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    L'Apollonide - souvenirs de la maison close
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    Ghibliste
    Ghibliste

    80 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Visuellement superbe, "L'Apollonide" est extrêmement bien mis en scène par Bertrand Bonello. L'ambiance est feutrée, hypnotique, on se sentirait presque bien dans cette maison close dirigée par l'excellente matrone Noémie Lvovsky. De toute manière toutes les actrices sont formidables, et puis elles sont magnifiquement filmées, elles ont chacune ce petit quelque chose que les autres n'ont pas et vice-versa^^, une véritable personnalité, mais pas que... Elles ont aussi de bons "rapports" entre elles, se serrant les coudes, et on en vient vite à les désirer, à les aimer aussi. Les acteurs aussi sont convaincants, et leurs personnages ne sont pas les caricatures auxquelles on pourrait s'attendre, faut dire qu'il s'agit de nantis. Le scénario est efficace et certaines scènes sont terriblement marquantes, spoiler: le sourire et les larmes de "la juive" ,en particulier
    . La BO assez décalée est excellente également, alors autant le dire tout de suite : sur la forme c'est un quasi sans-faute. Sur le fond c'est pas mal non plus, au moins suffisamment subtil pour ne pas verser de manière évidente soit dans le moralement correct soit dans l'aveuglement. En revanche je me serais passé du dernier plan qui me parait être trop en rupture avec le reste. "L'Apollonide" : luxure, drame et virtuosité.
    Ciné2909
    Ciné2909

    72 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mai 2014
    Et si les maisons closes faisaient leur retour dans notre société ? L’idée avait été évoquée il n’y a encore pas si longtemps au sein de notre précieux gouvernement et au vu de la conclusion de film de Bertrand Bonello, il semble que cette proposition continue de faire son chemin. Que dire de L’Apollonide - Souvenirs de la maison close si ce n’est qu’on a droit à un emballage vraiment séduisant mais que son contenu est bien creux ! Le seul intérêt du film réside dans le personnage de Madeleine (soit 20% du film) pour le reste ça n’est qu’artifices malgré les charmes conjugués de toutes ces demoiselles. A vouloir décrire cet univers suffocant dont ces femmes sont prisonnières, il étouffe le spectateur par l’ennui.
    BURIDAN
    BURIDAN

    21 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2014
    Raffiné, décors sublimes, photographie parfaite, tout le monde semble s’accorder sur les qualités du film de Bertrand Bonello, réalisateur dont la filmographie tourne autour de la relation charnelle de façon quasi obsessionnelle (Tiresia, Le pornographe).

    Corps alanguis, froideur des relations monnayées, vide abyssal, glacial de vies emprisonnées, sacrifiées, soumis à un voyeurisme de luxe!

    L’esthétisme de pacotille, le truc pour faire « moderne » (les choix anachroniques de la BO, la scène finale), le ton presque idyllique de cet Apollonide biaisent ce FAUX DOCUMENTAIRE TOUT EN PAUSES, EN COURBES CHARNELLES, POUR SATISFAIRE L’INTELLO-BOBO ….

    Sur la maladie, le fric, les contraintes physiques, les violences subies par ces esclaves dans ces bordels de luxe rien n’est dit ou presque…

    Un film trop silencieux à l’image de cette Madeleine, plaie vivante, version féminine de «L’homme qui rit », émouvante, devenue proie et confidente…
    Personnage magnifique...
    Juste esquissé!

