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OSC4R _
72 abonnés
55 critiques
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3,5
Publiée le 2 octobre 2022
Malgré un sujet pas simple, Bertrand Bonello capture magistralement la vie dans cette maison close. C’est de ça qu’il s’agit. On a pas un récit et une histoire, mais une multitude d’événements du quotidien centrés sur les relations des prostituées. Et c’est suffisamment intéressant pour en faire un film.
C’est filmé avec énormément d’élégance, parfois avec pudeur et ça prend le temps qu’il faut. Le film a quelque chose d’envoûtant. Le fond justifiant la forme, il aborde le rêve, la drogue, la liberté, en huis-clos, fait des parallèles et met en perspective.
La mise en scène se compose d’une quantité de bonnes idées inattendues. Le tout soutenu et sublimé par les comédiennes, toutes géniales et bien choisies, la photo, le son, et bien sûr la musique.
film français tristement raté. histoire de prostitué dans une maison close, c'est ULTRA MEGA MALSAIN ont est carément dans un film porno ni plus ni moins maquillé en monde de tradition histoire d'essayer de nous faire avaler la pillule MAIS NON cela ne prend pas, il s'agit surement d'acteur porno, seul la mise en scène et les robes traditionel en V ou leus coiffures magnifiques sont super, le reste est a jeter a la poubelle, c'est rien d'autre qu'un film porno tout ce qu'il y a de plus détestable.
Beau film, qui dresse les portraits délicats et touchants de ces femmes destinées aux plaisirs crus, sordides et fantaisistes des hommes. L'esthétique et la mise en scène soignée sauvent le film, tourné quasi à huis-clos ; le jeu est théâtralisé et sensuel, les actrices interprètent brillamment leurs rôles. Toutefois beaucoup de longueurs et beaucoup de retours en arrière, il faut suivre.
Une fenêtre ouverte sur cet univers des maisons closes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, c'est presque baudelairien ! Les actrices sont justes, la mise en scène bouleversante et hypnotique, qui laisse parfois deviner comme une atmosphère exotique nichée au coeur d'un monde pourtant proche de la société de l'époque. C'est secret et simultanément dévoilé, les actrices sont remarquables, et la mise en scène exceptionnelle. Un excellent film qui restitue bien une certaine image des maisons closes et des conditions des jeunes femmes qui y vivaient. Chaque personnage est riche, complexe, l'univers ainsi créé fascine et repousse, la subtilité du récit se niche dans ces personnages, qui apporte tous quelque chose de bien particulier. Un regard intelligent sur un contexte et une époque qui donne à réfléchir...
2 étoiles - L'Apollonide - Souvenirs de la maison close
Il y a certes une recherche esthétique, mais le scénario est flasque. On assiste à une succession de saynètes qui se regarde sans passion, comme on feuilletterait un livre en papier glacé. Ajout personnel : film bon pour occuper une longue séance de repassage.
Un film essentiellement d'ambiance à l'esthétisme très raffiné et pas du tout racoleur ou voyeur. Un érotisme très très soft filmé de manière très douce et respectueuse et qui montre la vie à l'intérieur d'une maison close bourgeoise de la fin 19 ème début 20 ème qui marque la fin d'une époque et de leur existence. Le film se concentre essentiellement sur la vie des filles de la maison ’chacune avec son histoire, ses petits événements, ses rires et ses pleurs, le tout filmé avec énormément de bienveillance et de tendresse. Un univers où dans ce film règne l'amitié mais surtout la solidarité et la fraternité de ces filles sans réel avenir et condamnée quasi volontaires à vivre dans ce milieu clos et entre elles, milieu finalement protecteur. Impossible de dégager vraiment une actrice tellement elles sont toutes formidables, attachantes, avec un vrai rôle et une vraie personnalité pour chacune. Un soin très précis apporté aux costumes, décors et photographie pour un beau film, assez mélancolique finalement même si k'histoire n'est pas primordiale et que c'est plutôt un film d'ambiance et de témoignage de moeurs d'une époque qui dénote totalement avec la scène finale du Paris d'aujourd'hui avec k'alignement des filles sur le périphérique.
