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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 août 2015
Je regarde des films de Cannes depuis quelques années et jamais je n'ai ressenti l'envie de sortir de la salle... depuis Oncle Boonmee. Par respect pour le film, je suis resté jusqu'au bout en pensant à d'autres films qui m'avaient plus pour que le temps passe plus vite. Oncle Boonmee, c'est la concentration de tout ce qui rend le monde paresseux, lent, soporifique. Les personnages sont mous, malades, mourrants, suicidaires, veulent voir leur vie antérieur. Il faut supporter ces horreurs pour qu'on nous dise "on ne choisit pas sa famille", ou d'autres platitudes telles que "pardonner, c'est apprendre à aimer" et autres "il faut avant tout s'aimer soi-même". Philosophies de comptoir, B-A BA des rapports humains dans un monde où les belles choses (qui font aussi partie de la vie) ont totalement disparues. Bref, passez-moi un flingue, que je me suicide.
Non seulement je trouve l'histoire du film vraiment mauvaise, je replace dans le contexte du nouvel âge, mais tout de même, j'ai vraiment l'impression d'assister à un foutage de tronche en règle. Ca s'adresse aux intellos cannois. Ok, mais on les prends pour des niais durant tout le film, aucune poésie, rien, juste la fin est à sauver, tellement j'étais content que ce suplice se terminer. Ses acteurs taïlandais ne font rien durant 1h50, ils dorment ou papotent la première heure et cherchent une grotte dans la dernière heure, ils ne disent rien dessus, n'explique pas ce qu'ils veulent faire, trouver... c'est juste une émission de Ushuaïa Nature avec une guest star de marque. Enfin de marque... ça reste à voir. Je n'ai aimé Tree of life qu'après le second visionnage, mais pas à cause de l'atmosphère "bizarre" mais de la musique de Desplat. Les décors sont horriblements laids, mais en plus ils ne montrent rien du tout d'intéressant. Aucune originalité. Vraiment je me suis demandé si j'allais tenir jusqu'à la fin.
Dans toute ma vie il y a deux films qui m'ont donné envi de sortir de la salle au milieu : "Le Ruban blanc" de Michael Haneke... et "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieurs". L'un des films que je méprise le plus au monde !!! L'une de mes pires expériences à vie !! Pas pour les thèmes qu'il traite mais pour la façon dont elle est réalisée. J'avais envi de me barrer à 40 minutes mais je me suis dit que si je sortais au beau milieu je n'allais pas avoir mes chances (remarque je ne les ai pas eux quand même). En gros pendant tout le film on va avoir des plans très longs, par exemple sur une maison, ou il ne va RIEN se passer. On va garder ce plan pendant 5 minutes. Le réalisateur taïlandais a du se dire "Je vais faire un film comme je le sens, si les spectateurs comprennent, tant mieux et si ils comprennent pas j'en ai rien à faire!". Malheureusement, la critique française aime ce genre de style intello-cannois. De nuit, de préférence ! 1 point pour les décors. Bonne nuit !
Mystique, envoûtant, visuellement splendide, et même un peu abstrait. A sa manière radicale et douce, ONCLE BOONMEE nous convie à une expérience totale, libérant l'imaginaire au coeur d'une jungle étrange, interrogeant sur le mystère de la vie, incitant à retrouver des émotions oubliées et invitant doucement les fantômes à venir à notre rencontre. Quel émerveillement de cinéma!!
