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    Le Fils de Saul
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    285 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 2 décembre 2015
    Insoutenable par l horreur des scènes et insupportable par le procédé cinématographique qui floutte tout ce qui est autour du père ou supposé tel pendant tout le film.
    Benito G
    Benito G

    662 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Un film d’une force inouïe, qui trouve la juste manière de filmer l’innommable, en en faisant tout voir sans en rien montrer. Cela rajoute l'atmosphère plus "forte". L'histoire est certes bouleversante et en faira pleurer plus d'un... Une mis en scène correct, tout comme le casting qui brille par son intensité. Plus le film avance, plus le film est oppressant, dérangeant... Rarement nous n'avons vu un film qui mérite d'être une référence le genre et qui arrive parfaitement a éviter le voyeurisme ; le tout sous une dimension spectaculaire. Les moments hors champs sont parfois plus dur à visionner. Un film qui fallait oser et qui n'avait pas été fait depuis des années... Un film à ne pas mettre entre toute les mains mais qui mérite le coup d'œil même si on n'adhère pas spécialement au style. Une excellente surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Claque pour de nombreux critiques à Cannes et reparti avec le Grand Prix, "Le Fils de Saul" est, au final, une petite déception. D'abord, le film est tourné en pellicule et ça se voit, l'image est très belle, avec de belles couleurs et un grain qui fait du bien. Le premier plan est sublime mais le problème est que la suite du film n'est qu'une variation de ce plan. On suit Saul de dos puis on le voit de 3/4, et cela pendant tout le long du film. Ensuite, le scénario est intéressant, mais le fait de n'avoir qu'un seul point de vue n'appuie pas assez sur certains questionnement, et la fin est assez prévisible. Après, les acteurs campent avec conviction leur rôle. Bref, un bon film sur un sujet dur, mais la réalisation est trop monotone.
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2015
    Tout a été dit sur la shoah, tout a été dit sur les camps. Mais tout n'avait pas été montré avant "Le fils de Saul". En tous cas pas de cette façon... Parce qu'il ne propose que le point de vue étriqué d'un individu lambda terrorisé, seul au milieu de ses compagnons du désespoir, incapable de lever loin les yeux sur l'horrible décor industriel que des hommes ont mis en place et s'acharnent à faire fonctionner, broyé par leur machinerie mortuaire mais s'accrochant à une manifestation rituelle essentielle de notre conscience d'être, pour cette raison L . Nemès impose une vision nouvelle, quelque chose d'inédit qui dit notre condition d'humain confronté au néant et à l'abjection.
    La bande son d'où la musique est quasiment inexistante est à elle seule une prouesse. Les dialogues le plus souvent chuchotés trouvent leur place vaille que vaille devant un brouhaha polyglotte fait d'allemand, de yeddish et de hongrois je crois mais aussi de cris, de pleurs, d'aboiements, de coups et de détonations, et tant pis si ces dialogues ne nous renseignent que très approximativement sur la progression d'une "intrigue", car elle n'a que peu d'importance. Il suffit de savoir que Saul, Sonderkommando ordinaire, croit reconnaître son fils dans une fournée à convoyer vers un crématorium et se met en tête de lui procurer une sépulture consacrée par un rabbin. Cacher le corps et trouver un rabbin devient son obsession, sa raison de survivre à chaque minute qui passe, sans se mettre à dos ses compagnons qui fomentent une mutinerie.
    La caméra, presque toujours à l'épaule, nous donne le point de vue d'un homme contraint très souvent à baisser les yeux, à éviter les regards, à marcher vite d'une tâche absurde à une autre, obéissant à des ordres et des contre-ordres incessants. Elle ne donne une vision nette que sur les plans immédiatement proches, le flou dominant presque toujours dès que le regard porte un peu plus loin. Aucune vision d'ensemble précise et panoramique des scènes d'horreur, parfois un aperçu pas très net des morts qu'il faudra empoigner ou le rougeoiement d'un brasier en arrière plan.
    La lumière très travaillée rend compte, comme de juste, d'une ambiance Nuit et Brouillard, quoi que la saison choisie pour la tranche de vie (et de mort !) qui nous est montrée soit semble-t-il le printemps, si j'en juge à l'ambiance des rares scènes de plein air et de grand jour.
    En sortant de ce film TRES oppressant mais exempt de tout voyeurisme malsain, je me disais que j'aurais pu être cet homme ordinaire, réagir comme lui, à la minute la minute et de proche en proche au jour le jour, sans me poser d'autre question que comment vivre encore un peu. Et peut-être m'accrocher à la même chimère que lui, pour me sentir encore humain.
    Je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas perdu mon temps, j'ai même gagné un peu en humanité en visionnant ce grand film, j'en suis sûr !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 novembre 2015
    Je trouve que ce film a tout misé sur l'aspect formel, négligeant complètement le fond. L'histoire est au niveau zéro de la complexité, je ne vais pas spoiler mais ceux qui l'ont vu comprendront!

