Au moment où l’on devient amoureux, à cet instant précis, il se produit en nous une musique particulière. Elle est pour chacun différente et peut survenir à des moments inattendus... L'art d'aimer est une fable romantique, un poème délicieux, qui ne restera pas longtemps gravé dans nos mémoires mais qui est vrai, juste, que l'on aime sur l'instant, ou l'on en ressort heureux, ou l'envie d'aimer prend le dessus. La mise en scène laisse à désirer mais le castng est alléchant, surprenant.
Le film est composé d'une succession de courtes histoires sur le sentiment amoureux qui viendront se croiser superficiellement au cours du récit. On ressent de la part du cinéaste Emmanuel Mouret une volonté de légèreté et de poésie. "L'art d'aimer" s'intéresse à une sexualité toute en retenue, effleurant, expérimentant certains tabous (notamment autour de l'adultère consenti) d'une manière très pudique. Un aspect artificiel et démonstratif, qui s'attache à rester dans le registre de la comédie romantique, aux dialogues très écrits et esthétiques. La voix-off de Philippe Torreton en narrateur et les maximes qui rythment les scènes (pas toujours très pertinentes par ailleurs), offrent la tendresse d'une fable. Cependant, le niveau narratif de chaque histoire est assez inégal, avec un enjeu pas toujours convaincant. Certains acteurs se cantonnent à des rôles qui ne les mettent pas forcément en valeur (Frédérique Bel, Judith Godrèche...), d'autres se confirment dans une interprétation toujours juste (Pascale Arbillot, Julie Depardieu...). Emmanuel Mouret installe une candeur assumée et touchante, mais qui laisse place à un scénario trop inerte dans l'ensemble. Retrouvez mes critiques sur: http://cineglobe.canalblog.com
C'est toujours avec émotion que je m'apprête à découvrir le nouveau film d'Emmanuel Mouret. Emmanuel Mouret, c'est un peu le dernier gentleman du XXIème siècle, le seul à faire parler ses personnages sans la moindre faute de conjugaison dans un français exemplaire. Cela peut paraître ridicule, « ringard », mais moi je trouve que cela a un charme fou. Après tout, refuser la vulgarité au profit de l'élégance, de la sensibilité, de la timidité, de la difficulté à trouver ses mots, y a t-il démarche plus honorable? « L'Art d'aimer » n'est par ailleurs pas la plus belle oeuvre de son réalisateur, mais ce chassé-croisé amoureux reste d'une grâce, d'une subtilité dont j'ai dégusté quasiment chaque instant. L'aspect « film à sketchs » ne m'a d'ailleurs pas dérangé le moindre instant, chaque histoire se recoupant harmonieusement avec les autres, le tout en proposant des situations et des protagonistes très variables, évitant ainsi tout aspect de répétition. C'est beau, à la fois simple et sophistiqué et surtout très émouvant : un vrai coup de coeur en cette maussade année 2011.
Sensé mettre en images des scènes de la vraie vie sur le thème de l'amour et de sa complexité... Certaines scènes sont assez peu réalistes (prêter son mari à sa meilleure copine juste pour le cul parce que sa vie est un désert sexuel - Cluzet qui s'y prend comme un manche avec la "fausse" chaudasse - l'histoire du jeune couple qui ne se cocufie pas finalement chacun de leur côté mais pourtant tous les 2 pense que oui devrait continuer un peu et le couple de se séparer à cause de ce bête quiproquos). Au global, quelques bonnes idées, situations et dialogues drôles, avec une pointe d'amertume car je me dis que s'eut pu être mieux.
assez décevant en dehors du réel plaisir à voir judith godrèche et julie depardieu. le reste n'a pas de souffle, c'est ennuyeux et ce que le film a gagné en maitrise par rapport aux précédents, il le perd en fraicheur. De ce fait, ça devient sentencieux, limite prétentieux, un exercice de style dont on se passe assez volontiers.
