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Guristorion
18 abonnés
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3,0
Publiée le 1 mars 2017
L’histoire d’un médecin durant la seconde guerre mondiale prêt à tout pour défendre ses croyances et ses valeurs. Le film mérite d’être vu tant le rôle interprété par Andrew GARFIELD est joué avec justesse. Toutefois, la réalisation de Mel GIBSON manque de sobriété et bascule, au contraire, dans l’héroisme à outrance.
Combattre sans armes, voilà un sujet inédit que traite Mel Gibson dans son dernier film à propos d'évènements survenus lors de la seconde guerre mondiale. On y retrouve Andrew Garfield, excellent dans le rôle de Desmond Doss, ce jeune soldat américain convaincu, envers et contre tout, qu'il pouvait servir son pays sans toucher à la moindre arme. Et pourtant, les combats auxquels il fait face sont ceux de la terrible bataille d'Okinawa, précédant le largage de la funeste bombe atomique. Dans la première moitié du film, qui se déroule sur le sol américain, Mel Gibson nous propose une jolie vision fantasmée du héros américain sous forme de biopic. Rien de neuf sous le soleil donc. Mais la deuxième partie du long-métrage est d’un tout autre acabit. En effet, on se retrouve plongé, de manière très brutale, dans une bataille d’une extrême violence. Et c'est d'ailleurs ce que le réalisateur réussit le mieux, à savoir ce réalisme, poussé à son paroxysme, des scènes de combat. On en est viscéralement cloué à notre siège. Mais le cinéaste nous présente une bande de soldats étonnants de courage, offrant une vision bien éloignée de celle de Spielberg dans Il Faut Sauver le Soldat Ryan, dans laquelle l’humanité, la peur et l’effroi étaient bien plus présentes. Et Mel Gibson, toujours aussi épris de religiosité, fait de la foi un symbole fort des convictions de Desmond Doss. Certains soldats sont interprétés par d’excellents seconds rôles tels que Vince Vaughn ou Sam Worthington. On retrouve également, avec plaisir, l’excellent Hugo Weaving, qui joue de manière passionnée le rôle du père du jeune soldat. Tu ne Tueras Point est donc un film de guerre qui nous raconte les choix héroïques d’un homme qui se retrouve confronté à la violence totale, qui elle, n’est pas à mettre devant tous les yeux.
Il aura donc fallu attendre 10 ans pour retrouver le réalisateur Mel Gibson. Et ce fut bien long. Parce que derrière la très controversée Passion du Christ, il ne faut pas oublier que le cinéaste est aussi l'homme de Braveheart ou Apocalypto. Un conteur particulièrement sensible au sens donné aux images mais un metteur en scène qu'on associe fréquemment à la violence et au catholicisme. Plutôt que de biaiser avec une image qui lui colle à la peau, M.Gibson a sciemment choisi de revenir avec une histoire qui combine les deux. À ce titre, Tu ne tueras point est donc autant une continuation qu'un retour dans sa carrière. En racontant le destin de Desmond T. Doss, objecteur de conscience envoyé dans le pacifique pendant la 2nde Guerre Mondiale, Gibson trouve le sujet idéal pour conceptualiser la foi non pas comme un moyen mais une fin. Ici, il n'est pas question d'occulter l'horreur et la rage d'un conflit impitoyable, mais d'accepter qu'un sol jonché de corps suppliciés et de cendres ne recouvre pas forcément la voie d'un humanisme. La première partie me parait maladroite, voire peu finaude (quoique sincère), mais il est difficile de rester insensible à la force de la deuxième. Plus viscérale et complexe, elle dresse brillamment la dualité de son héros, déterminé à sauver des vies tout en réfrénant ses pulsions de mort, et celle de son réalisateur, qui observe la cruauté guerrière et rend hommage à ceux qui ont du y participer. Malgré un récit chargé en symboles, le film ne s'adresse pas à un public défini et chacun pourra en apprécier ou abhorrer la portée.
Mel Gibson offre une boucherie lyrique renversante au casting irréprochable. Ça sauve grandement le film, d'une niaiserie religieuse lourdingue. Critique complète -
Mel Gibson nous revient à la réalisation après le choc « Apocalypto » (qui a déjà presque dix ans) pour nous narrer une de ces incroyables et belles histoires vraies dont l’homme peut être à l’origine et que Hollywood affectionne tant. Pour cela, le metteur en scène va associer encore une fois deux thèmes qui lui sont chers : la religion et la violence. Des thèmes à priori antagonistes (enfin tout dépend du point de vue) et qu’il va de nouveau mélanger après le très controversé « La Passion du Christ » pour un film de guerre réussi et mémorable en dépit d’un fond quelque peu prosélyte qui ne plaira pas à tout le monde.
