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    Taxi Téhéran
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    263 critiques spectateurs

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    Marceau G.
    Marceau G.

    387 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2015
    Ours d'Or 2015, "Taxi Téhéran" nous embarque dans les rues de la capitale Iranienne aux côtés de Jafar Panahi, qui, pour l'occasion, joue les taxis. Interdit de tourner (et de quitter le pays) par le gouvernement Iranien, Panahi réalise, depuis 2011, ses films dans le secret le plus total, les exportant et les présentant (à distance) ensuite dans les plus grands festivals internationaux, sous les yeux impuissants des autorités. Pour son huitième film, et troisième "clandestin", il place sa caméra dans un taxi, et se fait passer pour le conducteur. Les clients passent, et c'est tout L'Iran qui défile. Plus qu'un concept, c'est un véritable engagement que nous livre Panahi. Son film, sorte de faux documentaire, dans lequel les clients du taxi font évoluer l'histoire, est un portrait frais et optimiste de la société iranienne. D'ailleurs ces clients, sont-ils de parfaits anonymes venus là par hasard, comme essaie de nous le faire croire notre ami réalisateur ? Ou bien jouent-ils tous un rôle ? On en est, suivant les cas spoiler: (la dite nièce pourrait très bien l'être également dans la réalité, de même pour l'avocate),
    plus ou moins convaincu, mais le doute plane, et c'est là-dessus que repose la magie de "Taxi Téhéran". Panahi aborde avec beaucoup d'humilité, de finesse et de dérision des sujets très divers, comme la place des femmes dans la société iranienne, les libertés très limitées dans ce pays, ou la peine de mort... Ce qui compte avant tout dans un film, c'est ce que l'on montre, et pas comment on le montre, et ça, Jafar Panahi l'a bien compris.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Jafar Panahi réalise et n'hésite pas à se filmer lui-même dans ce film tout à fait particulier. Aucun générique de début. Pas davantage de fin. Un film sans autorisation mais qui a su sortir du pays. Faut-il y voir une ouverture ou plus simplement un nouvel acte de bravoure quand on connaît les interdictions imposées au réalisateur ?

    Il sera question de ses références cinématographiques en passant, entre autres, de Woody Allen ou Nuri Bilge Ceylan.

    Les femmes sont à l'honneur. D'une institutrice éclairée, au passage d'une grande intelligence avec une avocate, le film vire dans le burlesque avec deux vieilles femmes hystériques étouffées par des rites ancestraux. Il y a aussi cette femme hurlante craignant pour la perte des biens, de son mari mais plus encore pour son propre intérêt si celui-ci venait à décéder après un accident. Une jeune gamine enfin. Le seul passage qui m'a paru trop long. Elle parle de ses études cinématographiques. De tous les codes imposés pour réaliser un film dans lequel il ne peut être question de "réalisme sordide". De l'obligation de suivre à la lettre les ordres de son enseignante dictés par le pouvoir actuel. Sourire du réalisateur.

    Quelques hommes passeront dans ce taxi. Loin d'avoir tous le beau rôle, ils laissent la place aux femmes qui triomphent.

    Pas vraiment un film. Pas davantage un documentaire. Un pamphlet politique, encore moins.

