Au lieu de mener une vie de petit garçon trépidante, Courgette doit se satisfaire d’une vie morne, son père a refait sa vie avec "sa poule" et doit supporter une mère dépressive et alcoolique. Mais ça, c’était avant, avant le drame qui l’a conduit tout droit dans un orphelinat. Courgette n’a que 10ans lorsqu’il perd sa mère et se retrouve seul et doit tant bien que mal s’adapter à sa nouvelle vie et ses nouveaux copains…
Ma vie de Courgette (2016) est le premier long-métrage de Claude Barras, scénarisé par Céline Sciamma (Bande de filles - 2014) et librement adapté du roman "Autobiographie d'une Courgette" de Gilles Paris (déjà adapté en 2007 par Luc Béraud avec le téléfilm "C'est mieux la vie quand on est grand"). Avec ce film, ils sont parvenus à nous replonger en enfance (l’écriture est d’une rare justesse), à la rencontre de ces enfants abandonnés par leurs parents et dans l’attente de retrouver une nouvelle famille. Un film destiné aux adultes que le réalisateur a souhaité rendre accessible aux préadolescents qu’il convient d’accompagner pendant le visionnage du film, car certains messages (plus subliminaux que d’autres) ne seront pas compréhensibles par les plus jeunes.
Le film traite d’une multitude de sujets, aussi bien de la mort, de l’abandon, de la maltraitance ou encore de l’inceste. Et pour contrebalancer tout ça, il n’en reste pas moins joyeux, avec de beaux moments tendres et émouvants, où il y est question de solidarité, d’amitié, d’espoir, d’entraide et d’amour.
Cette adaptation a été tourné en stop-motion, le résultat s’avère tout bonnement bluffant, les personnages sont superbement écrits et très bien retranscrits à l’image, il en va aussi des décors en passant par la fluidité de l’animation, Claude Barras nous offre ici un petit bijou de 66 minutes, très justement couronné du César du meilleur film d'animation et de la meilleure adaptation en 2017.
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