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    Le Passé
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    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2013
    "Le passé" met en situation des personnages dont la complexité des sentiments et leur imbrication nous offre un film superbe !
    Car ici, tout repose sur des acteurs dont le jeu est magnifique...
    Beaucoup de thèmes comme la filiation, l'amour, la jalousie sont évoqués mais celui de la culpabilité est formidablement bien développé !
    On suit l'histoire de cette femme à la vie compliquée avec beaucoup d'intensité et d'intérêt et les rebondissements où chacun se trouve mêlé jusqu'à en être piégé sont très bien mis en place dans une tension qui se justifie petit à petit !
    Asghar Farhadi dirige ses acteurs d'une main de maître et chacun joue son rôle à fleur de peau...
    Berenice Béjo est bien sûr étonnante dans son mal-être de femme ambigüe tout comme Ali Mossafa, ce mari iranien revenu de son pays, un peu perdu dans cette position et à la fois très posé, jusqu'à devenu médiateur malgré lui !
    Entre ces deux êtres, Tahar Rahim, ce nouvel amant tiraillé et perturbé, dégage une présence forte depuis sa découverte dans "Le Prophète", son jeu est d'une grande justesse !
    Quant aux enfants, les deux plus petits sont assez incroyables, surtout le très jeune Elyes Aguis dans le rôle de Fouad mais enfin, on ne peut que rester ébahi devant la composition de Pauline Burlet dans l'interprétation de Lucie tant son jeu est sur le fil du rasoir avec ce regard si saisissant !
    Il est ainsi difficile de ne pas rester insensible face à cette histoire d'une grande violence psychologique où tous se démènent et se confrontent face à des difficultés et à des souffrances personnelles, sans pouvoir communiquer ni comprendre véritablement l'autre !
    Un film humain et profond, d'une très grande sensibilité dont on ressort bouleversé !
    tony-76
    tony-76

    1 069 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2013
    Dans une mise en scène minimaliste, ce sont deux familles décomposées puis maintes fois recomposées qui lavent leur linge sale avec plus ou moins d'intimité. Ce sont alors le jeu des acteurs et les dialogues qui vont faire le film avec un scénario qui va rythmer le film et le faire rebondir avec intelligence. Ces échanges si naturels et donc si crédibles racontent le passé, ses difficultés, ses troubles et ses non-dits. Sans pour autant cacher donc dévoiler un quelconque secret. Ce ne sont que différentes hypothèses, fabriquées par chacun des protagonistes, qui créent des pistes pour le devenir de ce scénario qui surprend efficacement. Avec des performances d'acteurs que j'ai trouvées très inégales, ce film est prenant, avec une intrigue qui évolue avec les prises de positions de chacune des parties prenantes. Plusieurs questions finalement sans répond sur les motivations et les positionnements même de ces acteurs qui vont construire un futur, ensemble ou séparément, avec le poids de leur passé ou la légèreté.
    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2013
    La mécanique des films d'Asghar Farhadi, de même que leur intensité émotionnelle, ne varient guère d'une oeuvre à l'autre et la transplantation de son cinéma de Téhéran à la banlieue parisienne, avec le passage du farsi au français, ne change pas la donne, c'est déjà en soi un petit miracle. Le réalisateur construit des thrillers intimes et humains, basés sur les sentiments, où les dialogues font avancer l'action au gré de révélations successives distillées pour parvenir à un suspense à plusieurs niveaux, chaque piste narrative enrichissant la trame originelle. C'est peu de dire que Le passé est un film dense et tendu où le paroxysme est atteint lors de scènes où les mots se catapultent de l'un à l'autre des personnages avec une violence sourde. Chaque protagoniste a ses raisons, ses maladresses, ses oeillères et doit se confronter à ses propres contradictions. Les limites du film viennent du dispositif lui-même, mis en place dans La fête du feu et surtout dans Une séparation et il y a, sans doute, un rebondissement de trop dans Le passé. Défaut véniel dans ce cinéma méthodique, manipulateur comme un film noir, qui se caractérise par une mise en scène fine et une direction d'acteurs fabuleuse. Personne n'est laissé en marge, y compris les enfants dont le regard est sans cesse présent. Dans ce concerto à voix multiples, celle de l'acteur iranien Ali Mossaffa touche le plus profondément. Sa douceur faussement sereine, sa résignation et sa souffrance rentrée, sont d'une incroyable force dans la pudeur des secrets qu'il tait jusqu'à la fin.
    Dominique V.
    Dominique V.