    N’est pas Hugo qui veut !
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    46 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2014
    Avec la sortie prochaine de son Saint Laurent qui sera à coup sûr bien meilleur que le projet concurrent (pas dur), et après avoir vu son cours métrage Cindy the Doll is mine que j’ai beaucoup aimé, je me suis enfin décidé à voir un des longs métrages de Bonello et pas des moindres. Il faut dire que le court donnait envie, surtout grâce à sa fin qui montre que Bonello fait une putain d’utilisation de la musique dans ses films (mais ne vous inquiétez pas, là c’est pareil).
    Que dire, si ce n’est que je suis venu, j’ai vu, et que j’ai adoré. Dès la première scène c’est un régal, putain voir ça et se dire « les mecs, on a là un putain de réalisateur, une putain de mise en scène, des putains d’actrices (et acteurs aussi tout de même) ! », ça fait drôlement plaisir. Parce que oui Bonello c’est vraiment un putain de réalisateur, ce mec a tout compris. Ça me fait doucement rire de voir tout le monde comparer le film à la série similaire sur Canal. Je veux dire je ne la connais pas, mais si elle a ne serait-ce qu’une once des qualités du film c’est un miracle. Alors lui être supérieure ! Qu’est-ce qu’il faut pas entendre. Bref, pour en revenir à la première scène elle est très belle, on a déjà là une magnifique ambiance qui ne nous quittera pas tout le long. C’est vraiment très prenant, hypnotisant, un peu comme le Lynch (le côté WTF en moins).
    Le film raconte la vie d’une maison close, de ces filles qui s’aiment toutes, qui sont solidaires entre elles, qui éprouvent de la peine quand une est triste et de la joie quand elles sont toute joyeuses. Comme souvent lorsqu’on rentre dans un univers inconnu, une nouvelle recrue sert de vecteur pour nous le faire découvrir. Ici aussi on découvre la vie au ranch, les habitudes à prendre, on entre dans la communauté. Et malgré ce que j’ai entendu je ne trouve pas que les filles ne soient pas individualisées, au contraire, elles ont toutes leur caractère, les clients habituels, leurs anecdotes… Mais ce qui marque surtout, c’est la beauté infinie qui se dégage du film. Bordel, que c’est beau. Je parle ici autant formellement que sur le fond. On a des scènes géniales, comme ce champs/contrechamps tout bête entre Lvovsky et la nouvelle lors de son entretien, les plans sont longs, la scène magnifique et ce n’est pas la seule. Bonello filme magiquement toutes ces femmes, ces moments de sensualité triste, il film admirablement bien la tristesse, je pense qu’on a tous été marqués par la fin où la juive pleure des larmes de sperme. Et bien sûr il y a cette scène sublime avec Nights in White satin, un moment de grâce et de tristesse absolu. Clairement une des plus belles scènes qu'on ait vu en 2011. Quand je disais que le réalisateur utilisait la musique et les chansons à merveille (surtout que c’est lui qui s’en charge de a à z). La chanson est déjà magnifique en soi, alliée aux images c’est juste parfait.
    Finalement, si le film est si beau c’est qu’il est vrai, du début à la fin. Comme je l’ai déjà dit, on sent l’amour réel existant entre les filles, le film est loin d’être glacé, il y a ce très beau moment où elles sont en sorties, rient beaucoup en se racontant des conneries, du genre Céline Sallette qui fait parler un tatouage sur sa cuisse, et se foutent à poil en sautant dans le lac toutes ensemble. C’est une très belle scène, très vraie justement. Et tous les personnages sont bien écrits, même les hommes sont humains, s’attachent à certaines putes, comme le mec qui écrit à Julie pour lui dire qu’il l’aime mais ne peut plus venir à cause de sa maladie. Et il y a bien sûr la juive, qui est presque le personnage principal, et qui transmet tout le long du film par son visage ce côté très humain et très triste, ce côté clown triste. La fin va dans ce sens.
    C’est donc un film que je trouve magnifique, sensuel, d’une beauté infinie, réalisé par la main d’un dieu, et finalement très humain et très triste. Après avoir vu ça, on peut clairement se dire que Saint-Laurent risque d’être une bombe absolue ! (et tant mieux, vivement qu’on refasse le portait du film de Lespert).
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2021
    Chronique d'une maison close parisienne cossue de 1900, "L'Apollonide" n'a pas réellement d'intrigue. Le film se centre sur les prostituées, et dévoile en détails leur quotidien : les relations plus ou moins amicales entre elles, les rapports aux clients souvent sophistiqués, leur devoir face à leur patronne, etc. Le tout avec un aspect très contemplatif, qui désarçonnera à coup sûr ceux qui n'adhèrent pas au cinéma visuel et/ou sensoriel. Il serait toutefois dommage de décrocher, car outre la plongée presque documentaire dans cet univers, il s'agit là d'un très beau film. Les décors, les costumes, la photographie sont superbes, tandis que certains plans & effets de montages proposent des trouvailles visuelles. En conséquence, la souffrance de ces jeunes femmes, dépeinte de manière très sobre (il n'y a pas de scènes racoleuses, et l'érotisme reste très léger, voire inexistant), contraste avec ce visuel feutré. Les actrices sont par ailleurs très belles et sensuelles, offrant une variété de profils. S'il on ne s'attache pas vraiment à elles (la faute à peu ou pas d'intrigue !), elles composent un tableau qui s'accorde avec le côté documentaire. On notera aussi l'aspect presque nostalgique du film sur l'univers passé des maisons closes, d'autant plus marqué par la dernière séquence, filmée (volontairement ?) en qualité moyenne, qui tranche avec le reste. Mais il ne s'agit pas d'une nostalgie naïve, Bertrand Bonello étant clair sur le fait que ce qu'il dépeint reste une maison de luxe, et que la souffrance reste régulièrement présente.
    Santu2b
    Santu2b

