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    Le Passé
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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 juin 2013
    J'ai trouvé ça glauque. Le film se déroule dans deux de mes endroits préférés de Paris. Très rapidement devant la rue Pihet, chez un brocanteur. Et surtout, aux environs de la piscine Georges Hermant, là où est implanté le pressing tenu par Tahar Rahim. Je sens que je vais avoir le cafard la prochaine fois que j'irai piquer une tête. Comme tous les éléments du film, on se situe dans une sorte de misère. Les intérieurs des habitations sont défraichis, il pleut quasiment tout le temps, l'action se tient au coeur d'une famille déchirée, l'incompréhension devient haine, de pauvres enfants sont martyrisés psychologiquement.
    Paris n'est pas bien filmé, seule la recherche des éléments topographiques est distrayant.
    Sinon, c'est totalement surfait et laisse une impression de malaise.
    Je n'avais déjà pas été impressionné par Une Séparation et ne comprends pas pourquoi tout le monde crie au génie Faradi.
    Ce film est vraiment dans la veine d'A perdre la raison de J. LAFOSSE, là aussi film terriblement gris et antipathique. On y parle de dépression sans originalité, sans prendre un point de vue novateur qui permettrait de mieux comprendre ce phénomène.
    L'interprétation n'est pas spécialement bonne, c'est vraiment surfait.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 mai 2013
    pas plus que pas mal....estimable mais beaucoup trop long, trop bavard et trop psychologisant. Et surtout largement surestimé par la presse
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Asghar Farhadi s’est fait connaître en France avec le succès critique et public de A propos d’Elly avant que la reconnaissance hexagonale et internationale n’adviennent avec Une séparation.
    Définit avec facilité comme des thrillers sociaux ses films parlent avant tout des rapports humains et de leur complexité, de l’incompréhension parfois convenu par des non-dits.
    Ce qui se dégage de sa dernière réalisation est évidemment la force d’écriture qui caractérise presque tous ses scénarios. Sous fond de thriller sentimental Asghar Farhadi propulse le spectateur au cœur d’une famille dont les secrets sont uniquement le fruit de silences, d’actes cachés, de peur d’énoncé une vérité.
    Dans ce labyrinthe des sentiments et de désaccords le réalisateur mène son récit d’une main de maître. Évidemment ce n’est pas la subtilité de A propos d’Elly mais un travail conséquent se fait ressentir sur les divers chemins sentimentaux que le film dessine. Or ce n’est pas l’unique force d’Asghar Farhadi, qui lors de prouesses visuelles, montre toute la délicatesse qu’il peut avoir pour capter des instants profonds, cruciaux et les magnifier.
    Les coups de théâtre sont toujours présents et marque encore plus le savoir faire du réalisateur à ce jeu des sentiments, sans ne jamais tomber dans le cliché ou une certaine lourdeur ; on peut en outre lui reprocher cette répétition dans la manière de faire dans et à chaque film. Ce qui fait la force de son cinéma est ici décuplé jusqu’à l’étouffement. La forme même de son récit, dans de rares moments, arrive à procurer un sentiment de surplus qui n’était pas nécessaire. Ce qui frappait avec justesse dans ses précédentes réalisations mène ici, rarement, à une chape étouffante (presque tous les protagonistes cachent une dépression ( !)), on reste cependant admiratif devant sa propension à traduire autant en mots qu’en silence le mal être de ses personnages.
    Car Asghar Farhadi dirige ses comédiens avec la minutie et l’intelligence que son scénario demande, Bérénice Béjo s’avère même un choix beaucoup plus judicieux que Marion Cotillard, qu’on aurait eu bien du mal à voir d’origine iranienne. Tahar Rahim, Ali Mosaffa, comme les trois enfants brillent de la même manière dans cette mécanique des sentiments, teintés finalement d’une humanité profonde.
    Le passé s’avère être une nouvelle belle réussite qui mêle dans un récit intelligent, beauté, dureté des échanges et qui tente de prouver que les gestes, comme les mots, peuvent avoir des conséquences irrémédiables. Asghar Farhadi ne cherche pas à prouver quoique ce soit, il touche simplement le spectateur, en mêlant suspens, émotions, en tentant d’écrire au présent des réflexions simples pouvant dessiner notre comportement futur.
    Akamaru
    Akamaru

