Scream 3 : Quand le Slasher Perd son Mordant
Scream 3, c’est un peu comme le cousin relou qui insiste pour raconter des blagues à un enterrement. Wes Craven, le roi du slasher, s’est perdu dans un labyrinthe de références et de mises en abîme qui, franchement, deviennent vite indigestes. C’est comme si le film essayait tellement de se prouver qu’il est intelligent qu’il en oublie de faire peur. Résultat : ça papote, ça se regarde le nombril, mais ça n’effraie plus grand monde.
Le gros problème de ce troisième opus, c’est qu’il a troqué son couteau aiguisé contre une cuillère en plastique. Les meurtres sont aussi graphiques qu’une pub pour des céréales, et le tueur, on le voit si peu qu’on se demande s’il n’a pas pris des vacances entre deux scènes. C’est comme regarder un épisode de Scooby-Doo, mais sans le plaisir de voir qui est derrière le masque. Même les moments censés être effrayants tombent à plat, sans ce petit frisson qui faisait le sel des premiers films.
Le script de Scream 3 avance sur des rails tellement balisés que tu pourrais le suivre les yeux fermés. Ça manque d’audace, de surprise, et surtout d’originalité. On a droit à l’alternance habituelle entre enquête et meurtre, mais le tout manque cruellement de punch. Le suspense tient encore la route, mais c’est un peu comme si on essayait de faire passer un plat réchauffé pour un repas gastronomique. Le film a beau vouloir jouer avec les codes, à trop vouloir se moquer de lui-même, il finit par sombrer dans l’auto-parodie.
Heureusement, il y a le casting pour rattraper le coup. Neve Campbell reste solide dans son rôle, Courteney Cox continue d’être piquante comme il faut, et David Arquette apporte la dose de comique nécessaire. Quelques nouveaux venus, comme Patrick Dempsey et Lance Henriksen, viennent pimenter le tout, mais ils ne peuvent pas faire de miracles. Mention spéciale aux guests, notamment Carrie Fisher qui s’amuse de son propre personnage avec un clin d’œil malin.
En résumé, Scream 3 est clairement le maillon faible de la saga. Trop de références, pas assez d’horreur, et un scénario qui peine à se renouveler. Si le film reste regardable grâce à ses acteurs et quelques bonnes idées de mise en scène, il n’a pas le mordant des précédents opus. Craven joue avec le feu en flirtant avec l’auto-parodie, et malheureusement, ça ne fonctionne pas toujours. Bref, si tu t’attendais à voir un slasher sanglant et tendu, passe ton chemin, car ici, c’est plutôt soft et prévisible.
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