En effet, et on le sait, Mel Gibson est croyant et il le fait savoir ou en tout état de cause passer à travers la plupart de ses films. De près ou de loin, l’importance de la Foi et la croyance en Dieu et Jésus est prégnante. Ici, peut-être de façon moins frontale que dans « La Passion du Christ » mais la cause du héros est tout entière motivée par ses convictions. Ce qui en fait d’ailleurs le premier objecteur de conscience connu et ce qui cristallise la première partie du film. L’affaire est habilement retranscrite, à charge pour chaque spectateur de faire le tri dans ce qui est dit selon ses propres croyances. Et si on ôte tous les excès de bondieuseries, l’émotion est tout de même bien présente et l’histoire qui nous est contée, sacrément poignante.
Mais avant toute chose il faut souligner que Mel Gibson est un sacré metteur en scène et qu’il excelle pour mettre sur pied d’incroyables morceaux de bravoure. Après « Braveheart » et « Apocalypto » donc, on a droit dans la seconde partie du film à deux scènes de guerre qui pourraient faire rougir celles du « Il faut sauver le soldat Ryan » de Spielberg. La réalisation et les plans sont larges permettant une visibilité et une compréhension totale sur tout ce qui se passe et Gibson ne fait aucun compromis sur la violence de la guerre. On pourra le trouver complaisant mais sur un tel sujet c’est plus que nécessaire. Aux âmes sensibles de s’abstenir, on est en tout cas face à une sacrée leçon de mise en scène. Un beau film de guerre qui prend aux tripes mais dont on n’est pas obligés de partager les convictions.
Patriotisme et Religion sont les piliers des derniers œuvres du Mel Gibson derrière la caméra. Rien d’étonnant si l’on observe son parcours très héroïque. L’exemple qu’il reprend ici est sans prise de risque, dans le sens où l’objecteur de conscience sur lequel il se base pose tous les problèmes liés à son engagement et son intégrité dans un conflit aisément qualifiable sauvage. C’est pourquoi le célèbre Desmond T. Doss, campé par un Andrew Garfield aux airs dociles et poétiques, représente tout un certain hommage. Son combat psychologique pour lui, sa famille et ses camarades est mis à l’épreuve du sang et de la patience. Bien que cette justification provienne d’un sentiment familial modeste et peu convaincante dans la forme, le fond reste pertinent et cohérent avec ce qui suit. Après avoir creusé son parcours parmi les divers raisons morales et sociales, le jeune soldat prouve la véracité de son implication dépassant même le religieux qui se rattache à lui. Gibson nous sert alors la douleur d’un champ de bataille qui gronde d’un réalisme visuel et sonore, très poignant. L’illustration de chair et de sang sacrifiés rompt momentanément avec la nature du projet et le choix d’un soldat Doss au sein d’une telle fureur. On acte pour un héroïsme hors du commun, enjolivé par sa touche universelle. Car oui, il n’oublie pas le point de vue de l’assaillant ici et il provient essentiellement du ciel. Toutefois, un plus pour les Américains qui enrôle toute cette prouesse dans leur rang. Il n’y avait qu’Eastwood pour mettre en scène la manœuvre complémentaire. Tout est ramené au soldat, remettant en doute son devoir malgré lui, comme tout à chacun qui se trouve innocent dans l’âme. Le massage reste patriotique comme annoncé. La vision extérieure d’un des pays libérateurs est difficilement abordable dans un sens. « Tu Ne Tueras Point » (Hacksaw Ridge) évoque ainsi, par ce titre, la conscience d’une guerre qui a déjà trop duré et où ses plaies nécessitent un soin d’urgence.