    2 830 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Grand film par un grand réalisateur. Parfois,il n'y a rien de plus limpide que de le dire. Ashgar Farhadi,désormais célébré partout dans le monde pour ses drames intimes iraniens revient avec une nouvelle variation de ses thèmes de prédilection,mais en France,avec des acteurs français. Cette prise de risques,impeccablement calculée,lui permet de se renouveller tout en évitant tous les écueils possibles. Ici,et heureusement,Paris n'est pas montrée comme une ville touristique et les différences religieuses ne font pas partie de l'équation. "le Passé" se concentre simplement sur le divorce d'une femme sur le point de se remarier,de la confrontation silencieuse entre les deux hommes,et sur les dommages collatéraux sur des enfants déboussolés. Avec son sens du cadre et sa faculté à capter le moindre geste ou regard lourd de sens,Farhadi crée l'émotion à partir du quotidien,à partir d'un relationnel chaotique où les mots servent de catalyseur à la révélation de secrets explosifs. La mécanique scénaristique est implacable,et laisse volontiers des zones d'ombre pour que chacun interprète telle ou telle réaction. Berenice Bejo,écartelée et dépassée trouve le meilleur rôle de sa carrière. Tahar Rahim se glisse dans la peau du nouveau copain,à la démarche lourde et au bouillonnement intérieur. Ali Mosaffa,enfin,est prodigieux en ex-mari calme et médiateur,mais que l'on sent tout de même au bord du gouffre. Un trio magique,pour un film d'une justesse absolue,avec un plan-séquence final désarmant.
    Julien D
    Julien D

