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Aulanius
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2,5
Publiée le 3 juillet 2024
Depuis sa sortie, j'avais envie de le voir et ça ne s'est jamais fait, ce qui est extrêmement rare chez moi. Il a toujours été dans une partie d'entre deux avec des avis mitigés et je comprends maintenant pourquoi. Le scénario a vraiment du potentiel et l'idée est subtile avec beaucoup d'ingrédients. En fait la première partie m'a plu avec ses personnages et tout ce qui va avec mais ensuite ... je trouve que l'on tourne vite en rond et que l'on s'ennuie assez fermement. Ce qui est dommage, c'est que l'on aurait pu en faire un long métrage incroyable (ce n'est que mon avis) mais au final, je trouve que ça tombe un peu à l'eau. Je ne suis pas spécialement surpris mais un peu déçu car malgré tout, je m'attendais à mieux. Après, c'est une expérience à vivre et il faut toujours essayer sinon on ne saura jamais. Donc dans l'ensemble, j'ai trouvé ça correct mais pas incroyable. Voilà voilà. 11/20.
C’est en gros une expérience de spiritisme. Mais c’est surtout une idée de la pensée bouddhiste qui veut qu’une personne se réincarne en animal. L’homme parle à un singe qui est son fils et la femme fait l’amour au poisson-chat. J’en conclus que le buffle du début est le réalisateur venu observer ses acteurs et pourquoi pas ses spectateurs. Contemplation oui mais largement moins intéressant que Malick
"Un pauvre apiculteur sentant sa fin prochaine, put revoir quelques proches, disparus plus ou moins". "Oncle Boonmee", c'est une fable, un conte fantastique qui traite de l'approche de la mort, et de la croyance en des vies antérieures. Avec une pincée de vies parallèles. La première demi-heure est intéressante. L'histoire et les personnages évoluent doucement dans un paysage verdoyant rythmés par le chant de la nature et l'étrange retour de disparus. Mais hélas, une insidieuse torpeur commence à nous envahir, à l'égal des protagonistes du film. C'est alors qu'arrive l'épisode de la princesse et du poisson-sex toy-chat, qui n'a rien à voir avec l'histoire, mais qui fait quand même bien rigoler. Puis on repart pour une autre sieste jusqu'à la fin. Il y a pourtant quelques plans magnifiques, mais dans le genre lent, contemplatif et philosophique, d'autres œuvres se révèlent bien plus envoûtantes. Palme d'or à Cannes, bien sûr. Mais depuis quelques années, est-ce que ça veut encore dire quelque chose?
Il faut être un peu cinéphile pour savoir regarder le bon film au bon moment. J'ai vu Oncle boomee lors d'un cycle de film métaphysique/théologique que je m'étais gentiment programmé, et j'étais enfin prêt pour le voir. Du point de vue occidental ce film thailandais est un ovni, très different du cinema asiatique (japonais, Hongkong, Corée.. ). On est plongé dans une autre culture, le mythe de la réincarnation, le rapport à la nature, la religion tout semble différent, mais en acceptant cet etrange mais beau voyage on comprends finalement que la poésie et le sens de la famille transcendent les hommes et les cultures. Un film étonnant à voir au bon moment.
spoiler: Souffrant d'une maladie rénale, oncle Boonmee (Thanapat Saisaymar) s'apprête à quitter ce monde. Convaincus qu'il va bientôt mourir, ses proches se réunissent pour un dîner d'adieu. A cette occasion, le fantôme de sa femme décédée depuis près d'une décennie apparaît et le rassure sur son passage dans l'au-delà, tandis que son fils issu d'une autre vie se matérialise sous l'apparence d'une créature simienne. Dans cette atmosphère étrange et paisible, Oncle Boonmee se remémore les souvenirs de ses vies passées, avant de se rendre à l'endroit qu’il a choisi pour quitter son incarnation actuelle dans ce monde .
Apichatpong Weerasethakul, le roi du cinéma d'art et d'essai thaïlandais, aime spoiler: laisser sa caméra tourner librement dans la torpeur tropicale de l'Issan – Cette région de culture laotienne du nord-est de la Thaïlande. Il n'a pas son pareil pour capter toute la splendeur bucolique d'une époque malheureusement révolue, pour ceux qui ont connu cette région au siècle dernier et aujourd'hui .