    De plus, je comprends l'effet voulu par la caméra embarquée pour ressentir l'horreur de la Soah, mais on s'en lasse rapidement, ça devient vite tournoyant et vide,

    C'est un film typé cannois, prétentieux, creux,
    Les gens dans la salle partaient, ce que j'aurais aimé faire,

    A éviter
    vincent c
    vincent c

    11 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 novembre 2015
    Choquant, bien filmé et bien joué. Mais parfois les images me bouleversent bien moins que l'écrit, surtout celui d'un survivant. J'ai été ennuyé au bout d'un temps par le 'voyeurisme' adouci et romancé, et agacé par l'irréalisme de ce héros qui brave tous les dangers, trahit un groupe, qui le pardonne (!), et tout ça pour enterrer le corps d'un enfant mort. Non.
    Relisez Primo Levi. La réalité était bien plus dure que ça dans les camps
    Ricco92
    Ricco92

    218 abonnés 2 147 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    Grand prix du Festival de Cannes 2015, Le Fils de Saul est un film à la mise en scène assez originale. Ainsi, il bénéficie de son choix de tournage en 4/3 qui permet de créer une impression d'enfermement en totale adéquation avec son sujet. En outre, il choisit de tourner en grande majorité en plans-séquences centrés sur le personnage principal. Hélas, ce qui est un choix de réalisation très intéressant pour une séquence devient un handicap lorsqu'il est appliqué à un film entier. Ainsi, on décroche assez rapidement de l'histoire, fatigué par les cadrages serrés et par les mouvements constants de la caméra. De plus, le choix de présenter l'horreur (les camps d'extermination tout de même) très souvent en hors-champ et principalement de manière sonore empêche le spectateur de réellement s'immerger dans l'abomination de la situation. Film au pari cinématographique très osé, Le Fils de Saul prend le risque, par ses choix artistique, de perdre le spectateur qui ne rentre pas dès le départ dans le film. Dommage car il traitait d'un axe sur la Shoah généralement peu évoqué au cinéma : les Sonderkommandos (des groupes de juifs qui étaient obligés de participer au processus de la Solution finale).
    Domi V
    Domi V

