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    Le Fils de Saul
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    285 critiques spectateurs

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    LeFilCine
    LeFilCine

    178 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    C'est peu dire que Le Fils de Saul a fait grand bruit à Cannes en mai dernier. Premier film, réalisateur inconnu, sujet sensible, tout était réuni pour susciter la curiosité. Celle-ci s'est d'ailleurs très vite transformée en respect tant l'œuvre du hongrois Laszlo Nemes a marqué les esprits. En effet, ce jeune réalisateur n'a pas choisi la simplicité pour le choix du sujet de son premier long métrage. Il a tout simplement décidé de faire suite à Claude Lanzmann, Steven Spielberg ou encore Roberto Benigni, pour représenter l'abomination de la Shoah. Pour cela, il a opté pour des choix de mise en scène inédits et il a décidé de représenter l'horreur de manière quasi frontale. Il s'est donc intéressé au cœur de la machine de mort, c'est-à-dire aux membres des Sonderkommando, ces prisonniers juifs contraints d'exécuter les pires tâches au profit des Nazis. La séquence d'introduction est éprouvante. Laszlo Nemes nous plonge, avec un réalisme glaçant, au plus près de ce qu'était l'horreur des camps d'extermination. Il choisit de flouter volontairement les arrière-plans, pas pour nous masquer l'horreur, mais pour mieux signifier l'aveuglement de ces hommes. Il a également pris la décision de filmer essentiellement à hauteur d'homme, à travers le regard de Saul ou derrière sa nuque. Ces choix radicaux, agrémentés d’un récit cohérent et fluide, rendent le film inoubliable. On ressort de la salle avec un sentiment d'hébétude jamais ressenti jusque-là malgré l'importante documentation qui existe sur les camps de la mort. L'acteur hongrois Géza Röhrig interprète remarquablement Saul, ce membre du Sonderkommando qui a perdu tout sens commun et dont les actes deviennent irrationnels. Le Fils de Saul est une œuvre forte, qu'un jeune réalisateur audacieux et immensément talentueux a eu le courage de proposer aux spectateurs pour voir la Shoah autrement.
    nicoreflexo
    nicoreflexo

    8 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 novembre 2015
    Film moyen sans plus. Il ne m'a pas touché comme la liste de Schindler, la vie est belle, le pianiste ou nuits et brouillards. Certes le sujet est intéressant et la violence est toujours suggérée, l'acteur est formidable mais pour moi le message et l'émotion ne passent pas comme ils le devraient. À montrer aux ados pour ne jamais oublier les camps d'extermination notamment en ces temps durs. Ensuite pour les personnes de ma génération on apprend pas grand chose, mieux vaut-il relire le journal d'Anne Franck.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 novembre 2015
    Film vu le 13/11 en matinée; trés dur (au bout de quelques minutes je me suis dis: comment je fais pour rester assis devant ce film ! .. suis rester jusqu'au bout.) mais très bien mis en scène et joué.
    A Voir !
    plp56
    plp56