Ce film est inspiré du livre “Un homme qui peut se souvenir de ses vies passées” écrit par le moine bouddhiste Phra Sripariyattiweti et publié en 1983.
Les talents d’adaptation et de mise en scène de l'auteur ont permis à “ Oncle Boonmee - Celui qui se souvient de ses vies antérieures” d'être sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2010, où il a gagné la Palme d'Or, devenant ainsi le premier film thaïlandais à remporter cet honneur.
Palme d'or à Cannes en 2010, cet opus du cinéaste thaïlandais AW, est connu pour être un des films primés par cette haute récompense à n'avoir séduit que le plus petit nombre de spectateurs.
Il faut dire que l'univers du cinéaste est largement tourné vers sa culture spirituelle siamoise, emprunte d'animisme et à tout pour laisser au bord du chemin le spectateur occidental.
Si pour ma part, " tropical malady" prix du jury lors d'une précédente édition cannoise ne m'avait pas convaincu, " oncle Boonmee" m'avait laissé un bien meilleur souvenir.
Plus d'une décennie plus tard, en le revisitant, mon avis s'est un peu modifié. Si la première partie m'a séduit : elle permet de connaître le personnage de Oncle Boonmee, propriétaire terrien dans la campagne thaïlandaise, malade, entouré de sa belle sœur et d'un employé fidèle sent la mort arriver ( l'esprit de sa femme et de son fils décédé viennent lui rendre visite).
AW nous donne à voir une culture ou les croyances conduisent les esprits des disparus à vivre au milieu des vivants.
Filmé en plan long, les scènes animées par des dialogues peu nombreux, "oncle Boonmee" envoûté le spectateur qui se laisse prendre, pendant sa première partie sans doute la plus réussie.
La seconde qui commence avec l' histoire d'une princesse est sans doute ( le spectateur l'interpretera à sa guise ) un retour, moins réussi artistiquement, sur une vie antérieure vécue par oncle Boonmee et le film ( a mes yeux) perd en intensité hypnotique.
Expérience mystique venue d'un autre univers mental que le nôtre, le cinéma de AW à ses aficionados.
Selon moi, le grand intérêt de "Oncle Boonmee" est d'ouvrir la porte au spectateur occidental et lui montrer un peu, à travers l'expérience universelle du rapport à la mort et aux défunts, ce que ce signifie appartenir à une autre culture.
Apichatpong Weerasethakul, voilà un nom qui fait un peur lorsque l'on ignore tout de son cinéma mais que l'on écoute un peu trop les autres ! Un seul moyen pour se défaire de tout cela, s'y coller. Finalement, après visionnage, ce n'est plus la peur qui prime, mais bien une forme d'incompréhension à la fois déconcertante et excitante tant l'hallucination à quelques chose de neuf. On ne peux resté insensible à Oncle Boonmee, alors la meilleure façon de se manger le film est bien d'accepter de se perdre.
spoiler: Après vingt premières minutes sur les conditions, les décors, la découverte des protagonistes, le tout avec une caméra à la fois proche et lointaine ( sacrée contraste là encore ) on se prend une nouvelle apparition après celle du tout début. Huay, nous viens à tous et est accueillie à bras ouvert au sein de cette table et déjà une première décharge s'amoncelle en ce lieu charger d'éclairages et de lumière. La suite est encore plus incroyable, Boonsang le fils, lui aussi disparus s'invite et de quelle manière ... Sa transformation qu'il nous narre ne peu que parasité toute rationalité. Rien que pour ça, le film cogne très fort et se démarque de toute affiliation trop prononcé.
Le spectre est de la partie, le jeu d'ombre et de lumière s'incorpore jusque dans la narration qui divague et dégomme linéarité et attentes conventionnelles. J'avoue n'avoir rien pipé à cette histoire de princesse, j'ai d'ailleurs du sacrément écarquillé les yeux sur le reste, mais je reconnais là une démarche totale et un investissement dans une croyance qui me semble assez démente pour prendre aux compte goutte chacun de ses dires, faits, mouvances sans jugement ostentatoire. L'éblouissement devant la scène ou le visage de cette femme devant son reflet à qui plus d'acté toute la puissance de la mise en scène de son réalisateur qui use de stratagèmes et de perceptions pour raconter un film infiniment beau à découvrir.
