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Nicolas Wileski
15 abonnés
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5,0
Publiée le 31 mai 2013
La force de ce film est qu'Asghar Farhadi ne porte aucun jugement sur les personnages , chacun a ses raisons, chacun souffre et adopte tour à tour un comportement maladroit ou blessant...Film d'une grande humanité qui renvoie chacun à ses propres interrogations sur l'amour, le deuil ou la filiation sans fadeur, ni la lourdeur...Acteurs brillants , avec l'acteur iranien Ali Mosaffa prodigieux et une Bérénice Bejo au top... mise en scène implacable.
Un film avec une atmosphère assez sombre. Le casting est très bon, le mari joue très sobrement, le gamin et la fille sont vraiment excellents tous les deux, seuls les 2 acteurs principaux ont du mal à se mettre à niveau. Tahar Rahim dévoile son talent d'acteur dans la toute dernière partie, Bérénice Béjo semble toujours à coté de son personnage. Je ne comprends vraiment pas son prix d'interprétation à Cannes pour ce film ?!
Beaucoup de très bons acteurs... mais quelques très mauvais. Une histoire à rebondissements, dignes d'une enquête policière... mais qui arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe. Une merveille de réalisation... qui culmine dans les dernières minutes avec un scène poignante.
Asghar Farhadi est un réalisateur que nous apprécions depuis que nous l'avons découvert en 2009 avec "A propos d'Elly" et dont nous avions beaucoup aimé "Une séparation" . Aussi nous nous sommes précipitées pour voir le premier film projeté à Cannes. Nous avons ici retrouvé les mêmes thèmes. La force du destin : un événement qui fait basculer plusieurs vies, la vie ne sera plus la même, les héros sont condamnés. L'inlassable reconstruction des faits à la recherche de la vérité, d'une vérité cachée dans l'écheveau des culpabilités à démêler, tout en sachant qu'on ne saura jamais vraiment ce qui s'est exactement passé ni ce qu'il adviendra des personnages comme dans les deux précédents films. Nous avons été un peu déçues du contexte français, du choix bien français du triangle amoureux, même si cela va au-delà de la petite histoire d'amour. Le film se concentre trop sur l'expression des sentiments alors que nous trouvions dans ceux situés en Iran une réflexion sur la société de ce pays dont l'histoire a quelque chose de fascinant. Il nous a manqué le dépaysement, la représentation de la vie quotidienne en Iran et des préoccupations des iraniens. Si l'héroïne d' "Une séparation" veut divorcer (comme Marie) c'est surtout pour s’enfuir d'Iran et pas pour des considérations sentimentales. L'iranien qui revient en France pourrait provenir de n'importe quel pays. Le sujet de la famille recomposée est un thème très actuel dans la société occidentale, la souffrance des enfants due aux changements de partenaires et de vie des parents ; il règne une ambiance de perpétuelle tension entre adultes, entre adultes et enfants. Farhadi regarde ce puzzle dans les détails, fait partager les angoisses des enfants et les doutes des adultes. Les personnages sont "paumés", le désordre de la maison en cours de rénovation est comme un contrepoint au désordre de la vie de l'héroïne même si elle veut aller de l'avant, changer vraiment de vie et trouver enfin le "bon" mari. Le film ne livre pas les raisons de son départ, mais il est évident qu'Ahmad, comme Samir, ne parvient pas à se défaire du passé : "il faut couper" lui dit son ami. Mais il est difficile de laisser le passé derrière soi, parce que dans la vie les chapitres ne se suivent pas d'une façon linéaire mais se superposent en permanence. Farhadi parle des gens qui se trouvent dans un endroit de passage. Tout le monde cherche sa place, celui qui l'exprime le mieux est Fouad, le fils de Samir, il ne sait plus dans quel lit il doit dormir, dans quel appartement il doit se sentir chez lui, dans celui de son père ou dans celui de la femme qui peut-être lui a ôté sa mère. Tous les acteurs sont excellents, mention spéciale pour Bérénice Béjo et les enfants. "Le passé" est un grand film sur le déracinement et l'errance ; il paraît qu'Asghar Farhadi va retourner en Iran pour sa prochaine œuvre. Nous l'attendons avec impatience !
Une distribution parfaite avec B.Béjo, exceptionnelle dans son rôle de femme essayant de se reconstruire à travers 2 hommes, une famille recomposée, et un passé laissant des traces. Le petit garçon est déjà très doué, et nous émeut bien souvent. Une histoire familiale qui peut s'avérer presque banale de nos jours, peut être un peu longue dans sa 1ère partie. En revanche au fur et à mesure du film, le scénario puis la fin reflètent tout le génie du réalisateur, et nous laissent dans le questionnement et la réflexion bien après notre sortie.