Le meilleur film de guerre de 2016! Il me semble qu'il s'agit du film le mieux noté de l'année selon les spectateurs. J'ai passé su super moment devant « Hacksa Ridge ». On peut dire que le long métrage est coupé en deux parties. La première moitié nous présente le contexte, les personnages, et surtout le développement de Desmond Doss, objecteur de conscience super bien joué par Andrew Garfield. La deuxième moitié nous transporte sur les champs de bataille, et c'est là le gros point fort du film. Les scènes de guerres sont totalement bluffantes de réalisme. On se rend compte de la violence qu'ont vécu ces soldats, ici pendant la Guerre du Pacifique. Mel Gibson a vraiment géré pour ça. Le début est un peu long. Il y a pas mal de clichés. Je n'ai pas spécialement aimé le début de la relation entre le personnage de Garfield et de la belle Palmer. Je trouve que c'était un peu trop facile. Sinon, j'ai adoré voir Hugo Weaving avec une sacrée personnalité de père violent, et d'ancien grand soldat de la première Guerre Mondiale. Ensuite, au bout d'une heure, on arrive sur les terres du Japon, et là on change en tout point d'ambiance, et nous sommes transportés à fond dans le film et on en ressort plus jusqu'au générique de fin. Ce moment du film remonte clairement le niveau de l'ensemble. On en prend tellement plein la gueule! La bande son est parfaite pour accompagner les scènes. D'ailleurs, le film a remporté l'Oscar du meilleur mixage sonore (il était nominé dans 6 catégories dont meilleur film). Bref, une adaptation d'histoire vraie sur un soldat pacifiste très intéressante et très bien retranscrite, pour donner un des meilleurs films de guerre de ces dernières années je pense avec « Fury », et « Du sang et des larmes »!
On ne l'attendait plus : le grand retour de Mel Gibson derrière la caméra, et s'attaquant comme souvent à un sujet passionnant : celui du premier objecteur de conscience à avoir reçu la « Medal of Honor », avec au final un sentiment... mitigé. Cela est principalement dû à cette première partie platounette et académique au possible, se contentant de retracer, certes avec sérieux et application, les étapes importantes de la vie du jeune homme qui l'ont amené à ce choix tout sauf anodin. On a aussi bien sûr droit à des conflits familiaux et à une jolie histoire d'amour pas originale pour un sou, constat global qui commençait sérieusement à m'inquiéter. Heureusement, à partir du moment où l'entraînement militaire commence, le film gagne en puissance et intérêt. Là encore, rien de très surprenant, mais l'œuvre dégage une intensité, voire une légère force dont elle était dénuée jusque-là. La puissance intérieure du héros devient alors évidente, et est en quelque sorte une préparation du « morceau de bravoure », impressionnante reconstitution d'un moment de la bataille d'Okinawa. On retrouve alors le vrai Gibson, notamment celui de « Braveheart ». La manière dont spoiler: il fait arriver les soldats sur la falaise de Maeda avant que ne s'enclenche, brutalement, une véritable boucherie, est un très grand moment. Après, c'est évidemment plus classique, mais l'acteur-réalisateur sait s'y prendre pour rendre le spectacle violent, impressionnant et surtout très réaliste. Voir Desmond Doss spoiler: sauver un impressionnant nombre de vies au milieu d'un décor apocalyptique, tout en tension permanente, a à ce titre quelque chose de vraiment puissant. Cette seconde partie est clairement le gros point fort de l'œuvre, celle qui nous permet de ne pas regretter le déplacement. Dommage en revanche que Mel Gibson ait jugé bon d'intégrer autant de symboles religieux du début à la fin spoiler: (la dernière scène est à ce titre un grand moment) , alourdissant fortement le propos à plusieurs reprises. Très imparfait donc, mais plutôt salutaire.
"Tu ne tueras point" est l’histoire de Desmond Doss, le premier objecteur de conscience, au sens où il refusait de porter une arme, à recevoir la « medal of honor » pour récompenser ses actes héroïques durant la 2ème guerre mondiale. En effet, celui-ci sauva des vies durant la bataille d’Okinawa sur la falaise de Maeda. La place de la religion est très marquante dans ce film d’où son titre qui n’est autre qu’un des dix commandements. Cette objection de conscience s’explique alors pour des raisons religieuse, Desmond Doss est un adventiste du 7ème jour très croyant, mais aussi en raison d’un évènement dans sa vie. Ce film de Mel Gibson a une réalisation très classique. Outre de faire découvrir ce héro méconnu de la 2ème guerre mondiale, l’intérêt du film réside essentiellement dans cette fameuse bataille d’Okinawa. Les scènes de guerre sont particulièrement réussies et assez gore (parfois dans l’exagération), ce qui détonne avec un début de film assez mièvre autour de la romance de Desmond Doss et Dorothy (interprétée par la charmante Teresa Palmer) celle qui devient sa femme.