    16 abonnés 221 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Je vois bien ce que tout le monde trouve à ce film : une vision noire des démêlés d'une femme au coeur d'une famille recomposée bancale. Une jeune femme avec ses doutes, ses fêlures et sa (mauvaise ?) façon d'aborder les problèmes qui se succèdent devant elle. Des situations très justes et bien vues, simples et vraies, comme en vivent des tas de gens. J'ai adoré les trois prédécents films de Farhadi et particulièrement la Séparation. Mais là, ça n'a pas fonctionné : je ne suis jamais rentrée dans l'histoire et n'ai pas réussi à me raccroché à quoique ce soit. Ni aux situations et encore moins aux personnages, enfants compris. Tout de suite, les aigreurs, les colères et les silences de cette famille qu'aucun rayon de soleil ne vient jamais éclairer, m'ont laissé sur le bord du chemin.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mai 2013
    film très dur, exprimant souffrance et violence conflictuelle des protagonistes .La tension dramatique ne laisse aucun moment de répit; La puissance des dialogues et répliques cinglantes , contraste avec la finesse de l'analyse psychologique et le réalisme sur-réaliste des différentes situations. J'avais déjà versé des larmes au court d'un film, mais jamais 15mn après la fin du film , rien que de repenser au film. Ce film ne s'adressera pas à tout le monde, mais ceux qui ont aimé des films comme "parle avec elle",ou tout simplement "une séparation", adoreront ;-)
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 961 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juillet 2013
    Le cinéaste iranien Asghar Farhadi pose sa caméra en banlieue parisienne et nous livre un modèle de polar amoureux et de drame intime. Bérénice Bejo, Ali Mossafa et Tahar Rahim sont captivants dans cette parfaite illustration de la complexité des comportements humains, assortie d’une réflexion sur le mensonge ou la conséquence des non-dits au sein d’une famille recomposée.
    Edgar L.
    Edgar L.

