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WutheringHeights
108 abonnés
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4,0
Publiée le 8 novembre 2015
Dans un travail d'équilibriste, le réalisateur ne montre jamais les chambres à gaz, mettant en scène toute l'horreur des camps dans le flou ou le hors-champ, rendue particulièrement insoutenable par un travail minutieux sur le son. (...) Un film éprouvant mais jamais obscène sur l'une des plus grandes tragédies criminelles de l'Histoire.
comment faire un chef d'oeuvre avec l'enfer , la mise en scène fluide décrit presque sans les montrer des moments insoutenables rehaussée par une bande son encore plus insoutenable l'écran carré ou le visage de Saul est présent pendant tout le film est un prodige de réalisation L Nemes est un surdoué de la mise en scene, depuis "portier de nuit" jamais un film ne m'avait donné un tel coup au ventre j'en suis encore remué
un film aussi mauvais ayant remporté le prix du jury à Cannes wouah !!!! la base du film était les 2 préceptes du judaïsme l'interdiction d'autopsier et d'incinérer. malheureusement ce n'était pas étayé. par contre la mutinerie, qui à mon sens, n'avait rien à voir avec le titre, alors là on en a bouffé. les kapos ne sont pas crédibles dans leur soutien. tellement le film est flouté qu'on ne reconnaissait pas les acteurs. si le réalisateur a voulu flouté les images dures de cette maudite période, les cris sont très traumatisant. franchement je ne. lis pas où vont les 4 étoiles. on s'ennuie à mourir et heureusement pas sous une douche !
Rentré dans la salle avec pas mal d'angoisse, avec tout ce que déjà je, nous, connaissons sur la Shoa, et, malgré cela toujours bouleversé à son évocation. Ressorti sans vraiment savoir pourquoi j'étais resté jusqu'à la fin. Pas un seul instant et cela dès l'apparition du titre, après les premières images, je ne suis rentré dans ce film. Impossible, pour moi, de croire aux personnages, à l'action. Je pense pourtant que je serais encore ému en revoyant Bambi vu et revu x fois avec les enfants ! Après et pendant, Le Fils de Saul, (beau titre) Rien ! A part beaucoup de regret.
Dès le premier plan, c'est le flou. Des silhouettes s'agitent en arrière-plan, on entend quelques cris et puis le visage de Saul apparaît, bien net. Saul, c'est un hongrois d'origine juive qui fait partie du Sonderkommando d'Auschwitz-Birkeneau. Le Sonderkommando, c'est un groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et qui est forcé d'assister les nazis dans leur plan d'extermination. Ce qui implique mener des compatriotes à la chambre à gaz, ramasser leurs cadavres, les brûler, fouiller leurs affaires et voler leurs bijoux. Faire partie du Sonderkommando, c'est côtoyer la mort tous les jours et avoir quelques privilège au sein du camp tout en sachant bien que l'on mourra d'ici quelques mois, les nazis ne voulant pas laisser de traces de leurs actes. Le visage de Saul, le premier que l'on verra apparaître du film, ne nous quittera jamais. Durant 1h47, la caméra va s'acharner à le suivre tandis qu'il entreprend d'enterrer décemment le corps d'un jeune garçon en qui il a reconnu son fils. Sans concessions, "Le Fils de Saul" nous plonge dans l'enfer et dans l'agitation des camps de concentration. Autour de Saul, que l'on ne quittera jamais, tout s'agite et l'on sent que la mort rôde. Mais en s'interdisant les plans larges et en laissant le flou autour de son personnage principal, le réalisateur Laszlo Nemes fait de son film une œuvre anxiogène terriblement réaliste et diablement prenante, évitant de montrer l'horreur de manière gratuite mais parvenant néanmoins à la traduire. En terme de mise en scène, la proposition est forte et laisse admiratif. Mais il faut bien reconnaître que l'ensemble est assez épuisant à voir et qu'il n'est pas sans quelques longueurs. Tout en étant une œuvre forte à voir au moins une fois dans sa vie, "Le Fils de Saul" est tout de même loin d'être agréable à voir et le calvaire, tout en étant nécessaire, ne donnera pas envie d'y retourner de si tôt.
Même si le film tente, par le choix d'une technique innovante, d'éviter le voyeurisme, il y parvient mal (plan long devant la porte d'une chambre à gaz qui se ferme alors que les détenus hurlent, crient....., on s'en doutait). Mais au-delà du factuel sur lequel il y aurait beaucoup à redire, représenter la réalisation d'un génocide n'a pas d'intérêt. La partie terminale d'un processus enclenché bien en amont est forcément horrible quel qu'en soit le mode opératoire : marches forcées, balles, asphyxie, coups de machettes.... Alors pourquoi en faire un film? Par arrogance? Pour faire le buzz? C'est pitoyable et dangereux. Non le "fils de Saul" n'est pas un grand film, n'est pas "le choc" cinématographique de l'année. La gravité de son sujet et la nouveauté de sa mise en scène ne doivent pas empêcher de le dire.
