Votre avis sur La Favorite ?
4,0
Publiée le 5 février 2019
Le réalisateur Yórgos Lánthimos, en alternant habilement l’humour et le drame noir avec des dialogues ciselés et colorés, donne à son récit un ton qui rappelle bien entendu le(s) monument(s) du genre, comme Les Liaisons dangereuses. La Favorite ne démérite pas sa présence aux Oscars et permet aux cinéphiles de commencer l’année en beauté, aux côtés d'Emme Stone, Olivia Coleman et Rachel Weisz avec des rôles écrits à la mesure de leur talent !
4,0
Publiée le 25 mars 2020
En temps normal, je n’aime pas du tout les films historiques, mais je dois avouer que celui-ci m’a vraiment plu. Cela partait pourtant d’un mauvais pied car j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Je n’ai pas du tout accroché avec la réalisation de Yórgos Lánthimos. Il faut dire que je n’avais pas non plus apprécié celle de MISE À MORT DU CERF SACRÉ. La musique était très lourde. À certains moments, elle était limite pesante en appuyant de manière accentuée les actions. Je n’ai rien contre la musique classique mais là elle était étouffante. De plus, la manière de filmer avec pas mal de plan en caméra d’angle ne m’a pas ravi. Il y avait aussi des cadrages très dynamiques qui n’allaient pas forcément avec le rythme des scènes. Une fois que j’ai pris du recul sur cette mise en scène, je me suis mis à apprécier cette œuvre. L’histoire est passionnante. On a une vraie intrigue psychologique, avec tout un jeu de manipulation, qui se forme autour de la jeune Abigail. La trame est très bien faite et prenante. Pour moi c’est vraiment Emma Stone la star de ce film. Après le discret BATTLE OF THE SEXES, l’actrice oscarisée avec LA LA LAND revient sur le devant de la scène. Elle est très bien entourée par ses comparses Olivia Colman et Rachel Weisz. Les deux m’ont fait forte impression. Pour les hommes, on aura tout de même le gracieux Nicholas Hoult connu sous le maquillage du Fauve dans X-MEN. Ce beau casting m’a beaucoup aidé à m’investir dans ce récit aux bases historique. Sa nature nous permet bien évidemment d’avoir de superbes costumes et des décors grandioses, ce qui est toujours agréable à voir.
2,5
Publiée le 26 février 2019
J’ai du mal à comprendre ce que le film raconte, comme l’impression qu’il manque des personnages, de l’émotion, de l’ambition, tout semble confiné pour ne rester que dans cette petite lutte courtisane, et connaissant un peu le cinéma de Lanthimos je savais que ça n’aboutirait pas à grand chose. Car généralement ce que j’aime chez lui c’est ce sentiment de malaise indescriptible qui s’installe sans prévenir et qui me guide, ce qui fait que je reste scotché, qu’ici non, rien ou presque, étant obligé de m’impliquer dans ce scénario si mince l’ennui a pris le dessus, malheureusement. Reste une direction très impliquée pour un trio d’actrices crédible, en plus de l’aspect reconstitution, mais si Lanthimos voulait faire son Barry Lyndon c’est loupé.
5,0
Publiée le 7 février 2019
Maniant le cynisme et la misanthropie avec toujours autant d'habileté, Yorgos Lanthimos change un peu de style en s'attaquant à une histoire vraie, celle de la rivalité entre Sarah Churchill et Abigail Masham pour être la favorite de la reine Anne d'Angleterre. C'est donc un film en costumes, différent du Lobster ou de la Mise à mort du cerf sacré, pourtant Lanthimos y décrit l'humanité éternelle ; il profite de la rivalité entre ces deux femmes pour railler la superficialité et le ridicule des prises de décision dans les cercles du pouvoir. La photographie est raffinée et la mise en scène magnifique malgré des personnages au langage cru et aux attitudes sordides. Lanthimos aime faire référence à la mythologie grecque et, après Iphigénie dans le La mise à mort du cerf sacré, c'est cette fois Icare que l'on peut deviner dans la dernière scène extraordinaire, celle de l'héroïne si près du soleil et qui voit fondre ses ailes de cire en étant ramenée à sa condition. Magnifique.
