Taxi Téhéran
Note moyenne
3,5
4515 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Taxi Téhéran ?

263 critiques spectateurs

5
25 critiques
4
90 critiques
3
83 critiques
2
38 critiques
1
16 critiques
0
11 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
Moorhuhn
Moorhuhn

150 abonnés 579 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 mai 2015
Tout juste auréolé de son Ours d’or remporté en février dernier, Taxi Téhéran nous est parvenu en salles en ce mois d’avril 2015. Interdit de réaliser des films dans son pays pour une bonne dizaine d’années encore, Jafar Panahi récidive pour la troisième fois en nous proposant ce film tourné clandestinement et dans l’illégalité la plus totale. Je n’avais pas encore vu de films de ce réalisateur qui m’intéresse pourtant depuis un moment. Mais j’ai des priorités moi, il fallait que je consacre du temps pour le Debbouze, Panahi pouvait attendre ! La sortie de ce Taxi Téhéran donnait donc l’occasion non seulement de découvrir ce cinéaste mais aussi de voir quel genre de film peut être réalisé avec des moyens aussi bridés.

Pour le coup, on peut dire je suis vraiment très partagé sur ce Taxi Téhéran. On assiste à un mélange entre fiction et documentaire qui n’est pas forcément une réussite pour ma part car c’est tantôt subtil, tantôt maladroit. On a quand même un bon point d’entrée de jeu : le film est très immersif. Nous sommes plongés au cœur de la capitale iranienne vue de l’intérieur de ce petit taxi avec sa caméra embarquée et son chauffeur particulier. La réalisation d’ensemble est faite de manière à créer l’illusion du réel, comme si l’on captait quelque chose d’authentique à chaque plan. Mais il me paraît difficile de louer l’authenticité de ce film étant donné qu’il est bien trop écrit pour paraître vrai.

Pour ma part, se situer à la frontière entre la fiction et le documentaire n’est pas le parti-pris le plus pertinent qui soit dans ce cas présent. Autant faire quelque chose de 100% vrai (un peu risqué vu le pays cela dit) ou quelque chose de 100% fictif mais qui s’assume tel quel. Car là, on sent les rouages du scénario, on sait où Panahi veut nous mener, on sait que chaque séquence sera l’occasion de pointer du doigt un dysfonctionnement ou un abus typique du pays. Et cette scénarisation nuit à la subtilité des propos véhiculés par ce film, c’est trop « joué », trop didactique.

La société iranienne est forcément critiquable sur bien des points avec certaines de ses positions et décisions socio-politiques très discutables. Chaque société d’ailleurs est critiquable, quelle qu’elle soit. Le problème ici c’est qu’on a une critique unilatérale et mécanique qui est quand même un peu lourde. Chaque scène est clairement construite dans le but de dire « Bouh c’est pas bien » sur un fait de société ou sur une décision du gouvernement. Quand bien même ce n’est pas « bien », je trouve dommage de s’apitoyer de la sorte.
Après forcément je ne peux pas juger pertinemment de ce qui se passe là-bas, moi le petit français qui vit loin de l’Iran dans son confort et qui peut librement écrire cet avis. Mais ici on sent que le cinéaste se plaint via les personnages qui apparaissent à l’écran. Et se plaindre en faisant la morale ne fait pas forcément avancer les choses et ne renforce pas ce que tu cherches à dénoncer. Mais fort heureusement, l’ensemble de ces critiques formulées par Panahi reste bien dissimulé derrière une légèreté de ton qui rend le film digeste et son visionnage appréciable même si le tout reste très convenu.

De mon point de vue, le problème vient surtout du fait que le film est centré sur Panahi et ses propres problèmes. Le cinéaste est le personnage principal du film et va même jusqu’à pratiquer l’autoréférence en se filmant dans sa prison à ciel ouvert. Certes son sort est triste dans la mesure où son propre pays lui interdit de pratiquer son art et qu’il est « obligé » de réaliser des films clandestinement. Mais le peuple iranien n’est pas Jafar Panahi. Si le film s’était contenté de filmer tous ces passagers du taxi venant de tous horizons et ayant plein de choses à dire sur le quotidien ou sur la société, là ça aurait été plus intéressant. Avec un chauffeur de taxi qui n’est pas réalisateur maudit mais qui est un chauffeur de taxi comme un autre. Mais ici les discours des différents passagers sont trop rôdés et politisés pour créer cette sensation de vrai. C’est un procédé artificiel.