L'année 2015 est un sacré cru pour le Festival de Cannes. Ce Grand Prix, largement mérité, nous emmène dans la vie d'un Sonderkommando, déporté travaillant dans les camps de la mort, qui souhaite enterrer dignement le corps d'un jeune garçon qu'il dit être son fils. On peut dire qu'il y a vraiment deux histoires dans ce film: celle de Saul qui cherche un Rabbin pour enterrer l'enfant et celle du camp d'extermination car nous visitons avec Saul cette usine infernale comprenant chaque étape de son fonctionnement et ça nous donne froid dans le dos. Tout au long du film, la caméra colle au visage de Saul et ne le lâche pratiquement jamais. C'est une esthétique particulière mais qui nous permet de bien cerner la volonté du personnage tout en nous rendons compte du "décor" dans lequel il vit, qu'elles sont ses tâches et de l'enfer quotidien qu'il ne voit même plus. Le travail sonore est assez impressionnant car les plans larges n'existent pas mais on se rend toujours compte de ce qui entourent le personnage principal. Un sacré tour de force qui va faire parler de son réalisateur pour un bon moment.
Le Fils de Saul fait parti de ces films qui valent surtout pour leur parti pris de mise en scène. Un parti pris osé, que Laslo Nemes aura eu le courage de tenir tout au long de son oeuvre et lui aura entre autre permis d'obtenir le Grand Prix lors du Festival de Cannes 2015. Ce parti pris, c'est une caméra épaule "collée" à son acteur principal, une grande profondeur de champ qui nous propose un flou d'arrière plan quasi constant, qui censure en quelque sorte les images trop dures mais qui nous fait vivre un événement pourtant traité cent fois au cinéma, comme si nous le découvrions pour la première fois. Le Fils de Saul est donc un film à l'identité esthétique très marquée, dont le personnage principal incarne son autre grande force. Géza Röhrig est parfait, son visage atypique et hautement cinématographique nous happe dés les premières secondes du film, et on ne peut s'empêcher de rentrer en empathie pour lui, pas seulement à cause de son destin, mais grâce à son charisme. On pourra reprocher au films quelques longueurs, mais celui ci possède une véritable puissance, un dynamise dans les nombreux plans séquences et une pureté dans l'image de sorte que l'on ne peut s'empêcher de sortir de la salle bluffé, malgré les imperfections de celui ci. On ressent l'influence "Bela-Tarrienne", mais le réalisateur tire tout de même son épingle du jeu, notamment lors des séquences finales, poignantes.
Un film certes inégal, mais profondément puissant, qui marque je l'espère la naissance d'un grand cinéaste.
Lazlo Nemes a le talent de la jeunesse et porte en lui l’héritage d’une famille touchée par l’extermination finale. Il ose une façon de filmer différente de tout ce que l’on a pu voir jusqu’ici, spécifique au sujet, et qui conditionne définitivement notre façon de regarder l’inimaginable. On peut être fasciné ou sortir fatigué par ce parti pris. Mais pas indifférent.
Nemes ne filme pas Auschwitz, même si l’action se passe dans le camp. L’intrigue n’est pas non plus centrée sur les Sonderkommando, même si Saul en fait partie. De fait, on y apprend un peu plus sur les travaux forcés et morbides qui leur sont assignés.
Nemes s’intéresse au parcours intérieur d’un homme – « déjà mort parmi les vivants » comme lui dit un de ses compagnons. Son activité frénétique est insensée, au-delà du rationnel, elle est dérisoire, illusoire, qu’en saura-t-on vraiment?
Elle est une tentative de rester debout au bord de la fosse.
Personnellement, je n’ai pas été franchement ému, au point d’hésiter à le recommander. Cependant le travail de cinéaste a une vraie valeur, une réelle intention. Et, pour en discuter, il est nécessaire d’avoir voir reçu en pleine figure le résultat de son travail (la bande de son est essentielle et remarquable). Paradoxal, n’est-il pas?
Lazlo Nemes met en scène la règle, l'isolement, la lutte avec soi-même dans un contexte socio-historique insoutenable. Bon nombres de films ont essayé de retranscrire l'horreur des camps à leur manière, avec plus ou moins de réussite, et certainement que Le Fils de Saul s'inscrit parmi les plus mémorables. En effet, le film enferme dans le cadre le traitement exceptionnel d'une subjectivité face à l'objectivité pure, face à la rationalité poussée à son paroxysme : l'horreur est paradoxalement visible dans le flou, dans le hors-champ ou bien dans le fond de l'image, dans la banalité, dans le quotidien de cet homme dépossédé de sa subjectivité du fait même qu'il est constamment au centre du cadre et de l'action.
