Avec un réalisateur (Ruben Fleischer) spécialisé en comédies de seconde catégorie (Zombieland, 30 Minutes) à la tête de ce projet, il fallait s’attendre à quelques éléments inattendus, voir des déceptions, dans Gangster Squad. Surprise, pour le plus grand bonheur du spectateur, l’ensemble commence de manière relativement agréable : une ambiance ‘50s reconstituée, niveau costumes comme décors, à la perfection ; un casting 4 étoiles mené par un Brolin (car oui, c’est lui la tête d’affiche) plutôt convaincant; quelques scènes d’actions relativement bien pensées,… On aurait même pu rêver à un miracle. Malheureusement, le film prend progressivement l’eau à cause de ses multiples défauts : un scénario cousu de fil blanc qui se révèle bien trop faiblard pour durer 2h, une piètre prestation générale – en particulier du tandem Gosling – Penn, le premier sous-jouant, le second surjouant-. Surtout Fleischer a voulu dépoussiérer le genre en y rajoutant quelques effets de montage, accélérant les scènes, les ralentissant, jouant sur les effets de lumières,… L’idée était lumineuse, elle manque toutefois de cohérence sur l’ensemble de l’œuvre et laisse le gout d’une multitude d’essais brouillons, d’un réalisateur qui a lâché prise face à l’immense potentiel de son film. Dommage, Gangster Squad rate la case brillant pour rester au registre banal…