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soniadidierkmurgia
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4,5
Publiée le 3 mars 2015
Friedkin a souvent une longueur d’avance. Il le montre une fois de plus avec ce polar nerveux inspiré du premier opus de Michael Mann ("The thief" en 1980) qui ouvre la voie aux Michael Mann, Richard Donner, Adrian Lyne, Paul Verhoeven, Joel Schumacher et autres frères Scott qui à partir de 1986 et durant toutes les années 1990 vont nimber le genre de lumières électriques et de musique électro-pop. Le style quasi documentaire de « French Connection » laisse place quatorze ans plus tard à une esthétique très en phase avec son époque. Il faut dire que Friedkin qui a subi deux très lourds échecs avec son pseudo remake « du salaire de la peur » de Clouzot ("Le convoi de la peur") et son incompris « Cruising » polar fiévreux de déroulant dans le milieu gay, n’a plus trop la côte à Hollywood où les producteurs ne sont plus enclins à supporter sa trop grande indépendance et son autoritarisme sur les plateaux. Il lui faut donc frapper un grand coup et si possible ne pas rater sa cible. Les moments forts rituels de tout bon polar sont bien présents comme l’indispensable poursuite en voiture qui depuis « French Connection » a fait de Friedkin l’égal de Peter Yates (« Bullitt ») dans le domaine mais l’ambiance générale marque une nette rupture avec le style des polars crasseux des années 1970 que tout le monde vénèrent aujourd’hui. L’époque est plus nerveuse et le privé solitaire et cool représenté par Newman, Mac Queen ou Elliot Gould dans sa forme la plus aboutie (« Le privé » Robert Altman 1975) a laissé le plus souvent la place à des duos qui vont devoir affronter des gangsters qui se trémoussent sur de la musique techno sans avoir perdu au passage une once de leur cruauté. Le film de Friedkin marque parfaitement la transition qui s’opère au sein d’un genre qui a toujours su évoluer avec son époque au contraire d'autres plus figés dans leurs archétypes. Si la musique du groupe Wang Chung stylise parfaitement les scènes d’action (la fabrication des faux billets par William Dafoe est un modèle du genre), la brutalité radicale qui caractérise le cinéma de Friedkin est toujours bien présente. Le héros chez Friedkin n’a pas comme souvent besoin de finir au soleil avec une tequila dans une main et une belle nana accrochée à son cou, William Petersen dont c’est le premier grand rôle l’apprendra à ses dépens. Il faut dire qu'il l'a bien cherché tant il cumule les bourdes grossières tout au long du film. On retrouve dans « Police Federale LA » tout ce que l’on peut aimer chez le metteur en scène , le sens du rythme, le nihilisme absolu et l'irrépressible volonté de choquer. Certains comme Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon reprochent à Friedkin de ne pas trancher nettement sur la personnalité du héros et plus généralement de ne jamais complètement maîtriser son propos. A chacun de se faire son idée, pour ma part je trouve que la façon de Friedkin de mettre les pieds dans le plat un peu à la manière de Sam Peckinpah (autre cible injuste des pourtant très avisés de Tavernier et Coursodon) font de ses films des moments toujours inattendus. L'esthétique raffinée du film s'appréciera sur le Blu-Ray édité par la MGM.
Un chef d'oeuvre absolu doublé du meilleur Friedkin ! Tout est maintenu pour que le spectateur prenne un pied énorme au regard de ce prodigieux polar : un scénario qui plaira autant aux cinéphiles avertis qu'à un public plus large, respectivement pour sa structure classique mais complexe et pour son intrigue réellement palpitante ; une mise en scène qui déboulonne, avec en point d'orgue une séquence de poursuite en bagnole terriblement bien filmée ; un casting énorme, duquel Willem Dafoe se détache tout de même dans la peau d'un faussaire méphistophélique ; des enjeux puissants et profonds motivant des personnages à l'orée de l'amoralité ; une musique kitsch mais efficace, situant le film dans ses propres années ; enfin une esthétique au poil, juste ce qu'il faut de poisse et de canardages en tous genres... Annonçant à sa façon l'aboutissement thématique et scénaristique du Se7en de David Fincher et le paroxysme dramatique du Hard-Boiled de John Woo, Police Fédérale Los Angeles est effectivement le meilleur polar des années 80. Quel autre choix s'impose alors que de le voir ou le revoir encore ?
