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QuelquesFilms.fr
266 abonnés
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4,5
Publiée le 13 septembre 2013
À l'époque de sa sortie, on présenta ce film comme le récit d'une histoire vraie ! Mais il s'agit bien d'une adaptation non avouée (la première connue) du Dracula de Bram Stocker (1897). Murnau en a magnifié l'histoire grâce à un fascinant, saisissant jeu d'ombre et de lumière. Grâce aussi à un sens du détail et du présage, à des variations inspirées sur la présence-absence... Rien de mieux que l'expressionnisme pour créer des ambiances fantastiques, distiller la peur, voire l'épouvante. Un style hallucinant que les surréalistes ont adoré. Un style qui ne s'exprime pas ici uniquement dans des décors fabriqués et stylisés (sur le modèle du Cabinet du docteur Caligari), mais également dans des décors naturels, sous influence du cinéma suédois et de la peinture romantique du XIXe siècle. Les intertitres possèdent eux aussi une grande force expressive, empreints d'une poésie inquiétante. "Dès qu'il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre..." Nosferatu, c'est par ailleurs un grand film érotique morbide, où la pénétration et le sang sont autant synonymes d'horreur que de plaisir. Nosferatu, c'est enfin (et surtout) Max Schreck, acteur mystérieux dont on ne sait pas grand-chose, puisque les films qu'il aurait tournés par la suite sont perdus ou invisibles. A-t-il seulement existé ? La légende dit que c'est un vrai vampire qui a joué devant la caméra de Murnau... Impossible, en tout cas, d'oublier son horrible physique émergeant des ombres d'un château gothique ou des brumes d'un port gagné par la peste.
La première version cinéma de Dracula, inspirée du roman de Bram Stoker de 1897, et réalisée par F.W. Murnau en 1922, une œuvre phare du cinéma allemand pour un film mythique au charme désuet mais qui a conservé malgré les années une forte puissance évocatrice. Quasiment un siècle après sa prestation, Max Schreck est inoubliable dans son rôle le plus connu.
Que dire ? D'une beauté visuelle sidérante, d'une poésie rare. La scène finale est tout simplement une des plus belles du cinéma. Un film essentiel et remarquable de bout en bout, porté par l'interprétation incroyable de Max Schrek, qui se croyait vraimnt être un vampire (ou en tout cas, il joue son rôle avec beaucoup de vécu...). Mythique chef d'oeuvre.
La mise en scène lugubre, jouant sur les ombres, ces décors sans vie, morts, désolé, brrr ça fait froid dans le dos, et j'aime ça. J'ai vu la version de 1h11 (donc la version en noir et blanc), bien que l'image de ma version était assez désastreuse, j'ai trouvé que ça donnait un cachet au film, quelque chose d'authentique, de vrai, de malsain, de fou, de libre. Heureusement que les copies n'ont pas été détruites, Murnau livre un chef d'oeuvre ici, une oeuvre bien que narrativement amputée de certaines caractéristiques de Dracula qui arrive à trouver une identité, une force, un truc génial quoi.
Je ne suis pas un connaisseur du cinéma muet, j'en ai vu quelques-uns mais "Nosferatu" est celui qui m'a subjugué. Tout d'abord, la mise en scène, primordiale dans ce genre étant donné que les scénarios sont souvent réduits au plus simple à cause des dialogues qui ne peuvent être effecutés. Et bien, cette mise en scène est superbe: elle capte parfaitement l'ambiance du film grâce à de mâitres plans (qu'ils soient d'ensemble ou rapprochés), une direction d'acteurs parfaite (rien n'a été laissé au hasard), une photo étonnate et une musique géniale. Avec peu de moyens, Murnau signe donc une oeuvre importante et impressionnante de modernité. Essentiel pour comprendre les techniques de base du cinéma. Un film transcendant!