Expérience sensorielle hors du commun, "Oncle Boonmee" est un film immense alors qu'il ne cherche jamais à l'être. Car ce qui frappe à la vision de cet objet singulier, c'est son calme apaisant et accueillant à mille lieux des caricatures auteuristes rigides et prétentieuses qui frappent chaque année. Mais comment se fait-il que le génie Weerasethakul - un des plus grands cinéastes en activité - connaisse autant de détracteurs ? La lenteur de ses films n'aide certainement pas à attirer les foules, au même titre que l'absence d'explications et un goût prononcé pour l'entremêlement temporel. Pour autant, la lenteur n'est jamais un problème en soi mais ne l'est uniquement parce que la proposition cinématographique est trop faible; or, "Oncle Boonmee" est un film qui ne cesse d'avancer - certes doucement - mais qui accompagne son apiculteur malade jusqu'à sa mort en convoquant sa famille et ses propres manifestations dans ses vies antérieurs. Le film déroute dans la mesure où ces éléments fantastiques (un fantôme et un singe viennent se convier au repas nocturne) sont traités à égalité avec la trivialité du quotidien, ce qui nourrit une drôlerie à laquelle ont été peu sensibles les spectateurs européens, beaucoup moins en tout cas que le public thaïlandais. Toute la force d' "Oncle Boonmee" réside dans l'idée de mêler la fable à la banalité, de faire succéder le réel et l'onirisme sans y voir de ruptures. Il faudrait plutôt comprendre l'ouverture du film et la séquence du poisson-chat, d'une sensualité folle, comme de subtils jeux d'échos qui se tissent avec Boonmee : la fuite du buffle dans la forêt rappelle celle de l'apiculteur qui va mourir dans une grotte qui serait son lieu de naissance; l'accouplement de la princesse avec le poisson-chat est plus difficilement connectable, quoique la princesse et Boonmee se rapprochent en ce qu'ils sont tous deux malades et qu'ils tentent de trouver une forme d'apaisement. Comment peut-on taxé le film d'élitisme ou d'hermétisme alors qu'il est universel dans sa façon d'aborder la mort ? Weerasethakul embrasse les doutes et le courage de son personnage, qui se demande avec anxiété s'il sera avec les siens une fois décédé mais qui prend en même temps l'initiative de mourir dans son lieu originel. Mélange de tranquillité et de douleur, le film envoûte de bout en bout, jusqu’à un épilogue surprenant où il serait plus question de vies parallèles que de vies antérieures. Å l'attribution de la Palme d'or, Tim Burton avait parlé du film comme d'un "rêve beau et étrange" : la formule rappelle l'impression soudaine qui nous gagne au générique de fin, celle d'être parti très loin et en même temps d'être resté dans un environnement familier où le passé et les fantômes resurgiraient naturellement pour nous aider à appréhender notre mort imminente.
Si "Oncle Boonmee" fascine, c'est que c'est un film aux vies multiples, un film qui croit en la réincarnation - non pas littéralement, par les thèmes qu'il aborde, mais plutôt par sa capacité à transcender l'objet-film en tant que tout cohérent en adjoignant au récit des séquences qui brisent sa linéarité, mais pourtant se rattachent à lui en créant des connexions aussi lointaines que profondément intimes. J'ignore tout des opinions religieuses et spirituelles de son auteur, et je vous dirai même que je m'en moque, que cela n'a guère d'interférence sur le jugement à porter à son œuvre. En revanche, je trouve admirable la façon dont Apichatpong Weerasethakul parvient à mettre en scène ces croyances traditionnelles - littéralement à leur donner corps. On y retrouve, comme rarement dans un film du 21ème siècle, cette naïveté au sens noble, cette enfance du cinéma à sa création, lorsqu'illusion était synonyme de poésie.
Bon, je dois le dire d'emblée, j'ai eu beaucoup de difficultés à suivre le fil de cette histoire de fantömes chinois (thaïlandais en fait). Sa réussite réside dans sa manière d'imbriquer des éléments purement fantastiques dans un quotidien somme toute très banal. Le naturel avec lequel ceux-ci interviennent les dépouille de leur caractère surnaturel et les projette dans une simple normalité. C'est la force de ce film de nous amener à les accepter comme évidents. Toutefois, "Oncle Boonmee" reste un film trop contemplatif à mon goût. Corrolaire, de l'intérêt porté par les principaux protagonistes à la photographie, le film se déroule en une longue série de plans fixes, avec très peu de mouvements et beaucoup de silence. La poésie des uns faisant l'ennui des autres, ce parti pris pourra en séduire certains. Pour ma part, je m'en suis vite lassé.
Le film est très lent... Ok, il est très très très lent. Il est parfois compliqué à comprendre certes. Mais les images sont magnifiques et encore le mot est faible. Il dégage une force, une spiritualité indescriptible. Ce film a une âme tout simplement, et c'est en cela qu'il est excellent.
La Palme d'or au festival de Cannes 2010 a pour héros un apiculteur dont l'insuffisance rénale le condamne à une mort certaine. Accompagné de sa belle-sœur et de son neveu, il se retrouve confronté à ses vies antérieures...Difficile de parler avec précision d'une histoire dont l'abstraction ne fait que croître tout au long du film, finissant par être agaçante de par son exagération. C'est regrettable, d'autant plus que la première demi-heure est assez fascinante, grâce à une beauté plastique évidente et à un important travail sur le son, remarquable surtout dans les scènes de jungle. Hélas, la lenteur du rythme plonge peu à peu le spectateur dans l'ennui, dont il sort toutefois lors de quelques belles séquences, comme celle entre la princesse et le poisson-chat. Un film intrigant mais inégal donc, qui se vit comme une expérience réclamant trop de patience de la part du spectateur.