Oncle Boonmee ( celui qui se souvient de ses vies antérieures ) est un trip totale en matière de cinéma. Aussi déstabilisant soit-il, se genre d'expérience et une bouffée d'air dans un paysage parfois un peu trop cadenassé par nous autres spectateurs habitués de nos codes et sempiternelle demandes à revoir sans cesses les mêmes choses. Je ne dirai pas que je suis complètement près pour ce genre de proposition de manière quotidienne ( je reste un peu sur mes bases conservatrices à ce moment ( rires )) mais je pense vraiment à l'avenir pousser le truc avec ce cinéaste qui semble avoir dans son escarcelle une ribambelle de visions bien à lui. Passer à coté serais un peu dommage ...
Le prologue donne le ton du film : dans un style lent et contemplatif, adjectif caractérisant le cinéaste, c’est une scène banale où l’humain, l’animal et le végétal se côtoient et où apparait, sans effet de mise en scène aucun, une créature mystérieuse et « surnaturelle ». Le premier prodige du film est cette façon de montrer de façon paisible et naturelle, des apparitions qui ne relèvent pas du monde réel et cartésien que nous connaissons. Dans cette promenade poétique, les frontières sont abolies, entre naturel et surnaturel, entre morts et vivants, entre rêve et réalité, entre passé et présent. Ceci donne un caractère magique à de nombreuses scènes de ce film étonnant et marquant (par exemple le souvenir d’une naissance, indépendant de la nature de l’être naissant…). Il est en même temps inégal, passant d’un style à l’autre, d’une esthétique à l’autre. Ce côté « décousu » nuit à l’adhésion totale du spectateur (du moins à la mienne) qui peut de ce fait décrocher par moments. Comme au cours de la dernière longue scène dans la chambre, plus proche d’une installation vidéo que de l’idée que je me fais du cinéma, qui m’a paru d’une inutilité déconcertante.
Film lent, abstrait, extatique. Une expérience chamanique, une histoire d'amour, de disparition. A conseiller pour toi qui aime les films lents, étranges, uniques , jamais vus. Ou une ouverture sur la perception des mondes.
Palme d’Or du Festival de Cannes 2010, Oncle Boonmee est souvent considéré comme « difficile » en raison de sa supposée lenteur et du mystère, voire de l’opacité, qui entoure son scénario. Le film du cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul opposerait ainsi grand public et critique cinéphile. Ceci étant dit, et si l’on prépare un minimum son état mental à une ambiance contemplative, on prendra un plaisir fou à se laisser transporter dans un film dont plusieurs séquences frôlent le sublime. D’une grande beauté plastique, onirique et sensuel, mais aussi politique et bucolique, ce film qui évoque la mort avec une douceur incroyable se laisse suivre comme un rêve éveillé, un ensemble d’images et de sensations à accepter comme elles nous viennent. Éblouissant.
Je n'ai pas tout compris de ce film, mais ce n'est pas grave. Est-il trop poétique pour moi ? Sans doute. Je reste intriguée par ce fils transformé en gorille aux yeux rouges, et l'apparition de cette princesse au bord d'une cascade. Le personnage principal ne m'a pas ému, un peu plus sa belle-soeur. Un film très esthétique et très travaillé, très lent, tout en clair-obscur, en ombres portées Les bruits de la forêt sont omniprésents, comme une présence. Une nature grandiose et à peine domestiquée, parfois sauvage. Un film très végétal et parfois minéral.