    192 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    Intrigué par le bon bouche-à-oreille dont le nouveau film d'Asghar Farhadi (réalisateur iranien de l'excellent "Une séparation") était l'objet, je me suis laissé emporter dans ce drame familial des plus prenants. Je dois en effet le reconnaître, si le film est loin de me convaincre totalement, et pêche quant à sa longueur et sa lenteur, il y a quand même un certain nombre d'éléments tout à fait positifs qui se dégagent du film, et qui me redonnent un léger goût envers le cinéma français (la production est française, et le réalisateur est iranien. [...]
    Au contraire d'"Only God Forgives" dont j'ai toujous du mal à comprendre la présence au dernier Festival de Cannes, "Le passé" est pour moi un film qui me redonne vraiment de l'espoir quant à la capacité du cinéma français de nous offrir encore quelques beaux moments, impulsés par un réalisateur iranien toujours aussi inspiré. Un film puissant avec une intrigue familiale particulièrement prenante. Asghar Farhadi confirme ici l'étendue de son talent avec une réalisation soignée sublimant chaque regard, ou chaque dialogue. Bérénice Bejo nous offre une performance magistrale, aidée par un Ali Mosaffa toujours aussi convaincant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 juin 2013
    Ce qui demeure assez intrigant à propos de ce film, c’est avant tout son absence de musique. Mais ce qui l’est d’autant plus, c’est de se rendre compte à quel point peu de gens en ont effectivement pris conscience. C’est de se rendre compte que le maître Farhadi parvient à captiver son public (pendant plus de deux heures) sans ajouter à son film un quelconque artifice – non pas que la musique en soit un. Mais il est indéniable qu’elle contribue régulièrement à la création même de l’émotion. Et là s’enfouit inévitablement le mystère singulier du paradoxe : car peu de films nous avaient autant émus que celui-ci.
    Un regard, un regard aura suffi pour nous convaincre que Le Passé est une perle rare, une petite merveille, un véritable tourbillon d’émotions. Un regard, celui de Bérénice Bejo lors des premières secondes du film. Ses cheveux, ses dents, son regard ; tant d’éléments constituant sa folle beauté – qui, par ailleurs, ne cesse de nous rappeler celle de Natalie Wood. Un regard qui nous en dit long sur le jeu des acteurs. Sublimement réfléchis par Asghar Farhadi, le conflit intérieur de Tahar Rahim et le calme olympien d’Ali Mosaffa sont, pour ainsi dire, saisissants de vérité. D’autant plus que l’interprétation des trois enfants demeure effectivement époustouflante.
    Mais si la direction d’acteurs semble tout droit sortir du génie, c’est peut-être parce que Farhadi en est un. Sa réalisation ne cesse de nous étonner, la qualité des plans est à couper le souffle et la mise scène implose de sincérité. Sincérité qui se retrouve également dans le scénario. Scénario maitrisé avec brio, avec justesse, avec humanité. Même les décors semblent judicieusement choisis : la maison dans laquelle vivent les protagonistes du film étouffe aussi bien ces derniers que le spectateur.
    Et lorsqu’au milieu du film, on ne peut s’empêcher de s’avouer intérieurement que Le Passé est un chef-d’œuvre, on prend alors conscience qu’on ne pourra non plus s’empêcher de se lever et d’applaudir le film lorsque celui-ci se terminera. Et lorsqu’on comprend que la fin est proche, lorsqu’on se sent enfin prêt à se lever pour acclamer l’œuvre alors accomplie, Farhadi nous assomme – avec beaucoup d’amour – à l’aide d’un ultime plan autant surprenant que déroutant. Le Passé est de ces films à la fin desquels on se sent grandi ; on a aussi l’impression d’en sortir plus humain. Rarement un cinéaste comme Farhadi n’avait adressé autant de liberté à son spectateur. Car Farhadi nous laisse libre ; libre d’aimer ou de détester, d’interpréter le film comme nous le souhaitons. La confiance que place le réalisateur en chacun d’entre nous est des plus étonnantes : jamais un cinéaste ne s’était montré aussi respectueux à l’égard de son public.
    Le Passé, c’est donc la preuve qu’il n’est pas nécessaire qu’un scénariste soit prétentieux comme Leos Carax pour pouvoir plaire au cinéphile. C’est la preuve qu’il n’est pas nécessaire qu’un réalisateur filme des scènes sexuelles, comme Jacques Audiard se croit parfois obligé de le faire, pour montrer à l’écran que deux personnages s’aiment en toute simplicité. C’est la preuve qu’il n’est pas nécessaire qu’un cinéaste soit choquant comme Michael Haneke pour pouvoir adresser à son spectateur une claque des plus retentissantes.
    Mais le Passé est surtout la preuve que Bérénice Bejo est définitivement une grande actrice ; qu’elle sait être tragédienne quand il le faut mais surtout comme il le faut. Les crises qui l’habitent ponctuellement pendant le film ont en effet provoqué en nous un nombre incalculable de frissons. Les larmes qu’elle nous a d’autre part fait couler resteront particulièrement inoubliables. Son ton de voix, sa justesse, son regard ; tant d’éléments constituant son interprétation – ou incarnation – qui demeureront incontestablement ineffables ; mémorables. « Tais-toi. » nous avait ordonné la maitresse de cérémonie du festival de Cannes 2012. On ne put s’empêcher d’obéir à sa requête ; et sans même nous en rendre compte. Car si dans The Artist, Bérénice était belle et bien muette ; au terme du Passé, ce fut assurément à notre tour. A notre tour de le devenir ; muets d’admiration.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2013
    Chef-d’œuvre ! Quand vous verrez les 30 premières minutes de ce film, vous vous demanderez pourquoi on peut dire une chose pareille sur un récit sans relief décrivant le quotidien d'une famille recomposée qui reçoit un invité venu d'Iran. Et puis tout se complexifiera, les personnages révèleront de nouveaux traits de leur personnalité, le passé ressurgira sous dix points de vue différents en changeant de sens à chaque apparition et vous arriverez au plan final qui est à pleurer d'émotion et de beauté. Ali Mosaffa et Tahar Rahim illuminent le film de leur jeu complexe et Bérénice Béjot s'en sort bien. A voir !!! Si ce film n'a pas le prix du scénario à Cannes, je prends d'assaut le Martinez.
    Gil C
    Gil C