Aujourd'hui ressort en salles "To Live and Die in L.A.", polar sombre et trépidant injustement méconnu réalisé en 1985 par William Friedkin, et bizarrement traduit "Police Fédérale Los Angeles" en France, un non-sens qui ne rend pas hommage à cette œuvre magistrale... Ce grand film à la fois esthétique et crépusculaire surprend à plus d’un titre par son coté abrupt et sa violence viscérale qui s’oppose radicalement à l’image d’un L.A. habituellement très glamour. L’œuvre la plus aboutie de Friedkin, qui ouvrira la voie à d’autres cinéastes tels que Michael Mann dix ans plus tard avec "Heat" notamment, est à redécouvrir en version restaurée au cinéma Grand Action, Paris V, uniquement cette semaine.
Belles atmosphère, photographie, réalisation (je n’en dirai pas autant de la BO), mais ce scénario m’a ennuyé au possible pendant plus d’une heure. Le morceau de bravoure de la poursuite en voiture m’a bien réveillé, mais c’était un peu trop tard. On sent une volonté de faire un film de gangsters ayant une portée allégorique, un discours sur Los Angeles, la corruption, etc., surtout avec ce dénouement enflammé, mais ça ne prend pas vraiment à mon avis, trop mou et prévisible. C’est un peu comme un scénario de policier Nouvel Hollywood lifté à la sauce années 80, à voir seulement pour le plaisir des yeux (si on n’est pas allergique au kitsch).
Un des meilleurs de Friedkin avec French Connection et Killer Joe. On retient le soin apporté à la bande originale et aux plans de Los Angeles ainsi que la magnifique course poursuite de presque 10 minutes. Meilleur rôle de la carrière de Petersen et un Dafoe fascinant en faussaire déterminé.
Chef d'oeuvre de noirceur, de violence dans un Los Angeles aride. Tension permanente, piste de récits multiples, récit sec sans psychologie -la part des dialogues est réduit à son minimum dans la première partie-, personnages bien dessinés, notamment William L.Petersen carburant à l'adrénaline et dont on pressent la désespérance dans sa quète de vengeance. Son second, john Bankow prenant de l'importance au fur et à mesure du récit. Scènes d'actions brutales et réalistes.C'est un chef d'oeuvre ça se sait et c'est tant mieux.
Un polar obsédant et fascinant mis en scène par le terriblement génial William Friedkin en 1985. Doté dun scénario accrocheur et dacteurs incontestablement parfaits (William Petersen, Willem Dafoe et John Pankow), To Live And Die In LA est un petit chef duvre qui ne fait rien pour caresser le spectateur dans le sens du poil, notamment lors dun final violent et nihiliste à forte connotation apocalyptique ou encore lors dune course-poursuite impressionnante dans la droite lignée de celle de French Connection. Un pur chef duvre du cinéma contenant son lot de scènes fortes et surprenantes Du vrai cinéma en somme !
Avec Police fédérale Los Angeles Friedkin renoue avec le polar urbain dont il fut un des maîtres grâce à French connection ; Police fédérale Los Angeles est un polar sombre à l'esthétique travaillée comme sa BO qui est excellente. Le scénario est pas mal du tout, ce film se partage entre un certain réalisme et un côté plus divertissant apporté par les scènes d'action avec notamment une tonitruante course-poursuite en voitures, le film est par moment violent. Les personnages de Police fédérale Los Angeles sont tourmentés et ambigus autant le flic que le bandit ; Police fédérale Los Angeles est un polar marquant, un des meilleurs des années 80. Je suis content de l'avoir revu car plus jeune je ne l'avais pas apprécié à sa juste valeur.