Plus fin et subtil que "Fais-moi plaisir" et surtout plus profond on passe de délicieux moments. Les dialogues sont impeccables, les acteurs et surtout les actrices sont parfaites (surtout Godrèche comme d'habitude !). Evidemment on pense à Eric Rohmer et dans ses grands moments (Les nuits de la pleine lune)...Très bonne surprise et confirmation qu'Emmanuel Mouret devient un très bon réalisateur !
Je ne suis pas particulierement alarmiste notamment en matière cinématographique mais là on ne peut s'empêcher de crier "au scandale".Ce film prétentieux, nombriliste à souhait, ce veut beau artistique et novateur, mais ni le fond ni la forme ne répondent à ces critères.Larmoyant, mièvre plat et fade on vous sert une soupe immangeable.Meme Cluzet arrive à être mauvais.Quand on sort que retient-on eh bien, rien.Absolument rien le vide abyssal...À fuir...
L’Art d’aimer ressemble à une sorte d’analyse encyclopédique du sentiment amoureux à travers divers exemples de relations. Le problème c’est qu’avec cette manière d’appréhender les choses, Mouret finit par oublier l’une des caractéristiques principales de l’amour : l’émotion. Ainsi il est presque impossible de s’attacher aux personnage,s dont les histoires sont souvent trop courtes et s’enchainent sans rapport évident les unes avec les autres. La mise en scène, assez travaillée certes, mais dans un style un tantinet vieillot et surtout trop théâtrale, n’arrange pas les choses.
Pourtant, sur le papier L’Art d’aimer avait surement de quoi séduire. La plume de Mouret est effectivement très fine et les histoires assez originales, même si cela dépend des segments (le dernier est le meilleur). On ne peut alors que regretter qu’il n’est pas choisi la voie littéraire plutôt que cinématographique pour son entreprise. Ses dialogues sont souvent savoureux, mais sonnent faux sur grand écran car trop écrits. Une impression qui plus est renforcée par la volonté d’un jeu théâtral, qui vient encore un peu plus limiter l’émotion, et ce malgré l’impressionnant casting réunit pour l’occasion.
En ces temps de fêtes, restez donc tranquillement chez vous, bien au chaud sous la couette, et faites-vous une petite séance privée de Love actually. Plus conventionnel certes, mais tellement plus habile et touchant dans sa façon d’appréhender la complexité des sentiments amoureux.
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Je craignais le côté nian nian ou trop précieux, le film est un petit bijou spirituel, léger et émouvant parfois. Je ne me suis pas du tout ennuyée contrairement à ce que je craignais.
Une excellente surprise, j'ai passé un très bon moment. Les acteurs jouent tous avec talent et naturel. Il n'y a pas de temps mort et de nombreux rebondissements. Paris y apparaît plus que jamais comme une ville romantique. Ce film donne envie d'être ou de redevenir amoureux. A voir absolument!
Plein de livres partout dans les décors et au moins deux personnages libraires, quoi de plus normal pour un film tout en écriture où même la voix off ( Torreton himself ) est bienvenue. De longueurs inégales, les 6 saynètes se laissent voir sans baisse d'intérêt, défaut souvent inhérent aux films du genre et, à condition de ne pas être allé le voir en espérant un mode d'emploi genre " Comment réussir en amour", on passe plutôt un bon moment.
J ai adore ce film leger vacillant entre l univers de truffaut et le regrete rohmer a voir tres divertissant jamais vulgaire petillant comme une bulle de champagne !!!
Emmanuel Mouret, c'est un peu le Woody Allen français. Les dialogues sont travaillés, et irrésistibles, les personnages fins et burlesques. Mouret n'oublie pas sa mise en scène et offre de beaux plans très soignés. Les acteurs sont tous parfaits, les situations cocasses, drôles et poétiques (ce qui rare dans une comédie française). Une réussite !