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0,5
Publiée le 26 octobre 2020
Je veux m'excuser pour tous ceux dont je peux blesser les sentiments mais si ce film a obtenu la Palme d'Or à Cannes je ne vais certainement pas regarder les autres nominés. J'ai essayé désespérément essayé de trouver au moins quelque chose dans Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) pour comprendre le pur ravissement des autres pour cela mais malgré tous mes efforts je ne pouvais tout simplement pas. Tout d'abord l'histoire n'est pas particulièrement intéressante n'est ce pas ?. La meilleure question serait y a-t-il même une histoire ?. Il s'agit d'une séquence d'événements qui ne portent aucun message ce qui n'est pas en soi un gros problème car j'ai vu plein de bons films sans aucune idée extraordinairement profonde. Mais ces films étaient au moins incroyablement beaux à la place. Mais encore une fois je pense que la Thaïlande a plus à montrer au monde. Une autre question ne cesse de me tracasser pourquoi ce film a t'il été qualifié de comédie. J'apprécierais vraiment que quelqu'un puisse citer au moins une blague dans tout le film. Était-ce "Pourquoi avez-vous les cheveux si longs?" ou peut-être "Vos pensées sont elles trop sales pour être moine ?". Si tel est le cas, je ne trouve personnellement ni l'un ni l'autre particulièrement drôle. Je dois admettre que mon sens de l'humour est assez sophistiqué alors c'est peut-être là le problème. Et enfin pour aggraver les choses le film est insupportablement ennuyeux avec sa faible intensité et son ralenti. Prenez par exemple un voyage vers la grotte. Je ne vois pas pourquoi en faire un fragment d'une demi-heure. Il en va de même pour presque tous les autres fragments de ce film...
Boonmee est malade, en fin de vie. Sa belle soeur l’accompagne dans son quotidien, ainsi que son neveu. Un soir, sa femme, morte depuis des années revient les voir, ainsi que son fils (sous une forme animale) qu’il pensait disparu à jamais. Ce film est très lent, on prend le temps, c’est contemplatif. C’est également poétique, avec le retour des fantômes du passé pour accompagner Boonmee vers sa mort prochaine, dans le but de le rassurer sur ce qu’il se passera pour lui après sa mort. La place donnée aux animaux et à la nature est très importante, en effet Boonmee a des souvenirs de ses vies antérieures, sans parfois savoir si c’est sous forme animale, voire même végétale. Il y a également un côté “conte” avec l’histoire du poisson chat et de la princesse. L’ensemble est assez mystique. Néanmoins, j’ai trouvé le film trop métaphorique, les idées qu’on veut faire passer sont à peine esquissées, c’est dommage car on sent qu’il y a des éléments très intéressants (un côté politique peut-être à un moment) mais par manque de connaissance de la culture politique et religieuse thaïlandaise, je pense ne pas avoir bien saisi toutes les idées que le réalisateur souhaitait faire passer, je n’ai pas trouvé cela assez clair.
Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) est tout de même un très mauvais film, qui est à la limite du nanar. C'est assez comique que ce film ait reçu la Palme d'Or à Cannes, ce qui en dit long sur ce festival, prêt à remettre un prix à un film, dès lors que celui-ci offre un vernis d'authenticité et de réflexion philosophique sur le sens de la vie (mais il n'en est rien, le film n'offre pas grand chose à se mettre sous la dent). Le film se rapproche plus d'une blague que du film artistique. L'histoire frise le ridicule, faussement contemplative mais totalement absurde. Il n'y a strictement rien à retirer de ce film, si ce n'est le ton pédant du récit. L'arrivée des créatures nocturnes en est même drôle (avec des costumes mine de rien plutôt crédibles). C'est vraiment à regarder avec du second degré (en se moquant du festival cannois qui distribue des prix à n'importe quel film). Typiquement le genre de film qui fait plaisir aux gens qui aiment se sentir intelligents en regardant un film.
Lauréat de la Palme d'Or en 2010, "Oncle Boonmee" me laisse une impression mitigée. J'aime les thèmes et les sujets que le film aborde comme la mort et son approche bouddhique. D'ailleurs, le long métrage démarre bien mais à tendance à se perdre dans un délire abstrait qu'il est compliqué de suivre. C'est d'autant plus dommage que le cinéaste apporte propose un univers sonore et visuel de toute beauté, instaurant une ambiance hypnotique et fascinante. Cette atmosphère est dû en partie aussi à la lenteur du rythme. Malheureusement, plus on avance, plus ces lenteurs se transforment en longueurs. Dans la seconde moitié du film, j'ai dû lutter contre l'envie irrépressible de m'assoupir. "Oncle Boonmee" est aussi intriguant qu'il est ennuyeux. Moyen.