L'art d'aimer...Tout un programme. Certains y arrivent. D'autres pas. Ils s'interrogent. Se trompent. Font machine arrière. Ne savent pas sur quel pied danser. Et c'est assez amusant. Ça dépend des couples. Certains intéressent. D'autres m'ont laissé complétement indifférent. C'est un peu le problème des films à sketch. C'est souvent inégal. Là, c'est pareil. Le duo Philippe Magnan/Ariane Ascaride est assez touchant. C'est un couple qui s'aime. Qui a traversé les décennies. Il y a donc une routine qui s'est installée. Qui convient bien au mari. Beaucoup moins à elle qui a encore du désir et qui le revendique. Alors, que doit-elle faire ? Les assouvir mais faire du mal à son mari ? Et lui ? Que doit-il en penser ? Tempête sous un crâne. Tolérer ses infidélités ? La quitter avec, en contrepartie, de grandes chances de finir tout seul ? Donc, ce n'est pas parce que ça dure que c'est forcément ça l'art d'aimer. Même quand on croit aimer, si ce n'est pas réciproque comme pour Boris, c'est tout aussi compliqué à vivre. Alors quoi ? Mieux vaut rester seule comme Isabelle ? Peut-être. Parce que l'amour peut finalement débouler n'importe quand n'importe où. Y compris avec quelqu'un pour qui les sentiments n'étaient pas là au départ. Emmanuel Mouret a essayé de représenter la vie des couples, des célibataires, des amoureux, de ceux qui veulent aider mais qui font plus de mal qu'autre chose dans toute sa complexité. Tâche ô combien difficile car il n'y a pas de recette miracle et ambitieuse. Est-ce que ça représente vraiment le quotidien des français ? J'ai un doute ! Les peurs, les questionnements, les fantasmes d'Emmanuel Mouret, peut-être bien.