Votre avis sur Nosferatu le vampire ?
4,5
Publiée le 13 septembre 2013
À l'époque de sa sortie, on présenta ce film comme le récit d'une histoire vraie ! Mais il s'agit bien d'une adaptation non avouée (la première connue) du Dracula de Bram Stocker (1897). Murnau en a magnifié l'histoire grâce à un fascinant, saisissant jeu d'ombre et de lumière. Grâce aussi à un sens du détail et du présage, à des variations inspirées sur la présence-absence... Rien de mieux que l'expressionnisme pour créer des ambiances fantastiques, distiller la peur, voire l'épouvante. Un style hallucinant que les surréalistes ont adoré. Un style qui ne s'exprime pas ici uniquement dans des décors fabriqués et stylisés (sur le modèle du Cabinet du docteur Caligari), mais également dans des décors naturels, sous influence du cinéma suédois et de la peinture romantique du XIXe siècle. Les intertitres possèdent eux aussi une grande force expressive, empreints d'une poésie inquiétante. "Dès qu'il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre..." Nosferatu, c'est par ailleurs un grand film érotique morbide, où la pénétration et le sang sont autant synonymes d'horreur que de plaisir. Nosferatu, c'est enfin (et surtout) Max Schreck, acteur mystérieux dont on ne sait pas grand-chose, puisque les films qu'il aurait tournés par la suite sont perdus ou invisibles. A-t-il seulement existé ? La légende dit que c'est un vrai vampire qui a joué devant la caméra de Murnau... Impossible, en tout cas, d'oublier son horrible physique émergeant des ombres d'un château gothique ou des brumes d'un port gagné par la peste.
4,0
Publiée le 16 février 2012
La première version cinéma de Dracula, inspirée du roman de Bram Stoker de 1897, et réalisée par F.W. Murnau en 1922, une œuvre phare du cinéma allemand pour un film mythique au charme désuet mais qui a conservé malgré les années une forte puissance évocatrice. Quasiment un siècle après sa prestation, Max Schreck est inoubliable dans son rôle le plus connu.
4,0
Publiée le 25 octobre 2013
Donc le méchant Murnau qui ne voulait pas payer de droits d'auteurs a pillé le Bram Stoker et a changé tous les noms. C'est lent, c'est très épuré. Pas de crucifix, pas d'ail, pas de pieu dans le cœur. Non l'histoire est toute simple, Dracula (Nosferatu, pardon !) tombe amoureux d'une nana en en voyant sa photo sur un médaillon. "Votre épouse a un cou magnifique !" s'exclamera-t-il provoquant le seul moment d'humour (involontaire) du film. Du coup il en oubliera que le chant du coq peut le tuer (un peu lourdingue l'apparition de ce coq depuis longtemps passé à la casserole !). L'histoire qui manque de rythme ne parvint ni à décoller ni à passionner. Il y a quand même une séquence assez fabuleuse où l'on voit une foule haineuse (et en définitive plus terrifiante que le vampire) poursuivre le marchand de biens désigné comme bouc émissaire de leur infortune. En fait il faut regarder le film "autrement", s'intéresser aux cadrages, aux lumières, aux plans… et là il faut bien dire qu'on est magnifiquement servi.--------
NB : Il existe plusieurs accompagnements musicaux du film, dont un de Galeshka Moravioff qui est une horreur !
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Je ne suis pas un connaisseur du cinéma muet, j'en ai vu quelques-uns mais "Nosferatu" est celui qui m'a subjugué. Tout d'abord, la mise en scène, primordiale dans ce genre étant donné que les scénarios sont souvent réduits au plus simple à cause des dialogues qui ne peuvent être effecutés. Et bien, cette mise en scène est superbe: elle capte parfaitement l'ambiance du film grâce à de mâitres plans (qu'ils soient d'ensemble ou rapprochés), une direction d'acteurs parfaite (rien n'a été laissé au hasard), une photo étonnate et une musique géniale. Avec peu de moyens, Murnau signe donc une oeuvre importante et impressionnante de modernité. Essentiel pour comprendre les techniques de base du cinéma. Un film transcendant!
5,0
Publiée le 7 juin 2007
Que dire ? D'une beauté visuelle sidérante, d'une poésie rare. La scène finale est tout simplement une des plus belles du cinéma. Un film essentiel et remarquable de bout en bout, porté par l'interprétation incroyable de Max Schrek, qui se croyait vraimnt être un vampire (ou en tout cas, il joue son rôle avec beaucoup de vécu...). Mythique chef d'oeuvre.
5,0
Publiée le 26 septembre 2010
La mise en scène lugubre, jouant sur les ombres, ces décors sans vie, morts, désolé, brrr ça fait froid dans le dos, et j'aime ça. J'ai vu la version de 1h11 (donc la version en noir et blanc), bien que l'image de ma version était assez désastreuse, j'ai trouvé que ça donnait un cachet au film, quelque chose d'authentique, de vrai, de malsain, de fou, de libre.
Heureusement que les copies n'ont pas été détruites, Murnau livre un chef d'oeuvre ici, une oeuvre bien que narrativement amputée de certaines caractéristiques de Dracula qui arrive à trouver une identité, une force, un truc génial quoi.
5,0
Publiée le 18 septembre 2011
Adaptation libre de Stoker.
Murnau utilise nombres d'effets visuels alors originaux (accéléré, pellicule colorée, éclairage) pour renforcer l'ambiance assez morbide et dérangeante du film. L'histoire s'accorde très bien avec l'esthètique expressionniste qui domine le cinéma allemand de l'époque, Murnau et son inoubliable acteur laissent nombre d'images inoubliables tout au long du métrage.