2,5
Publiée le 27 juin 2019
"La favorite" : voilà un long métrage qui ne plaira pas à tout le monde. D’ailleurs ce que je pense, c’est que soit on aimera ce film, soit on le détestera, et qu’il n’y aura guère de juste milieu. Parce que le film du grec Yórgos Lánthimos est très particulier. Ma foi, je dois reconnaître que les qualificatifs qui trônent sur une déclinaison de l’affiche résument parfaitement bien l’esprit de cette réalisation : « un délice baroque » selon une certaine presse, « cruel, drôle, tragique ! » selon une autre. Selon moi, je dois admettre que c’est tout à fait ça, toutefois après avoir pris le soin de prendre du recul. Pour autant, lorsqu’on se met devant son écran, on est loin d’imaginer ce qui nous attend. D’autant que la première scène s’ouvre sur un décor fastueux, accompagnée d’une musique classique des plus appropriées. Et puis le spectateur se voit interpellé assez rapidement par le style du cinéaste. Certains plans ont été pris selon une image convexe, plus ou moins comme le faisaient les premières caméras de surveillance. J’ignore si c’était pour étroitiser les espaces et rendre certains d’entre eux exigus (intérieur du coche) mais si c’est le cas, c’est réussi. L’inconvénient est que c’est assez désarçonnant. Mais si ça ne s’arrêtait qu’à ça. Le cinéaste et la production se sont efforcés à casser les codes du film historique portant sur les hautes sphères de l’Etat, en l’occurrence l’Angleterre. Certes les mondanités, les us et coutumes, les comportements guindés sont toujours là mais il y a été rajouté beaucoup d’irrévérence, révélant ainsi la cruauté dont ce milieu peut faire preuve pour accéder à la place de choix ou à la conserver. Mais cela permet de montrer avec plus de force encore les excès de la haute aristocratie, alors que celle-ci est sensée montrer l’exemple : gaspillage de nourriture alors que les hommes sont sur le front, perversité à la fois vocal et gestuel… Au moins, cela change des grands classiques du genre, et si le souhait de nous démontrer que nous n’avions rien à envier à ce monde-là hormis les dorures de la place qu’ils occupent, eh bien c’est réussi par des scènes choquantes, en particulier par les passe-temps qui n’ont rien d’amusant… et qui pourtant semblent les amuser au plus haut point. Certes les bons comportements n’ont jamais empêché les complots, mais ici ces derniers sont plus simples à mettre en œuvre, et la rivalité se met en place sous le coup de menaces voilées sous le masque de la civilité. Une œuvre dérangeante donc, et pourtant merveilleusement mise en scène, filmée et rythmée. Quelques petites longueurs de ci de là par des plans-portraits un chouia trop longs, mais rien à redire sur le jeu d’acteurs, en particulier le trio qui nous honore de sa présence à l’écran. Olivia Colman est parfaite dans le rôle de cette reine méconnue, dernière héritière de la lignée des Stuart. Je ne sais pas si elle mérite vraiment son Oscar, mais si elle l’a obtenu, c’est sans doute parce qu’elle a consenti à subir une vraie transformation physique pour les besoins de son interprétation, et que par les handicaps qu’elle a dû retranscrire, elle bénéficiait indéniablement du rôle le plus difficile. En ce qui me concerne, j’aurai remis l’Oscar à l’artiste ayant endossé le rôle-titre, à savoir Emma Stone (quoique le doute est permis sur l’identité de ladite favorite). En effet, sous son air de jeune ingénue innocente, son personnage est bien plus malin qu’elle ne veut le montrer, armé de son désir sans cesse grandissant de prendre sa revanche sur le passé. Il serait injuste de ne pas parler de Rachel Weisz qui, dans la peau de Lady Sarah, est magnifique de froideur de rage et de détermination, le tout subjugué en prime par sa beauté naturelle. De nombreuses nominations et récompenses obtenues un peu partout plus ou moins méritées, mais j’aurai aimé préféré que les costumes et les décors soient davantage primés car un gros boulot a été fait dessus et nous n’avons aucun mal à nous plonger au cœur du XVIIIème siècle. Pour ma part, je n’ai pas tellement adhéré à ce film, trop stylé à mon goût. C’est un choix audacieux, que je respecte absolument car quoiqu’on en dise, nous sommes pris dans cette rivalité ayant pour enjeu les faveurs de la Reine. Mon seul souci est que la fin me parait bâclée et tombe à plat complètement. Moi qui attendais à un final fort, puissant… Espoir déçu donc, aussi (toujours selon moi), j’aurai plutôt arrêté le film au moment où Lady Sarah pense recevoir son courrier tant attendu. Quant à la musique, elle alterne le bon et le moins bon. Ou plutôt l’excellence et… et… raaaa je ne vois pas comment dire… l’anachronique ? le hors-sujet ? Disons qu’il y a un thème (« Didascalies ») qui m’a bien dérangé : un thème qui instaure du suspense par la même note qui revient toutes les deux secondes et demi, qui laisse supposer que quelque chose va arriver. Sauf qu’il ne se passe rien.
