Film français tourné en anglais, « Overdrive » cherche visiblement à lorgner du côté des productions d’Europacorp à destination de l’international. Avec un budget confortable mais loin d’un blockbuster américain (25 millions d’euros). Et à la production, Pierre Morel, lui-même tâcheron pour Europacorp. Parmi les autres producteurs, le duo Michael Brandt & Derek Hass, qui sont également attelés au scénario. « 2 Fast 2 Furious » figurant dans leur casier jud… ahem dans leur filmographie de scénaristes.
« Overdrive » se veut ainsi comme un film de casse automobile façon « The Italian Job ». Mais c’est un euphémisme de dire qu’il n’a strictement aucun intérêt. A part peut-être des courses-poursuites sur les routes désertes (!) du Sud de la France, ce qui apporte un peu d’exotisme.
Je dirai que l’ensemble est miné par deux problèmes majeurs. D’abord, le scénario. Le film n’a beau durer que 1h30, il est terriblement ennuyeux. Quelques cascades invraisemblables, mais surtout des dialogues foireux, de l’humour raté, et des personnages en carton meublent désespérément un long-métrage qui tente de nous faire croire qu’il est malin.
En réalité, l’intrigue s’avère laborieuse au possible. Ceci afin de préparer le terrain pour un twist prévisible à 15 bornes, qui ne rend pas pour autant le reste du film plus crédible ou plus cohérent.
Le deuxième gros souci, c’est que tout cela est porté par des acteurs affreusement mal dirigés. En tête, Freddie Thorp épouvantable en petit frère combinard (guère étonnant qu’il n’a que peu de rôles à son actif). Scott Eastwood (le fils du père) est exhibé fièrement sur l’affiche, histoire de tenter d’en faire enfin une star. Sauf que non, le bonhomme est totalement aux fraises. Ce n’est donc pas avec « Overdrive » qu’il va réussir à sortir des petits seconds rôles.
On retrouve aussi la belle Ana de Armas, dans un personnage anecdotique. Difficile en la voyant jouer comme un pied d’imaginer qu’elle conquerra Hollywood en quelques années juste après ce film. Quant à Simon Abkarian, il surnage dans cette mélasse sans trop d’effort, incarnant un méchant gangster de service.
Circulez, y’à rien à voir !