Le Chat Potté va être confronté au personnage du Loup qui va pousser très loin les limites du Chat Potté et du spectateur à travers des scènes, parfois très osé, même pour un spectateur adulte, et va causer un véritable traumatisme au Chat Potté qui va entamer une éternelle fuite en avant. C'est un véritable duel entre le temps et le Chat Potté qui s'entame, avec de nombreuses références au Western pour, d'une part, exposer les différents camps qui se battent et se cherchent durant le film, mais aussi pour souligner, avec une forme de fantaisie et d'humour, la tension qu'il y a entre les personnages, en plus de resituer les enjeux intrinsèque du récit (on y reviendra après). Aidé de ses amis, Le Chat Potté participera à un immense battle royale où les figures du conte se tapent dessus sans retenu avec des chorégraphies spectaculaires et impressionnantes qui laissent rêveur.
Malgré des soucis technique récurent aux films d'animation récent comme un sentiment de frame en moins lorsque l'image est bourré d'élément en mouvement, le film est magnifiquement bien réalisé, avec des graphismes au top et une direction artistique impeccable. Les musiques sont fortes, et surtout, on a un soin particulier aux tableaux et à la photographie.
Le film se veut presque comme un complément au film des Bad Guys tant le film dresse en sous texte le même constat méta sur DreamWorks. Quoi de plus représentatif de DreamWorks que la licence Shrek et de son célèbre Chat Potté. A l'image du studio et des Bad Guys, le Chat Potté a connu une période de gloire qu'il aime se remémorer, mais c'est aussi un héros qui est connu extrêmement bas car voulant trop coller au style Disney. On le voit notamment dans sa scène d'ouverture qui cite Coco de Lee Unkrich et Adrian Molina et sa scène de chant à la guitare dans la maison de De La Cruz, avec un Chat Potté qui imite Miguel en lui rendant hommage sans vraiment s'en rendre compte. Le film, tout comme le studio, se veut comme une introspection qui juge les actions de son personnage principale par rapport à une traversé du désert qui lui sera éprouvante, mais bénéfique. La clef qui aidera le Chat Potté (et DreamWorks par la même occasion) à grandir résidera au fait de revenir à la source de ce qui a fait sa splendeur, et de s'entourer de personnes de confiances. J'en ai pas nécessairement parlé en détail, mais le Chat Potté aura besoin d'aide dans sa quête de reconstruction, que cela soit des alliés qu'il faudra convaincre après les avoir une première fois déçu, ou encore un témoin extérieur.
Le Chat Potté 2: La dernière quête est un très beau film, à la réflexion maligne, à l'exécution remarquable, et vous l'aurez très vite compris, c'est un immense coup de cœur personnel qui me conforte dans l'idée que DreamWorks vit un renouveau créatif et artistique remarquable. En espérant que cet élan pourra se préserver à l'avenir, mais pour l'instant, je reste rêveur face à tant de maitrise, car je pense avoir vu un très grand film qu'il me sera très difficile d'oublier.
18/20
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