Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
In Ciné Veritas
94 abonnés
922 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 28 mars 2018
Auréolé de deux Lions d’Argent lors de l’édition 2017 de la Mostra de Venise – Prix de la mise en scène et Meilleur premier film – Jusqu’à la garde prolonge la narration amorcée par Xavier Legrand dans son court-métrage Avant que de tout perdre. En faisant cette fois-ci de son personnage masculin le rôle principal, le cinéaste livre un thriller psychologique réaliste là où un drame familial à conséquences judiciaires était attendu. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
"... pour éviter que le pire n'arrive..." mais le pire arrive. Enfin, non, ça peut toujours être pire! Un film moyen, bien joué mais oppressant, avec quelques longueurs. Les divorces sont souvent, malheureusement, sources de conflits et les enfants en sont les victimes. Le film relate ce que nous savons tous déjà avec un peu plus d'angoisse ici que dans la majorité des cas. Moyen sans plus.
Pour son premier long-métrage, Xavier Legrand nous propose un thriller domestique solide et intelligent, à la maîtrise impressionnante, et qui s'amuse à jouer avec les nerfs du spectateur en le faisant douter de tout. Avec relativement peu de moyens et beaucoup de plans serrés, il parvient à créer une tension palpable, particulièrement dans l'ensemble des séquences avec le père et son fils (superbe Thomas Gioria) et spoiler: évidemment dans la séquence finale, qui glace d'effroi . Quelques baisses de rythme et quelques maladresses qui ne nous empêcherons pas de suivre de près les prochaines propositions du réalisateur.
Vu sans voir la bande annonce et en connaissant seulement dans les grandes lignes du sujet. Donc je m’attendais à un film sur les luttes conjugales intestines autour de la garde des enfants, lutte dans laquelle ces derniers sont les victimes. Et la scène inaugural dans le bureau du juge où un père n’ayant pas vu ses enfants depuis un an essaie d’avoir un droit de garde même limité, comprendre le week-end, pour recréer du lien va dans ce sens. Même les grands-parents paternels n’ont plus de lien avec leurs petits-enfants ; la mère les a carrément extraits de sa belle-famille… pour les protéger du père !!! Père qui n’a pas de plainte sur le dos pour violence et qui durant un an a bien essayé de les voir en dormant dans sa voiture devant leur domicile, mais pas plus d’excès à lui reprocher. Tout naturellement la juge autorise un droit de garde restreint, pour voir. Jusque-là quoi de plus logique. Ensuite, le père se sert de son fils pour soutirer des infos, faire pression,… Le malaise commence à poindre le bout de son nez. Si c’est pour nous montrer que les enfants sont victimes de parents malades de devoir partager la garde de leur enfant avec une personne qu’ils détestent maintenant. C’est réussi. Mais Xavier Legrand, pour un premier film très documenté, met en place une mécanique répétée maintes fois : tension-latence-explosion. La tension monte chez le spectateur, comme moi, qui découvre qu’en fait il s’agit d’un film construit comme thriller familial plutôt qu’un drame social. Et là, on redoute le climax final qui va être explosif et à la hauteur du thème du film. Cependant rien dans la scène d’amorce du film avec ce père n’ayant jamais dérapé aux yeux de la justice et de la police durant cette longue année privée de ses enfants ne laissait présager cela. Et c’est déconcertant, l’entame du film laissait entrevoir beaucoup plus de complexité psychologique chez les parents. Après la mécanique fonctionne bien, le dénouement semble alors implacable même si peu compréhensible. Et puis, peut-être pour ternir 1h30 ou créer artificiellement de la tension, quelques scènes sont déconnectées du récit. La plus étrange est celle tournant autour d’une grossesse supposée de la fille. Une tension est créée sur ce sujet et puis plus de réponse, le sujet est carrément éludé. Le pire est que cette scène rend presque inutile le personnage de Joséphine, la fille, qui devient juste prétexte à mettre en scène une énième tension autour de sa fête de 18 ans. Réussi pour un premier film mais déçu par le manque d’ampleur d’un film pourtant documenté mais aussi par des facilités. Pas le grand film français attendu en ce début d’année. Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
ça tirait un peu en longueur par moment...mais quand il y a rebondissement il y a !!! je conseille.Bon il faut mettre 100 caractères alors je vais dire que léa drucker joue bien mais on le savait et que c'est bien tourné.
