait utiliser son style pour amener une ambiance vraiment prenante par moments. Mais avec une écriture qui gâche son potentiel, et de très grosses lenteurs, le film n'est jamais très agréable à regarder. C'est un long-métrage bien trop lourd à visionner, qui aurait pu durer une heure de moins, que cela n'aurait pas été gênant pour exprimer tous les thèmes qu'il avait à aborder. Pour conclure, un classique que je n'apprécie pas vraiment.
Xavier D
Xavier D

65 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 décembre 2022
Un film d'aventure mouvementé, sous le soleil chaud de l'Amérique centrale, quatre hommes livres deux camion de nitroglycérine, pour 4000 dollars. Yves Montand, donne de son charisme et de sa vitalité, pour divertir, joue un mario impitoyable. Surtout sur cette route de l'extrême. Du suspens, de la tension au menu. De bon dialogues, bien dites. Un final dramatiquement joyeux. Radicale. Un must du genre.
SB88
SB88

26 abonnés 1 245 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 octobre 2019
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire au début du film mais la suite s'est avérée très bien jouée et prenante
Fabios Om
Fabios Om

56 abonnés 1 269 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 novembre 2018
Une histoire dramatique,belle ,et dangereuses.
un Yves montant excellent meme si on peux trouver que sont role par moment et un peu méchant dasn ses dialogue. ce film montre que les plus peureux c'est pas souvent ceux qu'on crois. le problème du film cest le même que titanic une grosse partie du film ne servent à rien et apporte rien à l'histoire. sinon un beau drame et on ce demande si ils vont réussir.
Ducerceau
Ducerceau

14 abonnés 644 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 24 octobre 2022
Un grand classique du suspense. Avec une fin qui est une véritable leçon de vie. Et des acteurs au meilleur de leur forme, tel Yves Montand, Charles Vanel, Peter Van Eyck et Dario Moreno.
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 417 abonnés 4 283 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 février 2018
Nous sommes dans un village d’Amérique du Sud où quelques Européens ont échoués espérant trouver du travail. L’occasion se présente lorsqu’une compagnie pétrolière propose deux milles dollars à qui voudra bien être chauffeur et transporter de la nitroglycérine pour éteindre un feu dans un puits de pétrole à 500 kilomètres. Le chargement est explosif, la mission suicidaire. Bon nombre vont alors lâcher l’affaire, mais quatre hommes postulent. Après une heure d’hésitations et de questionnements sur cette mission qui met en jeu des vies pour le l’argent, Henri-Georges Clouzot nous emmène sur les routes en piteuses états avec ses protagonistes joués notamment par Yves Montand et Charles Vanel. Le cinéaste réalise un film étouffant, fascinant, et sans aucun doute stressant du fait que la mort rôde à tout moment dans le chargement des camions. Clouzot a si bien préparé son intrigue qu’il ne lui reste qu’à nous montrer des cailloux sur une route, un virage trop serré, des gouttes de sueur sur des fronts ou faire fumer ses personnages près des camions. Grand Prix à Cannes, meilleur film aux BAFTA et Ours d’Or à la Berlinale en 1953, le chef d’œuvre méritait bien une ressortie en version restaurée en 2017.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Audrey L
Audrey L

665 abonnés 2 648 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 juillet 2018
Un film culte qui mérite le détour pour son discours réaliste et cru, enlevé par un Yves Montand plus sérieux que d'ordinaire. Le Salaire de la peur nous montre le parcours catastrophique de convoyeurs de glycérine, qui peuvent perdre la vie au premier cahot sur la route, et sont donc littéralement "payés pour mourir". Beaucoup n'en réchapperont pas... Et c'est bien ce qui nous émeut dans ce film, on sait que de tels hommes ont existé pour le confort de l'industrie, et l'on suit alors les déboires d'Yves Montand avec d'autant plus de chagrin (le sort réservé à l'ami est tout bonnement horrible et son agonie face à un Montand dépité par la situation est bien triste). Le final nous révolte du peu de compréhension du directeur du convoi face aux victimes qu'il a provoquées, on a tremblé pendant deux heures pour un constat bien pessimiste. D'ailleurs, le film accuse une durée trop longue (plus de 2h30) pour rester passionnant de bout en bout, surtout que le début est laborieux avec son bavardage interminable, on le voit une fois, mais deux... Un drame réaliste émouvant et dur, qui fait suite à un début long et mou, et dont la durée en rebutera plus d'un spectateur. Mais en finalité une prise de conscience assez triste.
Ricco92
Ricco92