Mad Mel is back. Tu ne tueras point est une sorte de condensé de son cinéma. Bondieuseries, violence exacerbée, sacrifice et une multitude de ralentis. La ou son film remporte quand même la mise c’est notamment grâce à sa violence extrême, le discours anti militariste fonctionne car il montre l’horreur de la guerre sans fard et oui on prend forcément fait et cause pour son personnage principal malgré que ce dernier ressemble beaucoup à un illuminé. Si les scènes de guerre sont assez incroyables et montrent une vraie maîtrise de Gibson, ce dernier comme je le disais use et abuse des ralentis si bien que ces derniers finissent par être horripilants, à ce niveau ce n’est plus un effet de style c’est un tic de mise en scène. J’ai aussi eu du mal avec Andrew Garfield sans vraiment arriver à me décider si c’était à cause de son interprétation ou de son rôle justement. C’est un film de guerre choc dont on ne ressort pas indemne, mais qui est loin d’être exempt de défauts.
Comme on a pu le voir dans ses réalisations précédentes, le réalisateur semble laisse laisser cours à sa fascination pour le coté "obscure" de la vie (le sang, la violence...). Mel G. semble perdre pied peu à peu... Et apparaît en salle maintenant que de temps en temps (des acteurs plus bancable ayant sans doute pris sa place), mais arrive tout de même à tenir la distance. En ce qui concerne l'histoire et son héros, on ne peut qu'admirer le courage de cet homme à la seule force de sa foi (je me comprends). Dommage que l'on tombe parfois dans le pathos et que certaines forme de "caricature" (désolé je l'ais perçu comme cela, même si ce n'ait pas le terme exact que j'utiliserais); notamment au niveau des personnages secondaires. On retiendra quelques choses d'authentique au niveau de la bravoure du personnage, entre évidemment la brutalité de la guerre, une imagerie évangélique et quelques discours plutôt humaniste... Bon point, pour le réalisme en matière des scènes de batailles où la façon de filmer le conflit est fait avec véracité et brutalité! LE dernier film que j'ai pu voir apportant cette touche de réalisme et la mise en scène des scènes d'action. Etait "Il faut sauver le soldat Ryan"... Donc coté année de sortie, cela commence a dater même si on a entamé la décennie..^^. Tu ne tueras point, passe donc la barre ou dessus de l'oeuvre que nous avait réalisé Steven S. (c'est dire^^). Néanmoins, on peut reprocher au film certains moments ou l'insistance des aspects religieux de l'histoire ; en deviennent un peu "lourd" (enfin on n'a vite compris ou il veut en venir, donc pas la peine d'épiloguer...lol). Même si la violence est bien présente et forte, en plus d'être réaliste. La 1ère partie nous met doucement dans le bain... En nous présentant la psychologie et la foi du personnage avant d'attaquer d'embler dans une sorte d"'affrontement". Un film sauvage et intense donc ou même si le film est tiré de faits avéré. Nous laisse un petit je ne sais quoi sur la fin ; ou on le réal en met un peu trop sur la paquet (sans doute pour en mettre le maximum dans les yeux du public. Mais cela ôte un peu certains faits), mais en faisant abstraction de la véracité des faits et compagnie. Coté mise en scène, réalisation.... Reste redoutable et efficace pour tout les amateurs du genre.
Ce film tiré d’une histoire vraie et plutôt très bon dans l’absolu. Il y a bien longtemps que je n’avais pas vu l’acteur principal aussi intéressant dans un rôle au cinéma. Le reste du casting n’est pas en reste. L’histoire est intéressante la mise en scène efficace. Toutefois le démarrage est quand même un peu enfin plus précisément la moitié du film.
Mel Gibson fait un retour à la réalisation avec Tu ne tueras point, un film sur la Seconde Guerre Mondiale et l'exploit du soldat Desmond Doss. L'un des atouts majeurs du long-métrage réside surement dans la qualité de la prestation livrée par Andrew Garfield qui nous prend aux tripes à chaque instant. Cependant, il faut constater que des défauts assez gênants se glissent dans les rouages bien huilés d'une production hollywoodienne qui a tout pour plaire. En ce qui concerne le casting, Andrew Garfield est époustouflant mais les autres rôles semblent bien fades mis à part Sam Worthington peut-être ou bien Hugo Weaving. Le plus dérangeant reste surement celui de Vince Vaughn qui pendant une bonne partie du film semble allègrement inspiré du Sergent Hartman de Full Metal Jacket. Pour ce qui est décors, les scènes de guerre sont très bien travaillées et toute la première partie fait preuve d'une qualité d'image impressionnante. Néanmoins, on peut regarder l'omniprésence de musique dans certains passages assez creux où le silence aurait parfois suffit. De même, certaines scènes auraient nécessité une meilleure approche musicale. La réalisation de Mel Gibson est très réussie tant dans les scènes de romance, de famille. On peut regretter dans la seconde partie la présence de scènes clichées du cinéma américain notamment lors des sauvetages exercés par Desmond Doss, cela a la fâcheuse tendance de casser l'aspect réaliste du film. Le scénario a beau être bien écrit, il ne va pas sans dire que la première partie s'avère lente et relativement ennuyeuse par moments. On découvre la vie du personnage principal avec un certain attrait au départ mais très vite on se demande si certains aspects n'auraient pas pu être accélérés ou bien enlevés. Une fois que le rythme s'accélère, il est vrai qu'Hollywood sait y faire pour qu'on continue à s'accrocher à l'histoire mais on se demande quand même par instant si le long-métrage n'aurait pas pu être coupé à divers endroits. Il en reste cependant que Tu ne tueras point est un bon film sur la Seconde Guerre mondiale porté par un Andrew Garfield incroyable.