3,5
Publiée le 8 novembre 2016
Le choc entre un des grands noms du cinéma expressionniste allemand et le plus célèbre des vampires, loin d'être phénoménal, accouche tout de même de quelques moments de mise en scène époustouflants et d'une réflexion sur le Mal passionnante. Si "Nosferatu" n'est pas le chef-d'oeuvre annoncé, c'est en partie à cause d'un procédé de montage alterné qui alourdit l'ensemble, d'où un manque de fluidité dans une narration ambitieuse mais dont le mode paraît ici peu pertinent. Le film vaut avant tout pour son atmosphère angoissante, créée à la fois par la musique de Galeshka Moravioff et par un choix radical d'une lumière sombre qui s'éclaircit à quelques reprises afin de mieux projeter l'ombre du terrifiant Nosferatu. Le comte Orlok incarne le Mal en puissance sans être pour autant le suspect direct des autorités, celles-ci étant focalisées sur la propagation d'une épidémie de peste et sur le personnage de Knock, sujet admiratif du vampire qui finira lynché par les habitants de la ville attaquée dans une séquence que Lang, contemporain de Murnau, n'aurait sans doute pas renié. Nosferatu reste donc invisible, attaque quelques proies faciles lors de sa traversée maritime et tente de rejoindre Ellen, la femme qu'il aime, fiancée de Hutter qui, lui, aura découvert à temps la véritable nature de son hôte établi dans les Carpates. En bref, "Nosferatu" raconte un amour-double : le premier est d'ordre passionnel (Hutter et Ellen) et le second vampirique, autant physiquement en ce qu'il comporte un désir de conversion que mentalement en ce que le monstre prend le contrôle d'Ellen lors des virées somnambuliques de celle-ci. Ainsi, l'intérêt du classique de Murnau réside dans ce croisement réussi entre l'évocation d'une passion morbide et la représentation d'un monde au bord du chaos.
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Le plus grand film d'horreur de tous les temps. Le film a plus de 80 ans et il garde toute son originalité. Avec ce film, Murnau a révolutionné le film d'horreur grace à des plans de caméra inédits et à un maquillage hors du commun. Jamais on a pu voir plus effrayant que Nosferatu.
4,5
Publiée le 3 décembre 2013
Un des premiers films d'horreurs (qui plus est assez terrifiant pour son âge). Non seulement, entre autres, figuratif de la culture gothique (les architectures, l'apparence physique de Nosferatu, les ombres...), mais aussi emblématique du cinéma expressionniste. Un film qui embarque le spectateur dans une valse muette horrifique et oppressante : la photographie sans cesse dans le contraste clair/obscur, les apparitions mythiques de Nosferatu et de son ombre suiveuse (cette main, personne n'aimerait la voir apparaître...). Et comme on ne fait pas un film muet sans musique... La musique c'est 50% d'un film muet ; et celle-ci comme elle est menaçante, perçante, comme elle glace le sang dès les premières secondes.
5,0
Publiée le 17 septembre 2012
Je ne peux que mettre la note maximum pour ces vieux films. C'est sûr ça a vieillit, mais c'est tellement précurseur pour l'époque. J'imagine la peur des spectateurs des années 1920 quand ce film est sortie. Le tout est plongée dans une ambiance très noire, très sombre, avec une bande-son qui se veut effrayante et inquiétante, ce qui contribue à l'effet épouvante-horreur de ce chef-d'oeuvre du septième art.
5,0
Publiée le 7 avril 2007
Un film assez déconcertant, mais au final totalement fascinant. En effet, on ne peut être que très impressionné devant le génie de Murnau, qui nous offre ici des angles et un jeu de lumières comme cela a rarement été fait au cinéma. De plus, l'atmosphère que dégage ce film, lyrique et baroque en même temps. De plus, Maw Schreck est doté d'une grande présence et ne fait que renforcer l'impression que l'on a devant ce chef d'oeuvre du cinéma muet. Eblouissant.
1,0
Publiée le 20 mai 2020
Ce film est d'une pauvreté absolue. Il n'y a aucune ambiance, aucune tension, aucun sentiment d'angoisse, rien. La mise en scène n'a aucune inspiration, tout passe par du texte et des musiques pompières, ce qui traduit une paresse assez notable dans la narration. Mise à part la scène de la forêt filmée en négatif je n'ai pas trouvé ce "Nosferatu" très imaginatif dans l'ensemble. Il y a bien le fameux jeu d'ombre avec la silhouette du vampire mais ça reste bien trop peu, même pour du cinéma expressionniste muet qui a un siècle... Franchement, j'ai dû mal à croire les personnes qui prétendent avoir adoré ce film qui n'a plus grand chose pour lui aujourd'hui. Ce n'est pas parce qu'un film fut précurseur d'un certain cinéma de genre qu'il faut en faire une meilleure oeuvre qu'elle ne l'est. Grotesque, simpliste et archaïque.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 mars 2013
Nosferatu chef d'oeuvre ? oui car ce film certes n'est pas bourré d'effet spéciaux mais pour l'époque (1922!!) et puis tous le monde connait cette scène ou Nosferatu apparait. Un film a voir pour l'histoire du cinema.
3,0
Publiée le 3 janvier 2014
Né dans les années 1980, ma référence en terme de vampires reste forcément le « Dracula » de Coppola. Malgré tout, je dois bien avouer que j’ai découvert par la suite ce « Nosferatu » avec un certain amusement. Efficace, déjà pas mal imaginatif pour l’époque, et ravivant tellement de souvenirs dans d’autres films qui lui font référence, que ce visionnage s’est avéré au final bien agréable. Mais bon, comme souvent, le plaisir reste essentiellement rétrospectif plutôt que véritablement jouissif.
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