Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 20 mai 2014
Très bon film. Une belle plongée dans le monde des bordels du début du XX ème. Une belle découverte. Les actrices sont brillantes. Il n'y a rien à redire. J'ai lu les critiques négatives. Je les trouve infondées et parfois même stupide. Je conseille ce film. Il est émouvant.
Huit clos charnel, sans état d'âme et impure. Le récit de Bertrand Bonello est concis, fluide, trop fluide. Avec beaucoup de redondance, de retenu dans une folie trop douce. Là où on attend des palpitations, on nous conte, de manière très plate et avec très peu d'envergure, le quotidien de jeunes femmes dans la monotonie de leur prison sensuelle. Côté mise en scène, couleur chaude et chatoyante sont de rigueur, costumes éminemment bien fournis, casting féminin bien construit.
Très moyen est une moyenne entre Pas mal et Pas terrible. Ce qui est spoiler: PAS MAL , c'est l'esthétisme non-outrancier (à ambition supérieure ?) du film avec ses costumes, sa mode & sa déco (que j'apprécie depuis toujours), ses détails, ses couleurs, sa lumière, sa douce lenteur, une certaine forme de poésie. C'est aussi un film presque documentaire sur la vie de prostituée en maison close parisienne vers 1900 dans l'aspect banal de son quotidien, et référentiel à Hugo, Huysmans, Baudelaire, Maupassant dans sa Maison Tellier, et autres huiles de notre littérature. On peut aussi apprécier le jeu de certaines actrices bien en chair. Ce qui n'est spoiler: PAS TERRIBLE , c'est la pauvreté du scénario seulement alimenté par un quotidien binaire entre plaisirs & fastes de la nuit, et tristes banalités répétitives d'une colonie de jeunes filles sans avenir, dont l'histoire personnelle est juste effleurée. C'est l'amitié & la solidarité entre les filles vivant ensemble sans aucune rivalité ou jalousie ou haine, comme si ça existait ! C'est la violence de certaines scènes qui coupent le style narratif de façon gore donc choquante. C'est l'exhibition faussement (je souligne) pudique ou innocente des chairs, que même un film sur une maison close n'aurait pu que suggérer. C'est les anachronismes comme justement quelques corps squelettiques (façon années 2000) de prostituées à une époque où ils auraient été perçus comme monstrueux, ou les sous-vêtements et corsets multicolores à une époque où ils étaient tous blancs ou chair. C'est des longueurs, le rythme presque soporifique du scénario duquel à un certain moment, on comprend qu'il n'y a plus rien à attendre.
Bertrand Bonello s’est fait connaitre à tous par sa vision d’Yves Saint-Laurent, mais l’homme était loin d’en être à sa première sortie. Voici par exemple L’Apollonide, portrait halluciné d’un bordel à l’aube du vingtième siècle. La période est charnière : la maison, déjà close, va en plus bientôt fermer. C’est pourtant l’âge d’or pour les lupanars, mais que voulez-vous, la filière affiche un gros turnover. Bref, nous voilà coincés entre les murs (on ne voit presque jamais la couleur du ciel), décor monobloc où les filles sont jeunes et jolies et surtout captives, et les types sont malsains – des vieillards trop polis, des bellâtres trop factices. Le salon où s’unissent les convives est une scène de fantasmes, un théâtre de dépravations, tout fait de fausse retenue et de vraies attirances, de poses carnassières et de peur lancinante : le sang, les virus, le trottoir, le métier est à risques. Comme à chaque fois, le cinéaste invite Josée Deshaies, qui partage sa couche et dirige ses lumières, et nous voilà partis pour une expo photo première classe bizarrement drapée de soul 70’s. Attention, tout le monde n’appréciera pas le voyage. Symbolistes, exigeants, ces souvenirs fignolés pour la croisette diviseront les spectateurs. Alors : ampoulé ? Eclairé ? La question demeure.
Très instructif. Pas un chef - d'oeuvre, car l'objectif n'est pas là, mais tout de même un film intéressant (voire explicatif) sur ce qu'était une maison close parisienne à l'époque, avec ses règles, ses contraintes, ses illusions, et sa chute. Je l'ai regardé dans le simple dessein de m'émerveiller avec la beauté de l'ambiance, j'en suis ressortie avec une réalité derrière le rideau. Pour moi ce film n'a pas pour but de faire accrocher le spectateur, mais cherche plutôt à être fidèle à la réalité historique. Il mise sur le réalisme plutôt que sur le scénario ou tout le reste, il s'accorde à respecter la réalité de ce qu'était une maison close au début du XXème siècle et tout le reste est superflu; mais il n'en convient pas moins qu'ils ont cherché à romancer un minimum, sinon cela en ferait un docu-fiction. Dans le même style (mais avec un travail moins axé sur le réalisme) la série Maison Close de Canal+.
Malgré une bonne idée de départ, des comédiennes plutôt convaincantes et des musiques entraînantes, le scénario manque d'originalité et est confus vers la fin. La faute, sans doute, à des dialogues plats et des situations répétitives. On s'attendait à mieux...