Un film de guerre qui met à l'honneur les infirmiers militaires (même un peu trop) ! Avec ce "Tu ne tueras point", Mel Gibson nous fait part de valeurs bien différentes et assez inhabituelles dans le registre des films de guerre, mais néanmoins très respectables, d'autant plus qu'il s'agira ici d'une histoire vraie. Mel Gibson, en tant que cinéaste, aime avant-tout véhiculer des valeurs et du respect, tout en procédant à un devoir de mémoire, et en incluant un aspect religieux prononcé si possible ; le sujet de "Tu ne tueras point" s'inscrira donc parfaitement dans la continuité des œuvres du réalisateur. La mise en scène est de bonne qualité, les acteurs livrent de bonnes prestations (notamment les seconds rôles campés par Hugo Weaving et Vince Vaughn), les plans sur le champ de bataille font leurs effets, et ce héros incarné par Andrew Garfield nous remémorera un certain Forrest Gump en sauvant tout le monde un par un en plein front de guerre, sans même se munir de la moindre arme. Mel Gibson a légèrement surenchérit sur ce dernier aspect, allant même jusqu'à faire dépasser le stade de héros à son personnage principal. Un peu plus de pudeur et de subtilité n'aurait pas démérité.
"Tu ne tueras point", réalisé par Mel Gibson, est une œuvre qui défie les attentes dans son exploration de la bravoure et de la foi au milieu de l'horreur de la guerre. Avec une narration centrée sur Desmond Doss, un objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale, le film capture une tension palpable entre les principes religieux et les réalités brutales du champ de bataille.
La force de ce film réside principalement dans la performance d'Andrew Garfield, qui incarne Doss avec une profondeur remarquable, oscillant entre vulnérabilité et détermination. Cette interprétation est soulignée par des moments de tension psychologique intense, surtout lors des séquences de combat qui sont parmi les plus immersives et viscéralement perturbantes du cinéma récent. Mel Gibson orchestre ces scènes avec un mélange de brutalité et de poésie cinématographique, rappelant son approche dans "La Passion du Christ".
Le film excelle aussi dans sa reproduction de l'époque, avec des décors et des costumes qui transportent le spectateur dans le contexte de la guerre du Pacifique. La photographie de Simon Duggan, combinée à la musique de Rupert Gregson-Williams, accentue l'intensité dramatique, rendant chaque scène de bataille à la fois horrifiante et esthétiquement captivante.
Cependant, "Tu ne tueras point" souffre par moments d'un excès de dramatisation et d'une tendance à idéaliser son protagoniste à un point qui frôle parfois le hagiographique. Ce traitement peut sembler en décalage avec les nuances plus subtiles de son histoire, rendant certaines parties du récit prévisibles et moins engageantes.
De plus, bien que le film présente une galerie de personnages secondaires, tels que le sergent Howell joué par Vince Vaughn et le capitaine Glover incarné par Sam Worthington, ces rôles manquent parfois de développement, se réduisant souvent à des archétypes militaires sans grande profondeur émotionnelle.
"Tu ne tueras point" réussit néanmoins à poser des questions importantes sur le courage, la foi, et la moralité en temps de guerre. Il offre un regard complexe sur la figure de l'objecteur de conscience, un thème peu traité avec autant de détail et d'intensité au cinéma.
En conclusion, bien que le film puisse parfois sembler déséquilibré entre ses ambitions artistiques et son exécution, il reste une œuvre puissante et provoquante. Mel Gibson, avec ce film, ne se contente pas de raconter une histoire de guerre; il explore les profondeurs de l'âme humaine face aux dilemmes moraux extrêmes. "Tu ne tueras point" est un testament poignant à la complexité de la bravoure humaine et un ajout significatif au genre du film de guerre.