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Cathedrale
89 abonnés
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4,5
Publiée le 24 juin 2012
Derrières de grands rideaux au velours mélancolique, une ombre se glisse. Timide client aux mains crispées sur son couvre-chef - riche habitué au regard narquois, l'homme s'avance dans le salon, jonché de coussins moelleux aux envies mutines. jeux futiles, regards en biais, poitrines vibrant au rythme des conversations qui finalement, ne comptent pas vraiment, moustache taillée au cristal alcoolisé, l'Apollonide passe un doigt rieur sur les contours du trou - le verre s'exclame, la femme se redresse, ses boucles tièdes rebondissent mollement contre son cou, souffle d'extase à peine retenu, vite, montons. Long plan horizontal, intime travelling dans l'antre des plaisirs, traversé par ces mouvements verticaux, d'un corps qui subitement se lève, pressé d'atteindre l'orgasme, l'organe pointé vers les cieux habités par la femme sourire, par la femme qui songe. Rêverie animale d'un félin ruminant sa vengeance en silence, étalage de sons et d'odeurs, la maison close bouillonne, se libère, parfois - putain de grâce éclaboussée - combien, pour l'éternité?
Illustration des frustrations profondes de la société bourgeoise du XIXème siècle , coincée entre moeurs puritaines et alliances maritales indissolubles. Le lien indéfectible à cette fidélité castratrice est le terreau fertile au développement de bordel en tout genre , consécration inassumé des désirs les plus enfouies , des passions les plus inavoués. L'Apollonide est la maison de tout les fantasmes , à assouvir sans vergogne ni pudeur dans les bras , dans l'intimité des dames de joies dévouées corps et âmes. Nous suivons les tribulations orageuses , passionnées , jalousées de ces filles d'Apollon en quête d'amour et de liberté prisonnières du carcan des passions et des pulsions. Aimer les huit-clos , aimer la vie , le sexe , l'impudeur , aimer les non-scénarii ... C'est une apologie décomplexée de l'esthétisme au détriment du fond. Le cadre (le bordel) , la musique , les costumes (récompensés à Cannes) , la photographie , tout est rassemblé pour créer cette ambiance , décadrant l'histoire dans une ode intemporelle. C'est beau , lent , un peu vide , un document suranné de la prostitution close et "morale".
Un film qui représente bien le décor, le scénario est très long pour exprimer peu de chose, la prison de l'esclavage pour se soumettre aux hommes qui existent depuis l'aube de l'humanité. Un film qui n'est pas à la hauteur de ce que j'espérais. Bref, je me suis ennuyé ! (Note : 2/20)
Sulfureux huis-clos, mais pourtant pas vulgaire, j’ai décidé de regarder ce film présenté à Cannes en 2011, qu’est l’Apollonide. Je n’en attendais pas grand-chose, je l’ai plutôt regardé par curiosité (on peut aussi penser par perversion, mais non, même pas). J’ai trouvé qu’au final il n’en ressort pas grand-chose, je veux dire qu’en ce sens le film est un peu vide. Mais c’est pourtant très intéressant à regarder, la mise en scène est délicieuse, les actrices parfaites, les décors sublimes. Mais ce qui m’a gêné c’est un peu cette absence de scénario, bon oui il y a bien l’histoire de la femme qui rit, et de la petite de 16 ans qui arrive, mais j’ai plus l’impression que le film s’efforce de décrire comment fonctionnait une maison close à l’aube du XXe siècle. Ca demeure donc assez contemplatif et il n’y a pas vraiment d’intrigue à suivre, ni même de dénouement à attendre. Mais bon c’est joli à voir, la musique est très belle, ça se laisse parfaitement regarder. Et c’est même légèrement émouvant.
Avec son Apollonide, sous-titrée "Souvenirs de la Maison Close", Bertrand Bonnello invite le spectateur à goûter avant tout à une ambiance. Très proprement reconstruit, le cadre de cette maison de passe au début du siècle est convaincant. On a l'impression d'être l'un de ces visiteurs, attendu mais aussi un peu voyeur (malgré le fait que le film soit tout de même assez pudique), mais un de ces visiteurs habitués et invité partout ou presque, qui va pouvoir attraper des bribes du destin de plusieurs de ces prostituées, quasiment toutes très bien campées par des actrices talentueuses. Le plus gros problème du film, c'est qu'il n'a pas grand chose à nous raconter. Peu d'enjeu scénaristique. Juste une ambiance et des destins. Personnellement, je n'ai pas trouvé ça suffisant. A force d'être trop esthétique, le film est pour moi devenu, lentement mais sûrement, passablement ennuyeux au fil de la projection.
Un film qui nous replonge dans le début du XX ème siècle et dans l'univers des maisons closes. Un film crédible qui je pense est une bonne retranscription de l'époque. Un film tout en longueur qui nous plonge très rapidement dans l'ambiance et qui nous ballade entre les différents personnages. Si il ne semble pas y avoir vraiment de fil conducteur, le film est une réussite tant par le jeux sublime des actrices que par cette réalisation réaliste.
Pas mal du tout ! Le film essaie de montre ce qui se passe dans les maisons closes et il y arrive très bien. Par contre les filles sont parfois grossière dans leur dialogues, je me demande si avant au début su siècle ils parlaient comme ça mais bon... Assez captivant.
Vraiment une très bonne surprise. Si il faut 45 minutes pour que le film soit plus que "pas mal" se film est très bon,voir plus après ces 45 premières minutes. Se qui est fort c'est que le film évite les clichés sur les prostitués,et rend les prostitués humaines,se sont des femmes très fragiles. Les décors sont vraiment splendides,le panel d'actrices est super(désolé je ne connais pas la plus part). Le film montre aussi les hommes qui sont fragiles. C'est donc un film remplis de tristesse,beaucoup d'émotions traverses ce film, un film tout en sensation. Et que dire de l'actrice qui joue la défiguré,grande classe. Bref très bon film un peux long, mais qui met du temps à vraiment démarrer.
Très bon film , l'ambiance est parfaite , Les actrices sublimes de talent , à n'en pas douter l'un des meilleurs films de 2011 . Choix osé de musique mais tout à fait dans l'air de ce temps .
Un film vertigineux réservé aux amateurs de films profonds, dérangeants, percutants et qui mettent mal à l'aise de la 1ère à la dernière scène ! Ne plaira pas à tout le monde c'est certain...
Sublime, sensuel, envoutant et hypnotique. Certaines scènes font penser à Barry Lyndon : de véritables tableaux. Le choix de la musique est aussi à saluer. Ce film méritait largement la palme et en tout cas bien plus que le nanard new edge (style supermarché) de The tree of life.
Alors certes on s'ennuie parfois un peu, le film est long, mais quoi de plus normal, il s'agit de souvenirs d'une maison close et comme son nom l'indique ses habitantes y sont enfermées, elles s'ennuient, attendent le soir et les clients ou les rares sorties à l'extérieur.
Le film donne l'impression que l'auteur est tombé sur les carnets intimes d'une prostituée ayant réellement vécu à cette époque, alors qu'en fait il s'agit d'une pure fiction. C'est là l'une des très grandes forces de ce film et le fait qu'il est aussi marquant : une plongée vertigineuse dans une maison close début du siècle et dans l'intimité souvent douloureuse de ces filles.