    1 118 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2013
    Serait la conclusion d’un triptyque autour du thème de la rupture amoureuse entamé par A propos d’Elly et poursuivi par Une séparation? En tout cas, la façon dont Asghar Farhadi développe les problèmes émotionnels et conflictuels qui peuvent naitre au cœur d’une famille décomposée en pleine refonte est une nouvelle preuve de la virtuosité avec laquelle il filme ses personnages, leur donnant à tous une part égale dans les troubles internes de cette familiale dont la brutalité va paradoxalement s’avérer poignante. Sans jamais les stigmatiser d’aucune façon, le réalisateur iranien s’emploie au contraire à comprendre la manière dont chacun doit se confronter aux bouleversements affectifs auxquels ils doivent faire face en posant l’inévitable question de l’abstraction du passé (d’où le titre et ce plan de fin qui, à n’en point douter, fera couler plus d’une larme). Magistralement mis en scène et écrit avec un humanisme débordant, ce coup de maitre n’aurait toutefois as tenu la route sans les prestations irréprochables de Berenice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa mais aussi des enfants qui participent pleinement à la force de ce drame humain tellement juste.
    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Ce dernier film d'Asghar Farhadi offre, une nouvelle fois, une réalisation sobre, intense, humaniste et riche en émotions. Une savante direction d'acteurs, aussi. Le scénario, parfaitement construit, nous entraine dans différentes voies, et nous oblige de patienter avant de se laisser emporter par l'histoire et les personnages. La présentation peut paraitre longue. Elle n'en est que plus riche. Les dialogues sont forts et frappent au bon moment. La photographie et la lumière du film, très étudiées et savamment distillées participent grandement à l'émotion ressentie. Une adolescente et deux enfants plus jeunes sont balancés dans leurs vies au gré de celle des parents. Pauline Burlet et Elyes Aguis sont tout simplement formidables. Bérénice Béjo, est surprenante. La prestation d'Ali Mosaffa m'a profondément bouleversé. Tahar Rahim est tout à fait juste, convaincant et touchant. Le passé d'Asghar Farhadi n'impose rien. Le film distille angoisses et doutes. Savoir ou pouvoir assumer son passé pour mieux vivre le présent. J'ai quitté la salle, abasourdi. Ébloui par l'ensemble du film et le dernier plan tout à fait saisissant. Asghar Farhadi, prouve que d'une histoire, somme toute ordinaire, il est possible de réaliser une œuvre telle que Le Passé, qui restera un grand film français.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 731 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2013
    2h10 au cœur d’une famille recomposée (ou décomposée, çà dépend comment on voit les choses !) dont l’équilibre tient en un château de cartes, voilà comment on pourrait résumer ce film. Parfaitement bien réalisé, avec de très beaux plans (des scènes de dialogues silencieux assez étonnantes) et notamment une dernière image assez bouleversante, « Le passé » confirme le talent indéniable de ce cinéaste iranien qui ira loin, pour peu que les autorités de son pays lui en laisse l’occasion. Son scénario est suffisamment bien écrit pour qu’on ne devine jamais le fameux secret avant qu’il soit dévoilé. Du coup ce qu’on prend pendant toute la première partie du film pour un conflit assez banale entre une adolescente et sa mère sur le point de refaire sa vie bascule dans quelque chose de beaucoup plus tragique, plus lourd, et de nettement plus anxiogène ! Bérénice Bejo est juste parfaite en mère de famille un peu dépassée par les évènements et par ses propres sentiments, et c’est heureux qu’on lui ait enfin offert un rôle de « femme », et non pas un rôle de « fille » ! A ses cotés, la jeune Pauline Burlet campe une adolescente en souffrance avec une justesse désarmante, Tahar Rahim, quant à lui, tient parfaitement un rôle d’homme renfermé, taiseux, tiraillé entre deux femmes, entre le passé et l’avenir. L’acteur iranien Ali Mosaffa complète ce casting absolument impeccable avec une sobriété très à propos, et un français parfait. Comme dans « Une séparation » la scène de fin est presque la plus belle du film (qui ne manque pourtant pas de scènes intenses et bouleversantes), même si elle ne donne pas vraiment de clef pour « fermer » le film. Ca paraitra surement frustrant pour beaucoup de spectateurs, cette dernière scène, je dirais même cette dernière image, parce qu’elle veut tout dire et son contraire. En réalité, c’est une plus belle « fin ouverte » que j’ai vu au cinéma depuis longtemps ! Le propos du film devrait parler absolument à tout le monde : comment se projeter vers l’avenir quand on n’a pas dénoué les nœuds du passé ? De ces nœuds bien pourris, bien infectés, qui ne se dénouent que dans la souffrance, que faut-il faire ? On peut les laisser en l’état et essayer d’avancer, ou bien s’y attaquer, au risque de tout détruire. Tout au long du film, il sera question de ces choix douloureux pour tous les personnages, parler ou se taire… Sans jamais donner de réponses définitives, sans jamais porter le moindre jugement, en ne mettant en scène que les faiblesses humaines et amoureuses, Asghar Farhadi offre un film très beau, à ne pas rater quand on aime le beau cinéma, le cinéma intelligent.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 mai 2013
    Farhadi s'exile non pas à Hollywood mais en France. Une intention louable qui malheureusement donne lieu à son premier ratage. Parce que "Le passé", à savoir l'autre grand favori de la palme d'or 2013, est raté sur bien des plans. D'abord la subtilité de l'auteur bizarrement absente. Privilégiant des plans et des symboles gros comme des camions spoiler: (On pensera d'ailleurs à ce fameux plan final qui n'est pas sans rappeler la palme d'or 2012 à savoir "Amour" d'Haneke c'est à dire un plan choc, silencieux, brutal, qui a besoin de choquer pour provoquer l'émotion, en somme un plan de trop)
    Farhadi se perd dans une histoire déprimante et bavarde sur l'amour, la famille, le pardon, la rédemption, l'égoïsme et j'en passe. Contrairement à la justesse de ses précédents films, ici tout sonne intello-pompeux-hystérico-branchouillard et fait pour choquer la bourgeoise. On comprend bien ce qui a pu motiver l'auteur bienheureux d'"Une séparation", à savoir le défi de tourner dans une autre langue, diriger des comédiens français reconnus etc sauf qu'il aurait très probablement réalisé un bien meilleur film sur sa terre natale. Sans parler du casting (Bérénice Bejo hystérique et insupportable entre autres) ni des quarante-cinq minutes de trop que constitue ce fameux film d'exil dont parle les critiques. Ce qui est sûr, c'est que Farhadi, c'était mieux avant.
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Après le triomphe aux Oscars et aux Césars d'"Une Séparation", un des trois films à avoir obtenu 9/10 dans ces critiques, inutile de dire combien "Le Passé" pouvait être attendu avec impatience et curiosité, d'autant plus qu'il s'agissait d'une transplantation en France d'un cinéma que je qualifiais d'à la fois universel et de typiquement iranien. Les exemples sont légions de tentatives ratées d'export loin de ses racines d'un cinéaste talentueux, à l'image du "Voyage d'un ballon rouge" de Hou Hsiao Hsien, ou de "Visage", de Tsai-Ming Liang. Il est fort heureusement des exemples plus réussis, comme "Le Havre", de Kaurismäki, " My Blueberry Nights" de Wong Kar Wai ou pour rester en Iran, "Copie conforme", de Kariostami.