4,0
Publiée le 12 février 2019
Olivia Colman superbement entourée donne la pleine mesure de son talent
en incarnant la reine Anne malade de la goutte et dont les deux favorites
vont s'affronter de façon féroce pour éliminer son adversaire.
les décors costumes sont magnifiques.
le jeu d'actrices est sidérant et montre le ridicule de certaines situations.
par contre la musique est vraiment insupportable en grande partie malgré
quelques classiques mélodieux.
ce film ne repartira pas bredouille des oscars ça c'est sur.
3,0
Publiée le 31 décembre 2019
Une période historique revisitée , de manière un peu parodique et créative. Cette reine lesbienne , très malade, manipulée dirige cette Angleterre de manière indirecte. beaucoup d'excès, du lyrisme, un peu de fantsmagorie. Une mise en scène brillante, et une trio d'actrices au Top. Un oscar de la meilleure actrice entièrement mérité.
4,0
Publiée le 13 février 2019
La Favorite, c'est d'abord un exercice de style de Yorgos Lanthimos (réalisateur d'un précédent The Lobster déjà bien barré) : on a l'impression que la caméra fait ce qu'elle veut, quand elle veut. Travellings jamais cachés mais au contraire exposés fièrement, filtre "œil de poisson" utilisé à l'excès, plans statiques sur des sujets immobiles qui n'en finissent pas et surimpression (la superposition de plusieurs images en une seule)... La liste des prises de risques esthétiques n'en termine jamais, jusqu'à un final des plus étranges (voire incompréhensible ?), La Favorite se regarde principalement pour ce traitement unique de l'image (et du son, cette musique lancinante infernale !). On adore ou on déteste, pour ma part je déteste, mais je reconnais son aspect ingénieux et audacieux. Olivia Colman est parfaite dans le rôle de cette reine Anne "gros bébé taré", Emma Stone en perfide courtisane est également convaincante, et Rachel Weisz forme une dernière pièce de ce trio diabolique qui fonctionne à merveilles. Nicholas Hoult, bien qu'en second rôle de courtisan, se fait remarquer agréablement, et la somptuosité des costumes nous ravit les yeux (il ne serait pas étonnant que le film gagne quelques récompenses pour ses costumes magnifiques). Je n'ai subjectivement rien compris à cette fin "invasion de lapins" (la folie dévastatrice qui augmente ? L'invasion du souvenir des enfants perdus comme indice qu'elle ne sera jamais heureuse ? Chimères qui représentent la fausseté des gens de la Cour qui l'entourent ? ...). En n'étant pas sensible à la forme, mais en lui reconnaissant une audace certaine, tout en contemplant les acteurs très bons et les costumes somptueux, La Favorite reste un drame toujours étonnant.
3,0
Publiée le 8 février 2019
Je crois comprendre que ce film a les faveurs des pronostiqueurs aux Oscar. Normal, je n’en fait pas parti. Plus sérieusement, sur la filmographie d’un monsieur tel que Yórgos Lánthimos, voir apparaître une film en costumes est une bonne nouvelle, vite réprimée par le trop plein d’effets qui n’en sont pas. L’extravagance tient d’abord dans la longueur de ce très long métrage ( 2 h ) qui joue la théâtralité bouffonne, en surajoutant des tics de mise en scène qui à priori se veulent élégants. Qu’apporte le « fish-eye » dans deux ou trois brèves séquences, et cette musique martelée sans autre raison que de marquer les esprits ? L’anachronisme revendiqué dans les costumes et les accessoires figure la même envie de faire chic, sans pour autant séduire d’avantage. L’affiche relève le niveau et permet de tenir un peu la distance.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
2,5
Publiée le 11 février 2020
Intrigues et coups bas à la cour portés par d'excellentes actrices, Olivia Colman en tête. Seulement, le film est un peu trop nombriliste, se complaisant dans ses propres effets, multipliant les crises d'hystérie sans vraiment de liant.