Voilà un film sur lequel le petit milieu intellectuel adorera discuter et débattre sur les références à la littérature, à toutes les références plus ou moins sous-entendues, à la signification de la fin. Un film pas agréable à voir; non pas pour les décors très beaux mais pour le rythme volontairement pesant. Parfait pour Cannes, moins pour moi.
En faisant un parallèle tendancieux entre la prostitution de luxe des années 1900 et la prostitution de rue des années 2000 (plutôt que les call girl de 2000 ce qui serait plus honnête) l'objet du film serait-il de regretter les maisons closes ? Même pas, je crois que ce film est sans objet en fait. Juste un prétexte pour filmer du nu, du glauque, de la détresse, de la compassion. Il n'y a pas de scénario. Pas d'intrigue. Les dialogues sont nuls. Il reste de belles images tournées comme un but en soi pour flatter la technique cinématographique en oubliant le spectateur qui s'ennuie.
Ce film est mou, l'histoire est plate et les petites scènes de la vie quotidienne de jeunes prostituées s'enchaînent sans grand plaisir. Même si c'est bien filmé, les décors somptueux et une reconstitution du quotidien de ces filles surement très réaliste, ce film reste un peu triste. Les passages musicaux sont aussi sujets à débats je trouve et n'apporte rien au film en lui-même, ne serait-ce qu niveau du rythme. A noter quelques scènes touchantes dans la 2nde partie du film qui ne suffisent pas à la sauver entièrement.
Ultra plat. Le sujet est propice à un super film. (La vie et le quotidien des prostituees dans une maison close au début du 20eme siecle) Les costumes, la photo, les actrices tout est là et pourtant...rien. Ća prend pas. C'est ennuyant et malgré le thème où il pourrait y avoir des choses à raconter on a l'impression que Bonello n'a rien à dire...
Un excellent film français sur la prostitution. De bonnes actrices talentueuses interprètent des femmes qui pratiquent le plus vieux métier du monde. Un bon huit clos sur la pratique du sexe au XIXe siècle et au XXe siècle.
"L'apollonide : Souvenirs de la maison close"... le titre du film résume bien son contenu. Durant deux heures, on suit l'ordinaire d'une maison close de la fin du XIXème siècle, des relations entre les filles, avec les clients, leurs rituels quotidiens,.... Le scénario est classique, ne propose rien de surprenant, mais cette banalité est contrebalancée par une photographie sublime. En effet, par ses costumes, ses décors et cette photo, ce long métrage est visuellement magnifique. L'image et ses tonalités de couleurs rappelle d'ailleurs les peintures romantiques de cette même époque. Bertrand Bonello pousse même le contraste en incluant la chanson "Nights in white satin" des Moody Blues durant une scène. Effet garanti. Encore une fois, il est regrettable que l'intrigue soit si simple, peu audacieuse même si elle sert de base à dresser de beaux portraits de femmes, loin des clichés liés à ce genre de professions.
La maison close ! en voilà un monde dont on parle peu... mais on déchante bien vite et autant dire que le film tourne à la débandade. Il s'agit d'une collection de clichés sur le sujet, tout ce que l'on connaît déjà, tout ce que l'on sait déjà, les clichés vus, revus et rebattus et tout-à-fait vrais d'ailleurs. La fille tailladée par un micheton pour le moins indélicat, la fille qui attrape la chtouille, la déprime et la lassitude qui s'installe, la mère maquerelle peu amène, les gentils habitués du boudoir, l'opium... tout y passe, y compris la débutante de 16 ans qui a l'autorisation des parents (sic !).
Le film les collectionne bêtement, lentement et passivement, se contente de survoler la plupart du temps. La mise en scène est molle et le scénario -est-ce vraiment un scénario ?- ne fait que nous endormir. Les filles sont fatiguées et nous le sommes aussi devant une telle médiocrité. Il réussit tout de même une chose : il nous dégoûte et nous débecte de cet univers. Cet étalage de viande ne donne pas envie : c'est laid. Peut-être remonté en un documentaire considérablement élagué, l'Apollonide aurait-il pu tirer son épingle du jeu ? peut-être. Mais en l'état, il est juste lamentable.