    Ashgar Farhadi était conscient du risque de tomber dans l'exotisme à rebours, Tour Eiffel et béret basque, comme un Woody Allen dans "Minuit à Paris" ou un Steven Spielberg dans "Arrête-moi si tu peux" : "Le danger qui guette tout cinéaste qui décide de faire un film en dehors de son contexte d’origine est d’y mettre les premières choses qui captent son regard. J’ai pris le contre-pied de cette démarche. Puisque l’architecture de Paris me fascinait, j’ai voulu la dépasser pour accéder à autre chose" L'action se déroule donc en banlieue, et les éléments parisiens sont ceux du quotidien, R.E.R., mobilier urbain, immeuble haussmannien... De toutes façons, Ashgar Farhadi n'est pas un cinéaste du plan large, il aime circonscrire ses acteurs dans les limites de leur environnement proche, à l'instar de la première scène à l'aéroport où Marie et Ahmad se parlent à travers une vitre, et où transparaissent surtout la complicité et une forme de tendresse qui rejaillissent immédiatement, avant que les raisons de ces retrouvailles ne ramènent les griefs du passé.

    On retrouve bien toutes les qualités d' "A propos d'Elly" ou d'"Une Séparation", que ce soit sur le plan scénaristique, au niveau de la réalisation ou de la qualité de la direction d'acteurs. On a comparé l'histoire à un thriller, et c'est assez vrai, car le spectateur est placé au départ dans une situation apparemment simple, celle d'un homme qui vient signer les papiers du divorce, et qui va démêler la pelote des événements qui ont amené les protagonistes français à vivre aussi douloureusement leur situation. À coups de rebondissements, de fausses pistes et d'un maîtrise confirmée de l'art de l'ellipse et du hors champ, Ashgar Farhadi parvient à maintenir la curiosité du spectateur jusqu'au bout des deux heures, même si le dernier quart d'heure semble prendre une voie de traverse qui n'est pas forcément la plus intéressante.

    Comme dans "Une Séparation", la force du récit repose sur l'absence de jugement sur les personnages : Marie n'est pas forcément sympathique, mais c'est elle le personnage fort de l'histoire, comme souvent les femmes chez Farhadi ; Samir non plus peut paraître abrupt, notamment dans ses principes éducatifs vis-à-vis de son fils, mais la scène bouleversante du métro nous montre aussi les raisons de son attitude et de la douleur qu'il vit. Quant aux personnages qui semblent d'emblée plus positifs, que ce soit Lucie qui apparaît comme une victime des circonstances, ou le serviable Ahmad, on découvre qu'eux aussi ont une part d'ombre et que leurs actions, aussi bien intentionnées qu'elles aient été, ont pu avoir des conséquences ravageuses. Une nouvelle fois, Farhadi accorde une place importante au point de vue des enfants sur la situation créée par les adultes, et le regard de Lucie (jouée par l'impressionnante Pauline Burlet, qui incarna " La Môme" à 10 ans) renvoie à celui de Termeh sur la séparation de ses parents et leurs compromissions avec la vérité.

    La suite sur Les Critiques Clunysiennes
    Charles G
    Charles G

    31 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Asghar Farhadi, rendu célèbre par son précédent film Une Séparation qui avait remporté notamment le César 2012 du meilleur film étranger, le Golden Globe du meilleur film étranger et l'Oscar du meilleur film en langue étrangère la même année revient avec un film toujours dramatique se passant dans le cercle familial. Avec Le Passé, le réalisateur confirme qu'il sait comme personne porter le vaudeville à l'écran et se pencher sur les difficultés de la vie du foyer au quotidien. Ici, l'intrigue n'est pas révélée d'un coup sec, bien au contraire, mais est dévoilée progressivement, strate par strate, indice après indice au spectateur. Le film est lent, c'est sûr, mais cette lenteur sert l'histoire. Elle nous permet de faire connaissance avec chaque membre de cette famille éclatée. Les acteurs sont d’ailleurs excellents (surtout les hommes je trouve), et l'on a l'impression à l'issue du long-métrage d'avoir passé du temps avec de vraies personnes et pas d'être allé au cinéma ; cela est dû à la force de la narration et du caractère très travaillé de chaque personnage. Ça c'est du cinéma !
    Outburst
    Outburst