239 abonnés 2 168 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 30 août 2015
Grand classique du suspense français et Grand prix (l’ancêtre de la Palme d’or) du Festival de Cannes 1953, Le Salaire de la peut est un film que l’on pourrait diviser en deux parties.
En effet, la première heure est essentiellement une exposition des personnages et de la situation et le reste du film le suspense que l’on vient réellement chercher. Ces deux parties peuvent être effectivement jugées différemment. En effet, la première partie, très critique et essentiellement tournée en espagnol, peut paraitre un peu trop longue : on aurait pu comprendre le fond que voulait visiblement donner Clouzot à son œuvre sans que cela dure aussi longtemps et que ces séquences soient aussi dialoguées. De même, le personnage de Linda interprété par Vera Clouzot aurait pu être supprimé sans que cela nuise au film.
Mais la seconde partie est juste un sommet du suspense. Clouzot arrive à créer l’angoisse à la fois par les épreuves que rencontrent les personnages mais aussi par les comportements de ces derniers. Malgré un jeu que l’on peut juger un peu trop théâtral aujourd’hui, le quatuor formé par Yves Montand, Charles Vanel, Folco Lulli et Peter van Eyck constituent des personnages attachants malgré leurs défauts pouvant entrainer leur mort. Cette seconde partie nous fait dès lors pardonner la première un peu trop longue.
Malgré ses défauts, Le Salaire de la peur reste donc un moment important du cinéma de suspense réalisé par un cinéaste dont le film suivant (Les Diaboliques) sera un autre monument du genre.
GéDéon
GéDéon

96 abonnés 541 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 mai 2024
Avec « Le salaire de la peur », Henri-Georges Clouzot signe un drame intense sous forme de huis clos. En effet, alors que l’histoire prend place en Amérique centrale au cœur de grands paysages, le récit s’appuie essentiellement sur l’association de Charles Vanel et Yves Montand. La première partie, dans une ambiance crasseuse et moite, prend le temps de présenter le caractère gouailleur, oisif et viril des deux personnages. La seconde partie change complètement de rythme mélangeant suspense (le convoi de glycérine sur des routes sinueuses) et confrontation caractérielle du duo. Face à la peur de mourir, chacun réagit à sa manière, la lâcheté ou le courage. Bref, un classique du cinéma français ayant remporté le Grand Prix du Festival international du film à Cannes en 1953 (ancêtre de la Palme d’or).
Tupois Blagueur
Tupois Blagueur

67 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 janvier 2015
Décidément Henri-Georges Clouzot reste au-dessus d'un bon nombre de réalisateurs de sa génération, et il le prouve une fois de plus avec ce thriller "Le Salaire de la peur". Par bien des aspects ce film demeure encore aujourd'hui, plus de 60 ans après sa sortie, un film incontournable du cinéma français tant Clouzot joue habilement avec les nerfs du spectateur. Le film est divisé en deux parties : on voit dans la première les protagonistes tenter de survivre dans une Amérique Centrale aride et bien inhospitalière, presque coupée du monde malgré la présence d'un aéroport, de cafés et de musique. On comprend dès lors pourquoi ils se portent tout de suite volontaire pour ce travail suicidaire : transporter 500 kilos de nitroglycérine sur des routes défoncées avec d'autres obstacles en prime, c'est mieux que de rester coincé dans cet "enfer à ciel ouvert". Les morceaux de bravoure et le suspense insoutenable sont légions dans cette deuxième partie, ainsi qu'un sens acéré des dialogues et une mise en scène angoissante. Et la fin, au sens on ne peut plus symbolique ( spoiler: Mario survit à l'aller et fait ainsi pied de nez à la mort mais celle-ci reprend son dû lorsque Mario a un accident dans la montagne au retour
), conclut le film en beauté. Le tout est servi par un casting formidable et un montage à faire frissonner n'importe qui. Un classique ? Évidemment !
Stanley-le-begue
Stanley-le-begue

