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    Police Fédérale, Los Angeles
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    116 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mai 2008
    La scène d'ouverture, ridicule au possible, nous laissait prévoir le pire, mais on a la l'un des meilleurs polars du cinéma. William Friedkin réalise là l'un des sommets du genre, et dépend Los Angeles comme une ville crasseuse, pollué, où se cotoient criminels et flics. D'ailleurs, ces deux types de personnages, censés être opposés, se ressemblent à s'y méprendre dans le film, tant a frontière entre le Bien et le Mal (pourtant très présente dans le cinéma américain) semble ici abolie. Tous sont déterminés à aller au bout de leur mission, quel qu'en soit le prix. S'en suit donc des scènes spectaculaires, comme une course-poursuite à contre-sens sur l'autoroute ainsi qu'un final grandiose et surprenant, qui restera longtemps dans vos mémoires. Après French Connection, Friedkin révolutionne une nouvelle fois le polar. A voir et à revoir.
    Christianm75
    Christianm75

    7 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2016
    Un des meilleur polar des années 80 signé par un spécialiste du genre (French Connection - Cruisin) Los Angeles est sous tension et le spectateur aussi du début à la fin.La fièvre règne dans une cité ou flics et voyous sont aussi névrosé les uns que les autres.Du grand art !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 décembre 2017
    L'autre jour je discutais avec un pote en prenant notre café/clope en terrasse. Nous philosophions sur des sujets aussi importants que la vie, la mort, le sexe, l'amitié, le temps qui passe et l'actualité blu-ray. Sur ce dernier sujet, je l'amenais sur la parution de "Police fédérale Los Angeles" il y a quelques semaines. Là mon pote me lancait de but en blanc:
    "Tu penses pas qu'on y trouve le ferment du néo-polar, à la Michael Mann?
    -Ah ouais peut-être, vieux. Et puis c'est super bien dit ça, dis donc!
    -Merci copain, soufflait-il nonchalamment dans une bouffée de cigarette. En revanche tu crois pas que ça a pris un petit coup de vieux?
    -Naaan je crois pas, bro. Bon à part la musique, comme dans Scarface," affirmais-je avant de filer illico acquérir l'édition blu-ray simple (et non pas le coffret à 49,99 €, faut pas déconner quand même) de ce film de William Friedkin sorti en 1985 dont je gardais un excellent souvenir.
    Et bien après visionnage de cette magnifique restauration HD, pas de regret: "To live and die in L.A.", le titre original - évidemment bien mieux - reste aujourd'hui un sacré polar, méchant et nerveux, qui nous souffle au visage la chaleur de la cité des anges, à moins que ça ne soit celle de la fournaise des démons.

    Parce qu'ici, il ne faut pas se fier aux apparences. Le générique flashy aux énormes titrages rouges et verts fluos, sur un montage de type série TV rythmé par les synthés typiquement 80's de Wang Chung (dont on entendra plus tard dans une scène de boîte à striptease l'unique tube "Dance all days"), peut faire craindre le pire, d'autant plus qu'il est précédé d'un prologue un peu moisi mettant en scène une tentative d'attentat islamiste contre le président américain déjouée de façon ridicule. Et si je vous dis que le duo de flics se livre à un festival de l'inadvertance, enchaînant connerie sur connerie, ceux qui n'ont jamais vu le film vont se dire que je leur parle d'un banal buddy movie policier bien crétin, noyé dans la marmite à produits formatés touillés par la grande louche hollywoodienne. Bon vous l'aurez bien sûr compris, le truc étant signé Friedkin, c'est pas vraiment le genre de la maison. Son adaptation très libre du roman de Gerald Petievich, un ancien agent secret décrivant la frontière ténue entre un flic et un criminel, se situe bien au-dessus de la marmite, assumant une vision noire, violente et sans concession.