    111 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Quoi que l’on pense des festivals et autres cérémonies concernant le cinéma, on peut toujours s’attendre à un minimum de qualité de la part des films récompensés, notamment quand ceux-ci sont récompensés dans un festival comme celui de Cannes. Le Passé, qui était pas loin de rafler la Palme au nez de La Vie D’Adèle, s’est vu récompensé du prix d’interprétation féminine pour Bérénice Bejo, que tout le monde connait depuis l’immense succès de The Artist. Et c’est au réalisateur Iranien Asghar Farhadi que la française doit ce prix. Avec Le Passé, il signe une oeuvre absolument magnifique et déchirante dont la tension ne s’éteint jamais. La grande force de ce film, c’est donc les acteurs avant tout. En effet, Farhadi se contente d’une mise en scène modeste et minimaliste, pour se focaliser uniquement sur les acteurs, et les émotions qu’ils vont véhiculer pendant 2h10. Et là c’est tout simplement quelque chose d’assez impressionnant qui nous est offert, tant les acteurs habitent et incarnent leurs personnages à la perfection. Si Bérénice Bejo est effectivement excellente, en étant tout d’abord détestable puis en devenant vraiment touchante, la véritable révélation du film, c’est la jeune actrice belge Pauline Burlet, qui malgré son jeune âge, est transcendante et livre une prestation aussi remarquable et émouvante qu’inattendue. Un conseil, retenez son nom. Quant à Tahar Rahim, il est plus qu’évident qu’il a déjà fait ses preuves avec, et depuis, Un Prophète, grand moment de cinéma (et de cinéma français) en 2009. L’autre prestation sur laquelle il est important de s’arrêter, c’est celle de l’acteur iranien Ali Mosaffa, qui réussi l’exploit de tenir un rôle majeur dans une langue autre que la sienne. C’est quelque chose qui force le respect et l’admiration. Et c’est tout ce beau monde qui fait la force et la réussite indéniable de ce film. Mais si la mise en scène de Farhadi est minimaliste, elle n’est cependant pas dénuée de tension dramatique, une tension qui ne s’effondre d’ailleurs jamais et qui tient en haleine le spectateur grâce à un scénario brillant et rempli de surprises. Il y a également une ambiance très travaillée, assez oppressante et profondément dramatique (nous vous attendez pas à ressortir de la salle en sautant de joie, ou alors avec la joie d’avoir vu un des meilleurs films de cette année) qui participe à l’efficacité du film sur le plan dramatique, jusqu’à une scène finale absolument déchirante, et sans doutes l’un des plus gros moments de cinéma de cette année. En conclusion: Difficile de mettre des mots sur ce film, tant il reste une expérience, un moment de vie, à aller vivre dans les salles de cinéma. Asghar Farhadi signe une oeuvre magistrale, brillante, touchante et portée par un casting absolument fabuleux, confirmant le talent de Bérénice Bejo (qui est donc loin d’avoir volé son prix) et de Tahar Rahim, ainsi qu’Ali Mosaffa dont la prestation est remarquable, et révélant la jeune Pauline Burlet qui est clairement destinée à un bel avenir dans le milieu cinématographique (meilleur espoir féminin aux prochains César?). Un chef d’oeuvre, tout simplement.
    missfanfan
    missfanfan

    76 abonnés 831 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juin 2013
    eh bien pour une fois j'ai voulue faire comme tout le monde bon c'est fait pas nul mais pas non plus
    le chef-d'oeuvre que j'attendais au vu des critiques dithyrambiques, l'acteur Iranien est vraiment excellent Bérénice Béjo plutôt pas mauvaise actrice en général n'est pas non plus transcendante au final j'ai passé un assez bon moment , mais ai trouvé le film un peu longuet
    lionelb30
    lionelb30

    391 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2013
    Meme si l'acteur principal joue tres bien et qu'il y a quelques jolies scènes , ce film reste quand meme assez long et lent.
    cinono1
    cinono1

    260 abonnés 1 990 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2018
    Le passé, connu des protagonistes, n'apparait au spectateur que lentement. C'est ce qui rend le récit palpitant, suspendu que nous sommes, aux prochaines révélations, découvertes, informations...Un monde, un univers se met en place auquel nous sommes témoins. En ressort un film sur les relations complexes des adultes, et ce qui semble être le motif principal du cinéma d'Asghar Farhadi, l'incommunicabilité et le divorce. J'ai préféré ce film à son précédent, La Séparation, par son ton plus chaleureux et le souci de mettre les enfants à l'intérieur du récit. Par contre, comme dans la séparation, Asghar Farhadi instille un rebondissement de trop dans son récit...Acteurs confondants de naturel.
    BeatJunky
    BeatJunky

    126 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2013
    Très beau tableau de famille de Farhadi où tous les acteurs, des grands aux petits sont parfaits! Biensûr, mention spéciale à Bérénice!!! Quelle intensité, je me croyais au beau milieu de ces engueulades! Scénario impeccabler et la mise en scène vous maintient au coeur de tout ça pour ne pas vous lâcher du film jusqu'au final qu'on attend pas! Prenant!
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