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    The Big Short : le Casse du siècle
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    627 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    "The Big Short : Le Casse du Siècle" passe par la case du documentaire, mais revisité à la sauce fiction d'après des faits réels et passionnants pour donner un résultat brillant et à la hauteur de son enjeu, c'est à dire informer le spectateur (et contribuable payeur) et le dégoûter à tout jamais des milieux financiers !
    Et à ce niveau, ça fonctionne très bien car même si on est déjà aguerri du système et de cette crise de 2008, la façon dont ce sujet est traité mérite franchement qu'on s'accroche jusqu'au bout au déroulement hallucinant de cette histoire de magouille et d'enrichissement !
    Car voir des visionnaires illuminés "calculer" leur coup à ce point-là (et là le verbe est plus qu'imagé !), afin d'arnaquer d'autres restés dans la pénombre, d'une manière aussi éclatante, rythmée et avec autant d'aplomb et de déterminisme laisse complètement pantois, avec une sensation d'être également le dindon plus que plumé de cette farce au goût amer !
    Dire que la misère des uns fait le bonheur des autres, est démontré ici avec une énergie et une logique déconcertante...
    Peu d'action réelle certes, mais celle-ci est compensée par une fièvre, une fougue plus que présente, intense et palpable dont le crescendo va vers l'explosion finale !
    Telle cette bulle dont l'image très forte prend tout son sens...
    Pour ce faire, les personnalités fortes, atypiques pour certaines (Christian Bale, Ryan Gosling, Brad Pitt,...) la musique, les incursions pédagogiques distillées à point, font de ce film un moment épatant d'efficacité.
    Ce cinéma de Adam McKay est intelligent en ayant le mérite de nous déciller et de nous réveiller un minimum sur le rôle (ou plutôt son absence !) que nous jouons en tant que minuscules petits pions exploités, d'un échiquier dirigé par de voraces amateurs d'argent prêts à tout pour en toujours plus !
    Toujours plus en toute immoralité, quitte à ce que la plupart reste sur le carreau sans le moindre sou en poche !
    Car au diable le fait de prendre parti et de dénoncer un scandale, alors qu'au fond, on peut en avoir le beurre, l'argent du beurre et la crème qui va avec...
    Reflet cinglant et cynique d'une triste société totalement déshumanisée, dont ce processus infernal et pervers se reproduit toujours à l'infini, sans penser espérer en voir un jour le bout.
    flemar
    flemar