    Un film, avec de très beaux moments, et de bout en bout d'une profonde et grande humanité.
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2015
    La censure est une chose détestable. Chez les mollahs, le seul "avantage" (par rapport à nos sociétés occidentales où elle gagne du terrain tous les jours, mais hypocritement) est qu'elle avance à visage découvert, même si en jargonnant - cf. le détaillé à l'extrême, grotesque autant que liberticide "cahier des charges", appliqué au film "diffusable" en "République islamique d'Iran", récité par la petite Hana, une toute petite fille déjà drapée de noir (heureusement, "bon sang ne saurait mentir", et la gamine, nièce supposée du réalisateur, a la langue bien pendue, et de la réflexion à revendre). Le réprouvé Jafar Panahi, interdit de cinéma, ne pouvant sortir de son pays, réussit quand même, avec un budget symbolique et un matériel d'amateur, à faire du cinéma (un docu-fiction ici : "Taxi" - "Taxi Téhéran", pour la sortie française, sans doute pour éviter toute confusion avec une certaine "franchise" hexagonale, aux antipodes), et s'affranchit, paradoxalement, de l'enfermement, en tournant dans l'habitacle d'un taxi, perdu dans la métropole - plus de 13 millions d'habitants pour l'agglomération téhéranaise. Gens du peuple comme avocate, voire marginaux, d'âges variés, connaissances et familiers comme parfaits inconnus se succèdent à l'écran, sous la houlette du cinéaste, ému, amusé, indigné (in petto), en empathie (le plus souvent) ou avec une certaine distance, figurant une ronde pittoresque, voire cocasse, teintée d'absurde, autant que désespérée, nous faisant sentir à chaque instant la terreur de la charia (n'empêchant aucune violence, aucune délinquance au quotidien - la fin appuyant sur cette constatation..), autant que le courage, ou simplement la débrouillardise, d'un peuple opprimé.
    L'exercice a ses limites, et l'Ours d'Or à la dernière Berlinale est peut-être autant accordé à l'homme Panahi et à son travail d'opposant en général qu'à ce film en particulier - ?.. A vous de juger !
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2015
    "Je suis un cinéaste. Je ne peux rien faire d'autre que de réaliser des films. Le cinéma est ma manière de m'exprimer et ce qui donne un sens à ma vie." Comment faire alors lorsque l'on est condamné à ne plus réaliser ou à quitter son pays ? Eh bien, on nargue la censure en filmant dans son appartement et quand on veut retrouver le grand air, l'on accroche une caméra au tableau de bord d'une voiture et l'on invente une docu-fiction. Et c'est ainsi qu'est né Taxi Téhéran, tourné clandestinement pour la modeste somme de 32 000 euros. Un film modeste, comme l'est Panahi et qui en dit plus long sur la société iranienne que tous les reportages du monde. Ceux qui connaissent le pays le savent, les iraniens sont frondeurs, impertinents et libres malgré la contrainte. Et Jafar Panahi en est un représentant éminent, celui auquel on doit ce petit bijou tranquille d'insolence contre l'intolérance, Ours d'or à Berlin, comme un pied de nez au régime des mollahs. Les 82 minutes de Taxi Téhéran passent très vite, gorgées d'humour et d'humanité. Ce film est essentiel comme le témoignage de son amie avocate qui elle aussi n'a plus le droit d'exercer et qui garde le sourire, une brassée de roses à la main. Tant il est vrai que l'oppression peut tout tuer sauf le droit à espérer en des jours meilleurs. Qui finiront par arriver, c'est inéluctable.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 avril 2015
    Le succès critique quasi unanime de "Taxi Téhéran" est un phénomène stupéfiant, sauf à considérer que la situation politique et personnelle de Panahi dans son pays, évidemment indiscutable, inadmissible, le dédouane complètement de faire du bon cinéma, lui que les monstres qui gouvernent l'Iran tentent de réduire au silence. Je n'ose imaginer la volée de bois vert qu'un film américain de ce calibre aurait reçu en Europe ! Reprenant sans vergogne le dispositif conceptuel imaginé par l'immense Kiarostami dans "Ten", Panahi nous assène 1h20 d'une laborieuse leçon de politique et de morale, sans même parler de cette complaisance qu'il affiche vis à vis de sa propre œuvre, constamment référencée comme s'il s'agissait du seul commentaire pertinent sur son pays. En faisant jouer à des acteurs des "personnages" présentés comme des "vrais gens", qui ne servent qu'à énoncer scolairement les messages de Panahi (je pense par exemple aux insupportables pitreries de sa nièce chargée de nous démontrer de la manière la plus claire possible que la vision des Mollahs sur la censure est stupide), ce dernier ne fait jamais œuvre de Cinéma, et fait seulement preuve du minimum syndical en matière de réflexion théorique (le pare-brise comme écran de cinéma, on a compris !). On aurait même envie d'accuser Panahi de manipulation sans vergogne de son spectateur, puisque, loin de jouer du trouble théorique entre réalité et fiction (comme Kiarostami...), il se contente d'en appeler en permanence à notre complicité présumée, tout en en abusant grâce au mécanisme de son film : la conclusion, digne d'un thriller paranoïaque US, mais en plus faux si possible, porte le "trucage" fondamental du film à son apogée... Ceci dit,le pire est quand même la frustration que l'on ressent devant quelques images fugaces de la réalité de Téhéran rapidement entraperçues à travers les vitres du taxi (images plus touchantes que les singeries des acteurs qui défilent dans le taxi), juste avant que les marionnettes de Panahi ne recommencent à pérorer... Abbas, où es-tu ? Reviens-nous !
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2015
    Sans aller jusqu’au qualificatif de chef d’œuvre un peu abusivement attribué par les critiques, il faut reconnaître que le dernier Jafar Panahi est plutôt revigorant. Comme un formidable pied-de-nez à toute forme de censure, Taxi Téhéran est aussi simple dans son dispositif formel que compliqué à mettre réellement en œuvre. Le cinéaste fait ainsi sans cesse planer le doute sur le rapport entretenu entre documentaire et fiction. La grande force du film étant qu’il ne tranche jamais vraiment. Bien qu’il reprenne ici une figure classique du cinéma iranien militant (merci à Kiarostami), à savoir un tournage en voiture afin de rester mobile et d’échapper ainsi à la police, Panahi n’oublie jamais le spectateur en chemin et livre un portrait toujours passionnant de l’Iran d’aujourd’hui. Il démontre que le pouvoir, dans sa manie de tout contrôler, n’empêche aucunement les gens de pratiquer le marché noir, ni de s’insérer dans une culture mondialisée. Il le fait avec une bienveillance de chaque instant et ne raille jamais ses personnages. Le tout est donc grisant et constitue une excellente surprise.
    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Un cri de liberté façon presque documentaire.....Il est malheureux qu'en Iran, pour s'exprimer il faille faire des films dans des taxis......Il y avait déjà eu un antécédent avec le même procédé, je ne me rappelle malgré des recherches ni le titre ni le nom du metteur en scène.......Bon question style on repassera, même si au passage on peut s'amuser à être perspicace et guetter certains détails dans les rues de Téhéran....Pour le reste le film au fil de ses passagers passe en revue certaines problématiques de l'Iran actuel, politique, justice (avec la dame à la rose), éducation plutôt encadrée (avec la nièce toute en malice), santé, sécurité (avec l'ami en stationnement), le chauffeur étant un Panahi souriant et débonnaire, heureux semble t-il de se jouer des autorités à l'intérieur de son taxi et de parler avec des vraies personnes......Au travers de vendeurs de rues de dvd on a aussi des références ciné (pas seulement iraniennes).....C'est un film vivant, équilibré dans son discours , et qui montre un réalisateur de bonne humeur et sans ressentiment, des sentiments partagés par le spectateur avec plaisir......A voir
    Florent Blenck
    Florent Blenck