Saul est alors, malgré lui, appelé par le corps de son fils, comme un aimant, dans les deux sens du terme. Sa quête est certainement insignifiante ; peu importe, sa vie est menacée à chaque instant. Saul est toujours plus proche d'enterrer son fils et de trouver son rabbin ; mais plus l'extérieur du camp l'appelle, et plus sa tâche est repoussée, comme si seule l'extrême perdition pouvait lui rendre son fils. D'où le sens de toute la dernière séquence : c'est sa propre liberté qui causera sa perte, perte ultimement vécue comme une libération. La mort de son fils était déjà survenue : il fallait encore qu'il prépare la sienne.
Je n'ai pas aimé ....et je comprends la controverse née lors de sa présentation à Cannes . Ok ! On essaie ..et on y arrive probablement à nous faire rentrer dans ce monde des camps de concentration et surtout celui des chambres à gaz et des fours crématoires....probablement du jamais vu ...en ce qui me concerne ....c'est abominable...sans mot pour le décrire.... Mais cette façon de filmer caméra sur l'épaule est pénible . De plus le scénario est touffu , et on s'ennuie ferme...dommage...vraiment dommage....et decevant.....
Des prisonniers juifs dans un camp de concentration sont chargés par les Nazis de conduire leurs coreligionnaires dans les chambres à gaz, de nettoyer les traces, de jeter les cendres des morts... On assiste à cette mécanique, industrie de l'horreur, embarqués dans le point de vue de Saul. Pourquoi ces prisonniers ne se révoltent pas ? Pourquoi, alors qu'ils se savent condamnés, obéissent-ils aux ordres ignobles ? Pourquoi ne s'unissent-ils pas pour lancer une mutinerie ? Ces questions restent sans réponses. Le film montre Saul et les autres accomplir leur besogne tel des automates. Mais lorsque Saul croit reconnaitre son fils parmi les cadavres, il s'obstine à trouver un rabbin afin d'enterrer l'enfant religieusement. Un désir qui parait absurde, grotesque, face à l'horreur qui se trame. Saul conduit sans rechigner les siens à la mort, fouille leurs vêtements à la recherche d'or, manipule benoîtement les cadavres, mais ne s'éveille et ne s'anime que lorsqu'il s'agit de mener à bien sa quête d'un rabbin. Le désir incohérent du personnage principal met donc mal à l'aise et empêche tout empathie. Reste à regarder les prétentions formalistes arrogantes du réalisateur qui pense sans doute que la gravité du sujet et de sa mise en scène suffiront à faire taire toute critique.
« …Tu as abandonné les vivants pour rejoindre les morts… »
Et c’est bien le choix de Saul, la mort du jeune homme et, peu importe si c’est son fils, n’est que le déclencheur, son âme est déjà loin, trop de bruit et de fureur.
Nous ne sommes pas autour du drame mais au coeur de la tragédie, aux portes des chambres à gaz, au milieu des charniers et proches de la chaleur des fours que l’on ressent dans les entrailles du camp.
Un film éprouvant, qui nous brutalise sans jamais nous épargner. Ici la vie n’a plus de prix ou alors une poignée d’or contre un éventuel échappatoire sans l’ombre d’un espoir.
Je suis ressortie abattue et le coeur en peine. C’est sans l’ombre d’un doute le film le plus fort et le plus parlant sur la Shoah, peu de mots peu d’image, mais une bande sonore, des bousculades en temps réel, l’humiliation, la peur et la trahison pour sauver sa peau.
Saul nous guide à travers cet enfer avec pour seule obsession, une sépulture pour rendre hommage à ce jeune homme mort parmi des milliers comme pour se pardonner à lui même d’avoir vécu, participé et traversé ce cauchemar. Saul veut la mort pour la vie et on le comprend.
Géza Röhrig est renversant d’obstination et d’intégrité.
László Nemes présente un premier film avec amour, violence et sans aucun compromis, la réalisation est nerveuse autant que le vécu du camp.
On ne peut pas passer à côté de ce film de László Nemes! Et même si l'histoire n'est pas une partie de plaisir avec des scènes atroces qui montrent bien l'horreur de la guerre, il communique une vraie force!
Œuvre très personnelle, pudique et d'une justesse rarissime.
D'une grande intensité dramatique, "Le fils de Saul" est un chef d’œuvre bouleversant où l’émotion est reine!
Une catastrophe ce film. Honnêtement, le film le plus soporifique que j'ai pu voir. Une caméra braquée sur les visages, mal filmé, peu d'action, peu d'émotion, un thème - la Shoah vu et revu - bref, un film pitoyable.
On ressasse encore et encore la même période de l'histoire qui est surrexploitée alors que l'Histoire des hommes est riche et si diverse. Ce sont les deux heures sur la Shoah de l'année, histoire de pas oublier.
Bref, film peu intéressant sauf pour les descendants de déportés qui ont droit à leur commémoration c'est normal. Pour les autres, passez.