Décidément, je ne suis pas vraiment fan d'André Øvredal car hormis "The Jane Doe Identity", je n'ai apprécié aucun de ses films (mis-à-part deux que je n'ai pas encore vu). Et donc, celui-ci, sorti en 2019, ne fait pas exception à la règle ! Le soir d'Halloween, une bande d'amis veulent se faire peur en allant dans une maison hantée. Là-bas ils prennent de livre de la jeune fille qui y habitait et qui y racontait soit-disant des histoire avec le sang de ses victimes. Évidemment, ils ne prennent pas cette histoire au sérieux, évidemment, ils volent le livre et évidemment, ils sont maudits. Fin, je veux dire, c'est le genre d'histoire ressassé des tonnes de fois au cinéma mais également dans la littérature et je pense notamment à Stephen King qui aurait pu (bien mieux) écrire ça dans les années 80 ou 90. Ici, c'est plat et même le très beau décor du manoir n'est pas utilisé puisque l'histoire se déroule sur plusieurs jours. Pourtant, avec une telle affiche, je dois dire que j'avais confiance dans le film qui avait l'air de revenir aux classiques de la maison hantée. Mais non, la maison en question n'apparait que dans la première et dernière scène, le reste n'étant que des décors assez fades qui peuvent d'ailleurs, encore une fois, faire penser à du Stephen King (une petite ville avec des gamins harcelés, un contexte social assez pourri avec l'élection de Nixon - qui n'est d'ailleurs jamais vraiment exploité - un champ de maïs, des peurs qui prennent littéralement vie etc.). De plus, ce genre de film donne souvent lieu à l’immanquable enquête pour comprendre qui était l'antagoniste et ici, ça manque énormément de peps et surtout, tout est hyper prévisible. Même les scènes horrifiques sont classiques, ne reposant que des codes du genre déjà-vus et les monstres ne sont jamais effrayants. Cependant, j'avoue que l'ambiance est réussie, le contexte automnal est très bien rendu, de même que toute l'ambiance d'Halloween. "Scary Stories" est donc un film qui avait un certain potentiel mais qui traite un sujet déjà peu original de manière bien trop classique.