Léger et drôle,
Cette comédie a ce petit truc en elle qui vous permet de vous détendre pendant la séance, de rigoler par moment, de vous retrouver même… mais il lui manque un petit quelque chose qui lui permettrait d’être plus percutant, d’être plus accrocheur, et de ne pas juste faire sourire. Il y a un potentiel derrière le film, mais ce dernier semble s’être arrêter en chemin, sans pour autant aller jusqu’à la phase finale, celle qui lui aurait permis d’offrir un grand spectacle.
« Il n’y a pas d’amour sans musique »
La première phrase qui apparaît à nous sur l’écran noir en lettre blanche lorsque le film débute. Ces quelques mots ne m’ont pas quitté de toute la séance, tant je les ai trouvé justes, droits et si particulier pour que chacun en donne sa propre définition. Rien que cela m’aurait suffit, tant j’ai apprécié ce côté du film : traduire nos émotions au travers de notes de musique. Tout au long du film, on laisse vagabonder notre ouïe pour la laisser capter de ci, de là quelques notes.
Il y a de nombreux aspects dans ce film qui, comme je l’ai dis en introduction, aurait pu en faire un très bon film. C’est l’histoire de plusieurs histoires où différentes personnalités vont entrer en collusion pour tenter de former un tout plus grand. A l’identique d’un chapitre de livre, chaque nouvelle séquence pour nous amener vers un couple ou un autre, va s’ouvrir avec une petite phrase, philosophie de vie ou titre du chapitre, à chacun de le décider. La musique est l’unique élément récurrent, toujours présente, après avoir été introduite comme l’élément essentiel à toutes histoires d’amour : lorsque l’on tombe amoureux, une douce mélodie nous monte à l’esprit pour nous faire tourner la tête. Voir que tous les personnages que tout semble éloigner vont se rejoindre ou juste apparaître à un moment précis du film dans une unique histoire sortant alors du lot.
On se demande aussi, en regardant ce film, si des messages essayent d’être envoyés aux spectateurs dans la salle. On (du moins moi) espère que non, car sinon que devrions nous retenir ? Il faut tromper son prochain et le lui cacher… Une nymphomane se trouve toujours sur votre palier d’appartement… Tous les personnages vivent dans des appartements de rêve… Hum je m’égare, mais j’aime bien voir qu’aucun des couples ne semblent être dans le besoin, vivant dans de somptueux appartements dans Paris… Paris qui ici sert de socle transparent, où j’ai aimé m’amuser à reconnaître chaque boutiques et lieux… Mince, j’ai été contaminé !
Pour le reste, les acteurs jouent le jeu, sans pour autant convaincre à outrance. Ils sont là, déclament leurs répliques, font rire par intermittence, nous offrent quelques scènes intéressantes, mais voilà, cela s’arrête ici. Il n’y a rien de plus convaincant derrière pour dire qu’il faut aller voir ce film. Et ce, malgré un concept que j’adore jonglant sur plusieurs univers, pour les faire s’entrecroiser au final, et offrant une certaine fable de la vie quotidienne. Si je dois conclure, y aller en étant célibataire, c’est presque se tirer une balle dans le pied en y allant. Mais ne soyons pas dramatique, la salle ce soir là a bien apprécié semble-t-il, donc… à vous de voir.