Entendu, il y a de très belles voitures collector ; entendu les filles sont belles ; entendu Marseille est méconnaissable, filmée comme rarement, tant elle paraît élégante ; entendu, il faut prendre le film comme il est : un divertissement. Mais malheureusement, je me suis peu diverti. L’ennui m’a gagné et aussi vite que la vitesse des bolides. Beaucoup trop d’incohérences. Moi qui ne jure que par la V.O, celle-ci est bâtarde comme tous ces films bourrins qui se jouent en France avec un casting international. On dit « bonjour » en français pour ne pas oublier qu’on est en France et qu’on a affaire à un compatriote, la phrase suivante est aussitôt en anglais. C’est le genre de film super paresseux. On parle un peu français mais le reste en anglais. Ne pas oublier que les acteurs principaux sont américains et le marché visé est anglo-saxon. C’est le genre de film où pratiquement tous les français parlent anglais ! La France ?!?!?! On parle de la France ! Pas de la Suède par exemple. Donc entre Français on parle anglais, logique ! Il y a la scène où Garrett veut briefer les recrues de Devin. Il leur propose en anglais 1000 €, puis 5000 € et toujours pas de réaction. Devin, amusée, lui avoue que ses recrues ne parlent que Français. Plus loin, lors du jour J, Andrew annonce le départ, dit quelques phrases en anglais et là, la troupe comprend comme par miracle ! Ils ont eu le temps d’apprendre et comprendre ! Autre incohérence : la séquence du pont durant la course poursuite. Il nous faut de l’adrénaline, je le comprends, Andrew préfère passer le pont qui se craquelle. Comme par hasard Morier s’arrête à temps, les freins fonctionnent à merveille soit dit en passant. En principe, Andrew peut imaginer que Morier a basculé dans le vide. Peu importe, il faut de la densité au scénario. Notre héros a de l’avance et deux plans après, arrivé au port, Morier est dans son rétroviseur. Fortiche le mec, il connaît bien son Marseille et ses super raccourcis ! D’autres incohérences jalonnent le films. On sait que le film nous offre une bonne tranche de divertissement mais un minimum de rigueur. Il y a peu, pour le dernier Besson, j’écrivais que je ne digérais pas l’ensemble de ses productions comme « Taken » par exemple. Là aussi on y parlait anglais en France ! Tiens tiens, même si « Overdrive » n’est pas de Besson, Morel en a été un de ses réalisateurs, j’y ajoute « Banlieue 13 ». Il a été à bonne école. « Overdrive » aurait pu être une production Besson. C’est une production Morel et surtout TF1 et TMC. Quand je vois ces deux mentions, je sais pertinemment que je vais mal digérer. C’est le cas. Je veux bien que cela soit du divertissement, et il y en a à l’appel où j’ai adhéré, mais là, c’est indigeste. Over : « plus de » « au-dessus de ». Comme « overdose » de paresse de manque de rigueur. Un film de plus creux et dénué de toute originalité.