Un film assez curieux. Quelques scènes très intéressantes, car étranges avec un certain côté macabre et cauchemardesque. Mais dommage que la majeure partie du film soit constitué de dialogues inintéressants et chiants. Ce que j'ai beaucoup aimé en revanche, c'est la bande son, qu'elle soit soul, classique, blues... elle crée des anachronismes bien sympathiques dans le film. Et la fin énigmatique m'a bien plu également. Pour les curieux.
L'élégance côtoie la cruauté, la volupté flirte avec l'horreur la plus morbide. Un film étonnant dans sa construction et dans son ton, à la fois doux et brutal. "L'Apollonide" traite de la prostitution, mais je crois que son vrai sujet, c'est la condition des femmes en général - la façon dont la société les maintient dans une position d'infériorité vis-à-vis des hommes.
Un drame français raffiné et délicat qui offre une magnifique esthétique. Les décors, costumes et plans sont superbes et parfaitement soignés, tout comme la BO. Une œuvre artistique, d’une rare splendeur, qui joue avec la beauté, la sensualité, et qui propose une poésie inattendue. Une chronique d’une maison close à l’aube du 20e siècle qui présente une très belle peinture de l’époque !
Un film très intéressant et non conventionnel : intrigant parce qu'il n'y a pas d'intrigue ou d'histoire sinon la vie d'une maison close comme il y en avait encore il n'y a pas si longtemps, avec ses joies, ses contraintes, ses malheurs, ses incertitudes, ses examens médicaux... Et la description d'un milieu carcéral finalement même si les prisons étaient dorées : on n'en sortait que de temps en temps pour aller prendre le frais à la campagne. Evidemment, un tel film eut pu donner lieu à une débauche d'érotisme et d'étalage de chair fraîche féminine : celui qui regarde ce film pour celà sera déçu car il y a de superbes nus féminins, avec tout ce qu'il y a de potelé comme on les aimait avant l'avènement des mannequins longilignes, mais ici, la nudité féminine même intégrale est traitée avec beaucoup de fraîcheur comme jadis les photos de David Hamilton : le flou n'est pas dans la photo mais dans l'espèce de spontanéité naïve des filles accumulant pourtant tous les vices : sexe, drogue, cigarettes, alcool, hantées par la crainte d'être enceintes ou atteintes de MST A propos de photos, les prises de vues sont splendides, tout comme l'accompagnement musical. Et l'on passe plus de deux heures à être spectateur privilégié sans s'en rendre compte. On a eu beau fermer les maisons closes, la prostitution exercera toujours... Willycopresto
Voilà un vrai film de cinéma, qui fait ressentir toute la tristesse du monde cachée derrière ses beaux tissus et qui fait réflêchir à nos pauvres existences. Heureusement, ce type de Cinéma est là pour nous élever!
Cornes d'aurochs ! ! Une apologie toute en tendresse mais bouffie de clichés clinquants et fallacieux qui expose le monde de la prostitution avec une complaisance qui tient de la familiarité des gens de maison. Bref, un film qui mérite de tomber dans l'abattage !
L'empire des sens s'enflamme et se dévoile. La beauté des femmes est montrée comme une innocente , une adolescente qui se perd dans les désirs fous des hommes. L'homme n'a qu'un seul désir : assouvir son plaisir. La femme lui ouvre sa fleur. Mais il veut en plus. Il en demande trop. La femme est une prostituée sans foi ni loi. Sauf celle du plaisir , de la jouissance de l'instant présent.
Un film envoûtant, sensuel, électrique... emmené par de jeunes actrices toutes géniales et sublimées, dont deux des plus talentueuses de leur génération (Céline Sallette, Adèle Haenel qui bouffent l'écran), sans oublier Noémie Lvovsky, impeccable comme d'habitude. La mise en scène est vraiment audacieuse sans être pompeuse, ce qui n'est pas si courant dans le cinéma français.
Magnifique. L’esthétique mis au service du cinéma ! La beauté y est omniprésente, dans les décors, costumes, musique ( en apothéose Bad Girl de Lee Moses, rien que ça ! ), mais surtout, dans cette mise en scène des plus enthousiasmante que le cinéma d'auteur français nous est offert depuis bien longtemps ... Ces femmes sont incroyablement belles, la sensualité qui émane d'elles est très perturbante, fascinant et intriguant à la fois et ce à maintes reprises. Hasfia Herzi, Adèle Haenel, Céline Sallette, Jasmine Trinca, Noémie Lvovsky et les autres m'ont littéralement conquis.
Le contraste entre la douceur et la violence est saisissant, un travail d'orfèvre et une oeuvre poétique à part entière. On est plongé à l'intérieur de cette maison close et on ne souhaite pas en sortir ...
Pendant longtemps L'Appollonide a été le seul long métrage connu de mes services parmi la filmographie de Bertrand Bonello ... C'était il y'a cinq ans, depuis Saint Laurent, Le Pornographe, Tiresia et Quelque chose d'organique sont passés par là. La vu de ces autres films ne me fait aimer celui-ci que d'autant plus ! Une immense contribution au Cinéma.