Cette première adaptation cinématographique du roman éponyme de H. G. Wells, réalisée par Byron Haskin et sortie en 1953, n'est pas mal mais sans plus. Des martiens attaquent une petite ville (puis le monde) et les habitants de cette petite ville, aidés de l'armée, tentent de les repousser. Je tiens tout de même à préciser que, pour une fois, nous sommes dans un film catastrophe américain mais les autres pays sont également mentionnés, essayant également de repousser l'ennemie, ce qui est plutôt rare chez les américains qui adoptent souvent un discours auto-centrés. Bref, les extraterrestres attaquent le monde et c'est tout, l'intrigue ne va pas vraiment plus loin. C'est ce que je reprocherai principalement au film, son manque d'originalité et sa linéarité un peu trop classique et prévisible pour un film de ce genre. Je précise d'ailleurs que je n'ai pas lu le roman éponyme et je ne sais donc pas si le film en est une bonne adaptation ou non. Ce que je n'apprécie pas non plus dans cette adaptation, c'est son côté religieux, et plus précisément catholique, omniprésent. Il y a un prêtre présent dès le début qui va tenter de repousser l'ennemi grâce à sa foi mais c'est surtout la fin
qui tombe complètement dans ce côté religieux dont les seuls personnages qui survivent sont ceux retranchés dans une Église, comme si Dieu les avait finalement protégés. C'est d'ailleurs ce qui est clairement induit jusqu'à ce que l'on précise que les extraterrestres sont finalement morts à cause des microbes mais est rajouté derrière qu'ils sont finalement vaincus grâce aux "plus petites créatures de Dieu". De plus, ils meurent littéralement aux portes de l'Église, ce qui induit un nouveau discours religieux avec lequel j'ai du mal.
En revanche, oui le film accuse aujourd'hui les années, mais j'apprécie justement son côté kitch avec des vaisseaux extraterrestres qui n'étaient tout de même vraiment pas mauvais pour l'époque ! "La Guerre des Mondes" est donc, malgré les défauts que j'ai précédent cité, un film de science-fiction sympathique que l'on regarde aujourd'hui avec le sourire.