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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 avril 2015
Avec intelligence et humour, en filmant ses vrais/faux client(e)s - autant de portraits d'un Iran avide de liberté -, le réalisateur a réussi à détourner la censure qui le frappe depuis plusieurs années (interdiction d'exercer son métier de cinéaste et d'avoir des entretiens professionnels) Merci pour la course; Le pourboire ne serait pas de trop !
Le concept est intéressant, mais il ne se passe RIEN. Long, lent, vide. D'accord, c'est un acte de résistance à la censure des ayatollahs, mais pourquoi encenser un tel pensum? Bon, j'ai vu les rues et les taxis de Téhéran...
Après les deux précédents films de Jafar Panahi où il se mettait en scène chez lui, notamment dans « Ceci n’est pas un film » où il montrait à quoi ressemblait son quotidien dans l’incapacité de filmer, son dernier film « Taxi Teheran » sort sur nos écrans après avoir remporté il y a deux mois l’Ours d’Or à la dernière Berlinale. Il est depuis 2010 dans l’interdiction de filmer ou de s’adresser à la presse pendant 20 ans sous peine de 80 ans d’emprisonnement et fait donc un joli pied de nez au régime en décidant de filmer hors de chez lui. Pour l’occasion, il se grime de façon malicieuse en chauffeur d’un taxi dans lequel va défiler une galerie de personnages mettant en exergue les problématiques de la société iranienne actuelle. Entravé juridiquement il se montre plus rusé que jamais.
Une marge est pourtant difficile à cerner. Le régime iranien sait très bien que le réalisateur continue à tourner, mais il n’est pas pour autant arrêté et conduit en prison. Son aura à l’international lui sert de bouclier contre les injonctions des mollahs. Et c’est tant mieux car ce dernier film permet bien de prendre le pouls de Téhéran, capitale de cet Iran complexe et fin.
Filmer est pour Panahi comme un réflexe, mais son récit est tout de même structuré. Un toit ouvrant pour l’entrée de lumière, trois petites caméras Blackmagic pour les prises de vue et une prise de son directe. Le tour est joué. Un dispositif léger, au maniement facile. Tellement discret que l’un des premiers passagers croit qu’il s’agit d’un anti-vol. Le dernier plan vient contrebalancer cette idée avec humour. On peut penser à « Journal Intime » de Moretti dans la façon qu’à Panahi à se mettre lui-même en scène avec joie, orchestrant cet ensemble de faux comédiens. Mais aussi et surtout à « Ten » de Kiarostami sur lequel Panahi était assistant.
Suite de la critique en cliquant sur le lien fourni
A la fois faux documentaire et comédie, ce film sympathique nous fait voyager à bord d'un taxi au cœur de la capitale de L'Iran. A bord Jafar emmènent divers protagonistes tout comme nous dans la capitale. Un film qui se laisse voir sans soucis et comporte quelques séquences assez drôles mais rapidement le spectateur se lassent tout de même de ces scènes trop similaires et plutôt sans intérêt malgré des personnages interprétants correctement leur rôle. De plus je m'attendais à une séquence finale plus intéressante. A voir pour son côté évasif et humaniste mais pas exceptionnel malgré tout
Un film qui aborde pas mal de thèmes notamment la censure avec Jafar Panahi, le réalisateur qui brave l'interdit et tourne sur le territoire iranien alors qu'il n'avait pas le droit, ce n'est pas la première fois qu'il se met en scène puisqu'il avait fait un documentaire sur lui-même attendant le verdict de son procès. Avec de telles critiques, je m'attendais à beaucoup mieux, je n'ai pas retrouvé l'humour ni l'émotion promis. C'est un film qui se laisse regarder sans plus, mais qui est quand même assez inégal, en fait, tout dépend de qui se trouve dans le taxi et du thème abordé.
Bel exploit cinématographique cette œuvre bravant la censure de manière souvent caustique. Une plongée pleine de bons sens et de réflexion dans le quotidien de la société iranienne. Une mise en scène reposant sur une idée géniale : le huis-clos du taxi à l'intérieur duquel vont se succéder des personnages vrais et sincères qui, mine de rien, vont nous peindre un tableau tout en nuances, tout en délicatesse, tout en espoir, tout en générosité. Dans nos salles en version originale sous-titrée seulement - et personnellement je n'aime pas trop ça - mais là vraiment ça passe bien. Et c'est même peut-être mieux ! Quel plaisir de faire communion avec un public connaissant la langue perse qui a tout simplement le privilège d'avoir 5 secondes d'avance sur ceux qui attendent de lire les sous-titres.
Avec trois bouts de ficelle et beaucoup de talent, une pincée d'humour, et l'immense courage de défier une dictature sournoise, Jafar Panahi nous promène dans les rues de Téhéran. Le pays qui possède de tels personnages - on pense notamment à la belle avocate aux roses rouges Nasrin Sotoudeh - est un beau et grand pays, même si les circonstances actuelles apparaissent lugubres pour la liberté d'expression et la manifestation du libre-arbitre. A ras du bitume, nous prenons une leçon de cinéma justement récompensée à Berlin. Du grand art!
Au delà de son esprit subversif, Taxi Téhéran est drôle, léger, plein de compassion... C'est aussi une leçon modeste (comme son auteur) de cinéma. Merci Panahi.
Je m'attendais à quelque-chose de beaucoup plus pittoresque, assister à plus d'anecdotes, d'histoires plus colorées. Au lieu de cela, un bon 50 % montre le réalisateur au volant de son taxi avec les rues qui défilent. Que de minutes de perdues.....
Ce Taxi Téhéran de Jafar Panahi est super intéressant. Ce dernier part de l'idée que les gens parlent plus facilement et plus librement lorsqu'ils sont dans un taxi et cela donne un rendu qui globalement est très représentatif de la société iranienne, dans ses bons et mauvais côtés. Un film à voir.
Le scénario sur le papier avait l'air pourtant alléchant, et les critiques enthousiastes achevaient de nous faire croire à un grand film. Pourtant, passé une demi-heure d'espoir, le spectateur finit par comprendre qu'au lieu de voir une critique d'un système on assiste à une suite de scénettes sans réel intérêt pour ne pas dire complaisantes. Il y a comme un air de duperie de la part du réalisateur, laissant au spectateur tout simplement le désagréable sentiment de s'être fait duper...
On ne peut apprécier Taxi Téhéran sans prendre en compte le lourd contexte qui l’entoure. Jafar Panahi est un réalisateur iranien qui doit composer avec la politique répressive en termes de liberté d’expression de son pays et personne ne remettra en cause ce combat mais cela ne justifie pas tout. Le plus dérangeant en fait avec ce film c’est la forme empruntée ; des caméras prétendues cachées qui doivent capturer des moments de vie. Alors d’accord c’est inspiré par de véritables réactions dont a été témoin le réalisateur / chauffeur mais ça reste réinterprété et donc l’ensemble s’éloigne totalement d’une quelconque authenticité. Autant Ceci n’est pas un film m’avait parlé, autant ce Docu-fiction me laisse indifférent avec parfois des courses en taxi interminables.
Un film important, généreux et surtout brillant d'intelligence. La critique politique est là derrière des évènements anodins de la vie et des rencontres. Toujours aussi insoumis, Jafar Panahi fait d'une simple voiture de taxi, le décor de son film et fonce droit dans les interdits, tout en questionnant sa place de cinéaste.