Je peux donner l’impression de ne pas avoir du tout aimé ce film mais ce n’est toutefois pas le cas. Comme je l’ai déjà dit, la légèreté du film fait facilement passer la pilule. On évite justement de tomber dans la pleurnicherie pure et simple qui aurait pu rendre ce film totalement indigeste, même si cette pleurnicherie est réelle bien que très implicite. Du coup, même si on n’est pas forcément d’accord avec la façon de délivrer le message, on peut apprécier l’humour de certaines scènes. Le passage des petites vieilles avec leurs poissons est notamment plutôt drôle, tout comme les discussions entre l’oncle Panahi et sa nièce. Tous ces petits dialogues qui s’éloignent du cadre politique sont vraiment agréables, légers. Le film aurait gagné d’ailleurs à contenir plus de scènes de ce genre avec la simplicité et la pudeur qui les caractérisent.

Un autre point d’appréciation reste aussi cette mise en scène de qualité, qui renforce l’immersion dans ce pays pas forcément très accessible et assez méconnu des occidentaux. On reste toujours dans le cadre de ce taxi, tel un observateur du Monde qui entoure ce petit monde. On a cette sensation d’être « à l’abri », d’être dans un espace de convivialité qui contraste avec la dureté des lois du pays qui ne se ressentent cependant pas à l’écran. Aucune menace ne semble peser sur ce taxi et son chauffeur particulier.

C’est dans cet aspect, je pense, qu’on retrouve la plus grande subtilité du film. Car le taxi de Jafar Panahi est un espace de discussions et d’échanges sur des thématiques variées, on aime ce lieu car la pensée n’est pas interdite ou limitée et que l’on peut parler de tout. C’est donc là le plus grand paradoxe (et gâchis) du film à mes yeux. Si tout n’était pas aussi orienté et scénarisé, on aurait peut-être eu affaire à quelque chose de plus vivant, de plus authentique et qui aurait quand même soulevé des choses sur les différents aspects sociétaux de l’Iran. Mais les ficelles sont hélas trop visibles même si, à côté, la réflexion sur le vol (thématique archi présente dans Taxi Téhéran) est pertinente. Panahi se met lui-même en scène d'ailleurs dans sa condition de voleur d'images malgré lui. Il expose cette sensation d'être considéré comme un voleur dans un monde lui-même rempli de voleurs. A commencer par ces personnes qui lui ont "volé" une partie de sa liberté. C'est l'un des aspects du film qui m'a le plus parlé justement, qui me paraissait très juste. Dommage que la subtilité de ce propos contraste avec la balourdise de certaines autres séquences.

Puis il y a aussi cette déclaration d’amour faite au cinéma qui ne peut pas me laisser insensible. Panahi aime le cinéma, il aime faire du cinéma, il aime regarder ce que ses compères font jusqu’à déclarer que « tout film mérite d’être vu et que le reste est une question de goûts ». Phrase un peu naïve mais qui a du sens au vu de la situation traversée par le cinéaste. Bon après on peut se poser la question sur tout ce qui est Divergente, 50 nuances de Grey, etc… Mais je suis certain que Panahi ne pensait pas à ce genre de trucs quand il a dit ça. Généralement j’ai aimé toutes les séquences qui se rapportaient au cinéma, notamment avec ce trafic de films non approuvés par le régime qui circulent sous le manteau.
Le mieux restant tout de même les passages avec la nièce qui liste tout ce qu’il faut faire pour rendre le film diffusable, ce qui est plutôt cocasse. Jusqu’au point où elle est prête à engueuler un enfant pour qu’il fasse quelque chose de « moral » pendant qu’elle le filme. Une des scènes les plus drôles du film d’ailleurs, qui dit en plus pas mal de choses sur le processus de création artistique en Iran. Mais après tout, ces limites n’empêchent pas certains réalisateurs de faire de très bons films. Je pense à Abbas Kiarostami notamment qui arrive d’ailleurs à soulever des problématiques sociétales sans s’attirer les foudres du régime (ou du moins pas à ma connaissance).