    255 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Présenté à Cannes en 2011, "L'Apollonide" pourrait faire figure de film-clé dans la carrière de Bonello, tant il symbolise à merveille ses aspirations et thématiques majeures. Se déroulant au crépuscule du XIXe siècle, puis à l'aube du XXe, celui-ci a donc pour cadre un lupanar pourvu de dizaines de locataires dont les amitiés, rivalités, quête d'évasion et désirs formeront l'épicentre de sa chronique aigre-douce. Choc esthétique de grande ampleur, l'oeuvre est en effet un pur régal des yeux, amplifié par l'instauration d'une ambiance enveloppante, réalisée à coups de trouvailles virtuoses. Jusqu'à l’intrigante scène finale, Bonello se joue allègrement du temps, transmutant parfois son oeuvre en vaste opéra-rock où se peuvent se côtoyer Puccini comme The Mighty Hannibal ou les Moody Blues. De quoi installer Bonello sur le fauteuil des plus grands cinéastes français actuels avec ce huis-clos tragico-sensuel d'où se dégage en permanence un parfum suave et envoûtant. Sublime.
    lastachille
    lastachille

    42 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 février 2014
    Un bordel est un bordel! d'autant plus si c'est du siecle passé, alors donner des couleurs ou une soit disant poésie à la con, c'est prendre les gens pour des cons! Elles aiment le frics et le luxe, et c'est tout; elles s'écrasent en connaissance de causes. Alors les trucs comme ça pour rendre la prostitution un acte de bravoure ou d'artistique.... n'importe quoi, le sex est le sex, c'est un acte qui nous rappel que nous ne sommes que des animaux, et grace à ou à cause de la parole, on veut rendre cet acte autre qu'il n'est réellement, car ça nous rappel nos instincts les plus animaliers. Et comme film c'est d'autant plus ridicule et ennuyant à en mourrir! autant se passer un bon film de c*u*l au moins on ne s'ennuis pas, et on ne tourne pas autour du pot avec de l'hypocrisie qui sort du nez!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 février 2014
    Bertrand bonello n'est pas à son coup d'essai dans ce film. Aprés Le pornographe, tiresia... il signe ici son 5émes films qui subjectivement est sans contexte son meilleur longs-métrages actuelles même si je n'ai pas étais convaincu par le jeu de tout les actrices. Il s'agit tout de même d'une oeuvre d'une rare splendeur "jouant" avec la beauté, la poésie, la sensualité et les pousses au extrêmes dévoilant les paradoxes de prostitution.
    Une oeuvre ainsi poétique et intemporelle.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 20 janvier 2014
    Voilà encore un film français que je souhaitais voir , et malgrés le sujet assez accochant le film ne parvient jamais a trop se mettre en place . Décevant
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2014
    Impressionnant ! Des récompenses amplement justifiées pour ce très beau film de Bertrand Bonello que je découvre. Une photo de Josée Deshaies splendide, des décors et des costumes somptueux le tout éclairé de façon très réaliste à la bougie, j’ai bien cru me retrouver dans « Barry Lindon » de Kubrick.

    On plonge littéralement dans ce début de 20ième siècle et au regard du scénario qui nous dresse simplement le portrait de ces jeunes prostitués en maison close, on peut parler de film historique. Il s’est trouvé une superbe brochette de jeunes actrices très convaincantes entourées d’excellents second rôles et a écrit des dialogues pertinents à l’image de sa mise en scène douce et subtile. C’est vraiment très beau, enivrant où la caméra bouge très lentement devant ces magnifiques tableaux que représentent ces superbes filles dans cette décoration luxuriante. Il nous présente le quotidien pas toujours rose de ces pauvres femmes dans le besoin aspirant à l’indépendance et la liberté bien que ce soit une illusion qui se profile dès le 1er soir. Aucune vulgarité, aucune perversion, c’est un film plutôt pudique très agréable à regarder avec une excellente BO et quelques séquences sublimes qui font preuve d’une grande imagination de ce réalisateur…(je pense à Madeleine qui pleure des larmes blanches)
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 décembre 2013
    Long. Très long. Trop long. Ennui total. Pas le moindre signe de scénario. Et même si on envisage ça comme un documentaire sur les maisons closes, ça reste un très mauvais film.
    Nangeuh
    Nangeuh