    38 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2015
    Un film déroutant sur le moment mais extrêmement bien fait !! o ne voit aucune image nette d'horreur on imagine et on entend !! la cadence infernale à laquelle sont soumis les sonderkommandos est très bien rendue, les peurs les automatismes pour survivre, les traffics les contacts entre les prisonniers ! l'histoire est original cet homme qui n'a qu'une obsession enterrer religieusement un jeune homme qu'il croit être son fils est poignante !!! les acteurs sont très bons les décors minimalistes un minimum de dialogues bcp de non dits !!! on ressort scotchés !!!
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    62 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2015
    A la lecture du pitch, d’aucuns penseront que « Le fils de Saul » est un ènième film sur la Shoah. Et pourtant ! Totalement inédit, dans l’angle choisi et dans sa réalisation, le premier- long métrage de László Nemes est bien loin de ce que l’on a pu voir jusqu’ici. « La liste de Schindler », « La vie est Belle », « Le garçon au pyjama rayé », « Shoah », nombreux sont les films abordant la terrible thématique des camps d’extermination. Mais ici, tout est différent, bien plus grave, bien plus immersif. Non pas parce que Nemes a voulu faire dans le « trash », loin de là ! Il a justement choisi la pudeur, la suggestion plutôt que la démonstration. En personnifiant son récit en la personne de Saul, un Sonderkommando, il filme les tabous avec beaucoup d’empathie et nous emmène dans une réflexion sur l’abomination des camps de la mort.

    Pour le réalisateur, dont une partie de sa famille a été endeuillée par la Shoah, ce sujet a une place centrale dans la mémoire de sa famille. Il dira d'ailleurs à ce sujet "C‘était un sujet de conversation quotidien. « Le mal était fait, me disait-on quand j’étais petit. Cela ressemblait à un trou noir, creusé au milieu de nous ; quelque chose s’était brisé et me maintenait à l’écart. Longtemps, je n’ai pas compris. A un moment, il s’est agi pour moi de rétablir un lien avec cette histoire".

    Le film choisi aussi de présenter les Sonderkommando dont on connaît peu l’existence. Ces prisonniers étaient choisis par les SS pour accompagner les autres prisonniers jusqu’aux chambres à gaz. Puis, une fois l'horreur passée, ils étaient chargés de brûler les corps après avoir nettoyés les lieux le plus rapidement possible afin d'accueillir de nouveaux convois et d'entretenir ainsi ce cycle de la mort. Les historiens estiment qu'à l’été 1944, elle fonctionne à plein régime (plusieurs milliers de juifs assassinés par jour). Les membres de ces Sonderkommando recevaient globalement un meilleur traitement que leurs semblables (nourriture, liberté de mouvement réduite, etc..) Cependant, leur tâche est épuisante et monstrueuse. La vie de ces hommes ne vaut guère plus que les autres. Aussi, ces derniers étaient éliminés au bout de quelques mois afin de ne laisser aucune trace.

    Le vrai tour de force du film a été de choisir Géza Röhrig pour incarner Saul. Ecrivain et poète hongrois, c’est la première fois qu’il met les pieds sur un plateau de cinéma. C’est d’autant plus incroyable quand on voit l’intensité de son jeu que bien de comédiens peuvent lui envier. C’est après une visite à Auschwitz que Géza décide de pratiquer sa foi juive. Il publie d’ailleurs deux recueils de poésie sur la Shoah : « Livre d’incinération » (« Hamvasztókönyv ») et « Captivité » (« Fogság »). C’est peut-être pour ces raisons que le réalisateur à confier ce rôle à l’écrivain? Toujours est-il que le choix est brillant et le résultat d’une authenticité impressionnante.

    Tout le film est ainsi construit autour de Saul, figure centrale qui erre dans les camps à la recherche d'un Rabbin pouvant enterrer dignement son fils. On étouffe comme le personnage, on se perd dans le camp, on cherche une épaule, une aide et on ne peut qu’espérer voir son projet aboutir avec humanité.

    Fait marquant, l’absence totale de musique, celle-ci laissant la place aux sons liés à la vie du camp : dialogues dans différentes langues, tirs, coups, hurlements, machinerie, tout est assourdissant.