Dans la globalité, j’ai quand même apprécié le visionnage de ce Taxi Téhéran pour toutes les raisons citées ci-dessus. Même si je ne peux que déplorer ce côté trop plaintif que je peux toutefois comprendre. Après tout, difficile de se mettre dans la peau d’une personne qui ne peut plus faire son métier librement et dont les moindres faits et gestes sont surveillés. Ça reste quand même impressionnant de voir que ce type ait pu faire deux longs-métrages et participé à un autre alors que ça lui est strictement interdit. Mais ça peut aussi soulever des questions sur sa vie et sur le fait de savoir s’il vit dans un si grand « enfer » que ça… N’aurait-il pas dû faire un tour en prison après son « Ceci n’est pas un film » ? Après tout il a bravé les interdits au vu et au su du monde entier, ce qui aurait pu légitimement mettre les dirigeants iraniens en colère… Pourtant, il récidive. Intolérable ! Si j’étais dicta… Leader suprême bien-aimé d’un pays et qu’un cinéaste osait critiquer mes méthodes, ça fait bien longtemps qu’il finirait dans un cachot à regarder la daube de Jamel Debbouze en boucle. Ça lui aurait passé l’envie de tourner des films tiens !

Enfin je ne suis pas dirigeant contesté d’un pays, je reste un citoyen français lambda et je vais revenir à cette condition pour boucler cette critique (même si être dictateur ça doit être bien sympa avant qu’on vienne te trancher la tête). Taxi Téhéran est un film que je conseille malgré les quelques reproches que j’ai pu lui faire car il permet d’aborder des questions et problématiques très intéressantes. Sur la société iranienne, sur les actes contraires au bon fonctionnement de cette société, sur le cinéma, sur la liberté d’expression et d’opinion. On peut même développer la réflexion en s'appuyant sur l'exemple de notre propre société occidentale. Le film dure 1h20 et le rythme est suffisamment maîtrisé pour suivre son déroulement avec plaisir même si on peut légitimement tiquer sur quelques aspects du scénario. Le prix reçu à Berlin me paraît quand même plutôt exagéré et délivré davantage pour le geste plutôt que pour les qualités intrinsèques. Je poursuivrai quand même volontiers sa filmographie mais peut-être avec ses films tournés « légalement ». Je pense à Hors-Jeu ou encore à son film sur le Racing Club de Lens. Affaire à suivre.
BeatJunky
BeatJunky

158 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 mai 2015
Originale façon de faire découvrir son pays! On apprend beaucoup sur les différentes mentalités que l on peut croiser ds ce pays aux moeurs restrictives. Mais personnellement, j ai trouvé que l exercice ne tenait pas sur la durée, j ai commencé à m ennuyer assez rapidement à partir du moment où qu' à petite fille, pourtant pas désintéressante, a squatté le taxi bien plus lgtps sue les autres. J ai perdu mon enthousiasme à découvrir tous ces usagers du taxi issus de milieux sociaux bien différents. Et ce n est évidemment pas la mise en scène qui m aura aidé a m accrocher puisque le mode camera cachée a aussi ses limites. Dommage, une bonne idée de départ, de bonnes intentions qui s essoufflent au fil des minutes. Il faut quand même noter le courage du chauffeur du taxi, qui malgré son interdiction de filmer ds don propre pays, aura pris bcp de risques pour monter cette réalisation audacieuse. Audace qui aura certainement fait la diff lors des nombreux festivals où il a été récompensé .
tuco-ramirez
tuco-ramirez