    22 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Attention : réunions de dépressifs anonymes ! 2h10 de désespoir, de grisaille et de cas soc'. Une sorte de version pluvieuse de "Plus belle la vie". Pourquoi un tel engouement autour de ce film ? Why ? Et surtout, gros suspense du film : la machine à laver du pressing de Samir est-elle défectueuse ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Je mets 5 car ce film est parfait en tout point, autant les acteurs que le scénario, tout ! Les 3 acteurs principaux sont justes sublimes, convaincants, on est pris dans leur vie sans avoir le choix.
    Quand au scénario, l'idée d'introduire du suspense dans une romance qui tournerait presque en anti romance est géniale. On part d'une histoire simple de romance à problèmes entre différents esprits et on arrive avec des retournements de situation, on en apprend plus sur chaque personnages à la manière du Prénom.
    Alors oui c'est sur, il n'y a pas d'effets spéciaux, la vie n'est pas rose, aux grands regrets de certains d'ailleurs vu les critiques spectateurs... Mais le cinéma c'est pas que des effets spéciaux, une histoire prévisible et des grosses scènes de guns et heureusement ! Ici on laisse place à une histoire personnelle, même pas hors du commun mais elle est retranscrite de façon intelligente et épurée au maximum.
    Les personnages sont toujours confrontés à des choix, dire ou ne pas dire quel sera le moins mauvais choix car il n'y en aura pas de bon. Dans ce film on est rattrapé par la réalité, il n'y a pas toujours de bonne solution pour chaque problème !
    Je finirais par l'image de fin qui m'a bouleversé et je ne sais pas pourquoi mais je vais trouver !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 324 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juin 2013
    Quand j’étais allé voir "Une séparation", le précédent film d’Asghar Farhadi, je m’étais demandé si ce film aurait eu autant de succès s’il s’était passé en Occident et non en Iran. "Le passé", c’est presque la réponse à ma question. Comme "Une séparation", ce film est l’histoire... bah d’une séparation. Cette histoire est racontée de manière linéaire, s’efforçant de faire le plus authentique possible, ne s’intéressant à rien de particulier si ce n’est à saisir une « tranche de vie » avec le plus de sincérité possible. Dans le principe c’est couillu car au fond c’est bien maigre. Donc, bref, tout repose sur le talent du cinéaste à donner vie à ce corps bien frêle. Et c’est là que se trouve pour moi le problème, c’est que je trouve justement que la réalisation de Farhadi n’a rien de vraiment transcendal pour m’émerveiller devant cette histoire banale. C’est qu’en plus, à force de m’emmerder devant ses films, j’ai fini par trouver une façon simple de décrire ce style de réalisation finalement qui me lasse si vite tant il est basique. 1° je passe tous mes acteurs sous Xanax pour qu’ils parlent mollement et laissent trois secondes entre chaque phrase. 2° Je compose mes plans selon la grammaire la plus simpliste qui soit : plan d’ensemble si les personnages se rapprochent, champs-contrechamps s’ils s’opposent. 3° Les bruits d’ambiances sont la clef de l’authenticité : on en fout partoooout et touuuuuut le temps. 4° Faire reposer le scénario sur une vérité humaine fondamentale selon Farhadi : les hommes sont des êtres raisonnables capables de paroles réconciliatrices (surtout les Iraniens qui, eux, savent résoudre les soucis comme on répare les lavabos), alors que les femmes sont toutes des hystériques, certes attachantes, mais forcément source d’emmerdes. Désolé, mais sur moi ce type de recettes simplistes ne marche pas du tout. Je trouve ça répétitif, pas très inventif, souvent caricatural, mais surtout paradoxalement je trouve ça fort artificiel. Alors après Farhadi a cette science du silence qui fait qu’on peut être séduit par la liberté qui nous est laissé de combler les trous. Why not... C’est vrai que j’avoue que ça a marché à quelques moments : le mot était juste, adapté à la situation posée, le cadre sobre. J’en étais même arrivé à vouloir l’aimer ce film... Seulement voilà... Je ne comprendrais toujours pas qu’on passe plus de deux heures à raconter une histoire qui se raconte en une ; je ne comprendrais toujours pas ce refus d’enrichir l’histoire par des péripéties, et surtout je ne comprendrais jamais cette phobie de l’artifice narratif qui pourtant permet d’éviter ces introductions interminables et ces situations qui perdent en densité sur la longueur. Alors du coup, contrairement à "Une séparation", je peux encore comprendre qu’on trouve quelque-chose de touchant dans ce "Passé", mais quand c’est à ce point dilué et souillé par des choix aussi peu inventifs, moi ça me laisse quand même sur ma faim.
    Piwi47
    Piwi47