    Ne pas se fier aux apparences donc, puisqu'ici on fait dans le trompe-l'oeil.
    A commencer par les faux billets méticuleusement confectionnés par Rick Masters (William Dafoe), peintre exigeant et élégant fréquentant les lieux artistiques branchouilles de L.A., pourtant capable d'éclater froidement la tête d'un flic qui vient renifler un peu trop près. Pas de bol pour le flic qui était à trois jours de la retraite et qui venait de confier à son coéquipier, Richard Chance: "Gettin' too old for this shit…"- Richard Donner s'en souviendra sûrement pour "L'arme fatale". D'ailleurs, Chance incarné par William L. Petersen (que l'on retrouvera un an plus tard dans le "Manhunter" de Michael Mann), ressemble à un super-flic tête brûlée façon Mel Gibson, avec ses Ray-Ban Aviator, ses Santiags, sa démarche de cow-boy aux jambes tellement arquées qu'on a l'impression qu'il vient de traverser les Etats-Unis à cheval. Bref, il se la raconte et aime se jeter dans le vide, au propre comme au figuré. Mais derrière son allure et son assurance se cachent des failles. Une apparence aussi trompeuse que la relation qu'il entretient avec la jolie blonde Ruth. Leur première scène semble évoquer une relation amoureuse passionnée alors qu'elle n'est pour lui qu'une simple indic lui refilant des tuyaux pour éviter de retourner derrière les barreaux. Agent des services secrets luttant contre le trafic de faux billets, Chance se voit attribuer un nouveau coéquipier, John Vukovich, qui contrairement à lui, est pas vraiment le gars à aimer prendre des risques. Et encore moins quand il s'agit de basculer du côté de l'illégalité, la faute à un Chance ulcéré par la rigidité de sa hiérarchie et décidé à piéger Masters à tout prix. On le voit bien sur l'affiche: Chance est un type qui s'apprête à passer de la lumière à l'ombre. Il s'inscrit dans la lignée de ces personnages sur la corde raide, prêt à mettre leur vie dans la balance pour atteindre leur but, ce qui fait dangereusement pencher leur équilibre psychologique. Personnages un brin fracassés qu'on retrouve fréquemment dans la filmographie de Friedkin comme Popeye Doyle dans "French Connection", les deux prêtres dans "L'exorciste", les convoyeurs dans "The sorcerer", Steve Burns dans "Cruising", ou qui ont déjà basculé dans la folie, rongés par leur obsession comme la soif du sang de "Rampage", le délire parano de "Bug" ou l'assouvissement de pulsions malsaines de "Killer Joe".
    Le film pianote sur les touches noires et blanches du dilemme moral, incarné par Vukovic, coéquipier sous influence entraîné dans un engrenage infernal, illustré par cette fantastique séquence dans laquelle il se retrouve embarqué, terrifié, à l'arrière d'une voiture conduite par Chance lors d'une poursuite automobile de quasiment dix minutes, rivalisant avec celle bien plus connue de "French Connection".

    Superbement éclairé par le néerlandais Robbie Müller, directeur photo de Wim Wenders et Jim Jarmusch entre autres, Friedkin exploite formidablement les décors offerts par Los Angeles comme le fera Mann dans "Heat" et "Collateral". Le réalisateur situe l'action au coeur des bas-fonds crasseux de la mégalopole. Voies de chemin de fer et canaux désaffectés, passerelles, docks, quartiers des gangs, entrepôts et usines crachant leur fumée âcre contrastent avec ces plans crépusculaires de palmiers se détachant sur le soleil couchant californien.

