Il y a des films où lorsqu'on les voit on a envie de se faire seppuku d'autres où on a envie d'uriner sur l'écran (si si), et bien pour celui là, j'ai eu une envie de me frapper la tête contre une brique, histoire de bien souffrir et de retenir la leçon : je pas aller voir un film de tonton Roland qui dure plus de deux heures, où il ne peut pas faire passer le temps avec des explosions.
Dans la médiocrité ce film fait tout de même assez fort, j'ai qu'une question à poser à Roland : Pourquoi ? C'est quoi cette merde innommable ?
Non parce que Emmerich je le déteste depuis que j'ai vu le jour d'après, ça m'énerve qu'un mec puisse prend un sujet sérieux comme le réchauffement climatique, et une de ses conséquences possible qui est l'arrêt du gulf stream, et le discrédite à jamais. Qui peut parler maintenant de cette thèse sans qu'un petit malin vienne nous sortir : "comme dans le jour d'après ?".
Tant qu'à faire je préfère voir 10 000 ou 2012, là on sait que c'est de la Connerie avec un grand "C".
Enfin tonton Roland, c'est un peu le mec de la famille, qui dans un repas de famille suit la mode, un jour il parlera du réchauffement climatique et puis de la fin du monde en 2012, à croire qu'il trouve les sujets de ses films au 20heures de TF1.
Là il a dû voir une théorie (qui existe, je me suis renseigné avant d'aller voir le film histoire de ne pas être violé du cerveau par Roland) sur le fait que Shakespeare n'aurait pas écrit ses pièces, et boum il nous chie un film dessus.
J'ai déjà mal à la tête d'entendre des gens ayant vu le film dire de manière très sérieuse, comme s'ils venaient de voir un chef d'oeuvre cohérent et documenté : "non mais Shakespeare c'était un ignorant". On devrait rétablir la peine de mort je pense, pour des crimes comme ça.
Chose très étrange, Anonymous a presque des critiques presses correctes, mais si on y regarde de plus près les torchons s'y sont donnés à coeur joie pour porter aux nus le nouveau navet d'Emmerich pendant que les magasines sérieux lui chiaient sur la tronche. Comme d'hab, en fait.
Mais après tout pourquoi pas ? pourquoi pas présenter un travail d'enquête sérieux là dessus vu qu'il semblerait qu'il n'y ait pas consensus sur l'identité de l'auteur des pièces ? Seulement il faut bien plus de talent que ça.
Ce qui aurait été intéressant c'est de laisser le doute au spectateur, le pour et le contre, et finir comme le fait par exemple Fincher dans Zodiac, avec la question en suspens, vu que personne ne sait.
Sauf que non, c'est pas dans les habitudes de tonton Roland de faire dans la dentelle. Lui c'est plutôt le tractopelle dans la tronche. C'est une façon de faire aussi.
Bon sérieusement c'est de la merde, je pense que ce film est indéfendable. Déjà pour une fois qu'il a un scénario, et dieu sait que ce n'est pas souvent, il s'amuse à en faire des caisses (ben ouais c'était pas les neutrinos qui font fondre la Terre qui faisait un scénario digne de ce nom), flash back, retour au présent, reflashback, le tout sans réelle logique, c'est non seulement pénible, mais c'est chiant. Il n'aurait pas été plus beau de justement jouer sur ce amour perdu sans recouvrir au flashback ? un regard, une caresse, on comprend tout, le spectateur n'est pas débile à ce que je sache. (bien que les films de Roland fasse tout pour le rendre crétin)
Sinon le film est d'un académisme à gerber, très pompeux dans sa mise en scène, on a les mêmes plans que dans la plupart des films avec des reconstitutions de décors numériques, un mec rentre dans la pièce et regarde en haut, et vaaahhh les zolizeffetzpéciaux.
Mais le pire reste le scénario, lorsque la reine et le edward se rendent compte qu'il se pourrait qu'ils se plaisent, mais dieu que c'est niais et con. C'est le moment où je me demandais pourquoi je n'avais pas prévu de brique dans ma veste. Non mais qui ose faire ça dans la vie ? C'est d'une connerie. Qui peut y croire ?
Et le côté politique, alors là, on lorgne du côté de la prélogie star wars avec la politique politicienne pour les nuls, trahison, complot à gogo, mais attention aussi amour impossible.
En fait l'histoire de Shakespeare n'est qu'une vaste toile de fond pour une connerie politicienne sans queue ni tête, parce que bon, le mec se met à publier ses poèmes on ne sait pas trop pourquoi, le mec il n'aime pas bidule, on ne sait pas trop pourquoi. En fait rien n'a de sens.
Mais le mieux et là c'est complètement génial comme idée, on se croirait dans un film de propagande nazie : les blonds sont les gentils et TOUS ceux qui ont les cheveux noirs c'est soit des cons, soit des traitres, soit des merdes.
Et le twist end est l'occasion de s'achever le coup de grâce, qu'est ce que c'est con. Dans des films ça marche, ouais, mais pas là. Et puis le méchant qui explique tout, pfff, clichhhhhhééééééééééé. Et le petit côté tragique, non mais c'est pas possible, personne n'y croit…
Bon en voilà une belle daube, à placer à côté du reste de la filmographie de son auteur.