    25 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2015
    Difficile d'écrire une critique de "The Big Short : Le Casse du siécel..." Tout d'abord la première chose à dire ne surtout pas se fier au titre...si tu cherches un film d'action ou si tu penses qu'il s'agit d'un film de braquage: PASSEZ VOTRE CHEMIN ! Non The Big Short est l'histoire de la plus grosse crise financière, crise dite des Subprimes... Le BA est flatteuse et ne refléte pas à mon sens le film. The Big short est un film complexe, technique et qui sera à mon avis difficilement accessible à la majorité. Les nombreux tutos sur les termes techniques et financiers me font penser à un livre du type "La finance pour les nuls". Sur un plan cinématographique j'aime beaucoup la facons dont c'est filmé, dont les séquences s'enchainent et la realisation de Adam MacKay. Le casting est énorme Christian Bale est comme d'habitude incroyable, Ryan Gosling plus ca va plus je suis fan, Steve Carell et Brad Pitt parfait egalement...Bref du lourd! Au dela de ca je ne sais pas que penser de ce film qui flirt entre le documentaire schizophrène, où au final les narrateurs nous racontent l'histoire des subprimes, tout en essayant de s'enrichir sur cette misère. De nombreux termes techniques sont utilisés.. CDO, CDO Bespoke, Interest Rate swap et/oCurrency swap....le film décrit assez bien cette finance spéculative mais je me demande si je préfère pas un bon doc d'Arte sur le sujet...ou alors carrement un film divertissant du type du Loup de Wall Street. Dans The Big Short si vous etes néophytes dans la finance il faut clairement etre concentré pour suivre ... mais au final ce qui est sur c'est qu'on sort de ce film en se disant que nous sommes les dindons de la farce et que l'on apprend pas grand chose de nos erreurs... A méditer et à voir si tu n'as pas envie de te détendre et si tu es un peu SM...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2016
    Mais qu’il est étrangement vendu ce « Big Short »… A lire vite fait les présentations de la presse, il avait l’air de se présenter comme un bien sage film plaidoyer contre les malversations financières de la crise de 2008, un peu en mode « les hommes du président ». Pourtant, maintenant que j’en ressors, je trouve qu’on est bien loin de ça. A dire vrai, le paradoxe que je trouve à ce « Big Short », c’est qu’il s’agit là d’un film mutant qui ne cesse de cacher son jeu et de mettre du temps à se dévoiler vraiment pour ce qu’il est. Est-ce volontaire ? Ou bien est-ce la conséquence d’un réalisateur qui a mis du temps à se chercher au cours de son processus créatif ? Honnêtement, je n’en sais rien. Seulement, le résultat est là, et honnêtement, sur moi, ça a quand même vraiment bien marché. Pourtant, pour être totalement honnête avec vous, c’était loin d’être gagné au départ. En effet, durant tout le premier quart d’heure, le film ne cesse de switcher entre plein de styles et plein de démarches différentes. Et vas-y que je te mets des images d’archives en mode documentaire à la « Inside Job » ; vas-y que j’enchaine avec des images tournées en mode « found-footage » avec un cadrage qui s’égarent, un focus qu’on refait en plein pendant la prise ; histoire de faire vraiment « image réelle » voire « image volée »… Et pourtant, au milieu de tout ça, voilà qu’on retrouve aussi des scènes beaucoup plus classiques, dignes d’un thriller financier à la « Margin Call », avec même parfois des scènes assez what-the-fuckesques où d’un seul coup, Selena Gomez ou un cuistot new-yorkais peuvent nous faire une petite leçon de pédagogie au sujet de la finance d’aujourd’hui (véridique). Ce mélange des genres a clairement un côté foutraque qui peut en égarer plus d’un, car non seulement ça brouille les pistes par rapport à la démarche réelle du film, mais en plus la vitesse d’exécution ne facilite pas forcément la compréhension. Et pourtant, le temps allant, je me suis moi-même surpris à me laisser prendre au jeu, et c’est là que ce « Big Short » a fini par révéler son jeu. Au fond, sur le sujet du monde de la finance du XXIe siècle, « Inside Job » avait déjà exploré le côté pédagogique, « Margin Call » avait déjà exploré la dimension « thriller en huis-clos » et « Le loup de Wall Street » avait déjà exploré la fresque bigger-than-life de ces criminels dont on adore voir l’ascension puis la chute. Que restait-il pour ce « Big Short » ? Eh bien la réponse donnée par McKay est simple : il restait à chercher un point d’équilibre entre les trois. Et le pire, c’est que, sur moi, ça a marché. Et à mon sens ça marche d’autant mieux que, justement, McKay joue des codes et trompe sur les cartes. On s’attend à une certaine forme de résolution, à une certaine forme de cheminement, comme le font la plupart des thrillers (et c’est génial parce que c’est la posture dans laquelle sont aussi les personnages !) et voilà que le sol se dérobe sous nos pieds à tous en découvrant progressivement la réalité du petit jeu auquel tout ce petit monde s’est risqué. Et franchement, sur ce plan là, sur cette manière de nous amener sur la réalité de cette crise, « The Big Short » réussit franchement bien son coup. « Inside Job » nous avait dit que cette crise était la faute à de la manipulation ; « Margin Call » nous avait dit que c’était la faute au cynisme, et « Le loup de Wall Street » nous avait dit que c’était la faute à l’avidité et au manque de moralité. « The Big Short » lui tend à nous proposer un portrait complémentaire. A travers lui, on voit comment cette crise est aussi le produit d’une bêtise collective, d’un manque incroyable de maturité, de lucidité et d’intelligence. Non seulement je trouve ça pertinent, mais limite je trouve que ça fait un effet peut-être pire que les films précités. Les autres films m’avaient révolté. Celui-ci m’a fait peur. Et j’ai presque envie de dire qu’il ne m’a pas fait peur à l’égard du seul monde de la finance, mais il m’a clairement fait peur par rapport à l’humain. En cela, ce « Big Short » est quand-même balèze, parce qu’il parvient finalement à faire ce que peu de films plaidoyers arrivent à faire : ils élargissent leur perspective. Ce film, même dans plusieurs décennies, même si on arrive à quitter cette logique politico-socio-économique dans laquelle nous sommes (chose à laquelle je ne crois que fort peu), il aura encore ce pouvoir (du moins sur moi) de nous refiler la chtouille sur la nature humaine et le comportement des individus face à une situation donnée. En cela, ce film fait le boulot. Il m’a plu, il m’a parlé, il m’a apporté. Que demander de plus ? Voilà de quoi redorer une année 2015 bien moribonde en termes de cinéma…
    LeFilCine
    LeFilCine