4,0
Publiée le 8 mars 2022
Le cinéma de Yórgos Lánthimos a toujours divisé notamment, avec « Canine », « The Lobster » et « Mise à Mort du Cerf Sacré ». Il suggère une mise en scène très extravagante et décalée par rapport au contexte qu’il pose. Il n’hésite pas à ajouter des touches contemporaines, afin de contraster avec la rigidité d’une époque qui cloisonne toute possibilité d’évolution positive. Mais ce dernier essai surclasse de loin ses précédentes œuvres et il réussit un pari remarquable, en lâchant trois femmes dans un colisée de complaisance. Il aborde ainsi des relations manipulatrices dans la cour de la reine Anne, dernière héritière de la lignée des Stuart, où l’on y trouve le prolongement du récit de Josie Rourke, mais pas dans la même veine. Cette fois-ci, côté de la souveraineté légitime, il y aura bien du grabuge dans les hautes sphères du pouvoir, dans un moment fort de la guerre contre la France.

Rythmé, modernisé, décalé et attractif dans son affiliation avec l’époque, le récit s’emploie à faire jouer les interprètes jusqu’à ce qu’on fasse le tour des phases, entre l’orgueil, la manipulation et le caprice. La reine Anne (Olivia Colman) s’installe aisément dans ce dernier point, mais il conviendra de ne pas baisser la garde face à sa noblesse. Elle dirige un peuple dans son lit, dans l’approximatif et entre deux courses d’animaux qui confortent la fragilité de sa position administrative. Quelque part, faire courir des sujets peut bien résonner sur le papier, mais elle ne s’y prend pas comme il le faut, faute d’éducation. C’est donc sa fidèle conseillère Lady Sarah (Rachel Weisz) qu’il incombe de prendre les responsabilités d’une femme qui manque à ses devoirs et qui manquent notamment de principes. Les règles du jeu sont alors rapidement établies et Sarah domine constamment la reine dans les échanges, du moins, jusqu’à ce qu’une vieille connaissance arrive afin de reconquérir un titre perdu. L’ancienne Lady Abigail Hill (Emma Stone), passe par toutes les cases pour pouvoir tutoyer les perruques les plus soignées et les dames les plus batifoleuses de la Cour.

Elle trébuche avec panache, face à l’adversité. Au milieu du troupeau d’hommes, ces femmes parviennent à se faire une place dans les esprits, là où le mâle ne parvient pas à prendre des décisions sérieuses. Elles sont alors bien mises en avant afin de mieux cerner la condition féminine, que l’on décortique patiemment avec Emma Stone dans un premier acte très rigoureux. Et on y soulève la valeur de l’individualisme, là où chacun devra créer ses opportunités, quitte à tricher ou à s’alimenter de la cruauté pour parvenir à ses fins. Le travail du cadre est alors bien pensé, en tout temps. Les plusieurs utilisations d’angles arrondis insistent sur le climat ou le décor qui oppresse les protagonistes dans le champ. De plus, la richesse de l’œuvre réside également dans ses teintes lumineuses, au plus proche du naturel. On jubile donc dans ce cadre peu convivial, car similaire à des barreaux d’une prison, dépeignant ainsi toute la rivalité et la fausse complicité des personnages. On flirte d’ailleurs très souvent avec l’incertitude, ce qui donne une lecture pragmatique au récit qui enchaîne les trahisons.

Les petites imperfections et la flexibilité de la mise en scène du cinéaste grec permettent ainsi à « La Favorite » de s’envoler. Sans nul doute le film le plus accessible de la filmographie de Lánthimos, ce dernier n’a pas hésité à briser des règles, comme pour ses personnages, afin de gagner en courtoisie et en empathie. Le résultat bluffe par sa simplicité dans le postulat de base, mais c’est dans le tourment des femmes qui recherchent sans cesse la reconnaissance et le pouvoir qu’il y a matière à cogiter et à divertir. Et bien que la morale reste peu surprenante et parfois mal amenée, nous ne cesseront d’affirmer haut et fort qu’il existe une hiérarchie. Il est possible de la bousculer, mais finalement, l’équilibre n’est jamais rompu. Le lapin sera toujours sous la botte de quelqu’un, jusqu’à ce qu’elle puisse courir et prendre l’élan nécessaire pour exister.