"To Live and Die in L.A" fait partie de ces polars qui s'élèvent au-dessus des films du genre en échappant à un certain nombre de clichés grâce à une double singularité : d'abord, celle de la mise en scène, qui transcende une écriture sur le papier déjà vue; puis, celle d'une vision de cinéaste, qui n'hésite pas à casser le récit par des images cauchemardesques, qui ne sont pas sans rappeler certains plans horrifiques à la fin de "Sorcerer". Le film n'a donc que l'apparence d'une série B efficace mais demeure, au fond, une expérience crépusculaire qui voit s'affronter des flics immoraux (surtout le personnage de Chance, interprété par un William Petersen magistral) à un faux-monnayeur mentalement dérangé (Willem Dafoe hallucinant), figure d'un génie du mal qui semble de plus en plus invincible au fur et à mesure que l'étau se resserre. Hanté par une sauvagerie imprévisible et par des coups de force scénaristiques, spoiler: comme cette scène ultra-violente à un quart d'heure de la fin qui voit le personnage principal mourir , un moment qui n'était absolument pas amené et qui renforce ainsi la sidération, "To Live and Die in L.A" est un film électrisé par la sublime b.o de Wang Chung et dont la complexité formelle est incarnée par une mise en scène tour à tour réaliste et abstraite, pulsionnelle et mentale : en somme, un objet inclassable globalement accessible mais toujours raccroché à une radicalité propre au cinéma de Friedkin.
Un grand Friedkin, très noir et sans concessions. Plongée en apnée avec des policiers "limite", et des truands totalement immoraux. Dérangeant mais fascinant.Par le réalisateur de french connection, un bouleversement dans les polars des années 80 et un énorme surprise à la fin du film, anti happy-end. Chef-d'oeuvre à re-revoir!
Ah c'est pas peu dire que W. Friedkin a imposé sa marque sur le genre avec ce film, déjà après avoir signé le classique «French connection» mais réussir à signer un 2ème classique du genre, c'est une véritable prouesse. Surtout que ce film reprend pas mal de composants de ce dernier. Sauf qu’ici, le ton est encore plus noir, l'ambiance radicalement différente (on est passé de la côte Est à la côte Ouest) et le film est largement plus violent et imprévisible. Toujours très attaché au réalisme, Friedkin nous montre un quotidien rarement vu sur l'écran, impose un méchant assez inédit (superbement joué par W. Defoe) et surtout, il nous offre une course-poursuite dantesque, un morceau de bravoure grandiose et d'une virtuosité ahurissante. Sans parler du choc esthétique de la confrontation finale, une imagerie d'apocalypse très marquante. Les acteurs sont géniaux, la musique impeccable et c'est sans discussion possible l'un des 5 meilleurs films du genre. D'autres critiques sur
Un polar sombre et sur-vitaminé de Friedkin dont la BO très kitsch et surtout une maîtrise parfaite de la mise en scène (avec une incroyable poursuite en voitures), un William Dafoe excellent en faux monnayeur cinglé en font un film majeur des années 80.
Un film policier sommes toutes, loin d'etre déplaisant, mais qui a quand meme du mal a décoller. Regardable, mais on ne reste tout de meme pas pendu au scénario.
Petit bijou de violence, de sexe et d'action, moins connu que "French Connection" mais tout aussi bon. Ici tout est impeccable: Scénario, mise en scène, jeu d'acteurs (Mentions spéciales à William L. Petersen et Willem Dafoe). Bref, du pur et excellent William Friedkin! Seule, la musique a un peu vieilli et sonne très '80 mais ça donne un certain charme aussi.
Après avoir marqué les années 70 avec "French Connection", chef d’œuvre dans le genre du polar, il récidive dans les années 80 avec cet autre modèle du genre qui se passe ici a Los Angeles. Le style de Friedkin est ici à son apogée, mise en scène énergique et rythmée avec une BO très "eighties" qui donne un côté hype et branché au film rappelant parfois même "Drive" qui est aussi un modèle de polar urbain. Comme dans "French Connection", Friedkin prouve son talent dans les scènes d'action en filmant une course poursuite en voiture incroyable que les mecs de "Fast And Furious" devraient prendre en exemple. La force du cinéma de Friedkin aussi est qu'il arrive toujours à nous proposer une structure narrative non conventionnelle qui nous surprend à maintes reprises notamment à la fin, surprenante, qui est d'une brutalité et d'un nihilisme rare au cinéma de nos jours.