    163 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    Seulement quelques années après la crise des subprimes de 2007, et le marasme économique qu'elle a engendré, les cinéastes américains s'emparent donc déjà de ce sujet brûlant. Adapté du livre éponyme de Michael Lewis, The Big Short décrit comment quelques financiers plus malins que les autres avaient réussi à anticiper l'éclatement de la bulle des crédits immobiliers. Le réalisateur, Adam McKay, a réussi à constituer un casting en or (Brad Pitt, Steve Carell, Ryan Gosling et Christian Bale) autour de cette adaptation cinématographique. Steve Carell et Christian Bale sont de très loin au-dessus de leurs petits camarades, et livrent des prestations bluffantes. Ce dernier interprète Michael Burry, l'homme qui le premier a compris que le marché des crédits immobiliers américain allait droit dans le mur. Il arrive à donner une excentricité et une personnalité remarquable à son personnage. Et on peut lister les mêmes qualités pour Steve Carell, encore meilleur dans un rôle ardu de capitaliste tourmenté. Le scénario n'élude pas les concepts financiers abscons (tout en essayant de les expliquer de manière humoristique) et est donc souvent complexe. En effet, il faut souvent s'accrocher pour ne pas perdre le fil du récit, très rythmé et fourmillants de notions économico-financières pointues. The Big Short est donc à conseiller tout particulièrement à ceux ayant des connaissances de base en économie. Dans le cas contraire, le récit devient vite incompréhensible. Mais ce que l’on retient surtout, c’est la formidable énergie que dégage le film, des acteurs totalement impliqués et brillants, et surtout ce démontage en règle du monde cynique et pervers de la finance et des banques.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 janvier 2016
    J'ai été plutôt convaincu par "The Big Short : Le casse du siècle". Tout d'abord, par son parti pris scénaristique de suivre les "lanceurs d'alertes" d'un système financier totalement déshumanisé, où les chiffres vous donnent la nausée. Nulle glorification ironique d'un quelconque trader arrogant ici, comme a pu le faire "Le Loup de Wall Street", même si - soyons clairs - nos protagonistes ne sont pas tous totalement humanistes dans leurs intentions. Le point de vue est donc lucide et factuel et le message sans équivoque.

    Par ailleurs, le réalisateur a le bon goût de ne pas perdre de vue que le monde de la finance est, pour le commun des mortels, totalement opaque et totalement indécent. Ne nous mentons pas, qui est capable aujourd'hui d'expliquer clairement de manière exhaustive ce qu'a été la crise des "Subprimes" de 2007 et ses enjeux ?

    A ce niveau, l'intention est plutôt louable : le film est jalonné d'apartés "didactiques" décalées pour ne pas perdre le spectateur en route. En soi, le procédé est très pertinent mais malheureusement insuffisant. Plus d'une fois, Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'à moins d'avoir un Master en Economie, il est difficile de saisir toutes les subtilités des rouages de cette machinerie folle, narrées par le personnage de Ryan Gosling.