    42 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Deux ans à peine après le carton mondial d'« Une Séparation », Césarisé et Oscarisé au titre de meilleur film en langue étrangère, le scénariste et réalisateur iranien Asghar Farhadi revient en force avec « Le Passé », présenté sur la croisette au 66è Festival de Cannes.

    Synopsis Allociné : Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé.

    Fier du succès critique et public d'« Une Séparation » à travers le globe – plus d'une soixantaine de récompenses dans le monde – Asghar Farhadi eut le choix pour son cinquième long métrage de réaliser une œuvre avec davantage de moyens. Que nenni ! Le bonhomme jeta son dévolu sur notre cher hexagone pour mettre en scène « Le Passé ».

    Passé aisément la difficulté de tourner dans une langue orale qui n'est pas la sienne, Asghar Farhadi met en boîte avec une pudeur incommensurable un film viscéral et poignant, qui transcende un cinéma vérité, un peu à la manière d'une Coline Serreau (« Chaos ») ou d'un Jean-Paul Lilienfeld (« La Journée de la jupe »).

    Son récit, assez banal, d'une mère (Bérénice Béjo) confrontée à la dureté des relations avec son ex-mari d'un côté, (Ali Mosaffa) et sa fille de l'autre (Pauline Burlet), est une authentique injection intraveineuse d'émotions pure souche.

    « Le Passé » est, en effet, une sorte de polar sentimental qui monte en puissance pour atteindre son point culminant lors d'une confrontation absolument bouleversante entre Béjo et Burlet, venant sonner le glas d'une somme astronomique de non-dits dans cette famille recomposée.

    Comme dans « À propos d'Elly », Farhadi exploite les apparences souvent trompeuses pour décadenasser progressivement un dogme chaotique qui n'attendait que d'exploser.

    Si « Le Passé » bénéficie d'une tension constante, c'est aussi grâce à la magnifique interprétation de tous ses comédiens. Bérénice Béjo offre une prestation époustouflante, tout en demi-mesure, jamais tire-larmes, et mériterait amplement une récompense Cannoise. Elle est entourée d'enfants – acteurs bluffants, des deux plus jeunes, Elyes Aguis et Jeanne Jestin, à Pauline Burlet, dont le talent frappe le cœur du spectateur à chacune de ses présences à l'écran. Les adultes ne sont pas en reste : Tahar Rahim se montre très bon en conjoint vulnérable lorsque Ali Mosaffa, très juste, essaye tant bien que mal de rétablir une certaine unité au sein de cette famille dysfonctionnelle.

    Bilan : « Le Passé », brut et contemporain, devrait logiquement taper dans l'œil du jury, si l'on en croît les chaudes larmes de Nicole Kidman en sortie de projo. Bravo Mr Farhadi, vous rejoignez le panthéon des grands réalisateurs modernes.
    nicolas t.
    nicolas t.

    57 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 mai 2013
    Complètement raté ! ce film est une épreuve d'ennui et d'explications à la mord moi le noeud.
    Ce qui marchait dans Une séparation devient ridicule en français.
    Aucune émotion, tous les acteurs adultes sont plombés et dramatisent à mort, seuls les enfants font passer un peu de vie dans ce tombeau prétentieux et mélodramatique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 mai 2013
    Encore un bon nanar issu du copinage cannois auquel nous sommes désormais habitués.
    Dire que c'est soporifique, c'est déjà être complaisant car cette banale histoire de divorce commence d'abord par agacer par la médiocrité des interprètes avant de vous laisser gentiement roupiller. Pour les inconditionnels des prises de tête, qu'ils se rassurent: ils auront sans doute l'occasion de voir un jour ou l'autre ce sédatif en 2ème partie de soirée sur Arte....et ce, gratuitement !
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