La mise en scène est relativement soft, les bonnes idées germent mais ne sont pas exploitées, les scènes marquantes sont inexistantes bien que les décors et costumes s'y prêtaient grandement, le montage bénéficie de quelques lacunes, le film cherche à tout prix l'effet de style sans atteindre ses espérances, "L'apollonide : souvenirs de la maison close" peut donc paraître prétentieux mais passe pourtant à côté du grand film qu'il aurait pu être. Tous les ingrédients étaient présents, à commencer par ce très bon casting féminin, son thème, ou encore son esthétisme. Ce long-métrage reste bien entendu très agréable, mais peut susciter un léger sentiment de déception quant à son potentiel.
Bon eh bien, je dois l’admettre, je dois avouer que je me suis laissé berner par l’appréciation du programme télé du 25 novembre 2015 sur Arte. Au vu de ses nombreuses nominations et de ses trois récompenses, je ne comprenais pas bien pourquoi ce film ne semblait pas connu. Maintenant je sais ! Je sais, et pourtant je n’étais pas spécialement inspiré pour écrire une critique, ce qui explique mes quatre mois de retard. Bon, je ne suis guère plus inspiré aujourd’hui, mais je ne peux m’empêcher de faire le parallèle entre le vide de mon appréciation écrite et le vide du film. Lors du passage du XIXème au XXème siècle, "L’apollonide – Souvenirs d’une maison close" est un huis-clos en apparence froufroutant qui aurait pu amener des histoires croustillantes et dramatiques, mais qui s'avère n'être que le récit d'un cheminement des prostituées enfermées dans une cage luxueuse vers le même destin que celui des fleurs qui se fanent doucement. Loin, très loin des critères de beauté actuelle aux tendances anorexiques, on a beau avoir affaire à un groupe de filles aux différentes personnalités, l’ensemble est terne et manque cruellement de sensualité. Un comble pour un film sur une maison close. Certes l’intégration dans les années 1900 est bonne grâce aux costumes (césarisés en 2012) et aux décors (nominés à la même cérémonie des César), mais c’est tout ce que je retiens de vraiment positif, en plus de la prestation d’Iliana Zabeth, une jeune comédienne très agréable à regarder, aussi bien nue qu’habillée. Mais ça ne suffit pas pour faire un film, malgré un scénario jusque-là très peu exploité. Qu’avons-nous en dehors du déclin de ces femmes et des maisons closes dans un monde qui change ? Rien d’autrespoiler: , mis à part la scène choquante de l’exploitation de la fille défigurée par son perpétuel sourire tragique devant toute une assemblée . Ce qui frappe d’entrée, c’est l’extrême lenteur, et on se demande très vite de quoi le réalisateur va nous parler. Désarçonnés par des flashbacks en tout début de film, et qui reviendront peu à peu complétés tout au long du film, nous attendons des réponses et un fil conducteur accrocheur. Une heure plus tard, à la moitié du film, nous ne savons toujours pas où Bertrand Bonello veut en venir, et le traitement est si mou que l’ennui qui nous a enveloppé très tôt ne nous quittera plus jusqu’à la fin. Personnellement, je garde plus de souvenirs de la photographie, dont les clichés ont été permis par une esthétique soignée de la mise en scène. C’est souvent théâtralisé, mais en phase avec les vraies fausses pudeurs de l’époque. Malgré cela, les filles de joie ne sont pas en joie du tout, évoluant dans un espace si glauque que le spectateur peut être pris d’envie d’aller prendre l’air en dépit d’une nudité quasiment omniprésente, une envie qui sera encore plus stimulée par une fin hors du temps. Déjà qu’une musique totalement anachronique interpelle fortement… Mais si vous avez deux heures devant vous pour contempler une peinture des années 1900, allez-y.