    En un sens, on peut se dire que c'est le but : retranscrire la confusion apocalyptique qu'a représenté cette crise financière aux USA puis dans le reste du monde. Les conséquences sociales dramatiques sont induites subtilement en filigrane On flirte ainsi avec un quasi-documentaire d'investigation. Cela apporte une réelle crédibilité à un film dont l'unique argument aurait pu être - du moins en apparence - son casting 5 étoiles (Steve Carell en tête), pour lequel je n'ai absolument rien à redire.
    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2015
    Ce thriller dont on connaît déjà la fin, sur le sujet plutôt barbant a priori de la haute spéculation financière de Wall Street, réussit le pari de nous passionner de bout en bout. La mise en scène dynamique, les patchs pédagogiques drolatiques, la pêche des acteurs, tout nous emporte à un rythme d'enfer vers l'explosion finale (et l'écœurement aussi!). Bale, Carell, Gosling, Pitt composent tous des personnages déjantés et qui réussissent à perturber une petite routine cynique basée sur l'entubage à grande échelle du bon peuple. On est loin des grosses machines starwariennes mais on a un peu plus l'impression que l'on fait appel à l'intelligence du spectateur.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    676 abonnés 1 416 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    Ce film, au casting solide, naviguant entre le documentaire/reportage et le divertissement, nous permet de suivre 4 jeunes loups visionnaires qui avaient anticipé l'éclatement de la bulle des crédits immobiliers US dans les années 2007-2008.
    Cela aurait pu être une bonne idée mais, même si l'on sent que le réalisateur, par séquences, tente de rendre compréhensible à tous les subtilités de la finance, le spectateur est rapidement perdu (et pourtant je ne pense pas être trop bête !) dans ce monde particulier de la bourse, des banques et des spéculations financières.
    On se sent vite "largué", j'ai personnellement décroché plusieurs fois même si l'on arrive à saisir globalement le principe des bulles spéculatives.
    Je ressors de cette séance déçu et légèrement nauséeux en voyant ce que l'argent peut engendrer dans ce monde de fou...
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    36 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    Un casting 5 étoiles pour un réel sujet de société façon film-docu à la Michael Moore ou comment vulgariser de complexes notions d'économies en un film de deux heures et quart. L'avantage c'est que ça permet de comprendre deux choses : comment le capitalisme est gangrené jusqu'au trognon et comment il est difficile d'être du bon côté quand toutes les strates sont pourries ! Mention spéciale à Steve Carrel qui après Foxcatcher poursuit sa métamorphose en acteur sérieux !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    En 2005, une poignée d’outsiders profitent de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des médias et du gouvernement, pour anticiper l’explosion de la bulle financière et mettent au point le casse du siècle. Le film est avant tout porté par un casting 5 étoiles (Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling, Brad Pitt) qui ont tous acceptés de baisser leurs salaires respectifs afin de pouvoir jouer ensemble et on comprend pourquoi.
    Ce film (à la forme d’un documentaire) est passionnant à suivre tant par la qualité du jeu d’acteur (Bale et Carell en tête) que par cette fin qu’on connait tous. Ceci étant dit, la curiosité nous prend à la gorge pour savoir comment cette crise s’est formée.
    Le film se concentre avant tout sur les IMS (des prêts immobiliers). La cible des banques ? L’américain moyen. Cette personne qui rêve d’avoir une maison toujours plus grande, d’une voiture toujours plus grosse… et qui est prêt à emprunter pour que ses désirs soient réalisés. Seulement, le film insiste bien sur un point : Quoique la banque t’offre, ce ne sera jamais dans ton intérêt mais toujours dans le sien, si elle te donne 1.000 euros, c’est qu’elle en veut 2.000 en retour.
    De plus, je pensais que pour ce film il me faudrait un minimum de notions techniques afin de rentrer dans le film dans de bonnes conditions, mais non pas tant que ça. Les termes techniques sont assez bien expliqués.
    On retrouve une BO très intéressante. On notera les passages très métal de Bale à la batterie qui sont très saisissants.
    En conclusion, ce film est assez bon mais n’est pas accessible à tous. On rentre dans les coulisses de la finance et on nous montre que beaucoup de choses se font sans qu’on le sache et que nous ne sommes pas forcément maîtres de notre destin. Toutefois, le film s’essouffle à certains moments et nous empêche de plonger dans une immersion totale
    RedArrow
    RedArrow

    1 528 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2015
    Bonne nouvelle, "The Big Short" est un film qui est à la hauteur de son casting de rêve malgré d'indéniables défauts.

    Absolument saisissant dès les premiers instants par son propos, on reste scotché devant ces personnages qui, se rendant compte de l'imminente crise des subprimes de 2008 avant tout le monde, misent sur l'effondrement du système des crédits immobiliers, une valeur pourtant refuge de l'économie américaine depuis des décennies.
    À mesure que l'échéance approche, le film se fait de plus en plus intense. Tout comme les protagonistes, on assiste sidéré aux magouilles des banques pour camoufler la fragilité de cette immense bulle spéculative jusqu'à l'inéluctable et ses conséquences sur l'économie mondiale avec les millions de vies détruites par le seul fait de financiers peu scrupuleux.
    Véritablement glaçant, comme cette dernière ligne inscrite à l'écran sur laquelle s'achève le film nous démontrant en quelques mots que cela recommencera tôt ou tard.