Donc le méchant Murnau qui ne voulait pas payer de droits d'auteurs a pillé le Bram Stoker et a changé tous les noms. C'est lent, c'est très épuré. Pas de crucifix, pas d'ail, pas de pieu dans le cœur. Non l'histoire est toute simple, Dracula (Nosferatu, pardon !) tombe amoureux d'une nana en en voyant sa photo sur un médaillon. "Votre épouse a un cou magnifique !" s'exclamera-t-il provoquant le seul moment d'humour (involontaire) du film. Du coup il en oubliera que le chant du coq peut le tuer (un peu lourdingue l'apparition de ce coq depuis longtemps passé à la casserole !). L'histoire qui manque de rythme ne parvint ni à décoller ni à passionner. Il y a quand même une séquence assez fabuleuse où l'on voit une foule haineuse (et en définitive plus terrifiante que le vampire) poursuivre le marchand de biens désigné comme bouc émissaire de leur infortune. En fait il faut regarder le film "autrement", s'intéresser aux cadrages, aux lumières, aux plans… et là il faut bien dire qu'on est magnifiquement servi.-------- NB : Il existe plusieurs accompagnements musicaux du film, dont un de Galeshka Moravioff qui est une horreur !
Adaptation libre de Stoker. Murnau utilise nombres d'effets visuels alors originaux (accéléré, pellicule colorée, éclairage) pour renforcer l'ambiance assez morbide et dérangeante du film. L'histoire s'accorde très bien avec l'esthètique expressionniste qui domine le cinéma allemand de l'époque, Murnau et son inoubliable acteur laissent nombre d'images inoubliables tout au long du métrage.
Le choc entre un des grands noms du cinéma expressionniste allemand et le plus célèbre des vampires, loin d'être phénoménal, accouche tout de même de quelques moments de mise en scène époustouflants et d'une réflexion sur le Mal passionnante. Si "Nosferatu" n'est pas le chef-d'oeuvre annoncé, c'est en partie à cause d'un procédé de montage alterné qui alourdit l'ensemble, d'où un manque de fluidité dans une narration ambitieuse mais dont le mode paraît ici peu pertinent. Le film vaut avant tout pour son atmosphère angoissante, créée à la fois par la musique de Galeshka Moravioff et par un choix radical d'une lumière sombre qui s'éclaircit à quelques reprises afin de mieux projeter l'ombre du terrifiant Nosferatu. Le comte Orlok incarne le Mal en puissance sans être pour autant le suspect direct des autorités, celles-ci étant focalisées sur la propagation d'une épidémie de peste et sur le personnage de Knock, sujet admiratif du vampire qui finira lynché par les habitants de la ville attaquée dans une séquence que Lang, contemporain de Murnau, n'aurait sans doute pas renié. Nosferatu reste donc invisible, attaque quelques proies faciles lors de sa traversée maritime et tente de rejoindre Ellen, la femme qu'il aime, fiancée de Hutter qui, lui, aura découvert à temps la véritable nature de son hôte établi dans les Carpates. En bref, "Nosferatu" raconte un amour-double : le premier est d'ordre passionnel (Hutter et Ellen) et le second vampirique, autant physiquement en ce qu'il comporte un désir de conversion que mentalement en ce que le monstre prend le contrôle d'Ellen lors des virées somnambuliques de celle-ci. Ainsi, l'intérêt du classique de Murnau réside dans ce croisement réussi entre l'évocation d'une passion morbide et la représentation d'un monde au bord du chaos.
Le plus grand film d'horreur de tous les temps. Le film a plus de 80 ans et il garde toute son originalité. Avec ce film, Murnau a révolutionné le film d'horreur grace à des plans de caméra inédits et à un maquillage hors du commun. Jamais on a pu voir plus effrayant que Nosferatu.
Un des premiers films d'horreurs (qui plus est assez terrifiant pour son âge). Non seulement, entre autres, figuratif de la culture gothique (les architectures, l'apparence physique de Nosferatu, les ombres...), mais aussi emblématique du cinéma expressionniste. Un film qui embarque le spectateur dans une valse muette horrifique et oppressante : la photographie sans cesse dans le contraste clair/obscur, les apparitions mythiques de Nosferatu et de son ombre suiveuse (cette main, personne n'aimerait la voir apparaître...). Et comme on ne fait pas un film muet sans musique... La musique c'est 50% d'un film muet ; et celle-ci comme elle est menaçante, perçante, comme elle glace le sang dès les premières secondes.