    13 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Vu en avant-première à la Berlinale
    Le réalisateur iranien Jafar Panahi est particulièrement connu pour ses démêlés avec le ministère de la Culture iranien et la censure, mais aussi pour son astuce quand il s’agit de réaliser et d’exporter des films qu’il n’a officiellement pas le droit de tourner. Ainsi, tout comme dans Ceci n’est pas un film (2011), il réalise Taxi, vainqueur de cette Berlinale 2015, avec peu de moyens mais beaucoup de maîtrise.

    Grimé en simple chauffeur de taxi, il se filme, lui et ses passagers, grâce à une petite dashcam (sorte de webcam souvent utilisée pour filmer ce qui se passe sur les routes) placée sur le tableau de bord de son taxi. Les rencontres et discussions avec ses passagers se multiplient, et sont l’occasion pour le réalisateur d’évoquer habilement la situation du cinéma iranien : partant de conversations assez générales avec ses premiers clients, il cerne lentement mais sûrement son véritable sujet, les difficultés que rencontre aujourd’hui le cinéma iranien.

    Il rencontre ainsi un vendeur de DVD de films interdits par le pouvoir, mais aussi sa petite nièce (venue recevoir pour lui l'Ours d'Or) qui doit faire un film « moral » pour le festival de son école. Panahi rend ainsi hommage à ceux qui rendent encore possible la circulation des œuvres cinématographiques, quelles qu’elles soient, tout en soulignant habilement l’absurdité des règles de la censure à travers les questions dont sa nièce l’assaille afin de comprendre quel est le « réel » qu’il convient de montrer au public selon sa maîtresse, la jeune fille finissant par conclure qu’elle « n’y comprend rien ». La fin du film (que nous ne vous révèlerons bien sûr pas émoticône wink ) est aussi assez frappante, et souligne la précarité de la situation de Panahi (qui n’a pas le droit de voyager à l’étranger et n’a donc pas pu se rendre à Berlin pour présenter son film).

    L’autre grand thème de Taxi est l’illusion : au fur et à mesure du film, on se rend compte que les rencontres que Jafar fait sont trop belles pour être vraies, ou du moins s’enchaînent trop bien. Pourtant, durant tout le film, Panahi parvient à donner l’impression qu'elles se suivent naturellement, ce qui a sûrement demandé beaucoup de travail et une très bonne direction d’acteurs (la voiture et donc la caméra étant quasi-systématiquement en mouvement, il est difficile de s’assurer que tout s’enchaîne de manière fluide).

    Enfin, il faut souligner que le film, bien que traitant de thématiques graves, se démarque aussi par son humour, souvent très présent dans les conversations que le réalisateur a avec ses clients. Que ce soit avec du comique de caractère (la discussion avec deux mégères très attachées à leurs poissons rouges), du comique de répétition (les remarques impertinentes de la nièce) ou encore du comique de situation (la rencontre avec le marchand de DVD, admirateur de l’œuvre du réalisateur), Panahi ne tombe pas dans l’excès de pessimisme et parvient à donner le sourire tout en donnant à réfléchir. Une belle leçon de cinéma, et un Ours d’Or amplement mérité.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Pour parler de cinéma et de la vie que mènent ses concitoyens, au jour le jour, dans les rues de Téhéran, Jafar Panahi est devenu chauffeur de taxi, incognito. Interdit de filmer pendant vingt ans, il use du subterfuge pour raconter plus que dénoncer l’état d’une société qui malgré tout résiste aux interdits. C’est drôle, cocasse, émouvant, surtout que le cinéaste ne prend jamais un commentaire à son profit. Il laisse les trois caméras, discrètes, tourner dans l’habitacle où défile le petit théâtre de la vie. Avant d’embarquer avec sa nièce, à la sortie de l’école pour un voyage cinématographique où l’homme de l’art interroge son pays et sa pratique. C’est fait avec finesse et humilité, par l’entremise d’une enfant qui n’a pas la langue dans sa poche. L’Iran de demain ?
    Pour en savoir plus
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 avril 2015
    Gros coup de gueule ! La pluie d’éloges venant des festivals et des critiques dithyrambiques émanant de la presse spécialisée est un leurre ! Ras-le-bol de ces prix attribués à des films à des fins politiques ! On est au cinéma… Certes il doit faire réfléchir et amener à débat et parfois défendre des avis, des opinions et des idéaux mais pas au détriment de tout aspect formel et de ce qui fait l’essence du cinéma et du divertissement.
    Pour « Timbuktu » et son avalanche de Césars, la critique du fondamentalisme religieux était plus justifiée car le film a des qualités esthétiques et poétiques tout autant qu’un univers qui lui est propre, bien qu’il ait été surévalué. Plus ancien, « Bowling for Columbine » adoptait la forme du documentaire et montrait un vrai travail de recherche et un humour noir bienvenu contre l’autorisation du port d’armes aux Etats-Unis. Ici Panahi met des caméras dans son taxi pendant une heure et vingt minutes et laisse tourner pour nous apprendre des choses que l’on sait déjà. Et encore, pour trois ou quatre informations ou vérités dévoilées, tout le reste ne sert à rien.
    Oui Jafar Panahi a été emprisonné à cause de ses films, oui il a été interdit de tourner, mais est-ce pour autant juste de lui décerner l’Ours d’or à Berlin parce qu’il parvient à filmer clandestinement des gens qui représenteraient l’Iran dans un taxi ? Car il n’y a rien d’autre : pas de mise en scène, pas de jeu d’acteurs, pas de fil narratif, pas de critique d’un fait en particulier, rien ! Même un documentaire, quel qu’il soit, a une structure et vise un but précis.
    Certes le film a le mérite d’être court et on prend conscience de certaines restrictions en Iran, mais cela ne mérite ni les louanges, ni les prix attribués. Le « film » aurait été moins porté positivement aux nues, la pilule serait mieux passée… Mais là plutôt regarder (dans le même genre formel) un found-footage horrifique à la « Blair Witch » qui aura au moins le mérite de faire peur ! Le combat du réalisateur est à soutenir sans hésiter mais son « Taxi Téhéran » est cinématographiquement à boycotter !
    Dg75
    Dg75

    12 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 avril 2015
    Alléchée par les critiques je suis allée voir Taxi Téhéran. J'avoue que j'ai été plus que déçue et par moment je me suis franchement ennuyée ou j'ai été agacée (les cris hystériques de cette femme qui, en fait, n'est intéressée que par le testament que laisserait son mari). C'est plat, on fini par avoir le tournis dans ce taxi.
    On nous parle certes du manque de liberté en Iran, notamment en ce qui concerne le cinéma... mais pas seulement. Ça ne surprend personne. Il n'y a pas d'histoire à proprement parler on ne perçoit que la crainte présente à chaque instant. Je me suis même interrogée à propos de cette institutrice qui "osait" s'opposer à l'homme avec qui elle parlait : je doute fort qu'en réalité elle aurait pu le faire, elle aurait plutôt reçu des coups de fouet pour s'être permis "autant de liberté". En fait ce films fait passer les hommes pour des pleutres, à croire que seule les femmes ont le cran de parler.
    Rien à voir avec le merveilleux films d'Asghar Farhadi "La séparation" ou encore Timbuktu de Abderrahmane Sissako, filmé avec délicatesse dans un monde de fous de Dieu. Non vraiment Taxi Téhéran ne mérite pas l'Ours d'or. Parfois je ne comprends pas les critiques
    allocedric
    allocedric

    6 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2015
    C'est sympatoche mais sans plus, de là à crier au génie faut pas pousser... Il n'y a ni l'émotion, ni l'humour que j'espérais trouver en lisant les critiques et l'Ours d'or evidemment. Le film n'y est pour rien d'ailleurs, je n'avais qu'à pas faire confiance aux critiques, il est comme il est, sans prétention je pense, donc je met 2,5 étoiles.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2015
    Depuis 2010, parce qu'il s'est opposé à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, Jafar Panahi, après avoir été incarcéré, est condamné à ne plus réaliser de films, à ne plus donner d'interviews à la presse étrangère et à ne plus quitter son pays. Mais, en artiste souverainement libre et à la barbe des censeurs, il a eu l'audace de tourner quand même. Ne serait-ce que pour soutenir un cinéaste injustement sanctionné, il faut aller voir ce film!
    Mais il faut aller le voir aussi parce que, sous couvert de huis-clos dans l'habitacle d'un taxi, on voit défiler toutes sortes de personnages savoureux et on se régale à les écouter. Un vendeur de DVD, une avocate, une institutrice, un homme blessé et sa compagne, deux vieilles dames portant un bocal dans lequel nagent deux poissons, une écolière qui est la propre nièce du réalisateur et qui voudrait, elle aussi, faire un film... Tout ce monde prend place dans le taxi et bavarde. Que de choses l'on apprend, mine de rien, sur l'Iran d'aujourd'hui. Cela commence par un débat sur la peine de mort, puis sur les films qui sont interdits mais qui circulent sous le manteau, etc. Tout est filmé à l'aide de mini caméras posées dans le taxi. Les scènes sont souvent émouvantes, mais beaucoup d'entre elles ne manquent pas d'humour. Et surtout, surtout, elles sont marquées du sceau de l'audace! 7,5/10
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 avril 2015
    ce film est soporifique. Une seule scène ou deux de drôles. Le reste d'aucun intérêt! je ne comprends pas l'engouement pour ce film!!
    vincenzobino
    vincenzobino

    114 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2015
    Quel régal que ce taxi Téhéran auréolé d'un bel Ours d'Or berlinois...
    La première séquence annonce la couleur : un homme et une femme ne se connaissant pas nous livrent un débat politique et religieux. Jusque là, rien d'ordinaire si ce n'est une voix-off qui interpelle. Et dès que cette voix-off s'identifie comme étant Jafar Panahi lui-même au volant du taxi dans lequel se trouve tout ce petit monde, son premier regard est un véritable rayon de soleil.
    Et ce rayon perdure tout du long par tous les passagers qui montent dans ce taxi et qui représentent divers faciès et niveaux de la vie iranienne. Ce qui est incroyable, c'est qu'à une seule exception spoiler: (une avocate également censurée)
    , on a l'impression d'être en Occident dans n'importe quel taxi si l'on s'en tient uniquement à l'intérieur du véhicule. Pas de rushes ou d'exploits photographiques particuliers, mais l'exploit est d'avoir pu mettre ce film à jour et l'explicatif est démontré par la dernière séquence (aucun générique mais un message personnel du réalisateur qui fait réfléchir bien après la sortie).
    Je ne peux vous en dire plus si ce n'est vous le recommander vivement et votre opinion sur le nouveau pouvoir iranien risque d'être peut-être quelque peu chamboulée...
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