    Tournant ses scènes en une ou deux prises afin de conserver le maximum de spontanéité chez ses comédiens, Friedkin brosse là un film d'action hyper-réaliste autant qu'une peinture sombre d'un monde de faux-semblants voué à s'auto-détruire, oeuvre qui s'imposera avec le temps comme un véritable classique du polar des années 80, malgré un résultat au box office américain décevant et une indifférence totale dans les salles françaises. Un échec finalement pas si étonnant, considérant le choix de travailler avec des acteurs inconnus à l'époque (notons la présence de John Turturro dans son premier rôle important) et cette fin bousculant méchamment le spectateur. Contraint par sa production à tourner une deuxième fin (que l'on peut découvrir dans les bonus) qu'il jugera à juste titre pourrie, Friedkin réussira à conserver dans le montage final ce dénouement rarement vu à l'écran, aussi brutal qu'inattendu.
    La marque d'un grand réalisateur et d'un type sacrément couillu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 juillet 2007
    un french connection des années 1980 , rien à dire tt les ingrédients d'un bon polar.
    quatres étoiles sans hésiter.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    To live and die in L.A est un film décrivant comme personne la ville de L.A, un lever et coucher de soleil superbe, une ville en apparence trè belle mais une pouriture qui règne à chaque rue. Monument du polar urbain réalisé par William Friedkin après les succès de French Connection et l'Exorciste. Le film met en scène un tandem de flics, à la manière des buddy movies dont le 48 heures de Walter Hill avait lancé le sucès quelques années plus tot, mais contrairement à ce dernier, ici les 2 personnages n'ont rien en commun et le film dresse meme les 2 portraits opposés. Chance, le flic dingue se mettant toujours en danger, et Vulkovic, habitué à etre derrière un bureau et qui va etre limite peter les plombs lorsque sa vie sera en danger (voir la poursuite sur l'autoroute). Ces 2 personnages qui sont également loin d'etre des personnages habituels, ici ils multiplient les erreurs qui risquent de leur couter la vie. Aujourd'hui encore, To live and die in L.A garde son impact qu'il avait à l'époque, avec son ambiance, ses personnages et surtout sa fin, qui reste l'une des plus osées du cinéma, et sans cette fin, le film n'aurait jamais eu un tel impact. Cette fin couillue renforce également le réalisme dans lequel baigne le film. A noter enfin les interpreations excellentes d'acteurs inconnus à l'époque: William Petersen est habité par son rôle et Willem Dafoe est inquiétant avec son simple regard (et il n'avait pas encore joué dans Platoon). Monument du polar urbain, violent, sans concessions, d'une efficacité dont peu de polars peuvent se targuer aujourd'hui (l'incroyable poursuite sur l'autoroute et sa mise en scène incroyable) et restant gravé dans la tête des années plus tard, To live end die in L.A est sans doute le meilleur polar des années 80 (avec L'année du dragon et Manhunter) et un chef d'oeuvre trop oublié parfois.
    Nums75
    Nums75

    4 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2024
    Un modèle du genre, donc l'impact sur le polar est perceptible jusqu'à nos jours. Un policier tête brûlée, sans remords et antipathique, monte un coup pour venger son coéquipier, prenant tous les risques. Il evolue pour ce faire dans un Los Angeles dépeint avec une esthétique et un sens du détail remarquables. On pardonne les choix d'un scénario peu crédible, de personnages peu profonds, et d'une fin brutale, au profit de l'efficacité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juillet 2008
    Moins abouti à mes yeux que French Connection, ce Police Fédérale Los Angeles n'en demeure pas moins un grand polar froid et brut où la différence entre le bien et le mal, le flic et le voyou, n'existe plus. Le talent de William Friedkin n'est plus à démontrer et on retrouve indéniablement sa patte dans cette vision crépusculaire de Los Angeles (les couleurs, l'importance de la musique). Le scénario est très efficace (nous réservant une excellente course-poursuite) et William Petersen est convaincant en flic entraîné dans une spirale de violence dont personne ne sortira indemne. Prenant et désabusé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 août 2007
    Un Chef-d'oeuvre du 7ème art, assurèment...
    Le polar des années 80 sûrement, mais aussi parmis les plus magnifiques polars de l'histoire du cinéma tout simplement!
    nicebob
    nicebob

    4 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2007
    Un polar assez surprenant, du fait, entre autre, d'une fin très osée. Ce film de Friedkin comporte d'indéniable qualités: histoire somme toute sommaire mais sublimée du fait d'une mise en scène ultra travaillée, pessimisme ambiant, ambiguité des personnages (héros assez inhabituel)... Toutefois, certains aspects ne permettent pas de l'assimiler à un chef d'oeuvre total: esthétique très tape - à -l'oeil, caractère un peu racoleur, personnage principal assez fade, musique ultra 80. Néanmoins, malgré ses quelques défauts, ce polar est, au même titre que "heat" de Michael Mann, l'un des plus intéressants et originaux de ces trentes dernières années.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 septembre 2008
    Le The shield des années 80 (je suis certaine que le film a inspiré la série). William L. Petersen joue Richard Chance (sorte de Vic Mackey du fisc avec des cheveux en plus), une tête brûlé prêt à tout pour stoppper les salauds! Une couse-poursuite impressionante est incluse dans le film. Etourdissant!
    joevebulle
    joevebulle