Né dans les années 1980, ma référence en terme de vampires reste forcément le « Dracula » de Coppola. Malgré tout, je dois bien avouer que j’ai découvert par la suite ce « Nosferatu » avec un certain amusement. Efficace, déjà pas mal imaginatif pour l’époque, et ravivant tellement de souvenirs dans d’autres films qui lui font référence, que ce visionnage s’est avéré au final bien agréable. Mais bon, comme souvent, le plaisir reste essentiellement rétrospectif plutôt que véritablement jouissif.
Cette première adaptation du Dracula de Bram Stoker a été faite de manière clandestine en Allemagne. Ainsi, tous les noms des personnages ont été changés : Dracula devient Orlok, Jonathan Harker Thomas Hutter, Renfield Knock, Mina Murray Ellen Hutter et Van Helsing le professeur Bulwer. Cependant, et même si l'intrigue est très réduite (au point que l'on ne comprend pas l'utilité du professeur Bulwer) et que la fin est différente, il est très difficile de ne pas reconnaitre le roman de Stoker tellement l'histoire du film de Murnau en est un plagiat. Cela causa un procès par la femme de l'écrivain qui obtenu la destruction des copies du film. Heureusement, cette condamnation ne fut jamais réellement appliquée et, peu après la mort de Florence Stoker, des copies cachées sont réapparues (où pour les copies françaises les noms d'origine ont été rétablis). Nous avons ainsi évité la disparition d'un classique de l'expressionnisme cinématographique. En effet, si le film n'effraie plus aujourd'hui comme à l'époque, il possède tout de même de nombreux moments mémorables avec des plans gravés dans toutes mémoires de cinéphiles. Il faut noter aussi que c'est dans ce film qu'est apparu l'idée, reprise dans presque tous les Dracula suivants, que le soleil est mortel pour un vampire. Si Nosferatu le vampire reste moins attractif que le Dracula de Coppola, par exemple, pour le spectateur moyen, il est une étape nécessaire pour tout cinéphile avide de cette période importante qu'est le cinéma expressionniste.
Un film étonnant avec des images magnifiques, qui dégage une poésie étrange, théatrale et morbide. il y a là toute la puissance des images de Murnau qui expriment ce qu'on raconte aujourd'hui grâce à la facilité des dialogues (et dont certains abusent).
Inspiré de "Dracula" (même totalement, ce sont les droits d'auteurs qui ont empêché de le faire officiellement) et que pouvait-on espérer de mieux, que cette histoire basée sur le conflit éternel entre la lumière et l'obscurité soit tourné par une figure de l'expressionnisme Allemand ? Et en effet, techniquement c'est excellent, que ce soit au niveau des jeux d'ombres, cadrages... et c'est avec ces jeux d'ombres que ce sera symbolisé la lutte entre le bien et le mal. La grande réussite du film, c'est d'avoir réussi à instaurer une atmosphère sombre, glauque et parfois malsaine et pourtant le film est parfois baroque et lyrique. Les décors sont bien réussi et l'histoire, plutôt simplifié on n’a pas d'ail, de pieux..., est pourtant intéressante et se suit sans aucun problème. Les interprétations sont bonne et notamment Max Schreck qui interprète Nosferatu de manière époustouflante et terrifiante. A l'image des ombres effrayants projetés par le comte Orlok lorsqu'il poursuit Hunter ou d’Orlok se levant avec raideur de son cercueil, c'est un film obsédant et persistant.
Assez déçu vu sa réputation qui le classe comme premier grand film de vampires et chef d'oeuvre de l'expressionnisme allemand ; il est vrai qu'à son niveau artistique respectable, décors, costumes que le film de Murnau appartient à ce genre. Seulement le rythme est très lent, le jeu des acteurs, mis à part Schreck, est surjoué ( Harker est à la limite euphorique et Renfield pas subtil ), donc un film qui a mal vieilli.