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Un visiteur
5,0
Publiée le 18 août 2019
Ce film m'a rendu heureux enfin un film d'horreure qui fait parler de lui, je pense que se film mérite les blockbusters, serte ce n'est pas réellement effrayant mais ça vaut le coup de le regarder, un très bon film À voir
Guillermo del Toro à la production et à l’écriture. Le prometteur André Ovredal (« The Jane Doe Identity ») à la mise en scène. Un contexte sixties et une promesse de retour à de l’horreur old school. Il n’en fallait pas moins pour allécher nos babines de cinéphiles avides d’un cinéma d’horreur différent de ce que nous propose Blum et cie. Et un cinéma peut-être plus accessible que la nouvelle garde indépendante dans le genre (Aster avec les superbes « Hérédité » et « Midsommar » ou encore Robert Eggers et son « The Witch »). Une nouvelle génération plus pointue qui épate mais reste clivante et peut-être trop singulière pour le gros du public. Le résultat n’est malheureusement pas à a hauteur des attentes et alterne bonnes surprises et grosses déceptions, la plupart étonnantes, pour un long-métrage sympathique mais qui ne restera pas dans les annales.
Commençons par le moins bon. Le film a pour titre « Scary Stories » et au vu du peu de peur que l’on ressent à la vue du film, on peut clairement dire qu’il est mal nommé. En effet, si on est satisfait de ne pas se taper des jump-scares foireux durant près de deux heures avec grosse musique qui nous dit quand sursauter, on n’est jamais vraiment effrayé. Et on ne saute jamais de notre siège. On dirait plus une œuvre conçue pour faire peur aux adolescents. Si c’est le cas, c’est pardonnable et réussi. C’est de l’horreur gentille et light en somme. Il y a un climat un tantinet malsain lors des attaques des différentes créatures, répugnantes et mémorables à souhait, mais pas au point de nous faire monter le curseur de la trouille à son apogée. Autre déception et d’autant plus étonnante quand on sait que Del Toro officie à la plume, c’est la caractérisation des personnages. D’une banalité affligeante, semblable à n’importe quelle bobine horrifique bas de gamme. Étonnant pour un cinéaste qui a toujours écrit et filmé des protagonistes forts et à la psychologie fouillée. Enfin, le final est classique de banalité et tristement raccord à tout ce que l’on peut voir dans la production actuelle, fidèle à une histoire pas vraiment plus originale.
Mais tout n’est pas à jeter, au contraire. Derrière la caméra Ovredal fait le boulot avec une mise en scène soignée et qui colle parfaitement au contexte sixties et à cette forme vintage si particulière. Une mode en ce moment dans la production fantastique (coucou « Stranger Things » pour les séries et « Ça » pour le cinéma). Attention cependant à ce que cela ne devienne pas un effet de mode justement qui finisse par lasser. La reconstitution est impeccable et la fibre nostalgique marche à plein régime notamment dans les décors (ah ce cinéma en drive-in ou encore ce vieil hôpital !). Mais le plus réussi dans « Scary Stories » ce sont lorsque ces histoires prennent vie et que les créatures apparaissent. Leur design est original (et ce n’est pas facile après plus de cent ans de cinéma) et rappelle aux meilleures du genre, des créations de Lovecraft à celles d’Harryhausen. Elles sont magnifiquement mises en scène et exploitées et donnent tout leur piquant au film avec une préférence pour la femme de l’hôpital. Alors si ce n’est pas la bombe attendue et que le contexte politique et social ainsi que les parallèles possibles qui vont avec ne sont pas exploitées (Nixon, la guerre du Vietnam, …), on trouve assez de bonnes choses à se mettre sous la dent pour passer un bon moment défaut de trembler vraiment.
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