    4 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Recette:
    - Prendre une équipe d'agents secrets. Un, un peu empoté qui se dévoilera peu à peu. Le deuxième, beau gosse, sportif, ray-ban, jeans râpés ...
    - Prendre un méchant et son acolyte. Bien méchant, n'hésitant pas pas à tuer si nécessaire, mais select quand même.
    - Prendre un sac de billets (des vrais et des faux), et un meurtre ou deux.
    - Mélanger le tout et monter la sauce avec une bonne poursuite de voiture.
    - Rajouter quelques jolies filles pour la présentation.
    Voilà la recette, mais c'est très prévisible et sans surprise. Le film semble avoir mal vieilli.
    Joëlle Roubine
    Joëlle Roubine

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Il est revenu à ma mémoire le souvenir familier de la scène finale et le sentiment d'horreur qui m'avait envahie tant la nature humaine décrite dans le film m'avait désespérée. Et si je m'étais souvenue que j'avais déjà vu, voilà trente ans, "Police fédérale, Los Angeles", je me serais passée de le revoir.
    Mais les hasards ou amnésies peuvent avoir du bon... Outre les stéréotypes du film policier/d'action certes très bien menés, il est une scène tout à fait intéressante qui m'avait totalement échappée à l'époque.
    "I'm too old for these sh.t man", dit le policier après avoir déjoué un attentat terroriste islamiste in extremis. Une scène qui semble conçue uniquement pour servir la réplique. Aujourd'hui, c'est celle-là qui m'a glacée.
    Comme quoi, le cru Friedkin 1986 s'est bien conservé !
    you talkin to me
    you talkin to me

    3 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2022
    Ce qui me semble beaucoup plus riche chez Friedkin que chez Mann c'est que la folie n'est pas ce qui va faire dérailler la mécanique bien huilée du héros, mais elle est ce qui est constitutive de son acte, de sa quête. Seules quelques postures frimeuses sont là pour porter l'équilibre mental précaire d'un flic qui est constamment dépeint en miroir du truand qu'il traque (même violence, même imprévisibilité, mêmes petites amies blondes). Un découpage des plans à la hache, une vitalité qui se maintient tout le long du métrage, une course permanente qui ne pourra s'essouffler que dans le sang. Le héros est sur la corde raide, comme dans cette scène stupéfiante de saut à l'élastique où l'on croit pour un instant qu'il se jette dans le vide, il mène son chemin chaotique aux marges de la loi, tel un flic ripoux sans scrupule, et trébuche constamment pour se relever in extremis en bon loser magnifique. Friedkin s'amuse à déshabiller le mâle viril des années 1980, à le montrer à nu dans son infatuation, à montrer le creux sous le clinquant de sa carapace chromée. Et en même temps il suit sa ligne de vie et la prolonge par-delà sa personne, comme pour montrer que la ligne de mort et de destruction du bandit, le cynisme du faux-monnayeur qui ne joue plus à contrer les règles du système que par jeu esthétique, ne sont pas indépassables. En d'autres mots: un film qui contient la critique de son époque et son dépassement en un seul et même geste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    William Petersen (qu'on peut voir dans Les Experts, excellente série scientifico- policière) campe un rôle de flic enragé, et il est plus que convainquant. La place du méchant va bien à Willem Dafoe (Le bouffon vert de spiderman). La réalisation de Friedkin (L'exorciste) est sobre, efficace. Le scénario n'a aucune faille, l'enquête est bien ficelée. Pour finir la musique est vraiment excellente.
    Un film qui est terrible dans son ensemble : acteurs, réalisateur, musique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 février 2008
    Super polar, à l’action intelligente, s’insérant parfaitement dans l’ensemble doté d’un casting de choix. Les rues de Los Angeles deviennent le théâtre décadent d’une enquête qui nous emmène jusque dans des faubourgs inquiétants. Les cartes y sont constamment redistribuées, relançant l’action et lui donnant un caractère vif et imprévisible. La caméra de Friedkin nous offre alors une série de scènes urbaines décoiffantes : courses en voitures, à pieds, gangsters pris en chasse, ou inversement policiers traqués, il y en a pour tout le monde. C’est dire que, loin des stéréotypes, la frontière entre la loi et le crime est ici très mince. On suit des personnages complexes, bons ou mauvais, ayant en commun de survivre dans une même jungle, où la fin semble justifier tous les moyens.
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