    Par ailleurs, quand on a commencé à entendre parler de "The Big Short", on est forcément tous resté bouche bée devant sa distribution idéale. Ça tombe bien, les acteurs sont tous au rendez-vous délivrant des prestations impeccables : Christian Bale comme d'habitude possédé par son rôle de génie associal fan de hard-rock (le premier à se rendre compte que quelque chose ne colle pas), le toujours excellent Steve Carell ou en quelque sorte la bonne conscience du film (même si l'ajout d'un traumatisme personnel à son personnage sonne creux), Ryan Gosling très convaincant en requin prêt à s'en mettre plein les poches et, enfin, Brad Pitt dégageant une véritable aura de mentor dans son rôle d'ex-trader quasi-altermondialiste (le plus fascinant à suivre avec Bale) qui prend sous son aile deux jeunes outsiders aux dents longues.
    Bref, ils sont tous bien présents et au diapason de l'ambition du sujet du film, on se régale vraiment de ce côté-là.

    Mais "The Big Short" a un handicap et un gros.
    Celui-ci s'appelle Adam Mckay.
    En sortant de sa zone de confort (les comédies génialement débiles avec Will Ferrell) pour réaliser son premier "vrai" grand film sérieux, Mckay fait n'importe quoi. Mais vraiment, N'IMPORTE QUOI !
    Comme s'il vomissait dans un même long-métrage toutes les idées visuelles des films qu'il avait ingéré pendant une décennie : on passe de dialogues déclamés face caméra à un style "je-tremble-tout-le-temps-pour-faire-quasi-documentaire", de panneaux de citations placées ici et là de manière aléatoire en cassant bien le rythme du propos à des séries d'images grotesques qui se veulent révélatrices de notre société de consommation inconsciente que son argent (et donc sa vie) est entre les mains de gens qui ne contrôlent même plus leur propre système.
    On nage en plein délire d'un réalisateur qui n'a aucun style mais qui, visiblement, veut prouver à tout le monde qu'il en a sous la pédale.
    Le pire est atteint avec le concept stupide des vignettes humoristiques où un guest célèbre (genre Margot Robbie dans un bain moussant) apparaît pour nous rendre plus clair les enjeux financiers d'une scène. Hormis celle plutôt bien vue avec Selena Gomez pour expliquer les CDO synthétiques (sorte d'immenses bulles spéculatives parasites d'une autre bulle), ça ne fonctionne pas et, pire, ça a le don d'embrouiller le spectacteur sur des choses comprises avec la scène que la vignette est censée expliquer.
    Quant à l'humour cynique censé en découler, à part quelques sourires très éparses, c'est aussi un affreux constat d'échec qui en ressort.

    En définitive, "The Big Short" réussit donc son pari de nous fasciner et de nous en apprendre plus (on a vraiment l'impression d'être un peu moins bête à la sortie) sur un sujet que l'on pouvait croire a priori austère en nous mettant au même niveau que ses passionnants personnages dépassés par un monstre qu'il croyait avoir compris par sa seule découverte en amont et qui allait se muer en crise aux ramifications mondiales.
    Problème : pour que "The Big Short" soit un grand film, il fallait un grand réalisateur.
    Et Adam McKay n'en est clairement pas un.
    eldarkstone
    eldarkstone

    179 abonnés 1 951 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    Les acteurs ont beau êtres bons, le film est long et complexe, enfermé dans un contexte et un langage que seules les personnes passionnées de bourse et compagnie comprendront véritablement, dommage ...
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    Énième film sur la crise financière dont on a déjà pu voir des films dont l'excellent "Margin Call" (2012) de J.C. Chandor. La construction du récit est à la fois décousu et complètement cohérente désirant être le plus clair possible. En effet là où "MarginCall" était un peu trop technique (car secondaire) ici il y a un réel soucis d'être compréhensible et pédagogique. Le récit est donc parsemé de plusieurs apartés, soit par le narrateur soit par des "exposés" pratiques expliqués par des guests de circonstance. C'est à la fois tellement effrayant et effroyable que, comme l'indique le film, le public va vite refermer les yeux.
    Thomas B
    Thomas B