    Les images suggérées sont parfois écoeurantes, mais la réalité ne l’était-elle pas ? La volonté du réalisateur n'a jamais été de montrer crûment l'horreur du génocide. Ici, nous percevons de la pudeur, du respect dans le traitement filmique envers ce passé pas si lointain. Cela se traduit par un mouvement de caméra extrêmement proche du personnage de Saul, mais sans jamais rien montrer explicitement. Nous sommes happés avec lui dans les chambres à gaz, puis au dehors dans une quête macabre mais tellement digne. Lorsque la vue de Saul se brouille à force d’en avoir trop vu, c'est la caméra qui devient floue. Lorsqu'il erre de façon fantomatique dans les dédales de l'antichambre de la mort, c'est la caméra qui ne capte plus aucune couleur, aucune vie…Lorsque les cris se font entendre, nous entendons aussi battre un peu plus vite le cœur du protagoniste et lisons le drame qui se joue…directement sur le visage de celui-ci. Nous vivons à son rythme, souffrons avec lui, partageons sa condition d'un père déjà mort de l'intérieur. Tel un zombie, il ne côtoiera plus vraiment les vivants, mais n'est pas encore éteint ; pas avant d'avoir accompli sa mission. Il survit...Il ne vit plus...et nous non plus
    guifed
    guifed

    63 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Des râles d'enfant comme une étincelle. Saul l'entend gémir et se retourne soudain, comme s'il se réveillait d'un sommeil profond, d'une anesthésie générale qui aurait mal tourné. Cet enfant, ce petit être qui a miraculeusement survécu aux chambres à gaz, ce bout d'homme qui n'a pas voulu s'éteindre, mais qui disparaitra inévitablement dans quelques minutes, c'est son fils. Ce sera son fils, jusqu'au bout. Lui qui s'était déjà abandonné aux feux de l'enfer, il en sortira pour être père une dernière fois. Ou une première fois.

    Caméra braquée sur le visage de Saul, ou sur sa nuque, le film ne nous laisse jamais respirer. Il nous emprisonne dans cette cave infernale, nous nous retrouvons au milieu de ces damnés, plongés, noyés dans l'ambiance des camps d'extermination. Le film tourne à l'expérience, à l'épreuve, tant il invite le spectateur à prendre part à l'abomination. Si l'on aura du mal à s'y faire, on s'habitue peu à peu, comme les yeux s'accommodent lentement de la pénombre. Et à la fin, l'impression d'avoir assisté à ce que le cinéma peut faire de mieux en termes d'immersion.

    Saul s'investit d'une mission. D'une seule. S'échapper n'est plus envisageable; à quoi bon quitter l'enfer pour en retrouver un autre, celui des remords, du jugement, du deuil. Non, plus qu'un sens à la vie: faire honneur à l'innocence et à la pureté. Ainsi, il laissera tomber ses acolytes dans leur tentative d'évasion, et n'aura qu'une idée en tête: trouver un rabbin, et enterrer le petit dans les règles de l'art, si on peut dire.

    La dernière séquence, empreinte d'une mysticité fascinante, conclut le travail en beauté. On a là un ouvrage si abouti qu'il ne semble plus ouvrage, mais oeuvre. Bande-son, éclairage, mise en scène: tout est parfait. Ne reste que l'aridité, clairement voulue, du propos. En retour, le spectateur n'éprouve ni empathie ni pitié pour le personnage. Seulement le choc et la tourmente d'avoir vécu l'holocauste, d'être aller explorer plus loin encore que ne le font livres d'histoires ou documentaires, les tréfonds de l'abomination humaine. De sa propre âme.

    Un enfant. Il en reste. De l'humanité, de l'innocence, de la pureté; tout ce qu'il avait voulu honorer en sauvant le cadavre de son "fils". Là devant lui. Alors, un large sourire à la mort, qu'il sait irrémédiable et qu'il peut maintenant toiser de sa hauteur retrouvée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Un film qui vous plonge dans les camps d'extermination comme si vous y étiez, le mal de tete en plus !
    Si la réalisation cherche l'immersion, les plans de caméras donnent surtout mal au crane. C'est réussi car on "vit le camps" mais c'est vraiment désagréable à l'oeil.
    Par ailleurs il est difficile de s'attacher au personnage et à sa veine quête qui, à l'image du film, manque d'émotion.
    islander29
    islander29