Fragments épars de vies imaginaires ou réelles, communion entre le monde des vivants et celui des morts, espace-temps éclaté... C'est un film sans frontières ni contours distincts. La rêverie insaisissable d'un cinéaste dans sa bulle, méditant sur la philosophie bouddhiste et la réincarnation, à grand renfort de plans fixes et longs. Une rêverie métaphorique, lente, contemplative, fluide et merveilleusement soporifique. Weerasethakul invente l'ennui agréable. On ne comprend pas grand-chose à son histoire, on s'en désintéresse très vite, mais on est bien, comme bercé, hypnotisé dans un demi-sommeil par un style d'un calme et d'une fraîcheur sans pareils. C'est le meilleur des remèdes contre le stress et les insomnies. C'est peut-être aussi un chef-d'oeuvre ésotérique et poétique pour les esthètes spirituels qui planent très haut. Cela dit, on peut attendre autre chose aujourd'hui d'un cinéma onirique, sans faire le grand écart entre Oncle Boonmee et Inception. PS : les esprits "déviants" et les fans de Star Wars trouveront dans ce film thaïlandais une explication possible des origines de Chewbacca...
Il est probable que, comme moi, vous n'avez aucun souvenir de vos vies antérieures. Oncle Boonmee, par contre, s'en souvient, et nous invite à voyager avec lui et avec ses fantômes le temps d'un film. Le cinéaste thaïlandais Apichapong Weerasethakul signe ici une très belle fable sur la mort, et l'approche qu'on peut en avoir par les réincarnations. Ce film est donc très ancré dans la culture orientale, via des concepts comme le karma, ou les divinités de la nature. Une approche originale de la mort donc, rare sur grand écran, en tout cas pour les spectateurs occidentaux comme moi. Au niveau visuel, le film est une vraie expérience sensorielle, qui ne laisse pas indifférent. Le cinéaste offre une fantasmagorie très originale, puisque se croisent des revenants, des hommes-singes, des poissons, ou encore une princesse. Ces éléments oniriques et spirituels trouvent leur origine dans la nature, plus précisément ici dans la jungle. Et le réalisateur thaïlandais filme cette nature de façon originale, en prenant le temps de la faire vivre, tant au niveau visuel que sonore, quitte à allonger les plans. J'ai beaucoup aimé cette poésie presque panthéiste. Cependant, je dois admettre que je trouve le film un peu inégal, peut être en raison d'une structure qui semble fonctionner surtout par épisodes. Ainsi, j'ai été fasciné par certaines scènes d'une beauté stupéfiante (la scène de la cascade, la caverne, les regards de l'homme-singe), et plutôt ennuyé par d'autres (le roman photo, le comptage de billets). J'ai également quelques doutes sur la pertinence des dialogues, parfois touchants, mais parfois un peu trop banals. Cependant, Weerasethakul s'intéresse surtout aux images, à créer une atmosphère de rêve autour de ses personnages, et sur ce point le film est tout à fait réussi. En tout cas, voilà un film qui vous donnera envie d'avoir été un poisson-chat dans une vie antérieure!!
Un film singulier, sensoriel et contemplatif, mais aussi très complexe. On a affaire ici à une expérience cinématographique hors du commun, qui nous fait perdre nos repères de spectateurs et nous emmène dans un monde d'impressions, de sensations qui laisse une trace dans l'esprit. La mise en scène est d'une grande simplicité, ce qui n'enlève rien à son ambition et à son inventivité. La succession de plans fixes (parfaitement cadrés et absolument sublimes au passage) est un parti pris qui permet de s'attacher, et on y revient toujours, à la sensation plus qu'à l'aspect formel où à l'esthétisme. Une grande mélancolie se dégage et les personnages sont très touchants. Malgré tout, le film reste très difficile d'accès et je dois avouer que je n'ai pas compris grand chose, ce qui rend tout cela furieusement frustrant. Cette frustration est la grosse ombre au tableau et gâche en partie l'expérience.
Palme d'or 2010, "Oncle Boonmee" est un film d'une lenteur inouïe, soporifique, léthargique, en somme d'un pénible affligeant. Loin de la poésie à laquelle je m'attendais, je me suis retrouvé un peu angoissé devant ces fantômes et créatures nocturnes effrayantes. Pas intéressant pour un sou, il est terriblement difficile de suivre cette histoire, qui ne comporte ni énergie, ni émotion. Entre un homme qui s'est accouplé avec un singe fantôme, une vieille qui se fait pénétrer par un poisson-lune et une séquence finale incompréhensible, je ne vois vraiment pas où est l'art !
Sans doute l’émancipation d'un cinéma privatif délétère. Académisme dédaigneux qui lorgne chez Mizoguchi, chez Bergman, convoitant une consécration d'un concours pontifiant bien connu de Weerasethakul. Il en résulte un tapage pour potin mondain, pas anodin. L'Outrage pour Kitano, paradant sur un bon film... de ne pas se voir offrir une Tournée par Amalric. A voir pour la forme... de la Palme.
Ça mérite une deuxième vision peut-être, car bon, je suis perplexe sur certains passages qui nuisent à la compréhension du film. Mais bon, c'est long et pas passionnant.