    2 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2015
    Clairement un film qui vous cloue à votre fauteuil. Il faut avoir le courage de le regarder mais je comprends les réticences de certains cependant, le travail du réalisateur est remarquable ainsi que son parti pris (plans hyper serrés) et le rendu de ses fours comme des bêtes affamés, impressionnants. Un film important.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    269 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2015
    Difficile de parler de ce film, non pas forcément à cause de son sujet, mais parce qu'il est difficile à cerner dans ses aboutissements.
    Première chose à dire, la plus évidente : le récit a le mérite et l'intérêt historique de focaliser sur un élément méconnu du fonctionnement des camps de concentration, l'existence des Sonderkommandos, unités de juifs forcés de collaborer avec les nazis dans leur entreprise d'extermination. Le personnage principal, qui incarne l'horreur de leur position et de leur fonction, est l'un des maillons de cette chaîne infernale. En le suivant, le réalisateur László Nemes montre comme rarement (jamais ?), au sein d'une fiction, cet aspect opérationnel des "usines de mort", avec ce que cela implique d'atrocement organisé et répétitif. Le scénario, original, ne cède à aucune facilité ni surenchère dramatique, aucun héroïsme ni pathos convenu.
    Deuxième chose : la forme (et la morale, puisqu'il s'agit de montrer ce qui est difficilement montrable). László Nemes a fait le choix de coller à son personnage avec des gros plans de face ou de dos, en laissant l'arrière-plan visuel souvent dans le flou, mais avec un environnement sonore très réaliste. Cet entre-deux, opaque et net à la fois, crée au début un franc malaise. Entre : éviter le sujet et y plonger ; c'est à la fois trop et trop peu. Et puis, très vite, on trouve une justification à ce dispositif, celle d'une perspective subjective qui traduit l'expérience confuse d'un homme qui n'a peut-être plus ses facultés normales de perception et de compréhension de ce qui l'entoure. Expérience d'un homme qui voit sans voir, et qui avance mécaniquement, toute sensibilité apparemment verrouillée, en plein chaos. Expérience biaisée, aussi, par une obsession qui défie la raison : enterrer un enfant au sein du camp de concentration, selon les rites juifs. Cette immersion aux côtés d'un tel personnage, déstabilisé et déstabilisant, est particulièrement étouffante et dure à vivre. Mais disons que Nemes a trouvé un angle narratif et stylistique qui semble tenir la route, moralement, pour nous faire pénétrer cet enfer. Et disons plus : sa maîtrise technique, pour un premier long-métrage, est incroyable.
    Troisième chose : la valeur symbolique de l'histoire. Là, c'est plus compliqué à juger, plus ambigu. Que faut-il voir dans l'obsession de sépulture pour l'enfant : une lutte de la civilisation contre la barbarie ? Une façon d'envisager le salut ? Une initiative individuelle irresponsable au détriment du collectif (le projet de rébellion) ? La folie d'un homme qui, comme le dit un personnage, "fait le choix des morts contre les vivants" ? Et au final : l'impasse tragique de la religion ? Une forme d'espoir malgré tout ? Difficile de déterminer l'horizon ouvert par ce récit, d'en deviner la finalité ou de comprendre comment le réalisateur se positionne par rapport au personnage principal. Le film demeure ainsi plus ou moins insondable et laisse bien perplexe. Ce qui est certain, c'est que le résultat est un gros morceau de cinéma en termes de regard, de mise en scène, de photo et de son. Terriblement glauque, intense et saisissant.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2015
    « Mon film ne montre pas la Shoah réelle mais la Shoah telle que je me l'imagine ». Cette déclaration de Laszlo Nemes devrait faire taire les mauvaises langues. Reconnu comme un chef-d’œuvre instantané, Le Fils de Saul a toutefois suscité la controverse. Peut-on s'imaginer les camps de concentration sans avoir une approche informative et prendre le parti-pris de l'immersion pour un tel sujet ? Oui, indiscutablement.

    Saul est un juif faisant partie des Sonderkommando, groupe de prisonniers forcé d'aider les nazis dans leur plan d'extermination. Au milieu des cadavres quotidiens qu'il doit ramasser, il croit reconnaître son fils, qu'il va tenter d'enterrer. Cet acte désespéré a un seul et unique but, celui de retrouver le peu d'humanité qu'on lui a ôté. Pour l'enfant, d'abord, qui par une possible sépulture symbolise le devoir de mémoire que les allemands profèrent. Pour Saul, ensuite, qui trouve un dernier sens à une existence anéantie. Peut-être même son salut.

    La première scène, traumatisante car inattendue, place le spectateur dans une position surréaliste. Le cinéaste nous plonge sans détour dans le cauchemar des camps de concentration par une vision singulière et hallucinée. Pour suggérer l'horreur et déstabiliser un public déjà perdu dans ses repères, l'artiste opère des plans-séquence instinctifs qui ne lâchent pas son héros. Un homme dépourvu de toutes expressions, le visage plombé, la démarche mécanique. Le décor dans lequel il évolue semble absurde. A la fois vivante (le bruit et les sonorités qui émanent des crématoriums paraissent malfaisants) et menaçante (le danger est partout, jusqu'à la moindre particule d'air), cette usine à fabriquer des morts pourrait presque être palpable, tellement l'immersion est tangible.

    Le rythme que le réalisateur impose à son œuvre est épuisant, car saccadé en mouvements insupportables. Le Fils de Saul se présente comme la plus pure antithèse du divertissement. Documenté et non documentaire, ce film va bien au-delà de son statut artistique et contraint le spectateur de faire un véritable travail. Sur lui, mais aussi sur son rapport au cinéma et à sa puissance fictionnelle. Le terme « travail » trouve d'ailleurs ses racines dans le latin et vient de « tripalium », qui désigne un instrument de torture. Une définition macabre pour un film en dehors de toutes normes. Du jamais vu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Je n'ai pas vu un film, j'ai vécu un cauchemar...en larmes à la fin en désespérant de l'humanité, mais aussi portant l'espoir que nous empêcherons d'autres fous de revenir au pouvoir grâce à cette leçon d'histoire extraordinaire. Film au dessus de tout ce que j'ai vu depuis très longtemps, et filmé avec un art extraordinaire pour nous faire rentrer dans la scène, argentique et format carré. Un chef d'oeuvre assurément mais il faut avoir que l'on va souffrir, pleurer de rage et avoir le courage de vivre ce cauchemar. Hallucinant et splendide.
    Guillaume C.
    Guillaume C.