    851 abonnés 2 349 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2015
    Je crois que ce film méritait la palme d'or et largement.....je n'ai jamais vu de ma vie une telle dénonciation des camps de concentration...... (et pourtant j'ai lu Bernadac à 15 ans, sans doute trop jeune pour tout mesurer) .....On n'est plus au cinéma, on est dans un camp avec ses prisonniers, avec l'horreur conjuguée sous toutes ses formes... Voilà pour l'aspect émotif, le choc même.....Le film lui est très malin dans sa mise en scène, on suit le même personnage avec parfois du flou autour de lui, parfois d'autres personnages, des compagnons, car l'on prend conscience que dans ce camp chacun sauve sa peau, mais aussi celle des autres....Le rythme du film est saisissant, on court pour vivre, pour échapper aux allemands, quoique notre héros est un aide hongrois des allemands et a un statut particulier et provisoire....Les bruits ont un rôle primordial, ils permettent de savoir les crimes que l'on commet et sont comme une cavalcade incessante (chambre crématoire, infirmerie, dortoirs)......Le scénario est riche aussi et propose mille point de vue, dont un religieux sur la vie dans le camp......Il y aurait tant à dire, je vais m'arrêter, précipitez vous, on en sort groggy.....
    cineccita
    cineccita

    45 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Un réalisme saisissant, et une interprétation réussie pour cet acteur inconnu, le fond de l'histoire dramatique nous happe littéralement.
    Anton75
    Anton75

    25 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Film absolument magistral. A voir absolument. La fin spoiler: et le basculement du point de vue
    sont bouleversants. Même si des scènes sont à la limite du supportable, ne passez pas à côté de ce grand film, qui aurait largement mérité de recevoir la Palme d'Or 2015.
    Henning P
    Henning P

    60 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Que dire après avoir vu ce film ?
    Peut-être faut-il laisser passer un peu de temps. On assiste pendant 1h45 à l'obstination d'un homme plongé dans l'enfer des camps à vouloir enterrer son fils (ou du moins un enfant qu'il pense être son fils).
    Tellement obsédé, qu'il semble à peine remarquer l'horreur qui l'entoure. Il frôlera la mort plusieurs fois au cours de cette quête qui semble irréelle dans la sombre réalité du camp d'Auschwitz.
    Ses comparses du Sonderkommando préparent une révolte et lui semble ne plus faire partie des vivants; il va passer son temps à rechercher un rabbin qui pourra faire les derniers sacrements.

    La fin est bouleversante spoiler: (il ne pourra pas enterrer son fils qui sera emporter par les flots et sauvé par un des échappés; il verra un enfant à qui il sourit; comme pour signifier que sa quête avait un sens et que tout le reste n'a pas d'importance. Il rejoint de nouveau le monde des vivants. Quelques minutes après il sera abattu par les Nazis.)


    Certains reprochent à ce film de ne pas montrer l'horreur des camps avec précision - la caméra de Lazlo Nemes suit Saul et nous montre peu de choses mais nous les laisse deviner. Le bruitage est essentiel; l'horreur peut être floue mais elle a un son, le vacarme et les cris sont aussi puissants à nous montrer l'immontrable que des images en gros plans.

    L'acteur principal; qui est un poète hongrois, et qui joue ici son premier rôle est magnifique. Tout en sobriété et avec un visage empreint d'une sérénité malgré le chaos qui l'entoure.

    Les personnages secondaires sont tous très bien interprétés. D'Abraham, camarade d'infortune qui veut en réchapper, aux nazis, froids, impénétrables et terriblement efficaces.

    Le fils de Saul aurait pu avoir la palme d'or et personne n'aurait contesté.

    Un grand film à voir et éventuellement à montrer à des jeunes qui ne connaissent pas ou peu l'horreur des camps de concentration.

    19/20
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