Un bon film au global. Une solide mise en scène soutenue par une caméra agile, des acteurs tous très bons. La construction de l'intrigue, qui contrairement à ce que je lis dans moultes critiques, reste cependant assez linéaire. Oui, le suspense monte dans cette cellule familiale décomposée, oui la tension est palpable. Mais 2 remarques: a) cette tension transpire dans certaines scènes où, objectivement, rien d'extraordinaire ne se passe. Donc un sentiment de se faire balader un peu gratuitement. b) Également le scénario monte en puissance à mesure que l’étau se resserre sur les victimes. Mais de façon finalement presque prévisible à mesure qu'on découvre les fêlures spoiler: du père . La grande question sous-jacente, point d'inflexion du film, étant finalement: dans cette histoire de divorce, qui est le méchant parent? En conclusion, un bon film, pas un film exceptionnel à mon avis.
Un film oppressant, parfaitement interprété par l'ensemble des acteurs. Le réalisateur en filmant les personnages au plus près apporte une impression de réalisme. En s'attachant également à des petits détails qui pourraient paraître anecdotiques dans la mise en scène, il nous confortent dans ce sentiment. L'ensemble des spectateurs qui composaient le trop maigre public semblaient sortir secoués de la séance.
Connaissant le court-métrage du même réalisateur et des deux principaux protagonistes, qui m'avait plutôt ému il y a quelques années, il me tardait donc de visionner ce film qui porte un si bon bouche à oreille, et bien effectivement on n'en ressort pas indemne, et comme on me l'avais déjà dit, les spectateurs restent un moment figés dans leurs sièges lors et même après le générique de fin dans un silence total. Excellente interprétation, réalisme du milieu social dans lequel évolue l'histoire, loin du bling-bling artificiel de certains films si éloigné de la vie quotidienne des vrais gens, bref une immersion totale. Pourtant n'étant pas forcément adepte de ce type de cinéma sans chichi et sans musique d'ailleurs, le seul passage musical étant la soirée anniversaire dans une salle des fêtes, avec un long plan-séquence formidablement réalisé et des dialogues relégués aux seconds plans. Sans oublier les scènes finales où la tension progresse peu à peu, portées uniquement par une bande-son limite stressante. Donc vous l'aurez compris : à voir de toute urgence si ce n'est déjà fait!
Je n’ai pas du tout aimé. On s’ennuie tout le long du film, j’ai failli sortir de la salle. Le seul moment « à suspens » est la scène finale qui s’avère être très choquante (je suis un adepte de film d’horreur et donc je ne suis pas facilement choqué). Je ne comprend pas les critiques de ce film...
Un drame vu et revu... Et pourtant ça démarre plutôt bien. Tout est posé dans la première scène. On est partagé entre la mère et le père sur la garde de Julien et on ne voit pas pourquoi le père n'y aurait pas le droit. Et ensuite, on rentre dans la caricature d'un père violent et d'une femme battue. Les acteurs jouent bien avec une mention spécial pour le gamin qui est exceptionnel mais j'aurais aimé plus de nuances dans le scénario avec, pourquoi pas, le cas inverse d'une mère possessive par exemple (ça existe). En bref, je n'ai pas été surpris par un scénario vu et revu mais les acteurs sont bons et convaincants.
Ce film dramatique est terriblement réaliste. Là est tout le génie du film mais aussi la malheureuse réalité des choses. Les acteurs jouent à merveille (même le jeune garçon), le scénario est génialissime, des scènes à couper le souffle... La perversion et la perfide persévérance du père sont à fendre le cœur. Cet homme est prêt à tout pour retrouver la femme qu'il "aime" mais en même détruit volontairement toute la famille: sa femme, son fils, sa fille... Ce film est tout simplement un des plus grands films français de l'année.