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Carlos Stins
80 abonnés
657 critiques
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5,0
Publiée le 18 février 2018
Il n'y a finalement pas grand chose à dire sur "Jusqu'à la garde" tant le film est parfait et s'apparente même à un chef d'oeuvre moderne. La mise en scène de Xavier Legrand est absolument grandiose, le jeune cinéaste parvient à installer dès les premiers instants une ambiance malsaine qui ne s'estompe jamais. Chaque plan a un sens et contribue à illustrer l'intelligence du scénario. Xavier Legrand ne se contente pas en effet d'être un réalisateur prometteur, il s'impose également comme un scénariste de grand talent. Legrand propose ici une histoire à première vue peu originale mais qu'il arrive à rendre unique par un subtil mélange des genres. Le long-métrage flirt entre le thriller, le drame familial et même le film social, embarquant le spectateur dans une expérience unique où chaque scène parvient à nous surprendre. En plus de cela, Legrand a l'intelligence de maintenir jusqu'à la fin le doute sur les véritables intentions des personnages à l'image d'un superbe dernier plan qui montre bien que la mère n'est pas aussi innocente que l'on pourrait le croire. Si on rajoute à cela l’interprétation magistrale de Denis Ménochet, Léa Drucker et surtout du très jeune Julien Besson qui livre une performance extraordinaire de justesse, on se dit qu'on a véritablement affaire à un très grand film qui risque de marquer durablement de son empreinte le cinéma français.
Un film qui traite d’un sujet assez sensible, ce film est une pure réussite. On ressent à travers cette histoire la complexité du comportement humain, durant tout le film nous essayons de prêcher le vrai du faux. Le point de vue omniscient nous permet de nous plonger au cœur même du problème. Je recommande grandement ce film !
Des acteurs qui jouent remarquablement bien leurs rôles, très authentiques, mention spéciale pour le petit garçon d’ailleurs, et le père. Un film qui se veut très réaliste, avec une tension palpable qui monte crescendo et qui amène à la réflexion. Parfois des longueurs (la caméra s’attarde trop longtemps) et une scène qui n’apporte rien à l’histoire car pas du tout repris (le test de grossesse ?).
Si Leonardo Di caprio a retenu l'attention par sa performance remarquable de jeune acteur il fait office d'amateur face à ce petit Thomas Gioria qui est absolument bluffant. ..un nom à retenir. ... grand talent ! Film remarquable
Jusqu'à la garde est un film fort à la tension explosive qui ne ménage pas son suspens. Inspiré par Raymond Depardon grâce à une scène introductive d'une grande force d'évocation qui transcende le genre documentaire, Maurice Pialat par l'affrontement entre les membres d'une même famille et par Stanley Kubrick (Shining) lors de l'utime scène d'une grande puissance, le cinéaste réalise pourtant un film très personnel car, malgré ses références, il sait prendre des distances avec celles-ci. Contrairement à Pialat et Kubrick, le cinéaste privilégie les plans serrés sur les personnages en n'utilisant pas les plans larges. De plus, au contraire de Shining, la scène finale se joue dans la pénombre. Pourtant, ce grand moment du film reste inoubliable. Notons l'ultime plan, bouleversant avec cette vieille femme à l'écoute et en attente. La scène de fête est un moment de grâce, toute l'angoisse se trouve là de même que la relative ambiguité du personnage de la mère. C'est toute la force de Xavier Legrand de déplacer toute la violence et le malaise sur des scènes en apparence anodines (tel le plan dans les W.C). Le cinéaste ne juge pas ses personnages mais les situations sont chargées de toutes les tensions. Notons les fortes interprétations de Léa Drucker et Denis Ménochet mais encore plus des deux enfants du couple, surtout le garçon, d'une grande sensibilité. Un film choc malgré quelques faiblesses scénaristiques en son milieu qui ne font pas oublier la terreur et les larmes sur le visage de l'enfant.
L'histoire du calvaire d'une femme et de ses 2 enfants qui essaient de prendre leur distance avec un futur ex mari impulsif et violent... La fin est in extremis tragique...
Les critiques des pros étant unanimes et celles des spectateurs presque autant, c’est avec conviction que je suis allé voir ce film Et bien me voilà fort déçu pour ne pas dire plus Si le jeu des acteurs est certes excellent, l’intrigue est bien mince, le fil du tournage long et ennuyeux, les images lamentables Ce n’est pas un navet mais nous sommes loin du chef d’œuvre annonce Grosse déception en résumé
Le film commence pourtant très bien avec une scène - la meilleure - dans le bureau d'un juge aux affaires familiales. Les avocats sont crédibles, ce qui est rare dans le cinéma français, la magistrate parfaite - revêche à souhait, aussi vraie que nature... Puis, plus rien ! Du remplissage. On aimerait savoir ce qui a mené ce couple à la rupture, nous n'en saurons rien. On aurait voulu que les personnages soient nuancés, ils sont caricaturaux. On aurait aimé être surpris, on sombre dans le convenu avec une histoire comme on nous en rabat les oreilles semaine après semaine en nous rappelant ad nauseam qu'une femme meurt tous les trois jours "sous les coups" de son conjoint. Fort heureusement, tel ne sera pas le cas ici : femme et enfant seront sauvés in extremis par la police. Ouf ! On regarde sa montre et on se dit que le principal mérite du film est de ne durer qu'une heure trente !
Haletant jusqu'à vous river sur votre siège pendant le générique de fin, "jusqu'à la garde" est admirablement interprété par Léa Drucker et Monsieur Lapadite (cf Inglourious basterds)... heu.... Denis Ménochet..., sans oublier le très prometteur Thomas Giora. Écriture sobre et ultra juste, réalisation au cordeau de Xavier Legrand. Ce film est forcément dérangeant car tellement proche d'une réalité que tout un chacun a malheureusement croisé dans son quotidien.
La tension monte tout au long de ce drame. Le sujet est abordé avec une grande crédibilité et un impressionnant jeu d'acteurs. Je pense qu'il aura des récompenses aux Césars s'il est nommé. Je recommande ce film
Un peu comme "La loi du marché" de Stéphane Brizé, "Jusqu'à la garde" est un chantage à l'émotion, une prise en otage des spectateurs qui n'ont d'autre choix que de subir ce film à thèse sur les Violences Conjugales. Le film est l'étirement en long du court métrage de son auteur (court qui tenait bien la route malgré sa facture très France Télévision). Entre chaque séquence assurant une montée crescendo de la violence, une multitude de séquences de remplissage pour atteindre douloureusement les fameuses 90 minutes (séquence des toilettes formidable de vide). On n'échappe pas au final "spectaculaire" façon Shinning du pauvre avec ce montage alterné ridicule passant des victimes (et de la voisine... sans doute fallait-il laisser un rôle à une amie) aux flics filmés dans la lumière de Julie Lescaut. Bref,...