    86 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2015
    Pas évident de noter ce film, tout simplement parcequ'il part d'un parti pris auquel on adhère ou non.
    Celui de se centrer sur la quête d'un homme et de mettre le reste en toile de fond tout en suggérant l'essentiel de la vie dans le camps, car il nous sera rarement montré ce qui s'y passe (en floutant quasi tout au long du film ce qui se passe autour du personnage principal). Personnellement j'adhère.

    La quête de Saul est le prétexte pour visiter de fond en comble une machine de mort. Et c'est la principale force du film mettre en arrière plan constant cette machine de mort avec un regard froid, presque distant. Si bien qu'au départ des scènes qui nous interpellaient finissent peu à peu par devenir banales, on y prête plus guère attention car elles font parti de ce paysage de fond. Et c'est ça que montre le Fils de Saul, l'horreur et la barbarie devenues un quotidien banal. Ici pas de héros, pas de tortionnaires, juste des prisonniers qui essaient de passer un jour de plus et des soldats qui font leur travail comme on travaille dans n'importe quelle usine. Ce film nous montre quelque chose de rare dans l'histoire du cinéma : comment l'industrie de mort nazie a pu s'imposer à l'Homme en le broyant. Car ici il n'y a que peu d'humanité, les hommes en sont réduits à des rouages au service d'une machinerie les dépassants totalement.

    Ici pas d'idéalisation des prisonniers (ni héroïques, et rarement solidaires), pas de diabolisation des nazis (assez neutres), le regard est froid sur une humanité qui a quasiment disparue à l'image de Géza Röhrig que l'on suit tout le film et qui joue tout en nuance.

    Autre parti pris : pas de musique ce qui renforce le côté "documentaire" du film et l'immersion du spectateur baigné par les bruits ambiants.

    Enfin le film nous sert quelques scènes très fortes, toutes suggérées mais ce qui renforce justement leur impact spoiler: (le gazage du début de film, les brasiers à ciel ouvert organisés par les nazis)
    et une fin des plus marquantes et réussies spoiler: et totalement affreuse
    .

    Bref d'énormes qualités, dommage que le film mette un peu de temps à se mettre en place et que l'on peine à se retrouver pendant un moment au niveau des personnages.