54 abonnés 293 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 août 2007
Classique à tous les points de vue. Toute la tension et le suspense sont maintenus, 40 ans après! C'est un peu un film de Sergio Leone à la sauce française.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 18 avril 2019
Le titre du film est l’expression au risque exposé du métier, dignité, dévalorisant, amour du danger, abnégation malgré, rien que pour l’argent roi au service du compte de l’or noir. Entre l’original et le remake, c’est plus spectaculaire chez l’américain comme toujours expert en la matière, cela marque son territoire cinématographie d’anthologie distinctement. La frayeur de voir du chemin dans l’imprévu des intempéries et de se prendre les branches poussant de stupéfaction. Les camions bourrés de nitroglycérine prêt à péter son thermos liquide coulant, allez les chauffeurs ! Il faut que le moteur chauffe afin de rouler plus vite que la course prime compétitive, rouler après et pour le fric, en éteignant à l’autre coin de leur village, le voyage voyage folklorique au bout parcourant une piscine bain de marée noire. Je n’étais pas aussi impressionné par cette réalisation, ce maudit puits de pétrole embrase le capitalisme d’individualiste, affolant les hommes ensanglantés en sueur, aucune histoire positive à tirer de ces loubards. Ça reste tiré du roman éponyme, et on assiste à deux styles de mise en scène, l’écriture du scénario différemment selon le point de vue de cinéaste. Lentement découvrant cette dénonciation sans gêne de l’impérialisme USA Coca-Cola, sa boisson soda rafraîchissante dans ces climats caliente, ses habitants lézards stéréotypés laissez-passer, l’image que se fait la France donneuse de leçon. Il n’y a pas meilleur réponse réalisation américaine de William Friedkin au chauvinisme, son passé pas tout aussi clean, d’Amérique centrale au sud comparée à l’Afrique, le maestro enrichi euphorique longe la route tortueuse cynique, merci pour ce final concluant.
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

44 abonnés 2 714 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 janvier 2024
Deux camions, deux équipages (Yves Montand et Charles Vanel, Folco Lulli et Peter Van Eyck) convoient à travers le relief hostile d'un pays d'Amérque centrale de la nitroglycérine destinée à éteindre l'incendie d'un puits de pétrole.
On a retenu du film de Clouzot, adapté d'un roman de Georges Arnaud, les conditions extrêmes et dramatiques d'un voyage au danger omniprésent et au suspens continu. On se souvient aussi de l'investissement total, manifeste et non feint, que Clouzot a su imposer au long d'un périple éreintant au jeune Montand et au moins jeune Vanel.
Pour autant, le long préambule qui forme la première partie du film, avant que les protagonistes poussés par l'appât du gain ne postulent à la mission quasi suicidaire, constitue un remarquable moment de cinéma en même temps qu'un aperçu de la vision désenchantée que Clouzot a de l'humanité. En quelques plans, le cinéaste plante un décor réaliste, celui d'une ville (aux allures mexicaines) où des aventuriers de toutes nationalités végètent, désoeuvrés et désargentés, croupissant dans la même misère que la population autochtone. C'est un microcosme authentique et, peut-être, symbolique de la diversité des caractères humains -dont on verra, concernant les personnages de Jo et Mario comment ils évoluent dans l'action périlleuse- sinon de la condition humaine considérée par Clouzot.
Ce cinéma-là n'a pas vieilli parce qu'il témoigne, dans son âpreté, d'une exigence constante.
flushroyal
flushroyal

37 abonnés 910 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 janvier 2015
Ce classique des années 50 demeure intact pour ce qui concerne son suspense et son atmosphère particulière. La mise en scène de Clouzot est parfaite et fait cas d'école ( même si évidemment aujourd'hui on ne tourne plus avec le même format). La mise en scène contribue parfaitement à cette sensation de purgatoire et presque métaphysique dans laquelle sont plongés les personnages en proie à une mission quasi suicide. Même si le rythme s'apprécie différemment dans les films d'époque, on peut tout de même trouver un peu longue la première partie. La suite étant cependant sans dialogue, on comprend que les auteurs ont voulu toutefois développer au maximum les personnages au début pour mieux s'attacher à eux lors de la mission. Le récit, une fois lancé, tient en haleine. Les acteurs sont parfaitement immergés dans leurs personnages et cette situation extrême même si les seconds rôles peinent à rivaliser avec le charisme d'Yves Montant, à part Charles Vanel qui campe un personnage intéressant et humain. La fin, ironique et amer, est particulièrement audacieuse et réussie montrant l'absurdité de ce genre de mission et les motivations pécuniaires. Le film tient donc non seulement en haleine mais distille aussi une « morale » féroce. Un grand film d'époque à recommander encore aujourd'hui même si certains aspects peuvent paraître aujourd'hui désuet.
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