2,5
Publiée le 8 février 2019
Au début du XVIIIème siècle, à la cour de la reine Anne (Olivia Colman), la dernière héritière des Stuart, on se divertit autant qu’il est possible tandis que se déroule une guerre contre les Français. Seuls des échos des batailles parviennent jusqu’au palais, la reine étant bien davantage préoccupée par les lapins qu’elle a élus comme animaux de compagnie, par les intrigues de cour et par les crises de goutte qui la font de plus en plus souffrir. À ses côtés, se tient la Première Dame, Sarah Churchill (Rachel Weisz), femme influente qui ne la quitte guère, allant même jusqu’à lui octroyer quelques faveurs d’ordre sexuel. Mais la complicité entre la reine et sa favorite vacille du fait de l’arrivée au palais d’une cousine de cette dernière, Abigail Hill (Emma Stone). D’abord reléguée comme simple servante, la nouvelle venue, profitant, entre autres, de ses dons pour calmer les douleurs physiques de la souveraine, parvient insidieusement à s’attirer les faveurs de celle-ci et à supplanter sa rivale.
Voilà résumé, en quelques phrases, l’intrigue d’un film d’une durée d’à peu près deux heures. Yórgos Lánthimos, connu pour ses satires noires, se délecte à détourner les codes du film en costumes, mais n’évite pas l’ostentation. Derrière les beaux décors et les scènes volontiers outrancières, il n’y a pas grand-chose, sinon l’inanité de personnages qui ne sont préoccupés que par leur réussite personnelle, leur arrivisme. Cela du côté des femmes car, pour ce qui est des hommes, ce ne sont tous que des fantoches décadents.
Pour faire un film de deux heures avec de tels personnages sans presque jamais quitter le palais, le réalisateur étire chaque scène autant qu’il le peut, ne se privant ni de ralentis ni de répétitions qui finissent par lasser. On a tellement vite compris, dès les premières scènes, de quoi il s’agit et à qui on a affaire que tout le reste du film paraît à la fois interminable et affecté. Malgré son assez grand succès critique, je le trouve, pour ma part, assez banal. Tous les critiques n’ont d’ailleurs pas été séduits, celui des Cahiers du Cinéma allant jusqu’à parler de Yórgos Lánthimos comme d’un « cinéaste fat et creux » !
1,5
Publiée le 28 février 2019
Seul point positif sur le jeu des acteurs. Pour le reste , le film est long et lent , les intrigues entre les personnages peu interressante , aucun interet historique et donc pas grand chose a retenir.
4,0
Publiée le 26 février 2019
Cette Reine Anne est une femme défaite après des années de pouvoir, de ruptures familiales et une lente décomposition de sa santé. Elle évolue entre autoritarisme et faiblesse dans une cour où règnent la soif de pouvoir et la manipulation, sous fond de la grande guerre entre la France et l'Angleterre.

Voilà donc un nouveau film, formidablement en phase avec les préoccupations contemporaines. La question du pouvoir est toute entière posée, dans ce récit où les esprits machiavéliques n'hésitent pas à abuser de la faiblesse de la reine pour asseoir son pouvoir et imposer sa vision politique. La force du film demeure dans le fait que ces luttes de pouvoir s'organisent autour de femmes qui n'hésitent pas à utiliser leurs atouts physiques et intellectuels pour arriver à leur fin. La cruauté et la manipulation occupent tout le devant de la scène, dans un scénario qui n'hésite pas à jouer l'ambiguïté entre ironie, drame, sarcasme et violence.

Il faut saluer un jeu des comédiens totalement à la hauteur de ce récit où se jouent et se dénouent les destins politiques. Les acteurs évoluent dans des décors absolument magnifiques et des costumes tout aussi rayonnants. A cela surgit une manière de filmer tout à fait audacieuse. La photographie joue avec les angles, les ralentis, les vues panoramiques, rajoutant de l'effet romanesque et comique de la mise en scène. On tremble avec ces femmes tout autant effroyables que fascinantes, dans une comédie plus tragique qu'humaine.

Voilà donc un grand film tout à fait réjouissant et hypnotique dont on ne pourra que se féliciter de l'Oscar qui aura récompenser l'actrice Olivia Colman, magnifique et tragique dans la peau de cette Reine décadente.
4,0
Publiée le 6 septembre 2020
Un très bon film du réalisateur grec Yorgos Lanthimos. Une bonne satire sur le royaliste au XVe siècle.
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