    16 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2013
    La grande force du film, c'est qu'il retrace à la perfection la vie d'une maison close. Pour le reste le film n'a pas de fil directeur, on ne s'ennuie pas mais il n'y a pas vraiment d'histoire. Les musiques ne s'accordent pas vraiment avec le film. Bref c'est pas fou comme film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 31 décembre 2013
    Des femmes qui prennent plaisir à se prostituer, des hommes vraiment très méchants, un film figé uniquement sur l'aspect esthétique (exactement comme le Marie-Antoinette de Sofia Coppola) donc un énorme vide scénaristique que l'on essaie de combler avec une utilisation violente du flashback. Ah c'est sur la photo est belle, les femmes magnifiques, les décors somptueux, comme dans une pub pour un parfum.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2014
    "Souvenir de la maison close", le film porte bien son sous-titre qu'il ne faut pas à dessein confondre avec un autre presque semblable qui serait "Souvenirs des maisons closes". En effet l'emploi du singulier défini par Bertrand Bonello attire notre attention sur la confusion installée dans notre inconscient collectif qui nous fait perdre de vue ce qu'étaient vraiment ces maisons dites de plaisir devenues au fil du temps l'objet d'une nostalgie née en premier de la loi Richard de 1946 les ayant condamnées à la fermeture puis entretenue par les récits littéraires ou cinématographiques qui en ont donné une vision idyllique complètement tronquée. Le cinéma français en particulier sous la plume très talentueuse d'un Michel Audiard a contribué en l'amenant sur le terrain comique à nous faire presque regretter le bon vieux temps des lupanars comme autrefois celui béni des colonies. Pris au premier degré, un film comme "Le cave se rebiffe" (1961) avec Bernard Blier et Ginette Leclerc en tenanciers franchouillards et sympathiques susciterait presque des vocations parmi toutes les jeunesses tellement l'univers qu'il décrit parait bon enfant. La réalité s'est donc progressivement affadie au profit d'une vision fantasmée qui s'est encore renforcée avec l'apparition du Sida et la résurgence du bon vieux discours sur les vertus prophylactiques des établissements d'autrefois où la propagation du terrible mal d'alors ( la syphilis) était circoncise dans un cadre restreint plus favorable au contrôle sanitaire. Le sujet n'était donc pas facile à aborder sans tomber dans une certaine forme d'outrance inhérente au sujet. C'est le pari qu'a brillamment relevé Bertrand Bonello avec cette immersion dans le quotidien d'une maison close parisienne au début du XXème siècle. De "l'Apollonide" on peut ne retenir que les partis pris esthétiques de Bonello et de sa chef opératrice Josée Deshais qui nimbent le film d'une douceur froide presque clinique qui malgré ses hardiesses parfois un peu too much comme le recours au "Night in white satin'" des Moody Blues (sans doute le syndrome "Marie Antoinette" de Sofia Coppola) n'est pas sans rappeler l'épure du "Thérèse " d'Alain Cavalier (1986). Rien de plus efficace en effet que la description d'un milieu par ses rituels observés sous l'œil d'une caméra témoin et sans le recours à une intrigue qui détournerait l'attention du sujet. Par la description minutieuse du quotidien des prostituées avec et en dehors des clients, Bonello nous fait toucher du doigt la grande détresse de ces femmes toujours dans la crainte du dérapage d'un pervers ou de la syphilis qui galope alors dans le tout Paris. Par une osmose qui se fait grâce à la grande maîtrise de Bonello, le spectateur en particulier s'il est mâle comprend que la présence des filles dans ces maisons ne peut relever que d'un choix contraint, la plupart du temps imposé par la condition sociale d'origine. Mieux même, sans que Bonello en rajoute dans le salace ou le misérabilisme, finit par se créer un malaise face à cette domination sans partage de l'homme pour qui l'assouvissement de ses fantasmes s'impose à toutes les souffrances. La force du film est de nous imprégner de ce sentiment par la voie de la poésie et de l'esthétisme comme si nous étions enivrés par les effluves d'un parfum diffus mais entêtant qui s'échapperait des tentures en taffetas de l'Apollonide. Bonello n'omet pas de nous montrer la direction de ces entreprises soumises au bon vouloir des édiles locaux avec une Noémie Lvovsky formidable en tenancière naviguant en permanence entre le rendement nécessaire à la survie financière de sa maison et la préservation de la santé de ses filles. A côté d'elle les actrices sont toutes formidables dans des rôles où elles doivent beaucoup montrer d'elles-mêmes sans pouvoir défendre chacune un personnage. Une mention particulière toutefois à Céline Sallette et à Alice Barnole saisissante d'émotion en "femme qui rit" victime de la fantaisie d'un client sadique qui n'a rien trouvé de mieux que de lui taillader le visage. L'Apollonide finira par fermer malgré tous les efforts de sa tenancière et par un raccourci peut-être un peu facile Bonello nous ramène en 2013 où les filles si elles ont déserté les maisons closes et les centres villes se retrouvent sur les boulevards périphériques. Il y aura toujours des hommes pour acheter les faveurs des femmes. Vaste débat et formidable film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 novembre 2013
    Mon Dieu quel ennui! Un film fait pour les critiques bobos et snobinards... (Pardon pour le pléonasme!)
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