138 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 mai 2015
Jafar Panahi, condamné à résidence, emprisonné en 2010 et interdit de filmer décide de passer outre les injonctions faites à son égard par la dictature iranienne pour tourner un film depuis et uniquement à l’intérieur d’un taxi dont il devient le chauffeur improbable. Improbable à nos yeux mais aussi aux yeux de bon nombre de ses compatriotes le reconnaissant en entrant pour une course. La confusion commence aussi à ce niveau dans ce film entre fiction et documentaire ; clients ou comédiens ? Séquences volées ou répétées ? Après investigation, on comprend qu’il s’agit d’une fiction et non d’un documentaire ; les dialogues ont été écrits, maintes fois répétés. Par contre Panahi s’est beaucoup inspiré lors de l’écriture de ce qu’il a entendu lors des repérages et ses acteurs sont des non professionnels qui jouent leurs propres rôles… même sa nièce incarnant une jeunesse désinvolte laissant à penser que le changement de régime n’est pas loin et viendra bien de cette génération. Dans sa première partie, il enchaîne donc des scènes burlesques truculentes. Pas de manichéisme, mais par sa palette de personnage hauts en couleur, il fait passer énormément de message sur la société iranienne : la culture présente de partout sous forme clandestine (vendeurs de Cd ou de DVD à la sauvette par ex) ; le refus de la peine de mort et de la dénonciation de ses compatriotes aux abois ; les règles absurdes de production cinématographiques édictées par le régime ;… car il est beaucoup question de cinéma dans la seconde partie ; avec même la petite nièce qui prenant la caméra réalise un long plan séquence extérieur pas dénué d’intérêt et dénonciateur de l’absurdité de la loi islamique. L’Iran est donc reconstitué depuis un petit vase clos avec justesse et intelligence.
Ours d’Or au dernier festival de Berlin ; Panahi se voit consacrer plus pour son engagement politique et son film courageux que pour la qualité cinématographique. 3 caméras fixes dans un taxi filment l’intérieur et l’extérieur ; travail conclu par un montage efficace. Mais ce dispositif simple n’est pas d’une grande richesse. Il faut se souvenir qu’en 2011 pour présenter un film clandestin à Cannes ; Panahi camoufla une clé USB contenant le film dans un gâteau !!! Le geste, intelligent et utile, est ici récompensé par Berlin. Une défense justifiée de la liberté d’expression par les occidentaux.
A voir pour les amateurs de films témoins de leur époque.
brunocinoche
brunocinoche

101 abonnés 1 114 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 août 2015
Jafar Panahi détourne l'interdiction de filmer dans son pays avec un sens de l'humour et une originalité désarmants. L'idée de parler de son pays l'Iran à travers les personnages qui montent dans son taxi est à la fois simple et lumineuse. Les rencontres, plus ou moins sympathiques, sont toutes cocasses. Panahi, apparemment pas trop abimé par les épreuves qu'il a connu a tout notre soutien dans son combat contre la censure qu'il mène avec une belle élégance. Un bien bel ours d'or.
Nicolas L.
Nicolas L.

91 abonnés 1 771 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 13 août 2018
Le film vaut surtout d'être vu pour son combat politique. Le fait de savoir que ce film a été fait en total clandestinité le rend intéressant. Certains passages du film poussent à une réelle réflexion d'autres beaucoup moins... Mais si le film a autant eu de prix c'est sans doute par choix politique et non par choix artistique.
VILLE.G
VILLE.G

55 abonnés 681 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 mai 2015
Affirmer que c'est du grand art est très excessif mais c'est effectivement cocasse et intéressant.
Ça donne une certaine vision de l'Iran dans un petit film original et sûrement marquant.
P.  de Melun
P. de Melun

60 abonnés 1 147 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 janvier 2024
Non, ce n’est pas un chef d’œuvre et je suis d’ailleurs circonspect après avoir vu le film. Loin de moi l’idée de vouloir lui enlever ses qualités intrinsèques, je trouve tout de même que la critique qui a encensé ce « reportage » est le fait d’un mimétisme journalistique un peu surprenant. Ce film est certes courageux, il dénonce le régime de censure en Iran, en abordant le sujet de façon drôle et profondément humain. "Taxi Téhéran" nous embarque en effet dans les rues de la capitale Iranienne, au côté de Jafar Panahi, le réalisateur, qui pour l'occasion, joue les taxis. C’est sympathique et, je le répète, audacieux mais ce « docu-fiction » bavard n’entre pas dans la catégorie du 7ème art. Il n’y a pas beaucoup d’émotion, les scénettes sont vite répétitives et trop souvent surfaites. Difficiles de comprendre les critiques élogieuses concernant ce long métrage si ce n'est pour des raisons éminemment politiques. Ce film est pour moi davantage un acte de résistance louable que du grand cinéma. Je mets cependant 3 étoiles pour la démarche résolument héroïque.
Pascal C.
Pascal C.