    39 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2015
    Je vais avoir du mal à m'organiser pour parler de ce film tellement il y a de (bonnes) choses à dire. Mais quel bon film ! Au début, la réalisation mène a confusion mais on s'y habitue peu à peu, le scénario qui fait monter le suspense petit à petit et les cassures créatives (souvent humoristique en utilisant l'humour noir) apportent beaucoup au spectateur (parce que les termes financiers ne sont pas à la portée de tous). Les personnages s'adressent directement à l'audience, associé à cela le montage et la réalisation (presque façon documentaire), on a vraiment l'impression de faire partie de l'équipe, on est immergé dans l'histoire, on a envie d'y prendre part. Une équipe qui est la seule à savoir que la crise des subprimes va arriver, on sent donc la crise (et avec ça la tension) approché, et la façon dont ils vont éviter ce traquenard est brillante. Le jeu d'acteur est exceptionnelle notamment Christain Bale, mais je tire ma révérence à Steve Carrell qui prouve après Foxcatcher qu'il est un excellent acteur (il est sans aucun doute un candidat sérieux aux oscars). Enfin la morale derrière ce film est vraiment ludique et est brillamment exposé par toute l'équipe de ce film. Un grand bravo et un grand merci.
    Hypaepa
    Hypaepa

    23 abonnés 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    4/5 - Une réalisation très originale. Même si on n'est pas familier du monde financier ils nous vulgarisent la bourse et humanisent la crise. Un film docu à voir.
    danna2509
    danna2509

    22 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    En allant voir ce film cet après-midi, j'allais voir une comédie d'Adam Mc Kay, une de celles qui me font tordre de rire (Very bad cops, 2010; Frangins malgré eux, 2008, Ricky Bobby...,2006, et bien sûr la série des Burgundy). Le casting était alléchant quoique je me demandais ce qu'y faisait Christian Bale, excellent acteur mais pas forcément doué d'un potentiel comique renversant. Le fait est que The big short n'a rien d'une comédie hilarante.
    spoiler: L'histoire commence dans les années 70 puis passe très vite au début des années 2000, juste avant que la bulle immobilière n'explose et que le monde se prennent une des plus grandes crises de l'histoire du capitalisme.
    Adam Mc Kay nous offre un film à la fois pédagogique (on comprend un peu mieux la crise des subprime) et palpitant. Nous suivons le parcours de plusieurs personnages et le rôle qu'ils vont jouer dans ce problème à grande échelle. Il y a le visionnaire, l'opportuniste (ils sont plusieurs à vrai dire) et les experts tiraillés par leurs consciences. Il semble que ce soit tiré d'une histoire vraie !
    C'est un film très différent dans le ton de ce qu'Adam Mc Kay a fait auparavant. On rigole parfois mais le but n'est clairement pas de nous clouer le cul par terre à coup de gags idiots. Cependant, on garde certains des traits qui constituent le cinéma du réalisateur comme la critique des puissants et le fait que l'intrigue soit porté par des crétins, ici ce sont les agents de la finance dans leur ensemble et il faut le dire, ils n'ont rien de drôle. Et pour les fans, il y a quelques clins d'oeil dont notamment spoiler: le placement incontournable de Sweet Child o' Mine de Gun's n' Roses.

    On pourra se demander ce que ce film apporte par rapport au florilège de films et documentaires qui ont déjà traité la question depuis 2009. Surement pas grand chose. Il a le mérite de nous permettre de nous recentrer sur ce problème et de faire intervenir tous les participants de cette crise : de l'agent immobilier au directeur de banque en passant par les petits gérants de fonds d'investissements. La force du film est ailleurs, dans la rencontre de ce réalisateur avec ce sujet.
    Jude Apatow avait opéré un changement notable avec Funny People (2008) confirmé par 40 ans mode d'emploi (2012). Adam Mc Kay, lui, opère une révolution. Son indéfectible intérêt pour les crétins sert ici une histoire très sérieuse. Son simple nom cautionne la dimension bouffonne de cette crise aux conséquences désastreuses. Notons, qu'ici encore, il met en scène à merveille les montées de testorène qui envahissent ces personnages jusqu'à leur faire perdre le sens des réalités (on pense à Samuel L. Jackson et Dwayne Johnson dans Very bad cops). Ces héros sont comme à chaque fois des rêveurs gonflés à la gagne. Mais cette folie qui fait rire dans ces précédents films devient dans The Big Short profondément inquiétante. Certains fans seront peut-être un peu chahutés, d'ailleurs quelques personnes sont sorties pendant le film, mais pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ce film qui est allé à l'opposé de ce que je croyais allé voir.
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