Une fois n'est pas coutume, le jury du Festival de Cannes ne s'est pas trompé en primant Bérénice Béjo, et par là-même l'ensemble du travail de Farhadi. Si l'actrice est éblouissante, Tahar Rahim et Ali Mosaffa ne sont pas en reste. Le premier confirme, après Un prophète, qu'il est l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Son interprétation est littéralement poignante, et mériterait selon moi au moins autant d'éloges que celle de Béjo. Pour ce qui est du film en lui-même, on a là un drame familial hyper-complexe, qui aurait pu sembler tiré par les cheveux, mais qui reste très crédible grâce à la mise en scène de drame qui peut même s'apparenter à un thriller policier par moments. La tension et le suspens ressentis à cet égard est assez rare pour ce genre de films, d'ordinaire plutôt intenses dans leur lenteur. L'histoire relatée est celle d'Ahmad, qui revient à Paris officialiser son divorce avec Marie, alors que celle-ci s'apprête à épouser un troisième homme Samir, dont la première femme est dans le coma. La fille de Marie, qu'elle a eu avec son premier mari, n'accepte pas ce troisième mariage et le fait savoir à Ahmad. Ce dernier va alors petit à petit percer des secrets, mettre en lumière les non-dits de cette famille éclatée et triplement recomposée, et va ainsi se retrouver au milieu d'une crise familiale aux airs de tragédie classique. La famille, la parentalité, l'amour, tant de sujets visités et revisités par le cinéma. Mais Farhadi arrive ici à rénover tout cela avec une petite touche personnelle:spoiler: une tension policière avec le suicide de la femme de Samir. Qu'est-ce qui l'a poussée à se donner la mort? Est-ce l'amour entre Samir et Marie? Si c'est le cas, la force des sentiments doivent-ils prévaloir sur le bien de la famille? On assiste ici à tout ce que la dégradation du lien familial peut avoir de plus terrible. On cherche à tout prix un bouc émissaire, le spectateur est amené à accuser tour à tour chacun des personnages. Eux-mêmes finissent par admettre qu'ils le sont un peu tous. Directement ou indirectement. Le scénario est animé par le génie de Farhadi. Ses arrières-plans, à surveiller tout le long du film, en disent long sur cette virtuosité du réalisateur qui éclate sur le dernier plan. Un dernier plan qui, selon moi, restera dans l'histoire du cinéma comme un des plus forts jamais réalisés.
Très beau film, la récompense de Bérénice est mérité. Mais elle la gagner car autour d'elle il y a de merveilleux acteurs qui joue des personnage de la vie quotidienne parfaitement.
J'ai adorer les décor, de vrais maison avec des meuble et ont du vécue, des maison en rénovation, la vrais vie.
Rendu célèbre il y a deux ans avec "Une Séparation" qui a glané de nombreux prix à travers le monde, le réalisateur iranien Asghar Farhadi tente aujourd'hui très gros en s'exportant dans l'hexagone pour une oeuvre en français, langue que le cinéaste ne maîtrise pas. Beaucoup de grands cinéaste se sont brûlés les ailes en tentant l'option française. Pas Farhadi. Mis en scène à la manière d'un thriller amoureux dont l'intrigue (un homme débarque à Paris pour officialiser son divorce car son ex a décidé de se remarier) n'est au final qu'un pretexte pour dérouler une investigation menée par l'ex-mari dans les méandres des ruines de sa relation et de ses nouvelles fondations, "Le Passé" est un film d'orfèvre où rien n'est laissé au hasard et où le décor et l'environnement cède totalement sa place aux personnages. Directeur d'acteurs formidables, Farhadi nous livre un film en forme de successions de scènes poignantes, déchirantes, douloureuses où les sentiments n'explosent que très rarement sous les non-dits et les malaises. Quand à l'intrigue, elle se révèle tout simplement passionante, le metteur en scène iranien sachant parfaitement distillé au compte-gouttes les rebondissements d'une histoire banale au premier regard. Pourtant, cette oeuvre tournée vers le poids du passé et des secrets est fascinante et on ne peut que ressortir ébranlé et admiratif du travail accompli par un réalisateur qui n'a, désormais, plus rien à prouver.
Je suis partie après 1h. Peut être le meilleur était a la fin, mais je n'ai pas pu rester plus. L'histoire est très longue à commencer. Le jeux des acteurs est vraiment bien, mais l'histoire est trop lente en déroulement.
une véritable réussite ! un film tout en nuances, complexe, riche en rebondissements, avec des acteurs au ton juste ... vraiment superbe et a voir de toute urgence !
Bon film. J'adore Bérénice Béjot et le petit garçon qui joue est vraiment épatant. Toujours de l'émotion et du suspens dans les films de ce réalisateur.
Ce film souffre d'une lourdeur dans le scénario c'est effarant. Ca se veut mélancolique et ca ne l'est pas. Sujet traité, retraité, éculé...le divorce...et ses conséquences. Béjot joue bien...mais que c'est lent, soporifique.. Je ne vous recommande pas d'acheter le DVD ni d'aller le voir au cinéma. Attendez qu'il passe sur TF1, vous ne perdez rien.
Un bon téléfilm qui essaie de se donner des airs de profondeur en étirant les scènes - ça marche pas souvent. Par exemple, on suit la fille qui sort puis change d'avis et retourne sur ses pas en temps réel (c'est déjà un peu lourdingue bien que ça cherche à laisser au spectateur le temps de s'identifier (?) ) mais alors quand on nous fait le coup une deuxième fois et ce pour servir de scène finale, c'est carrément insupportable. Les personnages sont certes complexes mais n'évoluent pas vraiment - on a bien le temps de comprendre leur psychologie vu que ça ne bouge pas d'un poil... Si on y met de la bonne volonté, on se laisse prendre un peu au jeu de "ouh la la, ça me fait réfléchir à la relation compliquée avec les ex et les enfants des ex" et "ah oui, la pauvre, comment sortir du sentiment de culpabilité". Bref, France 2 ou France 3, vous pouvez acheter le film en en coupant la moitié, ça sera sympa à la téloche.