30 abonnés 113 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 12 mai 2015
Je n'ai pas accroché à ce film, lent et au propos ambiguë. Il y a quelques scènes relativement drôles mais pour le reste.... J'ai le sentiment qu'on a fait d'une coquille vide, un petit chef-d'oeuvre qu'il n'est en rien pour moi. Je me suis ennuyé ferme.
NarnoNarno
NarnoNarno

40 abonnés 647 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 19 février 2018
Le surestimé “Taxi Téhéran“ mérite ses louanges par la clandestinité de sa réalisation dans un pays où le cinéma est étonnamment prolifique et audacieux, comme sa censure demeure implacable et naturellement scandaleuse. Le taxi de J.Panahi déambule dans Téhéran, transporte une myriade de personnages et autant de portraits de la société iranienne. Dans le microcosme de cette voiture, le voyage dans la capitale de l’Iran est une découverte intéressante des gens qui la peuplent, notre intrusion est d’autant plus curieuse que notre méconnaissance de ce pays engendre notre ignorance. Malheureusement, le concept en huis-clos (certes nécessaire pour filmer en clandestinité) montre ses limites artistiques, à la fois dans ses plans intérieurs un peu étouffants, ses plans extérieurs longuement silencieux, et son scénario, qui accumule des tranches de vie sans en exploiter vraiment la profondeur et manque de cohérence. Que “Taxi Téhéran“ engrange ses courses aux Prix par la prouesse de son existence même, la récompense critique est tout a fait méritée. Dommage que le moteur qui nous transporte ronronne beaucoup plus que la carlingue qui brille par sa préciosité.
gloupbloup
gloupbloup

15 abonnés 85 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 mai 2015
Un film politique, engagé et courageux .
un portait de l'Iran d'une manière originale .
schemaman
schemaman

21 abonnés 277 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 avril 2015
Film courageux de dénonciation de toutes les facettes insupportables du pays des mollahs : justice expéditive, dévotions idiotes, droit des femmes et de la famille, formatage du cerveau des jeunes, liberté des avocats, censure culturelle etc. Malheureusement affaibli par le jeu parfois très kitch des acteurs de passage, je pense en particulier la trop longue et insupportable scène du conducteur de mobylette accidenté.
Il est clair que les étoiles ne concernent pas les aspects techniques du film mais bien sa dimension politique. Et on a envie de savoir ce que l'Iran réserve comme sort à Jafar Panahi.
Bland I
Bland I

15 abonnés 13 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 janvier 2016
J'ai trouvé l'idée de ce film excellente. Réellement ! Découvrir ou se rendre compte de ce qu'il se passe dans un pays à travers un taxi est remarquable. Je suis scotchée. Chapeau l'artiste.
Jean Francois L
Jean Francois L

15 abonnés 600 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 mai 2015
Un film-reportage avec des personnages étonnant au sein d'un pays qui n'est plus libre et qui essaye de faire au mieux ...
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

210 abonnés 2 537 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 octobre 2020
Taxi Téhéran est un film plutôt intéressant grâce à un format qui a su être très bien exploité.
En effet, l'idée de filmer la société iranienne (ou du moins un échantillon) à travers les courses d'un taxi, si elle est bonne sur le papier pourrait très vite devenir inintéressante et un peu éculée si elle n'était là que pour la forme sans aucun apport sur le fond. Ce n'est pas le cas ici.
Jafar Panahi se retrouve ici en chauffeur de taxi, certes très maladroit et peu érudit sur les meilleurs trajets pour aller d'un point A à un point B de la capitale iranienne, mais très révélateur d'une société très morcelée et parfois en conflit avec elle-même (à l'image de ses deux clients se disputant sur des questions de justice).
La fin est assez déconcertante (le vol de la dashcam qui servait à filmer les interactions entre Panahi et ses clients), mais finalement apporte de l'eau au moulin de Jafar Panahi. On peut également noter également que le film ne se lance pas d'ailleurs dans des longueurs inutiles (le film dure à peine 1h20).
Ce film m'a au final bien plu.
OSC4R _
OSC4R _

76 abonnés 55 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 septembre 2022
On peut reprocher le caractère prétentieux du réalisateur comme personnage principal du film, mais le dispositif, bien que perturbant au départ, permet d’aborder toutes sortes de sujet autour de la vie et du cinéma en Iran.

Ce film n’est pas accessible et ne plaira sûrement pas à tout le monde. Les acteurs ne sont pas toujours bons. Et malgré ça, on a un résultat original et captivant, drôle et sinistre, loin des standards du cinéma occidental.

Ça vaut le détour, quitte à ne pas aimer.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse