"Ouija: Les Origines," sorti en 2016, se retrouve avec un titre quelque peu trompeur, car il ne parvient pas à expliquer l'origine du fameux jeu qui sert de prémisse. En dépit de ce nom inapproprié, le film sait néanmoins créer une atmosphère d'horreur bien troussée.
Le réalisateur prend son temps pour installer une ambiance horrifique, et cette lenteur s'avère particulièrement efficace. J'ai su choisir le moment idéal pour visionner ce film, à savoir une soirée solitaire le 31 octobre, la nuit d'Halloween à 22 h. L'une des forces indéniables de "Ouija: Les Origines" réside dans cette ambiance délicieusement effrayante. Cette petite fille de 9 ans, terrifiante à souhait, la maison qui semble aux multiples visages et la dimension catholique du scénario contribuent grandement à l'efficacité de l'horreur.
Cependant, malgré ces qualités, le réalisateur rate parfois des opportunités cinématographiques cruciales, notamment dans la gestion de l'objet central sur la planche de Ouija. Il commet des erreurs, mais il parvient tout de même à glisser l'un des jump-scares les plus efficaces du cinéma d'horreur fantastique selon moi.
La tension dans le film est en constante progression mais, l'apogée déçoit. Le film a une opportunité de faire quelque chose de vraiment spécial avec une fin ambiguë, révélant potentiellement que le démon n'est qu'une métaphore, ou que c'est en réalité la jeune femme qui a tué sa mère et sa petite sœur. Cependant, c'est un tout autre scénario qu'il aurait fallu réaliser.
Un aspect intéressant du film réside dans la façon dont il aborde les prestations frauduleuses liées aux défunts. Il suggère que, bien que ces services puissent être des arnaques, ils peuvent également jouer un rôle dans le processus de deuil en aidant les gens à faire face à la perte de leurs proches. C'est un élément complexe et nuancé du scénario.
En fin de compte, "Ouija: Les Origines" ne manque pas d'effroi, mais il rate l'occasion d'atteindre pleinement son potentiel en laissant échapper quelques opportunités. Malgré ses déceptions, il parvient à créer une atmosphère terrifiante qui saura effrayer et divertir les amateurs d'horreur.
Petite parenthèse, les films d'horreur fascinent et terrifient. Durant mon enfance, j'ai découvert un film d'horreur à la télé sur Gulli, alors que j'étais chez ma grand-mère pendant les vacances. Rien de bien méchant en apparence, mais sa fin m'a longtemps traumatisé. Ce faux bonheur avec les parents en tant que figures de sécurité qui se révèlent être des monstres avec du sang vert est effrayant pour un enfant de moins de 10 ans. Ce film est un téléfilm américain sorti en 1997, nommé "Phantom Town"."