    En conclusion voila un film qui grâce (ou à cause) de plusieurs partis pris, a le mérite de l'originalité pour traiter un sujet souvent aborder au cinéma, il ne laissera personne indifférent.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    156 abonnés 1 196 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Le fils de Saul est une nouvelle variations autour du thème de la Shoas. Quoique jamais inutile on aurait pu se poser la question de sa singularité... Elle est énorme, monstrueuse, jamais ce sujet n'aura été traité de cette façon. La création de Laszlo Nemes est est un choc qui pendant les 20 premières minutes (les meilleurs selon moi) laisse étourdi et hagard. Rarement la réalisation n'aura été aussi immersive et les choix esthétiques aussi arides. La caméra suit la quête de Saul dans de longs plans séquences, à 50cm derrière lui, le long des couloirs souterrains en ciment d'Auschwitz. Le tissu gris de sa veste bouffe 30% d'un écran déjà réduit au format 1.37 et la profondeur de champs est minime. Tout est sombre, sale et oppressant. On suffoque. Le son, brutal, renforce le malaise : les fours qui crépitent, les pelles qui frappent la terre, les corps qui raclent le sol, les ordres des allemands, les cris des victimes, les tirs... L'ecoeurement est proche. Heureusement le parti pris de ne filmer qu'au premier plan (et notamment les visages) rend flou les scènes de "pièces" que l'on traîne sur le sol bétonné. On échappe à l'insoutenable et à l'horreur tout en mettant des images sur l'usine de mort qu'a été la Shoah. C'est une chose d'entendre le mot "génocide", c'en est une autre de voir ses mécanismes, l'organisation industrielle nécessaire à sa mise en oeuvre. C'est dans cette évocation puissante que j'ai aimé Le fils de Saul. Malheureusement j'ai aussi eu deux problèmes majeurs au visionnage. J'ai eu d'abord beaucoup de mal à comprendre de nombreux éléments du récit, qui restent inexpliqués ou sans suite : spoiler: la main de Ella, la demande du docteur de trouver un enfant de remplacement, pourquoi Biedermann seulement est il appréhendé (si dénonciation / preuve il y a, ses complices devraient aussi être arrêtés), comment son portefeuille peut-il se retrouver dans la salle préparatoire ? Connaissant le destin qui l'attend on peut difficilement croire qu'il ait accepté de se déshabiller), pourquoi la scène caricaturale de la danse bavaroise, pourquoi le militaire allemand voyant 3 sonderkommandos manquants menace mais ne réalise pas de comptage ? pourquoi le sourire final de Saul, pourquoi un prisonnier s'oppose t-il à ce que l'on creuse dans "son" bout de cour ? et enfin pourquoi ne pas questionner le rabbin au vu de son importance dans sa quête ?
    Au-delà des incohérences (ou à minima des inexpliqués) là où j'ai eu le plus de mal c'est dans le comportement de Saul. C'est la première fois que je vois un film qui renverse à ce point les codes. A Hollywood, le héros est celui qui garde l'espoir que tous ont perdu et qui mène ses troupes à la victoires au profit d'une valeur (généralement la liberté mais les américains sont aussi fans de la rédemption, le pardon chrétien est passé par là). Dans la plupart des cas la rébellion triomphe tout en sacrifiant le side-quick-black-ou-moustachu du héro. Le film est unanimement qualifié de "courageux" lorsque même son héro est sacrifié à sa cause. Chez Nemes c'est l'inverse : Saul a tellement perdu l'espoir ("nous sommes déjà mort") qu'il refuse de se battre pour retrouver sa liberté et ne cherche qu'une chose enterrer son "fils" (alors qu'il n'en a jamais eu). Cette posture m'a incroyablement gênée car elle le rend très antipathique. Ce qui est très paradoxal car, alors que le style si particulier du film favorise l'identification à Saul, ses actions le rendent détestables. Alors qu'ils lui font confiance, Saul est prêt à mettre en danger ses pairs et leurs tentatives de soulèvement (qui est réellement arrivé en 1944 à Auschwitz) pour donner sépulture à un mort. C'est tellement égoïste, tellement vain ! Quand on lui confie la mission de récupérer l'explosif et qu'il le perd parce qu'il ne pense qu'à une chose : trouver un rabbin, j'avais envie de le frapper, de lui crier d'arrêter de penser qu'à sa gueule. Comment peut-on ressentir de l'empathie pour un mec pareil ? J'aime les héros ambigus et un peu détraqué mais lui.. Sa quête absurde et vaine est surtout néfaste car elle mine les chances de succès de ses compagnons. Le problème c'est que du coup tu ne t'identifies pas et que ce cinéma ne crée pas d'émotions. Je n'ai pas non plus compris la signification d'un plan final complètement artificiel. Au final si je ne regrette pas ma séance, la découverte d'un cinéaste prometteur et d'un style innovant, cette expérience inédite ne m’apparaît pourtant qu'un pari à moitié gagné.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2015
    Laszlo Nemes est parvenu à faire ce que l'on pensait impossible : nous immerger dans les camps sans impudeur et sans voyeurisme. Cela tient à la mise en scène tout à fait novatrice où l'on suit au plus près en longs plans séquences un personnage unique, découvrant à la périphérie du cadre toute l'horreur de la Shoah. Cela tient aussi aux trois récits superposés disant la mort dans les camps (et le devenir des cadavres), la nécessité de témoigner et la volonté de se révolter et de fuir. En ces temps troublés à Paris, j'avais peur qu'il soit difficile de supporter un film sur la violence absolue dont est capable l'humanité mais, paradoxalement, ce film résonne avec l'actualité de façon singulière. On appelle cela la Catharsis, non ?
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Noir c'est noir ... Il m'est difficile de noter ce film, considéré comme un chef d'œuvre par la presse et une bonne partie du public. Pour : Bien sûr, tout est vrai ou du moins proche de la réalité et le film frappe fort à ce niveau. Contre : Mais cette réalité est présentée de telle façon, elle est tellement horrible et insupportable qu'elle ne donne même plus envie de se battre, il n'y a pas la plus petite lueur d'espoir. Conclusion : Ce film est très démoralisant et tout à fait pessimiste. On peut aller le voir si on a le moral au top, sinon ce moral on l'a dans les chaussettes en sortant de la salle avec l'impression que tout est foutu, que les humains sont définitivement, incurablement, mauvais.
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Lors de la Seconde Guerre Mondiale, un prisonnier hongrois est contraint de travailler dans un camp de concentration dans l'attente d'être exécuté. Découvrant que son fils a été tué dans une chambre à gaz, sa priorité va être que ce dernier soit enterré dignement.
    Je suis allé voir ce film sans en connaître le sujet et j'ai été vraiment déçu. La démarche du réalisateur László Nemes de montrer la manière dont fonctionnait un camp à travers les yeux d'un prisonnier forcé à y travailler est certes originale et digne d' un intérêt historique. Cependant, j'ai trouvé ce long-métrage particulièrement austère. Même s'il ne pouvait pas en être autrement au vu du sujet, j'estime que la manière dont il est fait le rend particulièrement long sans être intéressant. La caméra suit sobrement le protagoniste dans ses recherches, même quand il n'y a rien de particulier à voir. De plus, j'ai trouvé le personnage principal particulièrement antipathique, spoiler: surtout à partir du moment où il met en péril le plan de révolte fomenté par ses codétenus car il souhaite privilégier de manière très égoïste l'enterrement de son fils
    . Cela pose la question de l'impact des intérêts personnels au détriment du collectif et pourrait prêter à réflexion dans d'autres circonstances, mais j'ai trouvé cela très malvenu dans ce récit car très déplacé et trop lourd de conséquences. A la fin, je n'ai pas vraiment su ce qui était à retenir. Il est important que ce genre d'histoire existe, mais j'estime qu'il y avait ici trop de défauts pour constituer un film de qualité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 novembre 2015
    "...Un des principales attractives du film depuis qu'on a entendu parler de lui était la technique de tournage, une caméra collée à l'épaule du protagoniste qui suit ses mouvements presque en temps réel, voulant nous transmettre la tension typique d'un vidéo-jeu, étant la scène presque un parcours en première personne. On doit signaler la perfection avec laquelle la technique marche et la délicatesse millimétrée du tournage qui bénéfice l'ensemble doublement:

    D'un coté, le réalisateur ne montre pas les cadavres ni les actes violents en grand détail, fuyant de la morbidité et laissant que l'horreur et la cruauté se créent dans nos têtes, donnant une projection de la violence encore plus puissante.

    D'un autre coté, les différentes lieux que Saul traverse et ses différentes taches font que le récit expose bien ce qu'y se passait dans un camp de concentration refusant réaliser une description naïve de la situation. Pourtant, le plus grand argument des détracteurs du film c'est que la situation que Le fils de Saul nous propose est irréelle et je ne suis pas d'accord de discréditer le film pour cela.

    Bien sur que j'ai eu la chance de ne pas connaitre l'intérieur d'un camp de concentration, comme la plupart de nous, heureusement, mais le débat c'est si moi, le spectateur, dans ma manque de connaissance du sujet, je crois que Le fils de Saul est réaliste. Ma réponse est non, mais peu importe. Je ne pense pas qu'on puisse reprocher une fiction d'être fictive. Bien sûr que la Shoah n'est pas un sujet flexible car les modifications pourraient heurter la sensibilité des milliers de spectateurs, mais une fiction qui utiliserait le cadre de l’Holocauste pour se développer ne devrait pas être attaqué que si elle était manipulatrice. Le fils de Saul, dans sa hypothétique manque de vraisemblance, ne manipule pas les faits de la Shoah, donc toute critique d'irréalisme ou de manque de débat sur le nazisme est tout simplement, absurde..."

    Veuillez lire la critique en entier au lien ci-dessous.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    grand prix du dernier festival de cannes et favori pour l oscar du meilleur film étranger le fils de saul est un film qui nous transporte dans l enfer des camps d extermination il est vrai que le sujet est pertinent la composition juste certains moments poignant et la fin m à mis ko cependant j ai trouvé le film beaucoup trop froid dans son approche pour ressentir de l émotion et intérêt à ce film c est bien dommage
    Doude O.
    Doude O.

    21 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    Le fils de Saul m'a vraiment bouleversé. Saul est un sonderkommander, c'est-à-dire membre des équipes chargés de prêter main forte aux SS dans l'accompagnement des juifs dans les chambres à gaz. Sauf qu'un jour, parmi les cadavres, à "traiter", il découvre son fils. On suit alors Saul une journée entière, camera derrière, à Auschwitz, dans sa quête ultime : offrir une sépulture et enterrer sa progéniture.

    Je n'avais jusque-là jamais vu un film aussi réaliste, sur les chambres de la mort. D'habitude, avec la liste de Schindler, la vie est belle, on a un décor assez kitsch. Là, les plans de caméra placent le spectateur en plein milieu de l'horreur, et le mettent une position "privilégiée" de témoin principal.

    Ce film est une vraie réussite pour le réslisateur Lazlo Nemes. Et dire que ce n'est que son premier métrage...
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